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Échec primaire du tocilizumab au cours de l'artérite à cellules géantes.
- Source :
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Revue de Médecine Interne . 2023 Supplement 2, Vol. 44, pA352-A353. 2p. - Publication Year :
- 2023
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Abstract
- L'artérite à cellules géantes (ACG) est la vascularite la plus fréquente chez les personnes âgées de plus de 50 ans. Il s'agit d'une vascularite des vaisseaux de gros calibre, notamment l'aorte et les branches des artères carotidiennes. La corticothérapie est le traitement de référence, mais les rechutes et/ou une corticodépendance restent fréquentes. Dans ces situations, le méthotrexate et le tocilizumab représentent les deux principales stratégies d'épargne. Rarement, le tocilizumab peut être en échec ou insuffisamment efficace et d'autres stratégies thérapeutiques sont nécessaires. Aucune étude ne s'est intéressée aux facteurs de risque d'échec du tocilizumab. L'objectif de cette étude est de décrire les situations d'échec primaire du tocilizumab chez les patients atteints d'ACG, les stratégies de secours mises en œuvre et à termes d'identifier d'éventuels facteurs prédictifs d'échec. Nous avons mené une étude française, rétrospective, incluant des patients atteints d'ACG selon les critères ACR/EULAR 2022, et en échec d'un traitement par tocilizumab selon le médecin référent. Pour chaque patient, les données clinicobiologiques, pathologiques et radiologiques ont été recueillies rétrospectivement à l'aide d'un formulaire anonyme rempli par le médecin référent. Seize patients (4 hommes et 12 femmes, âge médian 66 ans [EIQ 61–78,5]) en échec primaire du tocilizumab ont été inclus. Les situations d'échec étaient les suivantes : (1) survenue d'un évènement ischémique sous tocilizumab, notamment ophtalmologique (neuropathie optique ischémique postérieure, diplopie et ophtalmoplégie, occlusion de l'artère mésentérique supérieur, accident ischémique transitoire, accident vasculaire cérébral constitué) dans 6 cas (37,5 %), (2) impossibilité de décroître la corticothérapie à moins de 7,5 mg/jour dans 5 cas (31,3 %), (3) survenue d'un évènement clinique spécifique de l'ACG hors complication ischémique (douleurs des ceintures, céphalée, signes généraux) dans 4 cas (25 %), et (4) persistance d'un syndrome inflammatoire biologique sous anti-IL-6R dans un cas (6,3 %). Les stratégies de rattrapage étaient les suivantes : (1) adjonction de méthotrexate au tocilizumab (n = 5), avec une rémission chez 4/5 patients (80 %), (2) inhibiteurs de JAK (n = 4, tofacitinib pour 3 patients et baricitinib pour 1), avec une rémission clinicobiologique chez 4/4 patients (100 %), (3) switch du tocilizumab pour le méthotrexate (n = 2) avec une rémission chez 1 patient sur 2, (4) majoration de la corticothérapie sans autre modification (n = 2), avec une efficacité chez 1 patient sur 2, (5) switch du tocilizumab pour le secukinumab (n = 1), sans efficacité, (6) absence de modification thérapeutique et maintien d'une corticothérapie > 7,5 mg/jour (n = 2). Par ailleurs, parmi les patients ayant reçu un inhibiteur de JAK, un d'entre eux avait d'abord reçu l'association tocilizumab–méthotrexate et un autre du cyclophosphamide, sans efficacité dans les deux cas, motivant l'introduction de l'inhibiteur de JAK. Une étude comparative visant à identifier d'éventuels facteurs prédictifs d'échec du tocilizumab est en cours. Les situations d'échec du tocilizumab au cours de l'ACG sont rares. Les stratégies de rattrapage les plus employées reposent sur la combinaison de méthotrexate et de tocilizumab et les inhibiteurs de JAK, donnant une réponse favorable dans 80 % et 100 %, respectivement. L'identification de facteurs de risque d'échec du tocilizumab est en cours d'analyse. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
Details
- Language :
- French
- ISSN :
- 02488663
- Volume :
- 44
- Database :
- Academic Search Index
- Journal :
- Revue de Médecine Interne
- Publication Type :
- Academic Journal
- Accession number :
- 173857181
- Full Text :
- https://doi.org/10.1016/j.revmed.2023.10.049