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Even though terrorist violence is defined by a manifest political agenda, for decades Hollywood has created terrorist vilains with no specific political motivations. This study argues that the apparent lack of political content in the fictional representations of terrorism is actually compensated by an other political agenda that has to be read onto the bodies of those fictional terrorists and appears chiefly through gender, race and sexuality. Following a chronological approach, this study systematically connects the historical, sociological, and cultural contexts of production in order to highlight how Hollywood constructed an archetypal character of which unique features consist of communicating different speeches that help the dominant American cultural groups to permanently negotiate and strengthen their hegemonic power. After locating its origins in the spy fiction films of the 1960’s, we have studied the representations of terrorism over five decades. We were then able to demonstrate that the attacks of 9/11 were not a critical shift in Hollywood depiction of terrorism but rather forced the industry to leave behind a fictional construction which became unbearable after its emergence in what we have called « a postmodern reality ».; La violence terroriste se définit principalement par le projet politique qui la motive. Or, depuis plusieurs décennies, Hollywood propose des personnages terroristes sans motivations politique avérées. Notre étude montre que la dépolitisation apparente de ces antagonistes particuliers fait entrer la représentation du terroriste dans une politique identitaire complexe dans laquelle le corps du personnage devient le véhicule principal du discours politique et que ce dernier porte principalement sur la renégociation des identités culturelles américaines, notamment sur les questions de races, de genres et de sexualités. À travers une approche historique qui relie en permanence les représentations analysées aux contextes sociologiques et culturels dans lesquels elles apparaissent, cette thèse montre comment Hollywood crée un archétype dont les caractéristiques principales reposent sur sa capacité à assurer une renégociation permanente des catégories identitaires dominantes afin de renforcer leur légitimité et leur hégémonie. En situant la genèse du personnages dans les films d’espionnage de la Guerre froide, cette étude couvre cinq décennies de production hollywoodienne sur le terrorisme et montre ainsi que les attaques du 11 septembre 2001 n’engendrent pas de rupture majeure dans ce domaine mais forcent plutôt l’industrie à abandonner un archétype que la postmodernité a rendu ingérable.

Resumo O presente texto apresenta os resultados de um estudo de caso que teve como objetivo analisar como e o que tem sido considerado pelo poder público bem patrimonial da população afro-brasileira em um município catarinense.Analisa também o que pensam os moradores(as) sobre os bens patrimoniais da população. Foram utilizados como procedimentos: análise documental, aplicação de questionário e entrevistas. Como resultado, constatou-se que os referenciais de patrimônio cultural simbolicamente atuantes ainda são os tradicionais patrimônios "a pedra e cal". Nessa perspectiva, o patrimônio cultural associado à população afro-brasileira fica excluído, em grande medida, porque popularmente não é visto como patrimônio cultural. Abstract This paper presents the results of a case study that analyses how and what has been pointed by the authorities as the cultural heritage of the African-Brazilian population in a town of the state of Santa Catarina. It also analyses what the local population thinks about the question. To carry out this investigation we have employed: analysis of documents, questionnaires and interviews. As a result we found that the symbolically active cultural heritage of reference still consists of the traditional heritage as churches, forts, museums, etc. In this perspective the cultural heritage associated with the African-Brazilian population is largely excluded because in general it is not regarded as cultural heritage. Résumé Cet article présente les résultats d'une étude destinée à analyser ce qui est considéré (et comment) par les authorités comme héritage de la population afro-brésilienne dans une ville de l'État de Santa Catarina. Il analyse aussi ce que pensent les habitants sur la question. Pour ce faire, nous avons eu recours à l'analyse de documents, à des questionnaires et à des interviews. À la fin, nous avons constaté que les références d'héritage culturel symboliquement actives sont encore celles traditionnelles. Dans cette perspective, l'héritage culturel associé à la population afro-brésilienne reste exclu en grande partie, parce qu'il n'est pas vu par la population comme héritage culturel.

