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Le sport et la ville entretiennent une relation complexe. Le tissu dense des centres urbains peine à absorber les volumes généreux intrinsèquement liés aux installations sportives. Pourtant l'activité physique est inhérente à la vie des hommes depuis des milliers d'années. Dans la Grèce antique les gymnasion – gymnases – occupaient une place importante dans la cité, au point d'en être une des principales caractéristiques. Ils étaient bien entendu dédiés au sport, mais servaient aussi de lieu de sociabilisation accueillant même des débats philosophiques. Ils participaient donc activement à la vie citoyenne, au même titre que le théâtre ou l'agora. De nos jours les centres sportifs ont tendance à s'éloigner des centres urbains et de leurs habitants, perdant ainsi la relation étroite qui les liait. La cohabitation du sport et de la ville contemporaine, bien que complexe, peut se montrer favorable à de nombreux égards. Notre projet vise à réconcilier vie citadine et sport. Il s'intègre aux centres sportifs des Vernets et de la queue d'Arve, situés en bordure d'une zone industrielle. Cette dernière est vouée à disparaître au profit de l'extension du centre-ville de Genève. Ces infrastructures permettraient ainsi de lier la ville à ce nouveau quartier. La localisation et les dimensions de ces équipements offrent un terrain propice à la création d'une mixité nouvelle, favorisant l'usage par la proximité, bénéfique tant à l'échelle de la ville qu'à celle de l'individu.

Surplombant la ville et la baie, pointant vers le Vieux-Port, deux lames de béton définissent une position, un lieu construit dans le massif torturé qui entoure l'Estaque. Ces lames constituent à la fois les vestiges de la cimenterie La Coloniale, mais aussi les fondations d'un possible renouvellement urbain. Dans un territoire amputé de son moteur socio-économique lié aux activités portuaires et industrielles, mais jouissant toutefois d’une situation privilégiée par rapport à Marseille, l'Estaque est un quartier à la recherche à la fois d'activité et d'attractivité. Dans ce contexte, le projet propose la création d'un lieu pour la culture, où il n'est plus question de production de ciment mais de savoir et d'échange: un centre culturel, un lieu de résidence, de production et de diffusion. Pour ce faire, le bâtiment est conçu comme un grand conteneur, une halle qui couvre le vide entre les lames existantes. Boîte dans la boîte, ce vide fait office de foyer couvert, de plateforme d'échange, qui articule les différentes échelles auxquelles veut répondre le projet: une place publique, à la fois lieu de production et de représentations ponctuelles, qui donne accès aux différentes salles et espaces de travail contenus dans son épaisseur. La topographie accidentée du site se déploie entre ces lames, sous la halle, entre la montagne et la mer, entre l'usine et la ville, formant un microcosme à l'intérieur duquel le va-et-vient perpétuel du palan construit et déconstruit les différentes scènes de la vie qui s'y déroulent.

De Paris intra-muros à Paris extra-muros, la ligne de Vincennes participe de la constitution d'une hiérarchie entre le centre et les bords de l'Est parisien. Le long de son tracé, topographie, eau, espaces verts et agricoles, réseaux de mobilité amènent un nouveau regard sur la métropole dans leur capacité à être reliés. Suivant une exploration de possibles dispositifs pour un continuum intra-extra muros, ils confèrent une épaisseur à la ligne de Vincennes. Sur un de ses tronçons ferrés, le périmètre de notre intervention cible une zone de confluence où toutes ces préoccupations se retrouvent dans un concentré spatial à forte richesse paysagère: le Bois de Vincennes, la Marne et ses berges, l'île Fanac, le canal de Polangis. A partir de deux gares et dans un souci de connecter ces éléments du territoire, une série d'événements offre une redécouverte du paysage donnant naissance à un parcours densifié, revitalisé et poreux. Susceptible d'être le point catalyseur de cette démarche, le site, localisé le long des berges et d'un axe historique, incarne la reconquête des bords de Marne comme lieu des possibles du loisir. Afin d'attirer les gens à l'extérieur de Paris, un complexe multi-fonctionnel, alliant culture et sport, vise à propager un ensemble de conditions nouvelles afin de nourrir d'anciennes traces aujourd'hui épuisées. Dans un rapport réciproque avec les éléments du territoire, ce projet insuffle une énergie nouvelle révélant au promeneur l'épaisseur du site.

