UCL - SSH/JURI/PJPC - Droit pénal et criminologie, UCL - Faculté de droit et de criminologie, BOSLY, Henri, FLORE, Daniel, SCHABAS, William A., ROTH, Robert, FALLON, Marc, Cesoni, Maria Luisa, Hamuli Kabumba, Yves, UCL - SSH/JURI/PJPC - Droit pénal et criminologie, UCL - Faculté de droit et de criminologie, BOSLY, Henri, FLORE, Daniel, SCHABAS, William A., ROTH, Robert, FALLON, Marc, Cesoni, Maria Luisa, and Hamuli Kabumba, Yves
As is the case with International Human Rights Law, the legal instruments of the International Criminal Court (ICC) recognize a significant number of procedural safeguards for the Accused, in particular in matters relating to evidence. Indeed, these texts require that all evidence must be compatible with the rights of the Accused. However, despite the high frequency of disputes concerning the compatibility of evidence with the rights of the Accused, these legal instruments are silent as to what is meant by evidence compatible with the rights of the Accused, and they are generally silent as to the decision to be taken by Chambers regarding evidence which is incompatible with the rights of the Accused. My research comprised: i) decrypting and analysing, in the light of the ICC’s extensive case law (analysis of approximately 490 decisions and judgments), on the one hand, the process by which Chambers are able to identify evidence which is, or which could be, incompatible with the rights of Accused, and on the other, the attitude of judges vis-à -vis such evidence; and ii) suggesting, where necessary, amendments to the current system in place for the conciliation of evidence with the rights of the Accused. Indeed, after examining the texts and case law relating to disclosure of evidence to the Defence, and to the admissibility of evidence, this research shows that, in these two areas, despite the lack of precision of ICC texts, or their silence on these matters, both Chambers have further refined the few existing criteria and established various new criteria, including seven specific requirements for the admissibility of evidence, on which they found evidence to be compatible or not with the rights of the Accused. Furthermore, my research shows that, when the Chambers were convinced that evidence was incompatible with the rights of the Accused, despite the prevailing silence of the texts in this field, at least fourteen different remedies were introduced, of which only, A l’instar du droit international des droits de l’homme, les textes de la Cour pénale internationale (CPI) reconnaissent un nombre conséquent de garanties procédurales à l’accusé notamment dans le domaine de l’administration de la preuve. En effet, ces textes préconisent que la preuve doit être compatible avec les droits de l’accusé. Cependant, malgré la fréquence élevée des litiges relatifs à la compatibilité des preuves avec les droits de la défense, ces textes sont muets sur ce qu’il convient d’entendre par preuve compatible avec les droits de la défense et ils sont trop peu loquaces sur le sort à réserver à une preuve incompatible avec les droits de l’accusé. Notre recherche a consisté à : i) décrypter et analyser, à la lumière de l’abondante jurisprudence de la CPI (environ 490 décisions et arrêts analysés), d’un côté, le processus par lequel le juge parvient à identifier une preuve incompatible avec les droits de l’accusé ou qui risque de l’être et, de l’autre, l’attitude dudit juge vis-à-vis d’une telle preuve ; et ii) à suggérer, lorsqu’il le fallait, des amendements au système actuel de conciliation des preuves avec les droits de l’accusé. En effet, à l’issue de l’examen des textes et de la jurisprudence relatifs à la communication des preuves à la défense et à la recevabilité des preuves, notre recherche montre que, dans ces deux domaines, devant le manque de précision des textes, voire le silence de ces derniers, les chambres ont à la fois précisé davantage le peu de critères existants et mis sur pied divers critères notamment sept critères spécifiques de recevabilité des preuves, sur la base desquels elles ont conclu à la compatibilité ou non des preuves avec les droits de l’accusé. Par ailleurs, notre recherche montre que lorsque les chambres étaient persuadées de l’incompatibilité d’une preuve avec les droits de la défense, elles ont, en dépit du silence général des textes dans ce domaine, eu recours à au moins 14 mesures correctives, palliatives ou co, (DROI - Sciences juridiques) -- UCL, 2013