Prédiction de la survie et de la récidive en utilisant la radiomique sur TEP-scanographie au fluorodésoxyglucose et IRM préthérapeutiques pour les cancers du col de l’utérus localement avancés traités par chimioradiothérapie

Objectif de l’étude Déterminer la valeur pronostique de la radiomique appliquée aux images de routine de tomographie par émission de positons (TEP) au ( 18 F)-fluorodésoxyglucose (FDG), tomodensitométrie et d’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour le cancer du col de l’utérus. Matériel et méthode Quatre-vingt-quatorze patientes (69 pour l’apprentissage, 25 pour la validation) atteintes d’un cancer du col de l’utérus bénéficiant d’une chimioradiothérapie concomitante ont été incluses rétrospectivement. Les TEP-scanographies et IRM ont été réalisées pour chaque patiente avant la chimioradiothérapie. Les tumeurs primitives ont été délinéées automatiquement avec l’algorithme fuzzy locally adaptive bayesian sur les TEP et semi-automatiquement avec 3D Slicer™ sur les IRM. La valeur pronostique des paramètres cliniques et de radiomique des tumeurs (intensité, forme, textures) a été évaluée par analyse unifactorielle et multifactorielle. Résultats Le suivi médian était de 3 ans (extrêmes : 0,43–6,56 ans). Une récidive a eu lieu chez 25 patientes (36 %) de la cohorte d’apprentissage. En analyse unifactorielle, le stade selon la classification internationale de gynécologie-obstétrique (Figo) ( p = 0,0014), la réponse métabolique ( p = 0,0001), ainsi que de nombreux paramètres de radiomique étaient prédictifs de la récidive. Les paramètres de texture Grey Level Non-Uniformity GLRLM de l’IRM ( p < 0,0001) et Entropy GLCM de la TEP ( p < 0,0001) identifiés en analyse multifactorielle sur la cohorte d’apprentissage ont prédit les sept récidives (28 %) de la cohorte de validation avec une sensibilité et spécificité de 86 % à 94 % et 90 % à 100 %. Conclusion Pour le cancer du col de l’utérus, la radiomique des TEP-scanographies et IRM fournit des facteurs prédictifs indépendants de récidive et de survie aux performances supérieures aux variables cliniques et d’imagerie usuelles, qui pourraient contribuer à personnaliser le traitement chez les patientes identifiées à risque de récidive. [ABSTRACT FROM AUTHOR]