La zone du Palace est un site-clé de la ville de Lugano: entrée de la ville, bord du lac, centre de la baie, etc.... Projet: reconstruction d'un hôtel 5 étoiles attenant à une église; aménagement d'un parc urbain qui lie le haut et le bas de la ville, en terrasses; construction d'un casino comme limite de ce parc et liaison entre vieille et nouvelle ville.

Rome est une ville multiple. Elle se compose d'un centre historique, d'une couronne stabilisée et d'une aire périphérique dispersée. Dans cette dernière zone se concentrent les enjeux actuels du développement de la métropole. Face aux problèmes d'identité, de cohésion et d'accessibilité de cette ville diffuse, la commune tente de réagir en créant de nouvelles centralités. Trois pôles principaux se cristallisent aujourd'hui : Fiumicino près de l'aéroport, dédié aux foires et congrès, Tor Vergata à l'est, doté de centres universitaires et commerciaux et Bufalotta au nord, concentrant des programmes tertiaires et de loisir. Nous avons choisi de dynamiser ce dernier pôle par l'implantation d'un nouveau stade, impliquant la création d'espaces publics et la restructuration des réseaux de circulation. La zone d'intervention est la porte d'entrée de la ville, située au point de rencontre entre le périphérique autoroutier et les grands réseaux en provenance de Florence. Le site retenu, Saxa Rubra, est situé dans un méandre du Tibre, au sein d'un paysage urbain composé de grands équipements. La lecture de la morphologie de la ville nous a conduit à mettre en place un espace public de référence tangent au fleuve, qui articule et connecte les éléments du projet : d'un côté un parc regroupant le stade et d'autres activités sportives, de l'autre côté la ville, composée de zones commerciales, tertiaires et d'habitation, dans laquelle vient s'insérer un pôle de transport multimodal. Le stade d'une capacité de 80'000 places est principalement dédié au football, ainsi qu'à des événements culturels tels que des concerts. Le besoin d'un nouveau stade pour la ville est ressenti autant par les spectateurs que par les dirigeants des clubs de football. Le stade olympique de Rome, construit en 1953 et prévu initialement pour l'athlétisme, est peu polyvalent et n'offre pas une bonne visibilité. Le projet abrite donc un programme plus complexe, permettant de diversifier les utilisations. Il apporte également plus de confort aux utilisateurs, en matière d'accueil, de visibilité et d'espace à disposition.

«[...] les étudiants ne devraient pas jouer à la vie, ou se contenter de l'étudier, tandis que la communauté les entretient à ce jeu dispendieux, mais la vivre pour de bon du début à la fin. Comment la jeunesse pourrait-elle apprendre à mieux vivre qu'en faisant tout d'abord l'expérience de la vie? Il me semble que cela lui exercerait l'esprit tout autant que le font les mathématiques.» [THOREAU, H. D., Walden ou la vie dans le bois, 1854.] Deux thématiques: quelle méthode d'urbanisation au XXIe siècle? Quelles relations entre un site universitaire et la périphérie dans laquelle il se situe? Deux entités: un pseudo campus, pratiquement sans logements ni services et une périphérie en pleine expansion, cherchant ses centralités. Trois injections: un centre commercial et un cinéma dans l'EPFL, une cafétéria et des villas d'études à Saint Sulpice, un sol pour des événements et des loisirs entre Chavannes et l'UNIL. Quatre règles urbaines: gérer la densification, permettre la cohabitation, maintenir les identités des Hautes Écoles et lier physiquement ces dernières à l'Ouest lausannois.

