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SFCP-P11 – Chirurgie viscérale – Tumeur anale de Buschke-Lowenstein chez l’enfant : 2 observations

Authors :
Schneider, A.
Lacreuse, I.
Devos, M.
Molinaro, F.
Moog, R.
Kauffmann, I.
Becmeur, F.
Source :
Archives de Pédiatrie. May2008, Vol. 15 Issue 5, p906-906. 1p.
Publication Year :
2008

Abstract

Contexte: La tumeur de Buschke-Lowenstein est une condylomatose géante. Elle est associée à l’infection à papillomavirus (HPV) de type 6 et 11. Chez l’adulte, elle est considérée comme une maladie sexuellement transmissible touchant toutes les muqueuses ano-génitales. Cette tumeur est exceptionnelle chez l’enfant. Une possible maltraitance doit être évoquée. Les problèmes thérapeutiques, les risques de récidives et de séquelles sont décrits. Patients et Méthodes: Deux enfants ont été traités pour tumeur de Buschke-Lowenstein. L’exérèse chirurgicale complète en un temps et une enquête virologique chez les proches parents ont été menées. Résultats: Il s’agissait d’une fille et d’un garçon tous deux âgés de 27 mois. Ils ont été traités par chirurgicale sans traitement adjuvant. L’un d’eux a nécessité une électrocoagulation pour récidive de condylomes péri anaux et du scrotum à un mois, ainsi qu’une plastie anale à 4 mois pour sténose anale. Le deuxième patient n’a pas de récidive à trois premiers mois. Après 7 ans de recul, le premier patient ne présente pas de séquelle fonctionnelle ou esthétique. Pour la 2ème patiente, nous manquons encore de recul, mais elle ne présente ni récidive ni sténose anale. Une enquête familiale et des prélèvements (en dermatologie-vénérologie pour les pères et en gynécologie chez les mères) sont négatifs pour les deux patients. Conclusions: La tumeur de Buschke-Lowenstein est une pathologie très rare chez l’enfant. Malgré l’existence d’autres modes de contamination, le risque d’abus sexuel doit systématiquement être évoqué. Chez l’enfant, une prise en charge à orientation médico-légale s’impose, sans toutefois inquiéter les parents, ce qui pourrait présenter les caractéristiques d’une maltraitance institutionnelle. Du fait de sa rareté, le condylome acuminé géant ne bénéficie pas de guide de traitement établi. Les données de la littérature considérent le traitement chirurgical comme traitement de référence avec de très bons résultats. Bien qu’il s’agisse d’une pathologie bénigne, il existe un fort taux de récurrence et de complications, dont le risque de transformation maligne (56 % à 5 ans), d’où l’intérêt d’une prise en charge thérapeutique adaptée. [Copyright &y& Elsevier]

Details

Language :
French
ISSN :
0929693X
Volume :
15
Issue :
5
Database :
Academic Search Index
Journal :
Archives de Pédiatrie
Publication Type :
Academic Journal
Accession number :
32878156
Full Text :
https://doi.org/10.1016/S0929-693X(08)72015-3