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Le passage à l’acte à l’épreuve du post-contemporain.
- Source :
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Evolution Psychiatrique . Jan2018, Vol. 83 Issue 1, p101-117. 17p. - Publication Year :
- 2018
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Abstract
- Résumé Objectifs Dans cet article, nous partons de la considération du contemporain comme un post-contemporain . Tout comme le présent, le contemporain est insaisissable, et requiert l’après-coup pour en permettre l’analyse. Notre premier objectif vise à aborder notre époque post-contemporaine comme étant marquée par la radicalité , celle-ci étant caractérisée par une recherche de l’origine se manifestant par un retour du religieux, associé à l’émergence d’une angoisse néantisante. La solitude est une caractéristique de cette position radicale, engendrant une problématique de l’altérité qui renverse l’angoisse en haine, que ce soit de soi ou de l’autre. Le sujet post-contemporain passe en effet à l’acte face à un lien social et une culture qui n’arrivent plus à le soutenir. Notre deuxième objectif est de montrer que l’effet de cette position radicale amène le sujet à utiliser son corps comme seule voie d’issue. Devenant une extériorité organique , le corps vient représenter l’insupportable du sujet qui, pour sortir de l’angoisse renversée en haine, s’exclut de son corps propre. Enfin, le troisième objectif, vise à définir le sujet radical libre comme étant un produit de la société « libérale », qui cherche à fabriquer sa liberté à chaque instant. Méthode Notre méthode emprunte les voies de la clinique. Nous partirons de deux champs cliniques contrastés, d’une part, les passages à l’acte meurtriers ou suicidaires, d’autre part, les actes de passages d’un genre à l’autre. Résultats Les passages à l’acte et les actes de passages prennent en compte des sujets, radicaux libres , qui façonnent leur propre corps ou le corps de l’autre comme si c’était le leur. Discussion Nous discuterons les points de convergence et de divergences entre ces deux situations. Conclusion Notre conclusion montre que l’acte sur le corps de l’autre et l’acte sur son propre corps se rejoignent : le passage à l’acte meurtrier ou suicidaire cache le souhait d’un acte de passage, toutefois impossible à actualiser ; l’acte de passage d’un genre à l’autre requiert un passage à l’acte parfois insupportable à assumer. Chez celui qui vise un acte de passage, il faut chercher le passage à l’acte. De même, chez ceux qui passent à l’acte, il faut espérer restaurer, dans l’après-coup, un possible acte de passage. Objective The starting-point of this article consists in considering what is contemporary as being post-contemporary . Like the present, what is contemporary is something that cannot be pinned down. It requires hindsight in order to analyse it. Our first objective is to approach our post-contemporary age as being characterised by radicality. This takes the form of a search for origins, which shows up in a return of the religious, alongside the emergence of an anguish reducing things to nothingness. Solitude is a characteristic of this radical position, raising the issue of an otherness that turns anguish into hatred, whether of oneself or of the other. Indeed, the post-contemporary subject acts-out when faced with social ties and a culture that can no longer uphold him. Our second objective is to demonstrate that the effect of this radical position leads the subject to use his body as the only way out. Having become an external organism , the body comes to represent that which is intolerable for the subject. In order to escape anguish turned into hatred, the subject excludes himself from his own body. Finally, the third objective is to show how the free radical subject is a product of ‘liberal’ society, seeking to create his freedom at every moment. Method Our method uses clinical practice. We work from two contrasting clinical fields; on the one hand acting out in the form of acts of murder or suicide, on the other hand acts of passage from one gender to another. Results Acting out and acts of passage both relate to these free radical subjects who shape their own body, or who shape the body of the other as though it were their own. Discussion We will discuss the points of convergence and divergence between these two situations. Conclusion Our conclusion demonstrates that acts on the body of the other and acts on one's own body coincide. Acting out in the form of murder or suicide masks the wish for an act of passage, which is however impossible. The act of passage from one gender to the other requires an acting out that sometimes cannot be countenanced. With those whose aim is an act of passage, it is an acting out that must be sought. Similarly, with those who act-out, the need is to try to restore, in the aftermath, the possibility of an act of passage. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
Details
- Language :
- French
- ISSN :
- 00143855
- Volume :
- 83
- Issue :
- 1
- Database :
- Academic Search Index
- Journal :
- Evolution Psychiatrique
- Publication Type :
- Academic Journal
- Accession number :
- 127672452
- Full Text :
- https://doi.org/10.1016/j.evopsy.2017.10.001