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Ever since the 19th century, French and British scholars have been interested in Caesar’s campaigning during the Gallic war. In reconstructing the famous sieges by means of which he conquered Gaul, we can see, however, that most authors look at the war from the Roman side. The way the Gauls defended themselves against the Romans is rarely examined. The methods of defence they deployed in the course of the sieges can be partially inferred from Caesar’s text, which gives us a few clues here and there about the way in which the Gauls used their fortifications in the heat of action. Archaeological research on Iron Age ramparts means that we now have a far better understanding of both the architecture and the functioning of the defensive works constructed by the Gauls. Even if some ramparts may have been built in peacetime, as with some muri gallici, the enormous dump ramparts of central France are truly technological undertakings clearly conceived for war. This applies particularly to fortifications in the territory of the Bituriges, whose main centre, Bourges – ancient Avaricum, was besieged by Caesar in 52 BC. One of the largest civitates in Gaul in the 1st century BC, their territory boasts a series of late Iron Age fortifications which have been studied and excavated for more than 40 years (Bourges, Levroux, Châteaumeillant, Argentomagus and Hérisson). This talk presents the results of recent excavations on the ramparts of central France and will show that the Gauls mastered a specific technology combining architectural design and military ingenuity. By bringing together the archaeological evidence and the textual sources, we can examine the fortifications in the light of the defensive tactics employed by the Gauls. In particular, we will see that the dump rampart, the ultimate Celtic model, is not simply a mound of earth. On the contrary, it embodies the implementation of a sophisticated technology at the heart of which the murus gallicus was an important asset for thwarting the Romans’ saps and mines., Depuis le 19e siècle, de nombreux savants français et britanniques se sont interrogés sur les stratégies de César pendant la guerre des Gaules. En reconstituant les célèbres sièges qui lui ont permis de vaincre les Gaulois, on remarque que les auteurs se placent toujours du côté des Romains pour expliquer comment ils ont gagné la guerre. Mais la manière dont les Gaulois se sont défendus contre les Romains n’a été que peu étudiée. Les modes de défense qu’ils déployaient au cours des sièges peuvent être partiellement reconstitués à partir du texte de César qui donne quelques indications ici ou là. Ces allusions permettent essentiellement de comprendre la manière dont les Gaulois utilisaient leurs fortifications dans le feu de l'action. Parallèlement, grâce aux progrès des recherches archéologiques sur les remparts de l’âge du Fer on connait désormais de mieux en mieux l’architecture et la fonction des ouvrages défensifs construits par les Gaulois. Si certains remparts ont pu être édifiés en temps de paix comme certains muri gallici, les énormes remparts massifs du Centre de la France sont de véritables ouvrages technologiques conçus pour la guerre. C’est le cas des fortifications du territoire des Bituriges dont la ville principale est Bourges, l’ancienne Avaricum assiégée par César en 52 BC. Ce territoire correspond à l’une des plus vastes civitates de la Gaule au Ier s. BC et comprend une série de fortifications qui ont fait l’objet d’études et de fouilles depuis plus de 40 ans (Bourges, Levroux, Châteaumeillant, Argentomagus, Hérisson…). Cette conférence présentera les résultats des fouilles archéologiques récentes sur les remparts du Centre de la France et montrera que les Gaulois maitrisaient une technologie spécifique combinant projet architectural et ingénierie militaire. En combinant les données archéologiques et les sources textuelles, nous examinerons également les fonctions des fortifications à la lumière des tactiques défensives déployées par les Gaulois. On verra en particulier que le rempart massif, ultime modèle celtique, n’est pas qu’un simple talus de terre. Il révèle au contraire la mise en œuvre d’une technologie élaborée au sein de laquelle le murus gallicus peut devenir un atout essentiel pour faire échec aux sapes et aux mines des Romains.