Recherche et environnement de travail requièrent une architecture pouvant répondre à des diversifications et mutations programmatiques constantes. Les cloisonnements permanents des édifices sont abandonnés au profit d’une liberté spatiale basée sur un principe de flexibilité. Les chemins de fer ont sculpté les pentes lausannoises pour y façonner un plateau. Cette horizontalité trouve son épicentre avec la gare, qui devient tant une porte d’accès pour la ville qu’un lieu de rencontre entre le pôle culturel et les habitants. Le plateau qui accueille la proposition était autrefois la centrale de distribution des services postaux. Constituée d’un large complexe de bâtiments d’époques différentes, la forme du site témoigne encore aujourd’hui de l’empreinte laissée par les voies ferrées. Plateforme se présente comme une réponse envers cette instabilité programmatique. Une infrastructure autonome qui apparaît comme un bandeau métallique déposé sur une forêt de piliers en pierre massive. Ce disque s’installe sur le site en embrassant les anciens édifices de la poste tandis qu’il pénètre les bâtiments plus récents. L’ensemble forme alors un espace hétérogène et cohérent. La plateforme recouvre des terrasses dédiées à la culture du corps et à la dépense physique. Son intérieur, de par sa modularité et sa flexibilité, accueille des start-up lausannoises en émergence. Sa toiture, quant à elle, offre un belvédère public, un espace de détente et de contemplation destiné à la ville. Une rampe monumentale apparaît comme un organe sculpté par le rail, elle transperce et connecte l’ensemble du dispositif avec la future place de la gare.

Durant les années 1995 à 2007, l'économie espagnole se pare de ses anciennes dorures de "conquistador", dopée par un secteur de la construction nourri aux généreuses subventions de la Banque Centrale Européenne. On y construit en toute urgence des milliers de kilomètres autoroutiers, des infrastructures colossales et plusieurs millions de logements ... Mais aujourd'hui, le bilan de cette euphorie est bien amer. La machine s'est oxydée, l'Espagne panse ses plaies et ces territoires suburbains s'apparentent bien plus à de vastes champs de bataille, quadrillages d'asphalte gravant la steppe ibérique. C'est dans ce contexte que s'est brusquement paralysée l'ambitieuse hypertrophie de la périphérie madrilène. L'Ensanche de Vallecas devait être le plus fier glaive de cette épopée conquérante. La plus étendue, la plus ambitieuse, cette urbanisation de plus de 700 ha, située à moins de 10 km du centre de Madrid, cristallisait toutes les ambitions de la classe politique. Cependant, en privilégiant la faible densité, la spécialisation résidentielle, le surdimensionnement des axes routiers et la topologie des blocs fermés, la planification ces “villes” nouvelles est surtout marquée par l'absence: absence de rez-de-chaussées commerciaux, désarticulation des espaces publics, absence d'équipements culturels, non-intégration des infrastructures dans le tissu urbain, et grandes parcelles à l'abandon qui ne permettent pas à ces urbanisations de devenir des lieux du possible, des territoires vivants. Plutôt que de se focaliser sur les grandes parcelles vides, l'intention de ce projet est de tirer parti des éléments construits pour les renforcer. Il propose de "parasiter" le boulevard principal surdimensionné de l'urbanisation en y insérant une séquence d'espaces et d'équipements publics. Divisé en trois segments en continuité avec les trois stations de métro existantes, ce projet est composé de sites d'échanges commerciaux et culturels: bibliothèque, marché couvert, ateliers d'artisans ... Il est une alternative à la bouche de métro minimaliste des "quartiers lointains", un lieu de rencontre permanent, flexible et réactif entre l'infrastructure et la rue. Il est un trait d'union vital entre le centre de Madrid et les habitants de l'Ensanche de Vallecas. Ce projet est avant tout un témoignage d'optimisme.

