Influence de l’injection d’un produit de contraste (Ioméron) sur la dosimétrie de la sphère ORL.

Objectifs L’irradiation de la sphère ORL avec une technique d’arcthérapie volumétrique génère plusieurs questions dès lors que le calcul dosimétrique est réalisé sur une scanographie de simulation après injection. Ainsi, il n’est pas possible de choisir des portes d’entrées de faisceaux évitant le rehaussement de contraste dû à l’injection. L’objectif de ce travail était d’analyser cet impact et de déterminer s’il est nécessaire de réaliser deux acquisitions de préparation, l’une après injection pour la définition des volumes, et une autre pour le calcul dosimétrique. Patients et méthodes L’étude a porté sur les dossiers de neuf patients traités, pris en charge pour des cancers de la sphère ORL avec la technique d’arcthérapie volumétrique (Varian Medical Systems). Deux acquisitions scanographiques ont été réalisées, une avec et une sans injection. L’optimisation et le calcul de dose ont été réalisés sur la scanographie après injection, au moyen du système de planification des traitements TPS Eclipse ® (VMS) et des algorithmes AAA et PRO (v.10). Le même plan de traitement a été recalculé dans un second temps sur la scanographie sans injection. Les différences entre les histogrammes doses–volumes obtenus des doses moyennes, des doses maximales et minimales ainsi que les volumes recevant 20, 30 et 45 Gy pour les organes à risque ont été relevées et comparées. Résultats L’étude montre que la dose moyenne délivrée dans le volume cible prévisionnel de haute dose était en moyenne supérieure de 0,028 ± 0,038 %, la dose minimale supérieure de 0,975 ± 2,06 % et la dose maximale de 0,389 ± 0,562 %. Des résultats similaires ont été retrouvés pour les volumes cibles prévisionnels de dose intermédiaire et de basse dose. Les écarts sur les organes à risque étaient légèrement plus importants mais inférieurs à 1,5 %. Conclusion L’effet du produit de contraste sur des traitements des cancers de la sphère ORL avec une technique d’arcthérapie volumétrique s’est traduit par des écarts inférieurs à 1 % sur les volumes cibles prévisionnels et inférieurs à 1,5 % sur les organes à risque. Ces résultats ne permettent pas la remise en cause du protocole de dosimétrie sur scanographie après injection. [ABSTRACT FROM AUTHOR]