Ever since the 19th century, French and British scholars have been interested in Caesar’s campaigning du- ring the Gallic war. In reconstructing the famous sieges by means of which he conquered Gaul, we can see, however, that most authors look at the war from the Roman side. The way the Gauls defended themselves against the Romans is rarely examined. The methods of defence they deployed in the course of the sieges can be partially inferred from Caesar’s text, which gives us a few clues here and there about the way in which the Gauls used their forti cations in the heat of action. Archaeological research on Iron Age ramparts means that we now have a far better understanding of both the architecture and the functioning of the defensive works constructed by the Gauls. Even if some ramparts may have been built in peacetime, as with some muri gallici, the enormous dump ramparts of central France are truly technological undertakings clearly conceived for war. This applies particularly to forti cations in the territory of the Bituriges, whose main centre, Bourges – ancient Avaricum, was besieged by Caesar in 52 BC. One of the largest civitates in Gaul in the 1st century BC, their territory boasts a series of late Iron Age forti cations which have been studied and excavated for more than 40 years (Bourges, Levroux, Châteaumeillant, Argentomagus and Hérisson).This talk presents the results of recent excavations on the ramparts of central France and will show that the Gauls mastered a speci c technology combining architectural design and military ingenuity. By bringing to- gether the archaeological evidence and the textual sources, we can examine the forti cations in the light of the defensive tactics employed by the Gauls. In particular, we will see that the dump rampart, the ultimate Celtic model, is not simply a mound of earth. On the contrary, it embodies the implementation of a sophisti- cated technology at the heart of which the murus gallicus was an important asset for thwarting the Romans’ saps and mines., Depuis le 19e siècle, de nombreux savants français et britanniques se sont interrogés sur les stratégies de César pendant la guerre des Gaules. En reconstituant les célèbres sièges qui lui ont permis de vaincre les Gaulois, on remarque que les auteurs se placent toujours du côté des Romains pour expliquer comment ils ont gagné la guerre. Mais la manière dont les Gaulois se sont défendus contre les Romains n’a été que peu étudiée. Les modes de défense qu’ils déployaient au cours des sièges peuvent être partiellement reconstitués à partir du texte de César qui donne quelques indications ici ou là. Ces allusions permettent essentiellement de comprendre la manière dont les Gaulois utilisaient leurs forti cations dans le feu de l’action. Parallèle- ment, grâce aux progrès des recherches archéologiques sur les remparts de l’âge du Fer on connait désormais de mieux en mieux l’architecture et la fonction des ouvrages défensifs construits par les Gaulois. Si certains remparts ont pu être édi és en temps de paix comme certains muri gallici, les énormes remparts massifs du Centre de la France sont de véritables ouvrages technologiques conçus pour la guerre. C’est le cas des forti cations du territoire des Bituriges dont la ville principale est Bourges, l’ancienne Avaricum assiégée par César en 52 BC. Ce territoire correspond à l’une des plus vastes civitates de la Gaule au Ier s. BC et comprend une série de forti cations qui ont fait l’objet d’études et de fouilles depuis plus de 40 ans (Bourges, Levroux, Châteaumeillant, Argentomagus, Hérisson...).Cette conférence présentera les résultats des fouilles archéologiques récentes sur les remparts du Centre de la France et montrera que les Gaulois maitrisaient une technologie spéci que combinant projet architectural et ingénierie militaire. En combinant les données archéologiques et les sources textuelles, nous examinerons également les fonctions des forti cations à la lumière des tactiques défensives déployées par les Gaulois. On verra en particulier que le rempart massif, ultime modèle celtique, n’est pas qu’un simple talus de terre. Il révèle au contraire la mise en œuvre d’une technologie élaborée au sein de laquelle le murus gallicus peut devenir un atout essentiel pour faire échec aux sapes et aux mines des Romains.

