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Place et rôle du médecin généraliste dans la prise en charge des patients hypercholestérolémiques.

Authors :
Pradignac, Alain
Source :
Médecine Thérapeutique. jul/aug2018, Vol. 24 Issue 4, p263-268. 6p.
Publication Year :
2018

Abstract

La découverte d'une hypercholestérolémie est une situation fréquemment rencontrée en médecine générale. Le diagnostic repose sur la mise évidence d'une élévation du cholestérol lié aux lipides de faible densité [LDL] au bilan lipidique (exploration d'une anomalie lipidique). Après avoir éliminé une éventuelle hypercholestérolémie secondaire, la recherche d'arguments cliniques ou biologiques en faveur d'une hypercholestérolémie familiale monogénique (antécédent familiaux ou personnels de maladie coronaire précoce, existence de dépôts extravasculaires de cholestérol, taux de LDL très élevé) devra être une des préoccupations initiales du médecin généraliste. En cas d'éléments repérés, l'adressage du patient à un centre spécialisé s'avère nécessaire pour confirmer le diagnostic par la réalisation d'une enquête génétique et pour la mise en œuvre d'une prise en charge thérapeutique adaptée et généralement agressive. Dans les autres situations, qui sont également les plus courantes, après avoir évalué le niveau de risque cardiovasculaire du patient, la prise en charge thérapeutique des patients hypercholestérolémiques repose sur la mise en place de mesures diététiques adaptées (réduction des apports en acides gras saturés et en cholestérol alimentaire), l'instauration d'une activité physique régulière et la prise en charge optimale des autres facteurs de risque présents et modifiables (hypertension artérielle, tabac, diabète, etc.). Si, après trois à six mois, ces mesures sont insuffisantes pour ramener le LDL-cholestérol dans les objectifs thérapeutiques redéfinis en 2017 par la Haute Autorité de santé, un traitement médicamenteux pourra être initié et consistera en l'instauration en première intention d'une statine à dose faible. Habituellement, ces mesures, qu'un médecin généraliste peut facilement initier, suffisent à ramener le LDL-cholestérol des patients à faible risque cardiovasculaire ou à risque modéré dans les objectifs thérapeutiques sans qu'un avis plus spécialisé soit nécessaire. À l'opposé, pour les patients les plus sévères (risque cardiovasculaire haut ou très haut), des fortes doses de statine peuvent être nécessaires, voire le recours à des associations synergiques d'hypolipidémiants (statine + ézétimibe ou statine + résine). Un avis spécialisé est alors souvent essentiel pour atteindre les objectifs lipidiques sévères préconisés pour ces patients, notamment lorsqu'il est nécessaire de recourir à des associations, qu'il existe des intolérances aux traitements voire une indication de LDL-aphérèse. Une bonne collaboration entre médecins généralistes et spécialistes est indispensable pour assurer une prise en charge adéquate des nombreux patients hypercholestérolémiques, en adressant les cas les plus sévères ou complexes en milieu spécialisé lipidologique, les situations les plus simples mais également les plus fréquentes ne nécessitant habituellement pas d'avis spécialisé. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Details

Language :
French
ISSN :
12646520
Volume :
24
Issue :
4
Database :
Academic Search Index
Journal :
Médecine Thérapeutique
Publication Type :
Academic Journal
Accession number :
132574083
Full Text :
https://doi.org/10.1684/met.2018.0711