Recommandations de bonne pratique sur la prévention, le diagnostic et le traitement des infections sur matériel endo-urétéral de l'adulte.

D'après l'analyse de la base de données SNIIRAM, environ 100 000 sondes JJ seraient mises en place ou changées chaque année (données 2016 à 2018) en France. L'incidence des infections qui surviennent après ces actes reste inconnue. Certains de ces patients ont des poses itératives de sonde du fait de pathologies urétérales ou de compression extrinsèque des uretères justifiant cette prise en charge. La prévention, le diagnostic ou le traitement des infections sur matériel endo-urétéral est difficile et aidé par aucune recommandation. Il nous a donc semblé utile de solliciter les sociétés savantes impliquées afin d'élaborer des recommandations de bonne pratique. Le travail est réalisé selon les bonnes règles méthodologiques dans une optique de sollicitation de la HAS pour une labellisation des documents finaux. La méthode recommandation pour la pratique clinique (RPC) a été employée dans le cadre de cette expertise. Nous avons réalisé une revue systématique et synthèse de la littérature puis la rédaction de la version initiale des recommandations, la relecture nationale externe au groupe de travail puis une finalisation. La recherche documentaire a porté sur les points suivants : consultation de plusieurs sites « evidence based medicine » (EBM) présentant des recommandations pour la pratique clinique ou des revues systématiques de la littérature publiées depuis moins de 5 ans ou de moins de 10 ans, l'interrogation de la base de données Medline. La coordination scientifique était assurée par 3 membres du CIAFU représentant l'AFU, la SPILF et la SF2H. La rédaction des argumentaires a été réalisée par 5 chargés de projet représentant des 3 disciplines (urologie, infectiologie et hygiène hospitalière). Une relecture nationale a été effectuée (59 relecteurs sollicités) puis une synthèse a été faite par le groupe de travail. Huit recommandations sur la prévention, 9 sur le diagnostic et 5 sur le traitement vont permettre d'aider les praticiens sur la prise en charge quotidienne de ces sondes endo-urétérales. Ces nouvelles recommandations vont permettre une homogénéisation des pratiques et probablement la mise en place de registres. La méthodologie rigoureuse ainsi que la multidisciplinarité d'élaboration de ces recommandations confèrent une puissance suffisante pour qu'elles puissent être appliquées au quotidien. [ABSTRACT FROM AUTHOR]