The siege of Avaricum is one of the iconic events during the Gallic war, known -as is the case with other battles -from Caesar’s description in Book VII of his account. Beyond its significance for Gallic resistance, this event was critical in the development of the competition between the Roman commander and Vercingétorix, a competition which was to continue through 52 BC until Alesia. The siege and capture of Bourges by the Romans followed the torching of the settlements of the Bituriges ordered by Vercingétorix, and the refusal of the inhabitants of Avaricum to burn their capital. With regard to the historical account, which is permeated with several ambiguities, this article reassesses the likely condition of the Gallic defences of Avaricum as they came under siege. A reconstruction of the defences is proposed initially on the basis of the technical elements provided by Caesar’s text : the description of the murus gallicus and of its modifications during the course of the siege, the dimensions given for the assault ramp, and the presence of assault towers and classic siege equipment. These descriptions are then considered alongside the Late la Tène archaeological evidence from Bourges, and more particularly with the characteristics of the other fortifications of the Bituriges broadly contemporary with the siege of the capital., Le siège d’ Avaricum est l’un des événements emblématiques de la guerre des Gaules, connu comme d’autres batailles grâce à la description précise de Jules César au livre VII de son œuvre. Au-delà du symbole de la résistance gauloise, cet événement est décisif dans la compétition entre le général romain et Vercingétorix, compétition qui se poursuivra tout au long de l’année 52 avant J.-C. jusqu’à Alésia. Le siège et la prise de Bourges par les Romains se produisent à la suite de l’incendie des villes bituriges demandé par Vercingétorix et le refus des habitants d’ Avaricum de brûler la capitale. En regard des faits historiques, dont la narration laisse de nombreuses ambiguïtés, cet article tente de faire le point sur l’état des fortifications gauloises à Avaricum au moment de l’attaque des troupes romaines. Il tente de proposer une restitution du rempart en s’appuyant d’abord sur les éléments techniques donnés par César : description du murus gallicus et de ses aménagements au cours du siège, mesures de la rampe d’assaut, présence de tours et de l’armement classique de siège. Ces éléments descriptifs sont ensuite mis en relation avec les vestiges archéologiques de La Tène finale connus à Bourges et surtout avec les caractéristiques connues dans les fortifications bituriges qui existaient dans la cité à l’époque du siège de la capitale., Krausz Sophie, Ralston Ian B. M. Le siège d’Avaricum en 52 avant J.-C. ou comment les Gaulois se sont défendus contre les Romains / The siege of Avaricum in 52 BC, or how the Gauls defended themselves against the Romans. In: L’âge du Fer dans la boucle de la Loire. Les Gaulois sont dans la ville. Actes du XXXIIe Colloque de l'Association française pour l'étude de l'âge du fer, Bourges, 1er-4 mai 2008. Tours : Fédération pour l'édition de la Revue archéologique du Centre de la France, 2009. pp. 145-156. (Supplément à la Revue archéologique du centre de la France, 35)

Located in the south of the territory of the Bituriges Cubi, the oppidum of Châteaumeillant is best known for its exceptional collection of amphorae which have been regularly recovered from the site since the XIXth century This promontory also has the largest Gallic rampart on the Région Centre, a massive fortification enveloping a murus gallicus identified by J. Gourvest and É. Hugoniot in 1957. Since 2001, renewed research excavations have shown that the huge bank was preceded by a 45 m-wide, flat-bottomed, ditch. The undoubtedly defensive character of this bank, along with stratigraphic evidence, allow its construction during the Gallic War to be put forward. Since 2007, the settlement evidence behind the rampart has been examined ; this already shows continuous use from La Tène C2 to the Augustan period., Situé au sud de la cité des Bituriges Cubes, Y oppidum de Châteaumeillant est surtout connu pour son exceptionnelle collection d’amphores découvertes régulièrement depuis le XIXe siècle. Ce promontoire possède également le plus grand rempart gaulois conservé en région Centre, une fortification massive qui recouvre un murus gallicus découvert en 1957 par J. Gourvest et É. Hugoniot. À partir de 2001, la reprise des fouilles programmées a permis de déterminer que la fortification massive était un rempart de barrage précédé d’un fossé à fond plat de 45 m de large. Le caractère résolument défensif de ce rempart et les observations stratigraphiques permettent de caler sa construction dans les années de la guerre des Gaules. Depuis 2007, les fouilles explorent l’habitat bien conservé à l’arrière du rempart et permettent de retracer la chronologie des occupations qui semblent désormais continues entre La Tène C2 et l’époque augustéenne., Krausz Sophie. L’oppidum de Châteaumeillant-Mediolanum (Cher) / The oppidum of Châteaumeillant-Mediolanum (Cher ). In: L’âge du Fer dans la boucle de la Loire. Les Gaulois sont dans la ville. Actes du XXXIIe Colloque de l'Association française pour l'étude de l'âge du fer, Bourges, 1er-4 mai 2008. Tours : Fédération pour l'édition de la Revue archéologique du Centre de la France, 2009. pp. 67-73. (Supplément à la Revue archéologique du centre de la France, 35)

