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International audience; The argument of the article is to show that reading the practices and landscapes by the means of the cultural ecosystem services approach in traditional societies comes up against an incompatibility of premises, those of the western scientific approach being too different from those of village representations. The demonstration starts from the practice of conserving the fallow treelet Pteleopsis suberosa for religious cultural purposes implemented by the members of the Sèmè society, a group of farmers in Burkina Faso. This point leads to identify different levels of representations relating to the earth, the human being and the invisible. It is shown that while the attribution of the practices related to the representations to classes of ecosystem services is formally possible, only do that is to miss the essential. The article discusses the aporia of applying to one society a theoretical construction based upon the way of thinking of another society.; L’argument de l’article est de montrer qu’une lecture des pratiques et des paysages par l’approche des services écosystémiques culturels dans des sociétés traditionnelles se heurte à une incompatibilité des prémisses, celles de l’approche occidentale scientifique étant très différentes de celles des représentations villageoises. La démonstration part d’une pratique de conservation de l’arbuste de jachère Pteleopsis suberosa à des fins culturelles religieuses par les membres de la société Sèmè, un groupe de cultivateurs du Burkina Faso. Cette porte d’entrée conduit à mettre au jour différents niveaux de représentations relatifs à la terre, à l’être humain et à l’invisible. Il est montré que si leur attribution à des classes de services écosystémiques est formellement possible, on manque l’essentiel si l’on se contente de cela. L’article discute l’aporie qui consiste à appliquer à une société une construction théorique élaborée selon le mode de pensée d’une autre.

International audience; The argument of the article is to show that reading the practices and landscapes by the means of the cultural ecosystem services approach in traditional societies comes up against an incompatibility of premises, those of the western scientific approach being too different from those of village representations. The demonstration starts from the practice of conserving the fallow treelet Pteleopsis suberosa for religious cultural purposes implemented by the members of the Sèmè society, a group of farmers in Burkina Faso. This point leads to identify different levels of representations relating to the earth, the human being and the invisible. It is shown that while the attribution of the practices related to the representations to classes of ecosystem services is formally possible, only do that is to miss the essential. The article discusses the aporia of applying to one society a theoretical construction based upon the way of thinking of another society.; L’argument de l’article est de montrer qu’une lecture des pratiques et des paysages par l’approche des services écosystémiques culturels dans des sociétés traditionnelles se heurte à une incompatibilité des prémisses, celles de l’approche occidentale scientifique étant très différentes de celles des représentations villageoises. La démonstration part d’une pratique de conservation de l’arbuste de jachère Pteleopsis suberosa à des fins culturelles religieuses par les membres de la société Sèmè, un groupe de cultivateurs du Burkina Faso. Cette porte d’entrée conduit à mettre au jour différents niveaux de représentations relatifs à la terre, à l’être humain et à l’invisible. Il est montré que si leur attribution à des classes de services écosystémiques est formellement possible, on manque l’essentiel si l’on se contente de cela. L’article discute l’aporie qui consiste à appliquer à une société une construction théorique élaborée selon le mode de pensée d’une autre.

The Lofoten Islands in northern Norway face challenges from increasing visitor numbers, congestion, environmental impacts, and growing host-visitor tensions. Benefits include increased local employment and growing revenues. Future tourism policy requires better documentation of the non-economic benefits and values associated with tourism in Lofoten; this information is important to the development of policy and management processes. We conducted 45 in-depth interviews with domestic and international visitors, using the cultural ecosystem services (ES) framework to ascertain the core elements of the tourism experience, as well as views on management needs and development. We probed reflections on place, aesthetics, recreational opportunities, inspiration, social relations, cultural heritage, knowledge, spirituality, and identity by offering a combination of statements and questions. All these categories of cultural ES were important to most visitors. However, the importance of the landscape was paramount. Policy implications include the need to include landscape in ES assessments, to map places of especially high scenic value, and to use the ES framework more extensively to identify and compare non-economic and economic tourism values and benefits. Key words: Norway; Lofoten; tourism experience; cultural ecosystem Dans le nord de la Norvège, il y a des défis à relever aux îles Lofoten en raison du nombre croissant de visiteurs, de la congestion, des incidences sur l’environnement et des tensions de plus en plus grandes entre les visiteurs et les gens de la région. Parmi les avantages, notons le nombre d’emplois et les revenus à la hausse. À l’avenir, il faudra une meilleure documentation au sujet des retombées et des valeurs non économiques liées au tourisme à Lofoten en vue de faciliter la formulation des politiques touristiques. Cette information jouera un rôle important dans l’élaboration des politiques et des processus de gestion. Nous avons réalisé 45 entrevues approfondies auprès de visiteurs du pays et d’ailleurs en nous appuyant sur le cadre de référence des services écosystémiques (SE) culturels afin de valider les éléments fondamentaux de l’expérience touristique et recueilli des points de vue en matière de développement et de besoins en gestion. Au moyen de déclarations et de questions, nous avons stimulé des réflexions au sujet des lieux, de l’esthétique, des possibilités de loisirs, de l’inspiration, des relations sociales, du patrimoine culturel, des connaissances, de la spiritualité et de l’identité. Toutes ces catégories des SE culturels revêtaient de l’importance aux yeux de la plupart des visiteurs. Cependant, c’est le paysage qui a pris le plus d’importance. Parmi les incidences sur les politiques, notons la nécessité de tenir compte du paysage dans les évaluations des SE, de mettre en évidence les lieux qui ont une valeur panoramique particulièrement grande et de se servir du cadre des SE à plus grande échelle afin de déterminer et de comparer les retombées et les valeurs économiques et non économiques sur le plan touristique. Mots clés : Norvège; Lofoten; expérience touristique; services écosystémiques culturels; paysage; politiques

