Effet de l'incarnation sur les corrélats posturaux du traitement des stimuli aversifs.

Introduction L'incarnation, habileté d'un individu à s'imaginer dans une situation, est sous-tendue par des processus cognitifs accrus par rapport à l'observation passive de la même scène. Pour étudier son potentiel effet modulateur sur les corrélats moteurs du traitement des stimuli aversifs, une étude de posturographie a été menée. Matériel et méthodes Trente stimuli émotionnels (base de données IAPS [1]) parmi lesquels on compte dix stimuli déplaisants sont présentés à 36 sujets (11 hommes/25 femmes, âgés de 36,3 ± 11,4 ans). Deux sessions expérimentales de post-urographie différant en termes de consignes sont organisées : une condition dite « passive » où une simple observation est demandée et une condition dite « active » où le participant doit s'imaginer dans la situation qui lui est présentée. Résultats L'analyse de variance à mesures répétées effectuée sur divers paramètres (surface, position moyenne et écart-type de cette position) a permis de démontrer un effet consigne pour le paramètre de surface lors de la présentation de stimuli déplaisants. Les résultats montrent que la surface était plus importante en condition active (75,3 mm2 en actif pour 64,6 mm2 en passif). Discussion/Conclusion L'implication du participant lors de la présentation de stimuli aversifs induit un déplacement plus important du corps. Cette imagerie mentale (ou incarnation) de la situation observée induit une réponse motrice plus importante face à des stimuli déplaisants. [ABSTRACT FROM AUTHOR]