Contrairement à l'axe ferroviaire Lausanne-Genève, l'axe Lausanne-Yverdon n'a pas encore fait l'objet de nombreux projets de développement. Cette voie dessert trois arrêts principaux: Bussigny, Cossonay-Penthalaz et Chavornay, dont l'attrait découle principalement de bonnes connexions aux réseaux de transports. L'implantation de programmes sportifs ou culturels le long de cet axe servirait de catalyseur au développement et à la densification à proximité de ces gares, en leur conférant une nouvelle attractivité. Situé au centre de cet axe, le site de Cossonay-Penthalaz nécessite une réflexion particulière: très bien desservie en transports, mais aussi très encaissée, la zone proche de la gare se prête à l'implantation de programmes publics. En réponse aux souhaits des communes de Cossonay et Penthalaz, le projet propose d'y implanter une piscine couverte, de reconstruire la gare CFF et celle du funiculaire et de réaménager la place de la gare. Ces éléments s'inscrivent en complément des infrastructures existantes. La gare CFF est réalisée sous forme d'un couvert continu abritant de petits services et améliorant l'accès piéton à la gare. La place de la gare est renaturalisée. La piscine couverte comprend un bloc de services et le bâtiment des bassins. Une toiture en sheds rappelle le passé industriel de la zone. Le projet prévoit enfin la reconstruction de la gare du funiculaire, ancienne et ne correspondant plus aux normes et aux besoins actuels.

Postulat: l'architecture comme scénographie des personnes. L'intervention architecturale en ville doit révéler les différentes interactions entre acteurs du théâtre urbain, les habitants de la ville et ainsi animer l'espace public. Le mapping des flux piétons autour du pont Bessières montre les potentielles zones de spectateurs d'un théâtre urbain. Cette intervention a pour but de créer une tension entre spectateurs et futurs acteurs. L'introduction d'un centre de danse dans cet escalier urbain accompagne et anime la montée de la vallée du Flon à la cathédrale, mettant en scène la danse et les piétons qui parcourent les gradins; acteurs et spectateurs se confondent. L'approche formelle du grand escalier et de ses espaces intérieurs se base sur des perceptions changeantes durant la montée, des vues inattendues sur l'école de danse et l'espace public. La topographie et les extensions artificielles de la ville jouent un rôle primordial à Lausanne, elles offrent des vues exceptionnelles et des nouvelles manières de voir la ville. Dans ce projet, les perceptions changeantes proviennent du pliage de la topographie artificielle de l'escalier urbain. Le centre de danse inscrit dans la structure de l'escalier devient un jeu d'illusion: l'escalier est une fois la continuité de la surface urbaine et l'autre fois il pénètre les différentes strates de structures et d'activités.

Le projet consiste en la création du Centre Mondial de Taekwondo. Situé dans le pays d'origine de cet art martial, la Corée, le projet s'implante dans la capitale. Parce que Séoul, c'est une densité de fonctions et de services qui va soutenir le projet. Une densité de population et d'activités qui va le faire vivre. Et enfin, une densité et une convergence de multiples réseaux qui vont lui offrir une accessibilité optimale. Le projet se situe dans un site très particulier: une base militaire américaine de 350 ha qui sera prochainement désaffectée. Un site historique, au cœur de la ville, et dont les coréens ont toujours été exclus de par sa continuelle occupation militaire. Faisant l'hypothèse d'une libération progressive et par étapes de la base, le projet prévoit l'aménagement d'un périmètre particulier du site. Il s'agit de rendre ce lieu au peuple par la création d'un parc public, et d'y inscrire le nouveau bâtiment.

La nouvelle route de contournement du village de Agno devient l'occasion pour redessiner le territoire et pour donner ainsi une meilleure qualité aux abords du lac. Elle constitue la limite du village et génère un système d'accès au parc régional et au port du golf.

Guilin, une ville de petite taille à l'échelle de la Chine, est connue pour son paysage naturel couvert de monts escarpés, d'eaux scintillantes et pour la beauté du paysage agricole. La ville se compose de cinq reliefs: un vert naturel (monts), un vert agricole (rizières), un bleu naturel (eau), un bleu agricole (étangs de lotus) et «la façon dont on passe du vert au bleu en donnant naissance au gris.» [godard, j.-l.]. Ces paysages miraculeux, situés notamment à l'extérieur de la ville, sont largement loués par les médias, contrairement au visage urbain de la ville qui reste, lui, souvent inconnu. Cependant, les relations frictionnelles entre le décor naturel vaporeux et la densité de l'urbain construit forment un environnement authentique. L'enjeu du projet se situe alors dans cette transition entre le paysage et la ville, exposant un ensemble avec sa propre délicatesse. Situé dans la densité du centre-ville, le projet offre un parcours composé de charpentes d'observation et d'introspection: un jardin, un belvédère et une passerelle. Parcours à travers lequel l'enfant curieux de tous âges pourra rencontrer le paysage spéculé, découvrir l'urbain inconnu, et façonner son imaginaire de la ville et de la nature. L'attitude d'une intervention à petite échelle se justifie d'autant plus dans une Chine où l'on privilégie le développement à grande échelle au détriment du confort personnel, ou encore la sophistication obsolète plutôt que la fonctionnalité rationnelle.

