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In Niger, literature from the years 1990–2020 shows a rapid regression in the surface areas of forest, an abundant regeneration of trees in some cultivated areas, and a sharp increase in the consumption of wood energy in cities and the countryside, with this wood increasingly coming from parklands. This study, carried out in 2015–2019 on the outskirts of Niamey, aimed to assess the economic benefits for households of parkland fuelwood production and the ecological state of the parklands. Surveys were carried out among 90 farmers to assess the contribution of fuelwood to their household income. Semi-structured interviews with focus groups were conducted in 3 villages to determine farmers' strategies and practices. The inventory of the trees in the parklands was carried out in 3 villages (5000 ha per village). Most rural households have an income diversification strategy to cope with the vagaries of agricultural production. Among these revenues, the sale of fuelwood occupies on average a small place (4 to 10%). To explain their reduced use of assisted natural regeneration (ANR) for the restoration of parklands, farmers point to the difficulty in exploiting wood pruned from their trees due to conflicts of use with livestock herders, taxes and fines from environmental services agencies. Trees and shrubs in parklands have a low diversity (24 species) and low density (5–8 trees/ha). The low density of young trees indicates that during the past decade, there have been fewer efforts to enrich parklands compared to the 1980s, when ANR projects were first implemented. The 3 parklands studied are in the process of becoming severely degraded because dead old trees are no longer replaced through ANR. The Economic importance of fuelwod in family resources is not a sufficient trigger factor for farmers to restore their parklands but could support village's interest for sustainable management of natural forests. These results should serve to alert public authorities and aid organizations that research and development actions must be launched to reverse this deterioration trend in parklands.

Dans la zone de Botambi (forêt classée), située au sud-ouest de Bangui, capitale de Centrafrique, la déforestation liée à la pratique de l'agriculture itinérante sur brûlis entraine depuis quelques années le recul de la couverture forestière au profit des jachères pauvres à Chromolaena odorata et des savanes herbeuses. Cette disparition de la forêt est un manque à gagner pour les communautés autochtones et locales qui vivent et dépendent très significativement des ressources issues de la forêt. C'est également une perte pour la nation qui tire une part importante de ses revenus de l'exploitation du bois et pour l'ensemble de l'humanité (protection contre l'érosion des sols, préservation de la biodiversité, séquestration du carbone, etc.). Devant une telle situation, le PDRSO (Projet de Développement Régional du Sud-Ouest) a initié différentes techniques agroforestières dans les villages de Talo, de Botéké et de Salanga, où différents gradients de déforestation et de dégradation peuvent être observés. Ainsi, à Botéké et à Salanga, le projet a procédé à une expérimentation de la technique agroforestière de Régénération Naturelle Assistée durant les sarclages des champs (RNA sarclage ou RNAs). L'avantage de la RNAs est qu'elle permet une régénération rapide lorsque les rejets, semis et/ou drageons des espèces arborées forestières sont épargnés par les agriculteurs lors des activités de sarclage des champs. Le but de cette étude consiste à caractériser la ressource arborée dans les champs traités par la RNA sarclage et de la comparer à celle des champs témoins dans les villages de Talo, de Botéké et de Salanga. Pour atteindre cet objectif, plusieurs campagnes de sensibilisations ont été menées afin d'amener les agriculteurs de Botéké et de Salanga à appliquer cette technique. Au total, 11 agriculteurs de Botéké et 11 de Salanga ont adhéré à la technique et la RNAs a été ainsi installée dans leurs champs dès juin 2019. Les résultats des inventaires floristiques réalisés de juin 2019 à juin 2021 au sein des parcelles agricoles traitées par la RNAs montrent une nette augmentation du nombre d'individus ligneux au cours du temps et par rapport aux témoins. Sur les parcelles avec RNAs, la densité est