Analyse de la toxicité aiguë de l’intestin grêle recensée dans le programme hospitalier de recherche clinique Tomorep.

Objectifs Les sarcomes du rétropéritoine sont des maladies rares dont le pronostic est locorégional. La radiothérapie préopératoire présente plusieurs avantages théoriques. L’objectif de ce travail était d’analyser la toxicité aiguë duodénale et jéjuno-iléale associée à une radiothérapie préopératoire et une chirurgie en bloc à travers la population du programme hospitalier de recherche clinique Tomorep. Patients et méthodes Tomorep est un essai de phase 2 multicentrique qui a inclus 48 patients. La radiothérapie préopératoire était une tomothérapie hélicoïdale. Une dose de 54 Gy a été délivrée en fractionnement standard 6 à 8 semaines avant la chirurgie. La toxicité a été évaluée via l’échelle Common Terminology Criteria for Adverse Events v4.0 à travers les consultations de suivi à 2 et 6 mois après la chirurgie. Résultats Les dossiers de deux des 48 patients n’ont pas pu être analysés, un en raison d’une évolution métastatique, l’autre ayant été perdu de vue. Cinq patients sont décédés, dont trois dans les six mois suivant la chirurgie. À deux mois, deux patients souffraient d’une toxicité duodénale de grade de plus 3. L’un d’entre eux était atteint d’une sténose duodénale, l’autre d’une fistule duodénale en lien avec une résection partielle du duodénum. Trois patients ont souffert d’une toxicité jéjuno-iléale de grade supérieur à 3, dont une de grade 4 en rapport avec une fistule jéjuno-iléale. À six mois, aucune toxicité supérieure ou égale à 3 n’a été retrouvée. Conclusion La radiothérapie de 54 Gy, suivie par une chirurgie en bloc est réalisable avec une toxicité acceptable. [ABSTRACT FROM AUTHOR]