L’oppidum de Châteaumeillant est l’un des grands sites de hauteur fortifiés du second âge du Fer de la cité des Bituriges Cubes. Situé sur une voie importante entre Argentomagus et Néris-Les-Bains, il présente un impressionnant dispositif de défense, bien conservé sur une hauteur de près de 12 m. Ce rempart est situé à l’extrémité sud d’un promontoire de 60 ha qui s’élève entre deux rivières parallèles. Mais l’occupation laténienne semble se limiter à une surface de 24 ha dans la partie la plus haute, au sud de ce promontoire. Le rempart a fait l’objet de fouilles entre 1958 et 1961 par Émile Hugoniot et Jacques Gourvest qui ont découvert la présence de deux enceintes successives, un murus gallicus puis un rempart massif. La reprise des fouilles à partir de 2001 a permis de confirmer l’existence de cette fortification massive, mais aussi de découvrir qu’elle était précédée d’un énorme fossé à fond plat de 40 m de largeur. Alors que le murus gallicus est construit autour des années 100 av. J.-C., dotant l’oppidum d’une limite symbolique, le rempart massif est construit dans un but défensif, probablement pendant la guerre des Gaules.The oppidum of Châteaumeillant is one of the major enclosed sites in the civitas of the Bituriges Cubi. Situated on the route between Argentomagus and Néris-Les-Bains, it still has an impressive fortification which attains almost 12 m in height. This rampart occupies the southern extremity of an inland promontory of 60 hectares set between two stream courses. The La Tène occupation seems however to be restricted to an area of some 24 hectares at the highest, southern part of the promontory. The rampart was excavated between 1957 and 1961 by E. Hugoniot and Jacques Gourvest who identified two successive structures: first a murus gallicus and then a massive dump bank. New excavations from 2001 have confirmed the presence of this substantial fortification, and have shown that it is fronted by a very wide (40 m) flat-bottomed ditch. Whilst the murus gallicus, constructed around 100 BC, seems to have been designed as a symbolic limit to the oppidum, the extra-high dump was defensive in intent. It was probably built during the Gallic War.

L’oppidum de Châteaumeillant est l’un des grands sites de hauteur fortifiés du second âge du Fer de la cité des Bituriges Cubes. Situé sur une voie importante entre Argentomagus et Néris-Les-Bains, il présente un impressionnant dispositif de défense, bien conservé sur une hauteur de près de 12 m. Ce rempart est situé à l’extrémité sud d’un promontoire de 60 ha qui s’élève entre deux rivières parallèles. Mais l’occupation laténienne semble se limiter à une surface de 24 ha dans la partie la plus haute, au sud de ce promontoire. Le rempart a fait l’objet de fouilles entre 1958 et 1961 par Émile Hugoniot et Jacques Gourvest qui ont découvert la présence de deux enceintes successives, un murus gallicus puis un rempart massif. La reprise des fouilles à partir de 2001 a permis de confirmer l’existence de cette fortification massive, mais aussi de découvrir qu’elle était précédée d’un énorme fossé à fond plat de 40 m de largeur. Alors que le murus gallicus est construit autour des années 100 av. J.-C., dotant l’oppidum d’une limite symbolique, le rempart massif est construit dans un but défensif, probablement pendant la guerre des Gaules. The oppidum of Châteaumeillant is one of the major enclosed sites in the civitas of the Bituriges Cubi. Situated on the route between Argentomagus and Néris-Les-Bains, it still has an impressive fortification which attains almost 12 m in height. This rampart occupies the southern extremity of an inland promontory of 60 hectares set between two stream courses. The La Tène occupation seems however to be restricted to an area of some 24 hectares at the highest, southern part of the promontory. The rampart was excavated between 1957 and 1961 by E. Hugoniot and Jacques Gourvest who identified two successive structures: first a murus gallicus and then a massive dump bank. New excavations from 2001 have confirmed the presence of this substantial fortification, and have shown that it is fronted by a very wide (40 m) flat-bottomed ditch. Whilst the murus gallicus, constructed around 100 BC, seems to have been designed as a symbolic limit to the oppidum, the extra-high dump was defensive in intent. It was probably built during the Gallic War.