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Impact des avis systématiques sur les hémocultures positives dans la prise en charge des bactériémies.

Authors :
Albinet, B.
Ray, S.
Pham, E.
Guérin, B.
Source :
Medecine & Maladies Infectieuses. Jun2018:Supplement, Vol. 48, pS76-S76. 1p.
Publication Year :
2018

Abstract

Introduction Le mauvais usage de l’antibiothérapie dans la prise en charge des bactériémies a des conséquences importantes en termes de mortalité, de morbidité et de coût. Depuis le 01/11/2011, notre équipe mobile d’antibiothérapie (EMA) donne de façon quotidienne, un avis systématique sur toutes les hémocultures positives de l’établissement. L’objectif était d’évaluer le retentissement de cette mesure sur la qualité de la prise en charge des bactériémies. Matériels et méthodes Nous avons mené une étude de type « avant/après » l’instauration des avis systématiques, sur 96 patients bactériémiques et symptomatiques, hospitalisés hors service de maladies infectieuses, qui a permis d’évaluer le type d’antibiothérapie probabiliste et le délai de mise en route, puis le délai d’optimisation en termes de spectre et/ou de dose. Résultats Dans chaque groupe ( n = 48), 50 % des patients étaient pris en charge dans un service de médecine, 25 % en chirurgie, 17 % en réanimation, et 8 % en oncologie. Quarante-quatre avis ont été donnés dans le groupe après (92 %), contre 20 (42 %) dans le groupe avant. Depuis leur caractère systématique, l’antibiothérapie probabiliste était plus fréquemment une monothérapie (69 % vs 35 % ; p = 0,004), avec un recul de la bithérapie (27 % vs 50 %), mais était introduite plus tardivement [1,92 h (IIQ, 0,48–16,08] vs 1,2 h (IIQ, −0,96–10,56) p = 0,21). Le recours en 1 re intention aux fluoroquinolones et aux céphalosporines a diminué (21 % vs 42 % p = 0,47, et 38 % vs 50 %, respectivement, p = 0,3). L’optimisation était plus fréquente (75 % vs 52 %, p = 0,034), mais pas plus rapide (2,2j ; IIQ, 1,1–3,7 ; p = 0,62). Une analyse en sous-groupe en fonction de la survenue du décès ( n = 15/96) n’a pas mis en évidence de différence significative de délai d’optimisation [2j ; (IIQ 1,4–3,9) vs 2,2j ; (IIQ 0,8–3,4), p = 0,61]. Conclusion Les avis systématiques par l’EMA ont permis une amélioration des pratiques et une diminution de la consommation d’antibiotiques, mais exposent à un désinvestissement des prescripteurs non infectiologues. Ils nécessitent une coordination indispensable entre les infectiologues, les biologistes et les pharmaciens. Un travail ultérieur pourrait évaluer l’aspect médico-économique de cette mesure. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Details

Language :
French
ISSN :
0399077X
Volume :
48
Database :
Academic Search Index
Journal :
Medecine & Maladies Infectieuses
Publication Type :
Academic Journal
Accession number :
131113157
Full Text :
https://doi.org/10.1016/j.medmal.2018.04.192