Ourense se situe au Sud-Ouest de la Galice, c'est la plus importante province thermale espagnole grâce à son nombre élevé de sources thermales : au cœur même de la ville se trouvent de nombreuses sources inexploitées. Mon souhait est de rendre à la ville sa vocation thermale d'autrefois puisque c'est autour de ses sources que les premières peuplades antiques se sont établies. Ourense est une ville d'eau et de pierre : c'est une ville tapissée de granite dans laquelle ruisselle une ressource autochtone qu'est l'eau thermale. C'est pour cela que dans le projet je propose un dialogue entre ces deux éléments représentatifs de la ville. Le but du projet était, d'une part, de relier la parcelle à la source adjacente d'As Burgas et d'autre part, de continuer la promenade publique le long du fleuve Barbaña. Le projet n'est pas seulement constitué d'un centre thermal, c'est également un grand espace public donné à la ville. Le sol de la ville devient la toiture du centre thermal, il se creuse et se plie pour permettre l'accès au bâtiment qui devient une étape intermédiaire entre les niveaux de la ville et de l'eau.

Constat : La société contemporaine est indéniablement en crise. Nombreux sont les facteurs qui en témoignent: instabilités sociales et économiques, maladies psychiques, consommation chronique, délinquance... Le bonheur se construit au présent dans une proximité aux notions de base de l'existence et en rapport avec notre environnement direct: se nourrir, aimer, se porter en pleine santé, se loger, et créer notre propre réalité dans la liberté et le respect de notre rôle d'individu impliqué dans le mieux être de l'humanité et de notre terre nourricière. Proposition : Il est aujourd'hui essentiel de proposer à l'ensemble de la population des villes contemporaines des espaces et des équipements aidant à une hygiène physique et psychique vers un équilibre retrouvé au quotidien et au sein de la collectivité. Ce projet abrite des espaces à caractère public telle qu'une restauration Bio, une librairie spécialisée et un jardin d'enfants ainsi que des espaces polyvalents destinés à la pratique de techniques spécifiques contemporaines et ancestrales aux vertus thérapeutiques, créatives et vitalisantes. Ces activités vont de la sieste, aux stages de développement personnel en passant par la méditation, la danse, et autres activités, outils d'une quête de la connaissance de soi, assurant la stabilité de «l'être» face aux bouleversements du monde extérieur. Le bâtiment s'implante au cœur de la métropole zurichoise et tend par sa conception à intégrer la notion de développement durable.

Dans les pays développés, la population, essentiellement urbaine, évolue dans un monde de l'image et de l'instantané. Grâce au développement des moyens de communication, chacun se déplace dans différents univers sociaux et culturels, de manière plus ou moins équitable, durable et volontaire. Mais, paradoxalement, cela a permis un regain d'intérêt pour les sensations réelles. La société moderne est à la recherche d'une nouvelle qualité de vie : écologique et multi sensorielle. Cela nous amène à travers la nature et la vie sociale, à nous poser la question de l'espace public dans la ville. Serait-il possible de créer une ville « éco-média » où la nature, la technologie et l'humanité coexisteraient en harmonie ? Ce projet propose dans un premier temps la création d'un réseau de mode doux à l'échelle de l'agglomération parisienne. Il s'articule autours des éléments naturels et des infrastructures préexistantes. C'est un «réseau vert». Il est interconnecté avec le réseau des transports en commun et facilite pour toute la population de la région, l'accès au patrimoine naturel, culturel et sportif. Le projet détaille un point de jonction entre le réseau vert et la base nautique de Torcy. C'est un pôle d'accueil vers un centre de loisir qui respecte l'harmonie entre la nature et l'homme. Il se veut avant tout un exemple, témoignage du potentiel de ce réseau : mixer les populations par l'accès à diverses activités et les sensibiliser à notre environnement - patrimoine naturel à protéger.

