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Aspects cliniques et radiologiques de la spondylodiscite infectieuse : une analyse de 40 cas.
- Source :
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Revue du Rhumatisme . 2024 Supplement 1, Vol. 91, pA267-A267. 1p. - Publication Year :
- 2024
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Abstract
- La spondylodiscite infectieuse (SPDI) est une infection grave du rachis pouvant entraîner une variété de complications. Cette étude se propose d'analyser les aspects cliniques, diagnostiques et évolutifs de la SPDI chez nos patients. Nous avons colligé rétrospectivement 40 observations des patients souffrants de SPDI. Les caractéristiques sociodémographiques, cliniques, et paracliniques ont été recueillies et analysées. Le seuil de signification était p < 0,05. L'étude a inclus 40 patients, d'âge moyen de 61,12 ± 16,6 ans [25–90], avec 72,5 % des hommes. La plupart des patients (60 %) présentaient au moins une comorbidité : diabète (40 %), insuffisance rénale (30 %), parmi lesquels 16,6 % au stade d'hémodialyse. Les portes d'entrée infectieuses retrouvées étaient : urinaire (30 %), cutanée (30 %), iatrogène (15 %), digestive (10 %) et pulmonaire (7,5 %). Le délai moyen de consultation était de 82 jours [2–1078] et celui de diagnostic était de 99 jours [5–1080]. Les motifs principaux de consultation étaient des lombalgies (65 %) et des cervicalgies (12,5 %). Une radiculalgie associée (30 %) était notée. L'EVA moyenne était de 7,33 ± 1,6. Une fièvre à l'admission était présente chez 52,5 % des cas, et 35 % présentaient un examen neurologique anormal. Un syndrome inflammatoire biologique était noté chez 95 %, avec une hyperleucocytose chez 55 %. Une IRM a été effectuée pour 85 % des patients et 55 % d'entre eux ont bénéficié d'un scanner rachidien. L'étage le plus fréquemment touché était le lombaire (65 %), suivi du dorsal (37,5 %). Une atteinte de plusieurs niveaux contigus (32,5 %) était notée. L'imagerie a révélé une épidurite (67,5 %), des abcès paravertébraux (APV) (70 %) et une compression médullaire (CM) (27,5 %). Une PBDV a été réalisée chez 42,5 % des patients dont 41,17 % concluantes. Parmi les SPDI recensées : 25 % étaient à germe pyogène, 20 % étaient tuberculeuse (TBC), et 12,5 % brucelliennes. L'agent pathogène était isolé dans 65 % des cas et le staphylocoque doré était le plus fréquent (25 %). La formation d'APV était constatée dans 87,5 % des cas de TBC et dans 80 % des cas de SPDI à germe pyogène. Cependant, elle n'était pas significativement associée au type de germe (p = 0,4). Une CM était présente dans 50 % des cas de SPDI à germe pyogène, 33,3 % des cas de SPDI à BGN, et 12,5 % des cas de TBC. Tous les patients ont reçu une antibiothérapie adaptée, avec 10 % ayant nécessité une intervention chirurgicale suite à une complication neurologique et 5 % des patients ont eu un drainage percutané d'un APV. Une guérison complète était obtenue dans 55 % des cas. Cependant, des séquelles douloureuses (27,5 %) et neurologiques (7,5 %) persistaient. Dans les 2 premières années de suivi, 37,5 % des patients ont été perdus de vue. Un seul décès a été enregistré. Cette étude souligne une prédominance masculine, des comorbidités fréquentes, des délais de consultation et de diagnostic prolongés, et différentes présentations radiologiques. Bien que la majorité des patients se rétablissent complètement, certains présentent des séquelles, soulignant l'importance d'un suivi attentif. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
Details
- Language :
- French
- ISSN :
- 11698330
- Volume :
- 91
- Database :
- Academic Search Index
- Journal :
- Revue du Rhumatisme
- Publication Type :
- Academic Journal
- Accession number :
- 181090652
- Full Text :
- https://doi.org/10.1016/j.rhum.2024.10.146