La restauració ecològica es basa fonamentalment en el marc teòric dels serveis ecosistèmics; però aquest marc presenta importants mancances perquè no considera la dimensió cultural del lloc en els objectius de la restauració. En aquest estudi es planteja, a partir d’una exploració bibliogràfica, com la recerca basada en els valors culturals del paisatge pot complementar el marc teòric dels serveis ecosistèmics tornant a situar els humans com a part integral del paisatge i no només com un agent de degradació dels ecosistemes naturals. En l’article s’identifiquen les principals crítiques i mancances de la teoria dels serveis ecosistèmics, amb especial èmfasi en els serveis ecosistèmics culturals. Finalment, es tracen connexions entre els dos cossos teòrics i s’apunten mètodes idonis de recollida de dades en relació amb el marc de recerca plantejat., Ecological restoration is based primarily on the theoretical ecosystem services framework. However, this framework is insufficient as it does take into account the cultural dimension of place in restoration goals. Through a review of the literature, this study shows how research on cultural landscape values can complement the ecosystem services framework by considering humans as an integral part of the landscape and not solely as agents in the degradation of natural ecosystems. To this end, the main critiques and limitations of the ecosystem services framework are identified, placing emphasis on cultural ecosystem services. Furthermore, differences between cultural landscape and heritage landscape are highlighted. Finally, connections between both theoretical frameworks are drawn., La restauración ecológica se basa fundamentalmente en el marco teórico de los servicios ecosistémicos; pero este marco presenta importantes carencias al no considerar la dimensión cultural del lugar en los objetivos de la restauración. En este estudio se plantea, a partir de una revisión bibliográfica, cómo las investigaciones basadas en los valores culturales del paisaje pueden complementar el marco teórico de los servicios ecosistémicos situando de nuevo a los humanos como una parte integral del paisaje y no sólo como un agente de degradación de los ecosistemas naturales. En el artículo se identifican las principales críticas y carencias de la teoría de los servicios ecosistémicos, con especial énfasis en los servicios ecosistémicos culturales. Finalmente, se dibujan conexiones entre ambos cuerpos teóricos y se introducen métodos idóneos de recogida de datos en relación con el marco de investigación planteado., La restauration écologique est basée principalement sur le cadre théorique des services écosystémiques, mais ce cadre comporte des lacunes importantes car il ne tient pas compte de la dimension culturelle de l’endroit dans les objectifs de restauration. À partir d’une révision bibliographique, cet article expose comment la recherche fondée sur des valeurs culturelles du paysage peut compléter le cadre théorique des services écosystémiques à partir du moment où elle situe de nouveau l’humain en tant que partie intégrante du paysage, et pas seulement comme en tant qu’agent de dégradation des écosystèmes naturels. L’article identifie les principales critiques et les lacunes de la théorie des services écosystémiques, en mettant un accent particulier sur les services écosystémiques culturels. Enfin, Nous établissons des liens entre les deux cadres théoriques et nous présentons des méthodes de collecte de données adaptées au cadre de recherche proposé.