Les stations-essence parisiennes sont des portes. Leur langage pénètre le terreau architectural parisien, lequel fait alors émerger des variations morphologiques urbaines. L'une de ces stations, insérée au rez-de-chaussée du 48 bis rue Custine dans le 18e arrondissement, est vouée à une mort certaine, incessamment réincarnée en supermarché. En s'aventurant dans les entrailles de cet échantillon, on découvre qu'il est physiquement greffé à un parking couvert déployé sur sept étages. Ce bâtiment, héritier d’un même vocabulaire, évolue dans toute la profondeur de son îlot et expose ses extrémités aux rues qui le bordent. “Crash Custine” considère que ce dispositif typologique et programmatique offre la possibilité d'une traversée au sein de l'îlot parisien. A plus large échelle, la percée Sud-Nord, Nord-Sud de “Custine Automobile” s'inscrit comme une séquence urbaine dans une longue promenade reliant le Sacré-Coeur à Jules Joffrin. L'existant est dès lors découpé, démoli, recomposé, reconstruit, et ses qualités scénographiques s'éveillent, rythmées par de nouveaux espaces de transitions dessinés dans l'horizontalité et la verticalité, jusqu'à s'inviter dans les cours intérieures voisines. La voiture continue de vivre grâce à la conservation partielle du parking magnifié autour duquel croissent et gravitent de nouvelles appropriations, qu’elles soient intimes ou solennelles, des explorateurs nouveaux. “Crash Custine” est un passage atmosphérique où les odeurs, les textures sonores, les regards, l'organique et le mécanique s'entrechoquent et/ou s'apostrophent.

Au coeur de la ville de Lausanne et pourtant isolé, le quartier du Vallon offre une double image à celui qui s'y aventure. D'abord dédaigné du fait de sa situation enclavée et de sa mauvaise réputation, il est par la suite apprécié pour son ambiance populaire, les activités culturelles qui s'y déroulent et le charme de ses anciennes constructions ouvrières. Après avoir été délaissé pendant de longues années, ce quartier apparaît aujourd'hui comme un lieu idéal pour densifier la ville grâce aux friches Nord du site; la ville prévoit en effet d'y construire un grand nombre de logements et d'y instaurer des activités. Mon projet de master s'inscrit en parallèle à ce grand projet et cherche à revaloriser le quartier existant par l'affirmation de ses qualités urbaines et sociales tout en le reconnectant à la ville. L'implantation de quatre bâtiments dans la continuité du bâti, de la place du Vallon jusque sur la place du Nord (interface avec la ville), et la démolition du bâtiment de l'Armée du Salut (sur la place du Vallon), permettent une redéfinition des espaces publics et leur confèrent un sens nouveau. Ainsi réaménagés, ils servent de connecteurs au sein du quartier et avec la ville. De plus, une démarche programmatique offre, grâce à la proposition d'une structure communautaire (une maison de quartier pour le Vallon et la Cité ainsi que des logements communautaires), un lieu convivial durable pour les habitants du quartier et une visibilité à l'échelle de la ville.

