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Florence, décembre 1610. On raconte que Galilée, de retour de Venise et de Padoue, vient de construire un outil qui l’enthousiasme, une lunette qui grandit vingt fois ce qu’elle voit. La nuit d’hiver est claire, les étoiles, sèchement accrochées au firmament, semblent attendre l’œil du chercheur alors que la Lune, déjà longuement observée, se cache doucement. Cette nuit-là, Galilée voit plus clair que les autres, guidé par cet outil qui prolonge incroyablement son regard, comme si la chaleur ...

Par-delà les sujets avoués ou manifestes, le rapport entre la lumière, le regard et la main, est un thème récurrent des œuvres de de La Tour et de Rembrandt. Georges de La Tour (1593-1652), Rembrandt (1606-1669) Les catégories du baroque et du classicisme ne permettent pas d’appréhender la spécificité des artistes du clair-obscur. E. Mâle souligne comment l’art de la Contre-Réforme ne peut être classifié dans les termes de baroque et de classique puisque, par exemple, Poussin comme Rubens ont...

Évoquer la lumière dans ses rapports avec le monde diabolique, qu’il s’agisse du diable lui-même ou de ses suppôts les sorciers, ne va pas de soi. Depuis que les abîmes infernaux ont reçu le grand révolté, lassé peut-être de réfléchir cette lumière divine dont l’un de ses noms, Lucifer, porte encore la trace, c’est d’abord aux ténèbres, éventuellement éclairées de sombres feux, qu’on l’associe. La sorcellerie, écrit Pierre de Lancre, est « cette chose qui ne se fait qu’en ténèbres, et par le ...

« Les hommes ont des différentes notions qu’ils appliquent aux mêmes termes. Et s’il est difficile d’entendre le sens des termes des gens de notre temps, il y a bien plus de difficultés d’entendre les anciens livres. » G.W. Leibniz, Nouveaux Essais sur l’entendement humain, IX, 1704. Pour étudier la place de la lumière dans les théories de l’époque nous avons choisi d’étudier A. Félibien (1619-1695), C.A. Dufresnoy (1611-1668) et R. de Piles (1635-1709). Certes, ils ne sont pas les seuls à ce...

La lumière figure chez Leibniz sous des registres multiples. C’est un objet d’investigation physique et de recherches optico-géométriques. Elle offre à la métaphysique une métaphore pour penser l’action de Dieu dans le monde. Lorsqu’elle est dite « naturelle », elle représente les pouvoirs innés de l’entendement. Enfin, comme qualité du visible et « matière » des phénomènes, elle s’inscrit dans le cadre d’une théorie de la perception raffinée. Je voudrais ici confronter deux usages et deux tr...

Cette présentation doit être envisagée comme le prolongement de la réflexion proposée par Françoise Siguret, sur les « machines-lumière » au xviie siècle – et qui précède ce texte –, la machine étant considérée comme l’emblème de la représentation de la lumière au théâtre. La définition du mot machine dans l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences de Diderot et d’Alembert éclaire cette hypothèse. En effet, après une définition générique de la machine, suit une définition plus préci...

« Le Siècle de la Lumière », un titre qui révèle un siècle tout entier baigné par un objet indéfinissable et pourtant toujours à définir. Lumière qu’on révère dans les rois et les mythes, lumière qu’on recherche à la lunette, dans les espaces infinis ou les laboratoires hétéroclites, lumière symbolique et lumière scientifique, soleil monarchique et inquiétante lueur. Nous avons, trois années durant, voulu cerner l’incernable, isoler les définitions et traquer les conduites de l’homme face au spectre lumineux. C’est pourquoi cet ouvrage, œuvre de dix-sept chercheurs (philosophes, littéraires, spécialistes de l’histoire des sciences et de l’histoire de l’art), est une sorte d’enquête méthodique qui s’attache d’abord aux fondements philosophiques et scientifiques de la notion pour ensuite atteindre sa représentation en littérature et en peinture. C’est donc d’un objet complexe et mystérieux que nous parlons ici, un objet en cours d’étude durant tout le siècle, cerné par l’expérience, mais indicible par essence, un objet qui fonctionne mais dont l’essence ne peut se décrire, une question-clef pour ceux qui veulent savoir au prix de quels acquis et de quels abandons s’est constituée la modernité.

Pascal n’a pas consacré de texte majeur à la lumière, ni Optique comme Mersenne, ni Dioptrique comme Descartes. Il n’aborde la question du passage des rayons lumineux à travers un espace vide que dans quelques pages de ses écrits de physique. Faut-il en conclure pour autant qu’il ignore le problème ? Ce serait méconnaître l’importance de son information, qu’il cache souvent par discrétion d’honnête homme. Mais il a lu Maurolico et Desargues, dont on connaît l’œuvre en matière de perspective, ...

