Impact de la pratique sportive sur les réponses instinctives à la présentation de stimuli déplaisants.

Introduction Selon l'OMS, une pratique sportive régulière améliore le sentiment de bien-être émotionnel comme physique et est bénéfique au contrôle postural. Elle pourrait ainsi moduler le lien entre réponse motrice et émotionnelle. Pour explorer cette modulation, une étude de posturographie est menée. Matériel et méthodes Trente photographies à caractère émotionnel (IAPS [1]) avec 10 photographies dans 3 catégories (plaisantes ; neutres ; déplaisantes) ont été présentées pendant 12 secondes à 29 sujets (20 femmes/9 hommes ; âgés de 35 ± 10 ans) répartis en 4 groupes selon leur fréquence hebdomadaire de participation sportive. Deux sessions sont organisées sous deux conditions : une condition « passive » avec simple observation et une « active » où le sujet doit s'imaginer dans la situation présentée. Résultats Une analyse de variance sur la position moyenne du centre de pression de l'organisme montre une différence significative dans la réponse entre le groupe « moins de 2h hedbomadaires » et le groupe « plus de 5h hebdomadaires ». Les sujets ayant une pratique sportive de plus de 5h présentent une réponse posturale de recul moindre (différence « plus de 5h » à « moins de 2h » : −1,86 mm en actif et −1,91 mm en passif) en réponse à la présentation du stimulus. Discussion/Conclusion Ces résultats préliminaires montrent donc une modulation des corrélats posturaux du traitement des stimuli émotionnels par la pratique sportive. Des études complémentaires sont nécessaires pour déterminer si l'effet observé est le fait d'un meilleur contrôle émotionnel ou simplement le fait d'un meilleur contrôle postural. [ABSTRACT FROM AUTHOR]