passée de 177 arbres/ha en juin 2019 à 392 arbres/ha en juin 2021. Au sein des parcelles témoins, une augmentation de la densité des ligneux a été observé mais celle-ci reste très faible par rapport aux parcelles RNA sarclage. Elle est de 97 arbres/ha en juillet 2020 puis de 131 arbres/ha en juin 2021. L'analyse des traits de vie des espèces au sein des parcelles RNAs met en évidence une dominance des mégaphérophytes (58%), un mode de dissémination dominé par des espèces zoochores (75%), un tempérament caractérisé par des espèces pionnières (65%) et une distribution phytogéographique dominée par les espèces à large distribution (58%). Cette même tendance a été observée également au sein des parcelles témoins et a permis de tirer comme conclusion une nette transformation ou conversion de la forêt en jachères pauvres (Botéké) et en savanes herbeuses (Talo). L'analyse de la cinétique de végétation des villages de Botéké et Salanga montre que les parcelles RNAs de Salanga se trouvant en milieu forestier, peu ou pas dégradé, offrent plus de diversité contrairement à celles de Botéké situées dans un milieu forestier dégradé et dans des jachères pauvres. Par ailleurs, cette étude vise à comprendre les pratiques culturales exercées par les agriculteurs. L'objectif étant de savoir si celles-ci permettent une résilience des ligneux et une diffusion à grande échelle de la technique de RNAs pour obtenir ce résultat. Pour mener à bien cette partie, une enquête a été réalisée auprès des agriculteurs des villages de Talo, de Botéké et de Salanga. Concernant les pratiques culturales des agriculteurs dans les trois villages, celles-ci sont restées ancestrales et ne permettent plus à la forêt de se reconstituer. Les défrichements suivis obligatoirement du brûlis, les sarclages des champs sans tenir compte des rejets, semis et/ou drageons et l'implication de la main d'oeuvre salariée durant les défrichements et sarclages entrainent la perte de la couverture forestière dans la zone forestière de Botambi. La technique RNAs expérimentée par le PDRSO est une alternative qui a été appréciée par les agriculteurs qui l'ont expérimenté pour sa simplicité et sa capacité à enrichir les jachères en ligneux utiles). Cependant, seuls les détenteurs de droits fonciers se déclarent prêts à l'utiliser. Pour cette dernière catégorie, la RNAs peut être vulgarisée auprès des agriculteurs, pour une gestion durable des territoires forestiers en République Centrafricaine.

International audience; Faced with the multiple challenges of natural resource management, Assisted Natural Regeneration (ANR) is one of the strategies recommended especially in Africa for farmers. The present research therefore aims to study the characteristics of farms in relation to the strategy of application of Assisted Natural Regeneration (ANR) in agroecosystems in the southern Sudanian agro-climatic zone of Burkina Faso. The study took place on the outskirts of the Classified Forest and Partial Reserve of faun of Comoé Léraba located in the southwestern part of Burkina Faso. The methodological approach consisted of collecting socioeconomic data from 102 farms through a survey. The analysis of the results reveals that producers interested in ANR can be divided into three (03) distinct classes. It highlights the socioeconomic differences as well as the divergences in the conduct of the work of the ANR.; Face aux multiples défis de la gestion des ressources naturelles, la Régénération Naturelle Assistée (RNA) est l’une des stratégies préconisée surtout en Afrique pour les exploitants agricoles. La présente recherche vise alors à étudier les caractéristiques des exploitations agricoles en rapport avec la stratégie d’application de la Régénération Naturelle Assistée (RNA) dans les agro écosystèmes en zone agro-climatique sud soudanienne du Burkina Faso. L’étude s’est déroulée dans la périphérie de la Forêt Classée et Réserve Partielle de la Faune de la Comoé Léraba située dans la partie Sud-Ouest du Burkina Faso. La démarche méthodologique a consisté à collecter des données socioéconomiques auprès de 102 exploitations à travers une enquête. L’analyse des résultats révèle que les producteurs intéressés par la RNA peuvent être répartis en trois (03) classes distinctes. Il met en exergue les différences socio-économiques ainsi que les divergences dans la conduite des travaux de la RNA.