La proposition prend la forme d'une méta-structure de 6 niveaux supportant le programme d'habitation ainsi qu'un espace public construit et végétalisé qui se développe verticalement à l’Est du site. A l’interface entre le tissu urbain existant et son développement en direction du Sud, le site d’implantation permet, par sa proximité aux infrastructures de transport, une réponse aux enjeux urbains et sociaux d’une ville à forte croissance comme Sion. Au rez-de-chaussée, un passage couvert joue le rôle de seuil entre des locaux d’activité et l’avenue de Tourbillon, artère passante de la ville. Dans une gradation du public vers le privé, les circulations verticales généreuses favorisent, au sein du volume bâti, les interactions sociales entre les résidents et aboutissent à l'étage de couronnement dédié aux activités collectives. Destinés à des personnes recherchant un mode d’habiter qui s’éloigne du cadre de la famille traditionnelle, les appartements prennent la forme de grandes co-habitations agencées de façon à garantir l'équilibre entre intimité et vie collective. Le module de 5.60 x 5.60 m sert de base pour la composition. Il contient la suite privatisée qui peut varier selon la structure des ménages et qui assure l’intimité nécessaire au sein des appartements. Dans son aspect constructif, la structure se compose d’un réseau d’assemblages moisés de montants verticaux en bois de chêne et de poutres métalliques traversantes dans le sens horizontal. Des panneaux et dalles à ossature bois préfabriqués assurent les remplissages et les cloisonnements. Hors de l’enveloppe, la matrice prend la fonction de pergola végétalisée qui cadre les espaces extérieurs de chaque appartement en offrant ombrage et intimité aux occupants.

La rencontre et l'échange relèvent de l'accessibilité à un espace public partagé. Résultat d’une réflexion sur un lieu non hiérarchique, ce projet veut offrir de l’espace qui permette et encourage le transfert de rôles entre l'hôte et le visiteur et facilite ainsi l’échange culturel. Le site du projet est un parking datant des années 1950, glissé entre deux quartiers de Munich qu'une seule minute de marche sépare, mais qui sont extrêmement éloignés par leur usage et leur langage urbain. D'un côté, le quartier Sud de la gare, l'un des plus denses de la ville, où s'alignent hôtels, sex-shops et surtout petits magasins arabes et turcs. De l'autre, le centre ville, avec ses attractions touristiques et sa zone piétonne commerciale. L'espace généré par le projet est public et, en grand partie, toujours accessible. Il sert de seuil spatial entre le centre ville et le quartier Sud de la gare, mais aussi de connexion et de lieu de dialogue pour ses utilisateurs. Au centre du bâtiment, une salle de théâtre s'étend dans l’espace de la rampe de l'ancien parking à étages. Tant horizontalement que verticalement, cette salle est en dialogue constant avec l'espace public et les ateliers qui l'entourent. Les différents programmes sont entrelacés et en perpétuelle évolution les uns par rapport aux autres. Le contact est continu.

Le projet portuaire est à la base d'une longue polémique à Yverdon. Mon projet reprend les données de base pour offrir une alternative nouvelle comportant une attention particulière à l'aménagement des rives.

Entre neige et soleil, le futur du petit village d'Aminona, à proximité de Crans-Montana, est préoccupant. Planifié et construit pendant le boom économique et touristique des années 1960-1970, sa construction s'est brusquement arrêtée à la suite de plusieurs crises successives. Si quelques petites résidences ont tout de même été construites plus récemment, le village a actuellement besoin d'un nouveau souffle. La remontée mécanique qui assure son attractivité pendant la saison hivernale doit être remplacée avant la fin de la concession permettant son fonctionnement. Un développement territorial respectueux, intelligent et réfléchi tant pour la nature que pour l'intérêt du village et de ses occupants, doit être entrepris pour redonner un nouveau dynamisme au lieu. Cela passe notamment par le respect de la faune, par l'aménagement d'espaces publics, par la gestion de la circulation tant des véhicules que des skieurs, par la construction d'une nouvelle remontée ainsi que d'un nouvel ensemble hôtelier … Ceci tout en ayant conscience des problématiques et enjeux actuels tels que la nouvelle loi sur les résidences secondaires. La remontée devient l'articulation centrale de cette nouvelle vision. Elle sera le symbole d'une nouvelle jeunesse et d'un dynamisme assuré. La vie du village et l'intérêt d'un développement urbanistique seraient totalement amplifiés, donnant enfin à Aminona la place sur le "Haut Plateau" qu'imaginait au siècle dernier l'architecte André Gaillard.

