International audience; This article highlights the intentionalities and effects of artistic production of space in several peripheral, natural and rural spaces characterized by high value geodiversity. The art productions discussed in this article are located in four geoparks (Monts d'Ardèche and Haute Provence in France, Sobrarbe in the Aragonese Pyrenees and Lanzarote in Canary Islands, Spain). Site specific art installed in natural settings will oftentimes call upon this geodiversity, defined here as an abiotic geological heritage (sometimes exceptional in geomorphology, aesthetics or age), for inspiration in both form and materials used. This article is primarily concerned with the artistic and geographical specificities of these artworks, and then sketches a panorama of artistic production of space of four geoparks in France and Spain. Finally, the "services" provided by these artistic programs to the protected areas and to all the actors who animate them will be discussed. It appears that these various artistic productions can serve as tools of territorial control that allow certain artists, institutions and even administrations or businesses to claim or reclaim spaces they can/did not directly manage. This phenomenon could be a positive form of territorial control when it leads to the improved protection of geodiversity. However, it may also be criticized when it involves forms of political instrumentalization and uses strategies of territorial marketing, thus opening the door to tourist overcrowding.; Cet article développe les intentionnalités et les effets de la mise en art au sein de plusieurs espaces naturels et ruraux périphériques à haute valeur de géodiversité, localisés dans des géoparcs-UNESCO (Monts d’Ardèche et Haute Provence en France, Sobrarbe dans les Pyrénées aragonaises et l’île de Lanzarote, archipel des Canaries, en Espagne). L’art dans la nature peut s’intéresser à la géodiversité, définie comme un patrimoine géologique abiotique (parfois exceptionnel par sa géomorphologie, son esthétique ou son âge), tant dans ses formes que dans l’utilisation de ses matériaux. L’article se préoccupe d’abord des spécificités artistiques et géographiques de la mise en art de la géodiversité, puis esquisse un panorama de la mise en art des quatre géoparcs en France et en Espagne. Enfin, une discussion est ouverte sur les « services » rendus par ces formes artistiques aux espaces protégés et à tous les acteurs qui les animent. Il apparaît que les différents programmes artistiques in situ présentés dans l’article incarnent des outils d’investissement et de promotion territoriaux qui permettent à certains artistes, certaines structures artistiques voire à certaines structures territoriales de s’approprier ou de se réapproprier des espaces dont ils n’avaient pas ou plus forcément la jouissance et la gestion directe. Cet investissement territorial peut être perçu positivement quand il permet d’améliorer la protection des paysages. Il peut être aussi source de critiques quand il implique des formes d’instrumentalisation politique, passant par des stratégies d’hyper-promotion territoriale et ouvrant la porte à une surfréquentation touristique.