Ce numero thematique s’appuie sur le programme de recherche SERVEUR (Services ecosystemiques des espaces verts urbains 2013-2016), finance par la Region Centre Val de Loire en France et centre sur les services rendus par les ecosystemes. Cette notion est recente. Cependant, on a conscience depuis assez longtemps que la nature procure de nombreux bienfaits aux groupes humains. Si peu de recherches ont ete effectuees jusqu'a la fin du XXe siecle, depuis les annees 1990 les publications scientif...

International audience; Il n’y a qu’à consulter les sites internet des vignerons et de leurs syndicats pour constater l’importance accordée à la tradition, à l’histoire du vignoble, à cette « longue histoire de famille » revendiqués, mis en avant. La restauration des loges de vignes relève du même processus. Le paysage viticole aussi est patrimonialisé. La démarche est commerciale ; il s’agit d’ancrer le vignoble dans l’histoire, en vue de séduire le consommateur. La tradition est en effet devenue gage de qualité. Mais à quelle réalité renvoie-t-elle ? Elle suppose une continuité des pratiques donc des paysages que ces dernières façonnent. Y a-t-il adéquation entre les paysages passés et les actuels ?La présente contribution se fonde sur l’exemple de l’AOC Bourgueil. L’étude, financée par la Zone Atelier Loire (réseau CNRS), a visé à retracer les dynamiques de l’occupation des sols, entre 1962 et 2011, à partir d’une carte de l’IGN et de photographies aériennes. Pour interroger les paysages, ces sources ont été complétées par des observations in situ, des témoignages (vignerons, syndicat des vins), des photographies, des données démographiques et la consultation de sites internet d’acteurs locaux (vignerons, municipalités…).Jusqu’en 1950, sur un territoire marqué par la polyculture, la vigne n’est qu’une culture parmi d’autres (Caslot, 2011). Entre 1962 et 2011, elle progresse, se transforme aussi, avec l’enherbement, la disparition des arbres fruitiers souvent complantés. Vitis vinifera occupe des parcelles plus nombreuses mais s’ajoute aussi les évocations indirectes, figurées de ce végétal. Ce sont les panneaux et aménagements routiers, les loges de vigne aussi, qui rappellent indirectement la vigne. Cette dernière devient ainsi omniprésente spatialement, bien plus que par le passé.Si la viticulture a progressé spatialement, dans le même temps pourtant, elle a régressé socialement, du moins s’est-elle transformée. Le poids des viticulteurs a reculé. Les pratiques ont évolué et ont fait évoluer les rapports sociaux liés. L’une des évolutions notables concerne les vendanges. Ce temps fort de la viticulture était associé à une ambiance festive, qui a disparu avec la mécanisation. Désormais, des « vendanges à l’ancienne » sont organisées dans un autre cadre, relevant de la mise en scène, au profit de l’oenotourisme. De nouveaux rapports sociaux émergent ainsi autour de la vigne, avec la volonté de séduire, le consommateur, le touriste aussi. Ces rapports concourent à l’image de la viticulture, aux représentations associées à la vigne. Ils relèvent des services écosystémiques culturels rendus par ces agrosystèmes viticoles qui ont donc évolué avec les paysages. De nouveaux services apparaissent, associés à des objectifs économiques, au profit des viticulteurs (vente), avec des retombées pour l’ensemble du territoire (Lignon-Darmaillac, 2009), d’où l’accaparement de cette composante paysagère par tous les acteurs (vignerons, acteurs du développement ou du tourisme, publics et privés). Ceux-ci proposent alors une lecture paysagère orientée, où la vigne prend une place centrale et devient symbole de l’identité territoriale.Caslot, L. (2011), L’évolution du vignoble Bourgueillois entre 1850 et 1950 : permanences et mutations, Mémoire de Master 2, IEHCA, Université de Tours.Lignon-Darmaillac, S. (2009), L’oenotourisme en France. Nouvelle valorisation des vignobles (Analyse et bilan), Féret, Bordeaux, 250 p.