Le site de Cossonay-Penthalaz est riche d’une longue histoire industrielle, allant des moulins médiévaux, encore actifs aujourd’hui, à l’imposante fabrique de câbles. Il s’inscrit au sein de la vallée de la Venoge, qui a toujours été un lieu de passage commercial stratégique à travers le continent et qui revêt, actuellement, un rôle d’artère servante pour la métropole lémanique. Chacun à leur époque, l’utopique canal d’Entreroches, le chemin de fer puis l’autoroute permirent le développement économique de la région. Mais ce statut est à bien des égards problématique, notamment par la confrontation entre les infrastructures d’échelle nationale et les éléments naturels et urbains du territoire à l’échelle locale. Est-il possible de réconcilier nature et production à cet endroit? Et ce, non seulement sans faire table rase des vestiges industriels et du canal, mais en revalorisant l’espace de la rivière, en offrant des lieux de qualité au public et en y maintenant une activité économique stratégique? Le projet propose un parc métropolitain qui accompagne le couloir topographique et industriel de la vallée jusqu’à l’agglomération lausannoise. Dans le segment traité, les activités de production et logistique côtoient les programmes publics qui répondent aux besoins, tant à l’échelle locale qu’à celle de la métropole. Les habitants des deux localités et les visiteurs peuvent ainsi se réapproprier le plateau comme un espace collectif et central, articulé par une promenade continue en relation avec la rivière.

La désindustrialisation, dont nous sommes témoins depuis plusieurs années, implique l'abandon d'un large patrimoine bâti qui, combiné à l'étalement urbain présent dans la majorité des villes, pousse les architectes à questionner notre rapport à l'existant. La centrale électrique de Battersea, au Sud-Ouest de Londres, compte parmi ces bâtiments dont l'expression monumentale ne laisse personne indifférent. Construit en plusieurs phases et conceptualisé par l'architecte Sir Giles Gilbert Scott, ce monument de briques est entré dans la culture populaire et fait aujourd'hui partie intégrante de l'imaginaire collectif londonien. Inscrit aux monuments classés depuis 1980 et hors d'activité depuis 1983, Battersea est au coeur d'un développement immobilier dont les grandes lignes sont définies par un master-plan très dense. Ce plan de quartier ne valorise pas suffisamment le bâtiment et ne permet pas de profiter des qualités de cette construction. En effet, la spatialité monumentale de ce bâtiment en ruine n'est pas sans rappeler les constructions de la Rome antique, notamment les thermes romains, qui offrent des typologies formelles particulières. Afin de recréer un noeud dans le tissu urbain en adaptant un tel programme à notre mode de vie contemporain, le projet permet de requalifier les différents espaces, en adaptant des activités sociales et culturelles dans un jeu de pleins et de vides dont l'articulation permet de confronter notre échelle humaine à celle du monument.

Architecture Donner du sens? Susciter de l'émotion? Relier, articuler des parties au sein d'un ensemble complexe (interrelations holistiques)? Unir le passé au présent tout en nous projetant dans l'avenir? Etablir un continuum culturel, épistémologique et noétique ? L'architecture serait-elle l'expression, unificatrice et concrète, de l'absolue relativité de l'homme au monde? Paille – Qualité Habitat (habitacle?) – Environnement – Tiers-monde? Ecologie - besoin de survivre, ou nécessité de vivre en symbiose avec la toute beauté terrestre? A contempler notre absolu planétaire (placenta nourricier), il s'engendre des responsabilités, du respect La paille n'est pas une fin en soi (pas la projection d'une identité contestataire p.e.), mais l'un des moyens de préserver l'assise de notre réalité Colonies de vacances – Communauté Rapport d'un individu avec son groupe Détachement provisoire de son conditionnement, pour découvrir d'autres facettes du monde et de sa personnalité propre Définir plus précisément son rôle dans une collectivité, sa garante existentielle Cycles de devenirs réciproques Extraire du passé (mémoire collective) les moyens d'action dans le présent ; puis, de notre présent, le songe de l'avenir Bâtisseur de la future société bâtisseuse Village de Denezy Rapport artificiel/«naturel» Le citadin tire de la campagne une expérience Il saisit les liens indissociables entre ville et nature Au-delà d'aspects premiers (survie), cette relation laisse poindre une multitude de nécessités complémentaires