Le succès permanent du thème du miroir dans l’éloquence sacrée à la fin de la Renaissance et au xviie siècle participe de l’intérêt général que suscitent les images symboliques en cette période. Les miroirs servent à l’invention d’emblèmes, de devises morales, d’énigmes, de fables et de paraboles. Il s’agit là des différents genres d’une communication iconique à laquelle on attribue de grandes vertus : capter l’attention, enseigner, émouvoir et graver dans la mémoire avec efficacité. Nous cit...

« Newton, avec le seul secours du prisme, a démontré aux yeux que la lumière est un amas de rayons colorés qui, tous ensemble, donnent la couleur blanche. » Voltaire, Lettres philosophiques C’est le jour de Noël, le 25 décembre 1642, à Woolsthorpe en Angleterre, qu’est né Isaac Newton. La même année qui a vu la mort de Galilée (1564-1642). Peu de temps avant sa naissance, le père de Newton était décédé. Aussi, toute l’enfance du grand savant s’est-elle déroulée dans une atmosphère essentielle...

Le théâtre français : un théâtre sans appareil De nombreux documents italiens nous renseignent avec précision sur les conditions de production des spectacles ; les témoignages iconographiques : schémas occasionnels des scénographes, dessins, estampes, frontispices et planches illustrant une pièce ; les documents écrits : lettres des ingénieurs et machinistes à leurs patrons, contrats, soumissions, traités publiés et largement diffusés, relations de spectateurs, archives diverses, tout cela pl...

Nous nous intéresserons à l’histoire de la chambre obscure en tant qu’instrument utilisé par les peintres et nous verrons comment elle joue un rôle dans l’histoire de l’art et de la vision. En outre, la chambre obscure ne doit pas être envisagée seule, mais en liaison avec toutes les autre machines optiques et perspectives à la fois par ses applications et par ses fins. Quel en est le principe ? Dans un premier temps celui de toutes les machines à dessiner en perspective dont les techniques r...

Un bâton plongé dans l’eau semble brisé, parce que les rayons lumineux changent de direction en arrivant dans l’eau. Pourquoi en est-il ainsi et quelle est la loi quantitative du phénomène ? Newton et Leibniz apportent chacun une réponse à ces questions, réponse que je vais parcourir en risquant une double réduction. Réduction des problèmes de vision et d’optique à la réfraction. La réflexion, l’image virtuelle, la recherche des foyers, les courbes anaclastiques, etc., sont aussi considérable...

« La création, la vie, le destin, ne sont pour l’homme qu’un immense clair-obscur. »Victor Hugo, Œuvres complètes, Calmann-Lévy,Paris, 1901, T. XLVI, p. 53. La lumière, on le voit depuis les toutes premières pages de cet ouvrage, semble se définir par contrastes plus que par véritable éclairage. Les systèmes défilent et se contredisent sans qu’aucune conviction absolue ne paraisse. Peut-être faut-il, pour mieux comprendre cette notion, et comme il est d’usage en ce temps-là, passer par une im...

L’école est à prendre ici au sens scolastique ou plus généralement de système de philosophie ; c’est le système métaphysique sur lequel est constituée une physique. Par laboratoire, je désigne une notion émergente du xviie siècle : lieu où sont examinés les phénomènes naturels et où ils doivent être interprétés. Ce lieu est celui où le fait grossier ou du sens commun devient éventuellement fait physique. Une réflexion sur la lumière peut être l’occasion de défendre et d’illustrer un schéma ép...

La grande cohérence des principes artistiques qui fit la Renaissance n’existe plus vraiment au xviie siècle. Les mathématiques et la géométrie qui permettaient d’ordonner le programme esthétique et théologique de la Renaissance, par la composition en géométrie plane (cercle, carré, triangle équilatéral, pentagone, etc.), la projection perspective et la divine proportion de la section d’or, ne répondent plus aux exigences de ce siècle troublé qu’est le xviie siècle. De même les critères de bea...

« Épilogue : Sorte de conclusion, de résumé placé à la fin d’un apologue ou d’un discours et surtout d’un livre. L’esprit d’épilogue, disposition à épiloguer, à trouver à redire. » Littré. Dictionnaire de la langue française. Une double source semble avoir alimenté le traitement du thème de la lumière à l’âge classique, en ce que ce thème, et c’est cette perspective que je voudrais explorer ici, est inséparable et ce de façon privilégiée de la question de la nature et de la fonction de la con...

Le terme de « métaphysique », appliqué par le critique Samuel Johnson à un genre de poésie écrite entre 1600 et 1660, peut prêter à confusion, comme beaucoup d’étiquettes littéraires. Pour Johnson, il ne s’agit pas d’une poésie consacrée uniquement à la connaissance de Dieu. Par l’emploi de l’adjectif « métaphysique », au sens de « scolastique », il voulait critiquer chez ces poètes un penchant regrettable pour l’argumentation oiseuse, sophistique et obscure. Le lecteur du xxe siècle découvre...