Este texto, escrito como uma homenagem póstuma a Carlos Hasenbalg, traz o relato da trajetória profissional e intelectual do autor, dividido em três momentos. O primeiro destaca sua importância na consolidação do campo de investigação sobre desigualdades raciais no Brasil, atuando tanto na agenda acadêmica quanto política. O segundo, as contribuições de sua obra demonstrando como seu pensamento e seus achados empíricos continuam lançando luz a questões analíticas centrais para os estudos das desigualdades raciais. O terceiro aponta alguns desafios teóricos e metodológicos para os estudiosos das desigualdades raciais no Brasil. As part of a posthumous tribute to Carlos Hasenbalg, this text is an account of his professional and intellectual trajectory and is divided into three parts. The first one highlights his importance in the consolidation of the field of investigation concerning racial relations in Brazil, in which he influenced both the political and academic agenda. The second one stresses his contributions to the field by pointing out howhis thought and empirical findings still shed light upon key analytical questions. The third section outlines some theoretical and methodological challenges that researchers of racial inequalities in Brazil ought to tackle. Le texte, écrit comme un hommage posthume à Carlos Hasenbalg, présente le récit de la carrière professionnelle et intellectuelle de l'auteur, divisé en trois étapes. La première souligne l'importance de l'intellectuel dans la consolidation du domaine de recherche sur les inégalités raciales au Brésil, agissant à la fois dans l'agenda académique et dans la politique. La deuxième décrit les contributions de son travail démontrant comment sa pensée et ses résultats empiriques continuent d'apporter de la lumière aux questions analytiques pour les études des inégalités raciales. La troisième signale les défis théoriques et méthodologiques pour les chercheurs des inégalités raciales au Brésil. Este texto, escrito a modo de homenaje póstuma a Carlos Hasenbalg, traza el relato de la trayectoria profesional e intelectual del autor, dividido en tres momentos. El primero de ellos subraya su importancia en la consolidación del campo de investigaciones sobre desigualdades raciales en Brasil, actuando tanto en la agenda académica cuanto en la agenda política. En segundo lugar, se discuten las contribuciones de su obra demostrando cómo su pensamiento y sus hallazgos empíricos siguen arrojando luz a cuestiones analíticas centrales para el estudio de las desigualdades raciales. Finalmente, la tercera parte del texto apunta algunos desafíos teóricos y metodológicos para los estudiosos de las desigualdades raciales en Brasil.

When we try to define which could be the "images of Africa in Brasil" in the eyes of Brasilian social scientits, the answers relate more specifically to the components of a national identity. The Indian, the White and the Black compose a tripod upon which national culture is based, nevertheless the main debate focuses on Blackness. This fact reveals undoubtedly a deep ambiguity in terms of the relations maintained between the local various corporate groups. When we are taking in account the expressions relative to what would constitute an "Afrobrasilianity" legitimated in references with African origins, we clearly perceive that those references belong more to the domain of fantasy than to historical facts, and even less, to anthropological ones. Eventually, the main questioning seems to be the elimination of a burdening historical past (obscure African origins, scars of slavery, circumstances of half-breding) for the benefit of a national identity defined in terms of the dominating white society., Si l'on tente de préciser, auprès des spécialistes des sciences sociales brésiliennes, ce que peuvent être les « images de l'Afrique au Brésil », les réponses s'orientent vers une caractérisation de l'identité nationale. Si l'on considère que l'Indien, le Blanc et le Noir forment un trépied sur lequel reposerait la culture nationale, c'est néanmoins à propos du Noir que porte l'essentiel du débat. Révélation sans doute d'une ambiguïté profonde quant aux rapports entretenus entre les différents groupes impliqués. Si l'on regarde les expressions relatives à ce qui constituerait l'afrobré-silianité légitimée par des références aux origines africaines, on perçoit assez bien que ces références sont plus fantasmatiques qu'historiques et encore moins anthropologiques. En définitive ce qui paraît en cause semble être la liquidation d'un passé historique encombrant (des origines africaines douteuses et les stigmates de l'esclavage) au profit d'une identité nationale définie dans les termes de la société dominante blanche., Piault Marc H. Images de l'Afrique, Afrique imaginaire ou question d'identité brésilienne ?. In: Journal des africanistes, 1997, tome 67, fascicule 1. L'Afrique vue du Brésil. pp. 9-25.

Cet article s'intéresse à la représentation du système de classification raciale et des relations interraciales à la Nouvelle-Orléans au début de la période américaine. Après un rappel historique et historiographique sur cette question, l'article s'attache à démontrer que ces questions sont beaucoup plus complexes qu'il n'y paraît, entre autres du fait que des considérations autres que raciales sont souvent venues se superposer aux catégorisations traditionnelles. Il suggère qu'il n'y avait pas, dans les premières décennies de la période postcoloniale, une seule façon de considérer les races et les relations interraciales et que ces représentations ne correspondaient pas nécessairement à la représentation courante fondée sur une dichotomie Américains/Créoles. This article examines the representation of the racial pattern and pattern of race relations in early American New Orleans. Starting with a historical and historiographical contextualization, the article shows that race relations were more complex than is usually depicted, partly because considerations based on other criteria than race were superimposed on the traditional categories. It concludes that there was not one way of representing races and race relations in the first decades of the postcolonial era, and suggests that these representations greatly varied from one group to another and did not necessarily correspond to the current representation based on the American/Creole dichotomy.