On the outskirts of the city of Bangui, the capital of the Central African Republic, fuelwood production, slash-and-burn agriculture and artisanal timber exploitation are causing deforestation and forest ecosystem degradation. Within the framework of the REDD+ Component of the South-West Regional Development Project, the implementation of Assisted Natural Regeneration during weeding (ANRw) in the slash-and-burn system was proposed and set up by 23 volunteer farmers on 24 fields with an average area of 0.22 ha in two villages (Boteke and Salanga). The objective of the study was to characterise the floristic structure of the juvenile woody vegetation resulting from ANRw in these two villages. More specifically, it aimed to: 1) describe the methods used to inform and raise awareness amongst farmers who volunteer to practise ANRw; 2) identify the main species conserved by the farmers; 3) identify the reasons or factors that motivated farmers to choose these species; 4) identify the biological and ecological characteristics of these species; and 5) evaluate the height growth of young trees preserved by ANRw over a 14-month period. The third inventory of the 24 plots (volunteers' fields) gave 1,668 woody plants preserved by ANR on 5.35 ha (312 trees ha−1), divided into 42 genera, 47 species and 23 families. These results show that ANRw is a simple technique to implement and can help maintain trees in fields in areas where pressure on the forest is high. In the supported villages, communities have shown an interest in applying this technique to reintroduce trees in the fields. This technique should be popularised in other places to improve the sustainable management of anthropized forest landscapes. In addition, volunteers who have tested ANRw say they are willing to continue practicing it. However, despite this genuine initial enthusiasm, this restoration drive will need to be monitored and supported due to the current context of extreme poverty and economic, social and political instability.

International audience; Faced with the degradation of natural resources linked mainly to the phenomenon of climate variability in Africa, the Assisted Natural Regeneration (ANR) strategy is more and more recommended to certain farmers in West Africa. This article therefore aims to assess the impact of Assisted Natural Regeneration on flora in agro-ecosystems in the southern Sudanian agro-climatic zone of Burkina Faso. The research took place on the outskirts of the Classified Forest and Partial Wildlife Reserve of Comoé Léraba located in the southwestern part of Burkina Faso. The field work on the identification of the floristic composition and the structure in the fields under ANR shows that the composition of the flora in the parcel of land under ANR contains 93.5% of the total of the species listed. This reveals the will of the producers to diversify the species in the fields under ANR. This study allowed the determination of the phytoecological characteristics of agricultural areas under ANR and encourages the popularization of ANR in the southern Sudanian zone, as a strategy for anticipating the degradation of natural resources which compromises agroforestry production.; Face à la dégradation des ressources naturelles liée surtout au phénomène de la variabilité climatique en Afrique, la stratégie de Régénération Naturelle Assistée (RNA) est de plus en plus recommandée à certains exploitants agricoles d’Afrique de l’Ouest. Le présent article vise alors à évaluer l’impact de la Régénération Naturelle Assistée sur la flore dans les agro écosystèmes en zone agro-climatique sud soudanienne du Burkina Faso. La recherche s’est déroulée dans la périphérie de la Forêt Classée et Réserve Partielle de la Faune de la Comoé Léraba située dans la partie Sud-Ouest du Burkina Faso. Le travail de terrain sur l’identification de la composition floristique et la structure de la végétation dans les champs sous RNA montre que la composition de la flore dans les parcelles sous RNA renferme 93,5% du total des espèces recensées. Cela révèle la volonté des producteurs de diversifier les espèces dans les champs sous RNA. Cette étude a permis la détermination des caractéristiques phytoécologiques des espaces agricoles sous RNA et permet d’encourager la vulgarisation de la RNA dans la zone sud soudanienne, en tant que stratégie d’anticipation et d’atténuation à la dégradation des ressources naturelles qui compromet les productions agroforestières.

