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Grossesse possible chez les patientes atteintes d’insuffisance intestinale en nutrition parentérale à domicile de longue durée.
- Source :
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Nutrition Clinique et Métabolisme . Mar2016, Vol. 30 Issue 1, p56-57. 2p. - Publication Year :
- 2016
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Abstract
- Introduction et but de l’étude La nutrition parentérale à domicile (NPAD) a permis d’augmenter la survie et d’améliorer la qualité de vie des patients atteints d’insuffisance intestinale chronique (IIC). Peu de grossesses chez des femmes en NPAD ont été rapportées. L’objectif de ce travail était de décrire les grossesses chez des patientes en NPAD de longue durée pour une IIC bénigne. Matériel et méthodes Cette étude rétrospective multicentrique (trois centres agréés de NPAD français) incluait toutes les grossesses recensées chez des femmes en NPAD. Les caractéristiques démographiques, la pathologie sous-jacente, la nutrition parentérale, les complications maternelles et le devenir du nouveau-né ont été analysés. Résultats Entre 1984 et 2014, 1181 patients (femmes, n = 500) en NPAD pour IIC ont été suivis. Parmi eux, 18 grossesses ont été recensées chez 13 patientes (syndrome de grêle court [ n = 10], troubles moteurs intestinaux [ n = 3]). La durée médiane de suivi était de 14 ± 10,3 ans et la durée de NP avant grossesse était de 10 ans. L’adaptation de la NP était mensuelle avec surveillance et correction rapprochées des carences en micronutriments. Les apports énergétiques étaient régulièrement augmentés pour atteindre 133 % de la dépense énergétique de repos avec une prise de poids maternelle de 10 kg. Dans un centre, un suivi préconceptionnel a été mis en place depuis 2009 pour les femmes ayant exprimé un désir de grossesse. 11 grossesses sur 18 ont eu lieu après 2010. Le terme était de 37 ± 2 SA avec 35 % de prématurité. Lors des grossesses, les complications maternelles ont été une aggravation de la maladie sous-jacente à type de sub-occlusion ( n = 7), ou une complication liée à la NP ( n = 6) dans la majorité des cas, avec, au total, des complications au cours de 67 % des grossesses. L’accouchement s’est compliqué dans deux cas d’une hémorragie de la délivrance dont une rupture utérine chez une patiente atteinte de pseudo-obstruction intestinale chronique. Les nouveau-nés étaient hypotrophes 4 fois sur 18, un enfant était mort-né (vasculopathie non étiquetée). Avec un suivi de 3,5 ans, 15 enfants sur 17 sont considérés en bonne santé. Conclusion Cette série, la plus importante rapportée à ce jour, montre que la grossesse est possible chez des femmes en NPAD de longue durée. Le taux de complications, relativement élevé en cas de troubles moteurs intestinaux, suggère que cette population devrait être particulièrement surveillée. L’augmentation croissante des grossesses au cours des 15 dernières années, probablement liée à l’amélioration de la survie, de la qualité de vie en NPAD et à un changement d’attitude des praticiens, incite à alerter l’ensemble des centres de NPAD, et à favoriser la mise en place d’un suivi spécifique rapproché multidisciplinaire (gastroentérologue, nutritionniste, obstétricien) des femmes enceintes mais, également, à envisager des consultations pré-conceptionnelles pour l’ensemble des femmes sous assistance nutritive, en âge de procréer. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
Details
- Language :
- French
- ISSN :
- 09850562
- Volume :
- 30
- Issue :
- 1
- Database :
- Academic Search Index
- Journal :
- Nutrition Clinique et Métabolisme
- Publication Type :
- Academic Journal
- Accession number :
- 113953925
- Full Text :
- https://doi.org/10.1016/j.nupar.2016.01.024