Le concept de lumière naturelle est-il un concept spinoziste ? Dans le Traité théologico-politique, aucun doute : dès la première page du premier chapitre, Spinoza parle de lumière naturelle et de fait, c’est le jeu entre ce concept et un certain nombre d’autres qui donne la clé de tout le chapitre et, par là, indirectement, de toute la théorie des instruments de la Révélation qui constitue les six premiers chapitres du livre. La surprise naît lorsqu’on ouvre l’Éthique, l’autre grand livre de...

René Descartes (gravure anonyme du xviie siècle) Il n’est pas de meilleur exemple pour illustrer la nouvelle intelligence du monde que le passage du concept de Lux à celui de Lumen. Il définit ce que le xviie gagne dans l’affirmation de la toute-puissance de la raison. Toutefois à continuer de parler en ce siècle de Lux, il peut y avoir quelque anachronisme : la notion est passée de mode et la disproportion entre les deux termes que la latinité nous a livrés, via la scolastique, est si grand...

Introduction Dans le premier chapitre de la Dioptrique, Descartes déclare n’avoir pas besoin d’entreprendre de dire au vrai quelle est la nature de la lumière : il se contenterait d’en examiner les diverses propriétés. On a parfois décelé dans ce passage le signe d’une nouvelle attitude envers les choses de la nature en général : la science aurait renoncé à saisir des natures ; elle n’aurait qu’à établir des lois sans se soucier des choses. Cette attitude nouvelle expliquerait en particulier ...

« Ablato omni vidente lumen non amplius existat. »Tractatus opticus II, IV, 1 5. « Sight and light is the same thing. » A Minute or First Draught of the Optiques, IL 1. On ne sera pas surpris de ce que l’on aborde ici la théorie de la lumière chez Hobbes si l’on fait abstraction d’une longue tradition encore persistante qui privilégie l’œuvre politique du philosophe anglais et si l’on considère l’importance quantitative de ses œuvres scientifiques qui s’inscrivent dans un ensemble plus vaste ...

Épris de littérature, Francis Ford Coppola offre avec son film une mise en images de Heart of darkness de Joseph Conrad. Or, il semble impossible de commenter Apocalypse Now Redux sans inviter Marguerite Duras tant elle semble avoir été incorporée dans le corpus du cinéaste. En effet, tous deux partagent des interrogations communes : la question de l'Indochine, la conception de l'œuvre comme processus inachevable à jamais modifiable, la perception de la vie comme navigation vers le noir, la nuit et l'inconnu.

We present high sensitivity H I observations of NGC 6822, obtained with the Karoo Array Telescope (KAT-7). We study the kinematics, the mass distribution and the star formation thresholds. The KAT-7 short baselines and low system temperature make it sensitive to large-scale, low surface brightness emission. The observations detected ∼ 23 per cent more flux than previous Australian Telescope Compact Array observations. We fit a tilted ring model to the H I velocity field to derive the rotation curve (RC). The KAT-7 observations allow the measurement of the rotation curve of NGC 6822 out to 5.8 kpc, ∼1 kpc further than existing measurements. NGC 6822 is seen to be dark matter dominated at all radii. The observationally motivated pseudo-isothermal dark matter (DM) halo model reproduces well the observed RC while the Navarro Frank-White DM model gives a poor fit to the data. We find the best-fitting mass-to-light ratio (M/L) of 0.12 ± 0.01 which is consistent with the literature. The modified Newtonian dynamics gives a poor fit to our data. We derive the star formation threshold in NGC 6822 using the H I and H α data. The critical gas densities were calculated for gravitational instabilities using the Toomre-Q criterion and the cloud-growth criterion. We found that in regions of star formation, the cloud-growth criterion explains star formation better than the Toomre-Q criterion. This shows that the local shear rate could be a key player in cloud formation for irregular galaxies such as NGC 6822.