Hommage à François Poirier; International audience; Elizabeth Spencer’s third novel, The Voice at the Back Door (1956), is part of her Mississippi cycle. It deals with race relations and southern violence, two highly controversial issues at the time since the Civil Rights Movements were beginning. The novel, reminiscent of William Faulkner’s Intruder in the Dust (1948), stages the search for a culprit after the murder of a white man. This paper focuses on Spencer’s portrait of southern manners and interracial relationships and analyzes the novel in the context of its publication. It will show that Spencer uses unpopular topics to expose the paradox at the core of the southern way of life and show that the past is constantly reenacted in the present.; Le troisième roman d’Elizabeth Spencer, The Voice at the Back Door (1956), appartient à son cycle du Mississippi. Il traite des relations raciales et de la violence sudiste, deux thèmes qui n’avaient pas bonne presse à cette époque puisque le mouvement pour les droits civiques débutait. Le roman rappelle L’intrus (1948) de Faulkner en ce qu’il met en scène la recherche du coupable du meurtre d’un homme blanc. Cet article analyse la façon dont Spencer dépeint les manières du Sud en s’interrogeant sur les relations raciales. Le roman est également lu dans le contexte de sa publication puisque Spencer fut perçue comme une traîtresse par les Sudistes. Spencer utilise des sujets impopulaires pour révéler le paradoxe au cœur de la manière de vivre sudiste et montre combien le passé se rejoue constamment dans le présent.

Considering the wide range of conversations in the autobiography, this essay will attempt to appraise the importance of these verbal exchanges in relation to the overall narrative structure of the book and to the prevalent oral tradition in Louisiana culture, as both an individual and communal expression. The variety of circumstances, the setting and staging, the interlocutors , and the complex intersection of time and place, of stories and History, will be examined; in these conversations with Miss Jane many actors participate, from the interviewer-narrator, to most characters; even the reader becomes involved. Speaking, hearing, listening, keeping silent is an elaborate ritual that performs many functions; besides conveying news or rumors, it imparts information on the times and on the life of a “representative” woman whose existence - spanning a whole century- is both singular and emblematic. Most importantly this essay will analyse the resonance of an eventful and often dramatic era on her sensibility and conversely show how her evolving sensibility informs that history and draws attention to aspects that might have passed unnoticed or be forever silenced. Jane’s desire for liberty and justice is often challenged as she faces the possibilities of life or death. Conversations build up a complex, often contradictory, but compelling portrait: torn between silence and vehemence, between memories and the urge to meet the future, Jane summons body and mind to find her way through the maze of a fast changing world; self-willed and obstinate she claims her right to speak, to express with wit and wisdom her firm belief in the word, in the ability to express deep seated convictions and faith and a whole array of feelings and emotions.

Cet article s'intéresse à trois romans d'inspiration largement autobiographiques de Chester Himes, publiés entre 1945 et 1953, juste après la période carcérale de Himes au cours de laquelle il est devenu écrivain. Les trois textes soulèvent la question de la destruction, par la société américaine, de l'homme noir, et Himes poursuit son analyse de volume en volume, creusant toujours davantage sa recherche. C'est le rôle joué par la femme blanche, reine d'un jeu d'échecs complexe, que cet article se propose d'étudier chronologiquement, en montrant comment Himes explore d'abord consciencieusement les stéréotypes de la question inter-raciale pour élaborer une théorie implacable qu'il transcende dans un dernier texte où ne demeure plus qu'une lutte frontale entre deux sexes, deux races, deux névroses aussi destructeurs l'un que l'autre. Dans If He Hollers Let Him Go, Himes choisit pour son premier roman de développer une situation archétypale (la femme, reine déchue, provoque le noir et le piège dans le rôle du Nègre violeur avant de hurler au loup, provoquant ainsi la menace d'un lynchage au parfum à la fois racial et sexuel). Le motivations de la femme blanche sont troubles, autant que le désir du Noir qui se mêle à sa peur instinctive : terrorisé par la reine et le désir qu'il a pour elle, le fou noir subit castration et viol symboliques. Reprenant les mécanismes de la mythologie raciale de la société américaine, Himes signe un roman implacable mais caricatural. Dans Lonely Crusade, la même réflexion se double d'une analyse plus politique, Himes réglant ses comptes avec le Parti Communiste et les illusions idéalistes qu'il avait pu entretenir en le fréquentant : l'intrigue démontre l'impossibilité de toute relation inter-raciale et l'hypocrisie d'une société qui prétend le contraire. Himes pousse beaucoup plus loin la mise en scène de relations sexuelles entre noirs et blancs, postulant clairement que le problème racial aux Etats-Unis est irrémédiablement lié à un problème sexuel dont il développe toutes les variantes possibles. Enfin, The End of a Primitive propose une version théâtralisée de l'affrontement entre la femme blanche et le noir : dans ce hui-clos d'une violence crue s'affrontent deux corps nus et vieillis, deux esprits imbibés d'alcool et mûs par l'auto-destruction et le désir d'avilissement. La femme blanche, assène Himes, est tellement détruite et sexuellement humiliée par la société américaine qu'elle voit en l'homme noir, aussi dégradé qu'elle, le partenaire idéal pour aller jusqu'au bout de ses frustrations et penchants masochistes. Le roman semble épuiser la quête obsessionnelle de Himes : épuré, dénué de toute analyse sociale, historique ou idéologique, il en reste au constat brut, aux couleurs primaires d'une véritable tragédie américaine.