Taïeb, Emmanuel, Raillard, Sarah-Louise, Triangle : action, discours, pensée politique et économique (TRIANGLE), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Sciences Po Lyon - Institut d'études politiques de Lyon (IEP Lyon), Université de Lyon-Université de Lyon-Université Jean Monnet [Saint-Étienne] (UJM)-Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-École normale supérieure - Lyon (ENS Lyon), Triangle, Doc, École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon)-Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-Sciences Po Lyon - Institut d'études politiques de Lyon (IEP Lyon), and Université de Lyon-Université de Lyon-Université Jean Monnet - Saint-Étienne (UJM)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
4e de couv : "Hiding the Guillotine examines the question of state involvement in violence by tracing the evolution of public executions in France. Why did the state move executions from the bloody and public stage of the guillotine to behind prison doors? In a fascinating exploration of a grim subject, Emmanuel Ta\"ieb exposes the rituals and theatrical form of the death penalty and tells us who watched, who participated in, and who criticized (and ultimately brought an end to) a spectacle that the state called "punishment." France's abolition of the death penalty in 1981 has long overshadowed its suppression of public executions over forty years earlier. Since the Revolution, executions attracted tens of thousands of curious onlookers. But, gradually, there was a shift in attitude and the public no longer saw this as a civilized pastime. Why? Combining material from legal archives, police files, an executioner's notebooks, newspaper clippings, and documents relating to 566 executions, Hiding the Guillotine answers this question. Taïeb demonstrates the ways in which the media was at the vanguard of putting an end to the publicity surrounding the death penalty. The press had ample reason to be critical: cities were increasingly being used for leisure activity and prisons for those accused of criminal activity. The agitation surrounding each execution, coupled with a growing identification with the condemned, would blur these boundaries (...).", « Dans cette version revue et augmentée de La Guillotine au secret (Belin, 2011), Emmanuel Taïeb analyse la disparition des exécutions publiques dans la France de la IIIe République, et évoque ce même mouvement aux Etats-Unis. 1939 marque en France le dernier guillotinage public, tandis que c’est dans le Kentucky en 1936 qu’a lieu la dernière pendaison en présence de vingt-mille spectateurs. Dans une perspective socio-historique, Hiding the Guillotine examine la question de la violence punitive et de la violence d’Etat. Comment une cérémonie sanglante présentée comme dissuasive et édifiante est-elle finalement cachée derrière les hauts murs de la prison ? A partir de nombreuses archives judiciaires, policières, des carnets du bourreau Deibler, et de journaux d’une époque hantée par le crime et les faits divers, le livre restitue le spectacle de la peine de mort, ses participants, et ses critiques, qui parviendront à y mettre fin.Entre le désordre provoqué par les exécutions, l’irruption d’une violence insupportable au cœur de villes désormais tournées vers l’activité économique et les loisirs, l’identification au condamné à mort, la montée en puissance de la prison dans le droit pénal, et l’action de la presse qui voudrait rendre compte seule des exécutions, tout concourt au changement de cette technologie de pouvoir. Analysant plus de 560 exécutions civiles, le livre d’Emmanuel Taïeb éclaire l’affaiblissement d’un ancien rituel punitif d’Etat et montre comment la France, mais aussi les Etats-Unis, ont tenté de civiliser la peine capitale. »Un ouvrage d'Emmanuel Taïeb, traduit par Sarah-Louise Raillard