The present discussion reconsiders the extant poetic and grammatical fragments of Simias of Rhodes in an attempt to point out his main preoccupations and, as a consequence, to sketch his intellectual profile. His interest in philology manifests itself not only in his grammatical fragments—which suggest that his lexicographical technique, albeit rather rudimentary, was of distinct character—but also, on a more sophisticated level and in accord with the practice of later poets, in his poetic works. Further attention is devoted to his well-known penchant for formal experimentalism, both in the field of metre and wordplay. Finally, it is argued that the marked presence of the fantastic element was a defining trait of his poetry. One of the most notable manifestations of his predilection for the eerie and the uncanny is his obsession with the paradoxes of the voice, speech and communication of humans, animals and fantastic creatures. La présente discussion reconsidère les fragments poétiques et grammaticaux existants de Simias de Rhodes dans le but de montrer ses principales préoccupations et, par là, d’esquisser son profil intellectuel. Son intérêt pour la philologie se manifeste non seulement dans ses fragments grammaticaux – qui suggèrent que sa technique lexicographique, quoique plutôt rudimentaire, était d’un genre particulier – mais aussi, à un niveau plus sophistiqué et en accord avec la pratique des poètes ultérieurs, dans son œuvre poétique. Une attention particulière est accordée à son penchant bien connu pour l’expérimentalisme formel, à la fois dans le domaine du mètre et du jeu de mots. Enfin, il s’agit de montrer que la présence marquée de l’élément fantastique était un trait distinctif de sa poésie. L’une des manifestations les plus notables de sa prédilection pour l’inquiétant et l’étrange est son obsession des paradoxes de la voix, du discours et de la communication des hommes, des animaux et des créatures fantastiques. Questo articolo riprende i frammenti poetici e grammaticali conservati di Simia di Rodi nell’intento di mettere in luce i suoi interessi fondamentali preoccupazioni e, di conseguenza, di tracciare il profilo intellettuale del poeta. Il suo interesse per la filologia non si manifesta solo nei frammenti grammaticali – il che suggerisce che la sua tecnica lessicografica, sebbene rudimentale, fosse peculiare, ma si riscontra anche, ad un livello più sofisticato e in sintonia con la pratica dei poeti posteriori, nella sua opera poetica. Ulteriore attenzione si rivolge alla sua ben nota inclinazione per lo sperimentalismo formale, sia in ambito metrico che nel gioco lessicale. Infine, si afferma che la marcata presenza dell’elemento fantastico fosse un aspetto distintivo della sua poesia. Una delle manifestazioni più importanti della sua predilezione per il misterioso e il prodigioso è la sua ossessione per i paradossi della voce, del linguaggio e della comunicazione di umani, animali e creature fantastiche.

We present HI imaging of GBT 1355+5439 performed with the Westerbork Synthesis Radio Telescope. This is a dark HI object recently discovered close to the nearby galaxy M101. We find GBT 1355+5439 to be an HI cloud 5x3 arcmin in size. The total HI image and the kinematics show that the cloud consists of condensations that have small (~10 km/s) motions with respect to each other. The column densities of the HI are low; the observed peak value is 7.1x10^{19} cm^{-2}. The velocity field shows a mild velocity gradient over the body of GBT 1355+5439, possibly due to rotation, but it may also indicate large-scale radial motions. Although our data are limited in sensitivity, at all positions the HI velocity dispersion is higher than 5 km/s and no narrow, cold, HI component is seen. Because its distance is not known, we considered various possibilities for the nature of GBT 1355+5439. Both the scenarios that it is a tidal remnant near M101 and that it is a dark dwarf companion of M101 meet difficulties. Neither do the data fit the properties of known compact High-Velocity Clouds in the Galactic halo exactly, but we cannot entirely exclude this option and deeper observations are required. We also considered the possibility that GBT 1355+5439 is a gas-rich dark minihalo in the outer regions of the Local Group. Interestingly, it would then have similar properties as the clouds of a proposed Local Group population recently found in the ALFALFA survey. In this case, the HI mass of GBT 1355+5439 would be about a few times 10^5 Msol, its size about 1 kpc, and the dynamical mass M_dyn > 5x10^7 Msol. However, if GBT 1355+5439 is a dark Local Group object, the internal kinematics of the HI appears to be different from that of gas-dominated, almost dark galaxies of similar size., Accepted for publication in A&A

[résumé de l'éditeur] L'analogie de la vision est souvent mise à contribution par les philosophes pour penser la connaissance intellectuelle. À moins que ce ne soit l'inverse, et que les noétiques de l'Antiquité à la Renaissance n'aient conditionné le statut de la lumière et de la Ténèbre ? Ces actes de deux colloques qui se sont déroulés dans le cadre du CESR de Tours proposent une approche pluridisciplinaire du problème. Comment les recherches sur la nature de la lumière offrant un accès au visible conditionnent-elles en retour la pensée de cette extériorité ? Comment s'expriment-elles en termes philosophiques à l'aube de la Renaissance ? Quel rôle philosophique joue à cette époque charnière l'élaboration des théories scientifiques de la lumière ? Si le savant peut encore prétendre à une intelligibilité croissante, les peintres renaissants, qu'ils soient italiens ou flamands, travaillent à accroître le contraste entre l'étendue du visible et la profondeur du mystère. L'émergence de la Ténèbre comme horizon philosophique est plus sensible encore lorsque celle-ci s'élève aux sommets de l'intelligible pour rencontrer la mystique de la nuit obscure. Au temps du nihilisme où la métaphysique désespère de l'être même, l'exploration de la lumière et des ténèbres ne peut-elle ouvrir des voies nouvelles ?