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P063: Quel est l’impact d’une unité transversale de nutrition clinique sur la prise en charge des troubles nutritionnels au cours de 4 ans d’expérience dans un CHU ?

Authors :
Lacombe, K.
Joubert, C.
Vastel, E.
Savey, V.
Vallee, M.
Piquet, M.-A.
Source :
Nutrition Clinique et Métabolisme. Dec2014 Supplement 1, Vol. 28, pS101-S101. 1p.
Publication Year :
2014

Abstract

Introduction et but de l’étude Afin de pallier aux conséquences des troubles nutritionnels, il a été mis en place 8 Unités transversales de nutrition clinique (UTNC) en 2008, à titre expérimentale. Depuis cette date, leur activité spécifique reste à analyser. Cette étude observationnelle avait pour but d’évaluer l’activité clinique d’une UTNC. Matériel et méthodes Tous les patients ayant eu un avis nutrition demandé au CHU ont été inclus rétrospectivement sur une période allant de mai 2010 à septembre 2013. Sur ces 4 années, 1692 avis ont été donnés. Les avis de 12 mois non consécutifs tirés au sort, ont été analysés. Les avis nutrition, remplis par les internes, étaient informatisés. Ils renseignaient le motif de la demande, l’évaluation nutritionnelle avec le poids, sa variation, l’IMC, puis la proposition thérapeutique. L’amyotrophie était retenue comme critère diagnostique de dénutrition si les critères anthropométriques étaient inconnus ou ininterprétables. Parallèlement, le ressenti des internes a été recueilli à l’aide d’un questionnaire. Résultats et Analyse statistique Sur les 332 avis analysés, le motif principal des demandes était la dénutrition dans 71 % des cas. Les services les plus demandeurs étaient la chirurgie, la neurologie, la gastro-entérologie, la cardiologie et la médecine interne. Les pathologies les plus retrouvées étaient les cancers et les troubles neurologiques (respectivement 33 % et 22 % des cas). Les poids étaient renseignés dans 78 % des cas (IPAQSS niveau 1). Les poids associés à sa variation et à l’IMC étaient retrouvés dans 56 % des cas (IPAQSS niveau 3), ce qui est plus élevé que la moyenne nationale (16 %). La dénutrition sévère représentait 56 % des codages, la dénutrition modérée 29 %, la dénutrition légère 2 % et 13 % étaient à risque. La prise en charge était centrée sur la nutrition entérale (NE) dans 71 % des cas contre 19 % de complémentation orale et 8 % de nutrition parentérale. Parmi les patients dénutris sévères, 78 % était sous NE. Nous n’avons pas retrouvé de facteurs prédictifs d’utilisation d’une NE. L’âge avancé ne diminuait pas sa prescription (p = 0,65). À l’inverse, la présence d’une amyotrophie ne l’augmentait pas (p = 0,73). Avec un taux de participation de 81 %, 13 internes ont répondu à l’enquête. Les points forts étaient la demande d’avis par fax, l’informatisation des formulaires, la collaboration avec les diététiciennes et la prise en charge précoce et optimale. Les axes d’amélioration sont centrés sur une meilleure coordination des services améliorant la mise en application des prescriptions, l’optimisation des formulaires informatisés et la poursuite de la sensibilisation des équipes. Conclusion Cette étude a montré qu’une Unité transversale de nutrition clinique a un impact positif sur la prise en charge des troubles nutritionnels, axée majoritairement sur la dénutrition. L’efficacité de cette prise en charge est renforcée par la forte prescription de nutrition entérale en cas de dénutrition sévère. L’UTNC permet ainsi de promouvoir la place de la NE conformément aux recommandations. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Details

Language :
French
ISSN :
09850562
Volume :
28
Database :
Academic Search Index
Journal :
Nutrition Clinique et Métabolisme
Publication Type :
Academic Journal
Accession number :
100157841
Full Text :
https://doi.org/10.1016/S0985-0562(14)70706-X