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Facteurs prédictifs de rechute au cours de l'artérite à cellules géantes : données d'une étude rétrospective collaborative internationale.

Authors :
Delaval, L.
Porcher, R.
Warrington, K.
Muratore, F.
Crowson, C.
Blockmans, D.
Agard, C.
Guillevin, L.
Alexis, R.
Samson, M.
Salvarani, C.
Terrier, B.
Source :
Revue de Médecine Interne. Dec2019 Supplement 2, Vol. 40, pA66-A66. 1p.
Publication Year :
2019

Abstract

Près de la moitié des patients atteints d'artérites à cellules géantes (ACG) rechutent sous corticothérapie seule. Le taux de rechute semble plus refléter la durée de la corticothérapie que la dose initiale. Cependant, le taux de rechute varie considérablement dans les études observationnelles et les essais contrôlés randomisés. L'objectif était d'identifier les facteurs prédictifs de rechute chez des patients ayant une ACG, inclus dans 3 cohortes internationales distinctes. Cette étude internationale a inclus des patients âgés de plus de 50 ans, remplissant les critères ACR pour le diagnostic d'ACG suivis en France (n = 351), aux États-Unis (n = 285) et en Italie (n = 142). Le critère de jugement principal était le délai entre le diagnostic et la première rechute ou le décès. La survie sans rechute était estimée par la méthode de Kaplan–Meier. Les modèles à risques proportionnels de Cox ont été stratifiés par cohorte. La performance du modèle a été évaluée à la fois par la concordance statistique et par la courbe d'étalonnage. Le modèle final a été présenté avec les hazard ratios (HR) obtenus après ajustement avec leurs intervalles de confiance à 95 % (IC95 %). Nous avons inclus 778 patients (24 % d'homme ; âge médian 71 [EIQ 61–78] ans). Le suivi médian était de 51 [EIQ 24–102] mois. Après 36 mois de suivi, 382 patients ont rechuté, avec une survie sans rechute à 36 mois de 45,3 % (IC95 % : 41,6–49,2), avec des différences marquées entre les cohortes. Les cohortes française et italienne avaient de meilleurs taux de survie sans rechute que la cohorte américaine. Le modèle final corrigé comprenait les céphalées (HR : 1,18, IC95 % : 1,00–1,39 ; p = 0,052), la présence d'une claudication des membres (HR : 1,34, IC95 % : 0,95–1,89 ; p = 0,091), la présence d'une aortite (HR : 1,20, IC95 % : 0,97–1,48 ; p = 0,096) et le taux de CRP (après transformation logarithmique) (HR : 1,11, IC95 % : 1,02–1,22 ; p = 0,014). Le modèle était bien calibré mais avec une capacité de discrimination relativement limitée. Nous avons mis en place un nomogramme permettant d'estimer la survie sans rechute à 3 ans. Des points (allant de 0 à 100) sont attribués à chacune des quatre variables précédentes. Le score total (allant de 0 à 200) est utilisé pour prédire la survie sans rechute à 3 ans dans chaque cohorte. Le risque de rechute de l'ACG est variable selon les centres. Un modèle comprenant les céphalées, la claudication des membres, la présence d'une aortite et l'élévation de la CRP pourrait aider à identifier les patients à haut risque de rechute. Cependant, ce modèle a une faible capacité de discrimination, possiblement due à l'hétérogénéité observées entre les cohortes. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Details

Language :
English
ISSN :
02488663
Volume :
40
Database :
Academic Search Index
Journal :
Revue de Médecine Interne
Publication Type :
Academic Journal
Accession number :
139769440
Full Text :
https://doi.org/10.1016/j.revmed.2019.10.067