Version française d'un article publié dans Environmental Skeptics and Critics; L'article illustre la nécessité de s'appuyer sur des études ethnographiques lors des études sur les « services écosystémiques culturels ». Il présente une recherche menée chez une petite population peu connue de cultivateurs de savane, les Sèmè du Burkina Faso (Afrique de l'Ouest). Selon leur conception, des sites sacrés de collines et de cours d'eaux abritent des génies. Ceux-ci jouent un rôle majeur dans la mise en place des composantes essentielles de la personne lors de la conception et de la naissance puis ils veillent sur le nouvel être humain jusqu'à sa mort. Par ailleurs, c'est par cette catégorie de sites que passe une forme souple d'ancrage territorial et social des individus et des groupes ainsi que l'intégration des étrangers. Ces sites sont en relation avec d'autres catégories de sites sacrés qui font système avec eux, les uns étant dédiés à l'initiation masculine et les autres aux activités agricoles. Le couplage entre les Eaux et Collines et ces autres sites apparaît lors d'un grand rituel collectif qui a lieu tous les 40 ans environ et qui opère un grand renouvellement de la société. Il s'agit de la dernière étape de l'initiation masculine lors de laquelle les génies, qui s'initient avec les humains, se déplacent entre les catégories de sites. Ces génies, qui sont des sortes de doubles, de gardiens et de censeurs des humains, accompagnent ou contrôlent donc la reproduction biologique et sociale et les activités de production agricole de ceux-ci. Des mesures de conservation ponctuelle de sites chez les Sèmè qui négligeraient l'existence d'un tel couplage entre catégories de sites seraient inadéquates. Elles risqueraient d'être inutiles ou, pire, de servir à cautionner la destruction d'autres sites et donc du système tout entier. Des conceptions analogues se rencontrant assez largement en Afrique de l'Ouest, les leçons tirées de ce cas n'ont pas qu'une valeur locale.

Version française d'un article publié dans Environmental Skeptics and Critics; L'article illustre la nécessité de s'appuyer sur des études ethnographiques lors des études sur les « services écosystémiques culturels ». Il présente une recherche menée chez une petite population peu connue de cultivateurs de savane, les Sèmè du Burkina Faso (Afrique de l'Ouest). Selon leur conception, des sites sacrés de collines et de cours d'eaux abritent des génies. Ceux-ci jouent un rôle majeur dans la mise en place des composantes essentielles de la personne lors de la conception et de la naissance puis ils veillent sur le nouvel être humain jusqu'à sa mort. Par ailleurs, c'est par cette catégorie de sites que passe une forme souple d'ancrage territorial et social des individus et des groupes ainsi que l'intégration des étrangers. Ces sites sont en relation avec d'autres catégories de sites sacrés qui font système avec eux, les uns étant dédiés à l'initiation masculine et les autres aux activités agricoles. Le couplage entre les Eaux et Collines et ces autres sites apparaît lors d'un grand rituel collectif qui a lieu tous les 40 ans environ et qui opère un grand renouvellement de la société. Il s'agit de la dernière étape de l'initiation masculine lors de laquelle les génies, qui s'initient avec les humains, se déplacent entre les catégories de sites. Ces génies, qui sont des sortes de doubles, de gardiens et de censeurs des humains, accompagnent ou contrôlent donc la reproduction biologique et sociale et les activités de production agricole de ceux-ci. Des mesures de conservation ponctuelle de sites chez les Sèmè qui négligeraient l'existence d'un tel couplage entre catégories de sites seraient inadéquates. Elles risqueraient d'être inutiles ou, pire, de servir à cautionner la destruction d'autres sites et donc du système tout entier. Des conceptions analogues se rencontrant assez largement en Afrique de l'Ouest, les leçons tirées de ce cas n'ont pas qu'une valeur locale.

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Ce rapport d'enquête à Montreuil est lié à " Les services écosystémiques culturels en Guyane française, entretiens croisés pour une approche multiculturelle" Frédéric Barbe, rapport au Ladyss, septembre 2016.; Comment la « nature » fait « culture » à Montreuil, comment la nature rend-elle Montreuil habitable ? Plutôt que de méthodes, nous préférerions parler de façons de vivre en « nature » en « ville ». Certainement, nous dirions en géographe que l'amplitude des lieux à prendre en compte doit être maximale : pas d'acteurs insignifiants, pas de lieux insignifiants, pas de tabous géographiques. Le récit doit être non seulement créé, mais sur une base géographique amplifiée. Il doit développer le faire ensemble, la dynamique du commun à toutes les échelles.Dans un temps de fragilisation du local et des ressources du local, la nature interroge aussi les échelles de temps : les rythmes, les agendas nous inclinent vers les formes de médiation que nous avons observées, plutôt top-down, lentes et durables. L'habitabiliténe peut être produite simplement par la communication et l'événement. Les inscriptions dans la durée sont difficiles à construire, à valider, à reproduire, mais elles semblent efficaces. Il faut de la médiation et de l'emploi.

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