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International audience; Les informations géospatiales et leurs produits dérivés, conçus pour contribuer à la définition des politiques publiques agricoles, sont peu utilisés en Afrique. Les infrastructures, la formation et les compétences manquent ; les activités de recherche et développement sont dispersées et insuffisantes. Mais, surtout, les besoins restent mal formalisés et l’offre technologique, impulsée par les pays industrialisés, est peu adaptée aux caractéristiques des agricultures africaines. Par ailleurs, pour que des services opérationnels produisent de l’information pertinente et utile, un environnement stable doit être garanti aux entreprises, aux institutions et aux projets. Ces services co-construits naissent dans le cadre d’un partenariat pérenne entre les chercheurs, les opérateurs chargés des études et les utilisateurs finaux. La recherche ouvre alors d’autres voies d’exploitation des images satellitaires pour documenter et expliciter les processus de transformation de l’agriculture. Enfin, des réseaux de compétences interdisciplinaires structurés sur le temps long sont nécessaires pour favoriser les échanges méthodologiques et thématiques.

Since the 2000s, assessing the impact of forest fires on both natural and human environments using the spatial analysis of fire ignitions and burned areas has often been related to the improvement of the knowledge of fire causes and to the development of various risk indicators. The spatial distribution of forest fires is studied through two classes of variables: the environmental variables and the socio-economic variables. The novelty of the present work is the study of the fire impact, e.g. burned area and fire frequency, according to different types of territory differing by their climate, land cover and population density. The idea was to identify the most impacted territories, especially those located in the wildland-urban interfaces (WUI). The first part of this work was carried out in the département Bouches-du-Rhône and included: (i) the building of an accurate and complete spatial database of the different environmental and socio-economic factors available at the level of the département, (ii) the study of the spatial relationships between the fire ignitions or the burned areas and each of the factors identified, (iii) the identification of territories that present the same characteristics (climate, land cover, population density) in the study area. The study of the spatial relationships between fire ignitions/burned areas and each factor showed that (i) the human activities played an important part in the location of fire ignitions (WUI, distance to communication networks), (ii) the factors related to relief especially, as well as the factors related to vegetation (vegetation continuity, vegetation types) seemed to be the most significant for the distribution of burned areas. The study of territories presenting the same characteristics was carried out by combining descriptive variables determined for each territorial entity (e.g. municipality). This combination of descriptive variables allowed the identification of 12 types of territory. From these types, the spatial relationships between forest fires and environmental and socio-economic variables will be compared in order to identify the most impacted types of territory, including in the WUI areas., L’impact des incendies de forêt sur le milieu naturel comme sur le milieu anthropique, appréhendé à partir de l'analyse spatiale de l'environnement des départs de feux ainsi que des surfaces incendiées depuis le début des années 2000, a souvent été lié à l’amélioration de la connaissance des causes de départs de feux ainsi qu'à l’élaboration de nombreux indicateurs de risque. La répartition spatiale des incendies de forêt est étudiée au travers de deux catégories de variables: les variables biophysiques, et les variables socio-économiques. L'originalité de la présente étude est d'étudier l’impact des feux de forêt en fonction de différents types de territoires contrastés – en matière de climat, d'occupation du sol, de densité de population – au travers de différents paramètres (surfaces brûlées, fréquences de feux) mis en relation avec les données environnementales / biophysiques et socio-économiques. Il s’agirait alors d’identifier des types de territoires, en particulier situés dans les interfaces habitat-forêt, les plus impactés par les incendies de forêt. La première tranche de cette étude est réalisée sur le département des Bouches-du-Rhône et s'articule autour de plusieurs points: (i) la constitution d'une base de données spatiales précises et exhaustives des différents facteurs biophysiques et socio-économiques disponibles sur le département; (ii) l'étude des relations spatiales entre les départs de feux de forêts ou les surfaces brûlées et chacun des facteurs biophysiques ou socio-économiques identifiés; (iii) l'identification sur le département des territoires présentant les mêmes caractéristiques biogéographiques (climat, occupation du sol, densité de population). L'étude des relations spatiales entre les départs de feux de forêt ou les surfaces incendiées et chacun des facteurs biophysiques ou socio-économiques montrent que: (i) les activités humaines jouent un rôle primordial dans la localisation des départs de feux (interfaces habitat-foret, distance aux réseaux); (ii) les facteurs liés au relief notamment ainsi que le facteur végétation (continuité de la végétation, type de végétation) semblent prépondérant pour la répartition des surfaces brûlées. Le regroupement des territoires présentant les mêmes caractéristiques biogéographiques a été réalisé à partir de la combinaison de variables descriptives déterminées pour chaque unité territoriale définie à partir des communes. Cette combinaison de variables descriptives a permis d'identifier 12 types de territoire. À partir de ces 12 types de territoires, les relations spatiales entre les incendies de forêt et les facteurs biophysiques et socio-économiques pourront être comparées afin d'identifier les types de territoires les plus impactés par les incendies y compris dans les zones d'interface habitat-forêt.