La regeneration naturelle assistee, technique utilisee pour favoriser le developpement du potentiel adventif et du potentiel seminal des arbres, est un mode de reproduction adopte de nos jours pour renouveler et perenniser les formations forestieres. La presente etude a ete realisee dans les plantations de la foret classee de la Lama, situees entre 6°55' et 7°00' de latitude Nord et entre 2°4' et 2°12' de longitude Est. Elle vise a proposer une technique de regeneration naturelle assistee peu couteuse adaptee aux peuplements de teck installes sur des vertisols hydromorphes. Trois methodes de regenerations naturelles assistees ont ete testees sur quatre types de sols (vertisol argilosableux, vertisol argileux, vertisol argilo-calcaire et vertisols argilo-calcaire superficiel). Pour chaque traitement sur chaque type de sol, deux placeaux carrees de 100 m2 ont ete materialises avec chacun huit placettes de 4 m2. La regeneration a ete inventoriee dans chaque placette et des releves ont ete effectues par rapport au nombre, hauteur et circonference au collet des jeunes plants. L’evaluation des couts de la methode a ete realisee grâce a une comptabilite analytique reguliere prenant en compte toutes les depenses d’installation et de maintenance des parcelles experimentales. La densite, hauteur et circonference au collet varient significativement en fonction des types de sol. Toutefois, les plants sont plus developpes en hauteur et en circonference au collet dans les interlignes que sur les lignes. La regeneration sur sol non travaille est le moins couteuse et donc celui a recommander aux gestionnaires des teckeraies de la Lama. Assisted natural regeneration is a technique used to promote the development of the seminal potential of trees. Actually, it is a mode of reproduction adopted to renew and sustain the forests. This study was carried out in the plantations of the Lama reserve (between 6° 55' and 7° 00' north and between 2° 4'and 2° 12' east). It aims to propose an inexpensive assisted natural regeneration method adapted to teak stands installed on hydromorphic vertisols. Three assisted natural regeneration methods were tested on four soil types ((clay-sandy vertisol, clay vertisol, clay-limestone vertisol, and superficial clay-limestone vertisols). For each treatment about each type of soil, two square plots (100 m2) were materialized with eight plots of 4 m2 each one. Regeneration was inventoried in each plot and data are collected about number, height, and circumference at the neck of seeding. The production costs were assessed through regular cost accounting taking into account all the installation and maintenance expenses of the experimental plots. From the results, density, height, and collar circumference vary significantly with soil types. However, the seedlings are more developed in height and circumference at the collar in the interlinings than on the lines. Regeneration on unworked soil is the least expensive and therefore the one to recommend to managers of teak plantations of the Lama.

Plus de 1 350 documents ont été consultés en privilégiant la recherche de documents traitant du drageonnage et des drageons, des boutures de segments de racine et de l'induction du drageonnage. Cette compilation, sans égale, recense une partie très importante de la bibliographie (des quatre dernières décennies) relative à la multiplication végétative à faible coût dans les pays africains. Il s'agit d'articles de revues, de communications à des congrès ou symposiums, de thèses, de mémoires d'étudiants-ingénieurs, etc. Cette synthèse est donc assez exhaustive pour le continent africain. En ce qui concerne les autres continents, la recherche de documents a été focalisée sur les espèces qui montrent une aptitude au drageonnage et au bouturage de segments de racine. Il s'agit très certainement de la compilation la plus complète à ce jour disponible. Ces deux techniques ont des avantages nombreux, parmi lesquels on peut citer : le très faible coût, une formation technique très réduite induisant l'assimilation quasi immédiate par les populations rurales de ces techniques peu sophistiquées, et la liberté qu'ont les ruraux de multiplier eux-mêmes les meilleurs clones de leur voisinage, du fait de la transmission fidèle des caractères génétiques. A ces avantages décisifs, on peut ajouter la possibilité d'ajuster au mieux le lieu et le nombre d'individus mâles par rapport aux plants femelles, dès la mise en place d'un verger d'une espèce dioïque. L'induction du drageonnage offre aussi dans les zones montagneuses la faculté de coloniser l'espace à peu de frais, sans labour, ni sous-solage, ni trouaison. L'érosion sur les pentes est réduite au minimum. Ces deux techniques rendent encore plausible la lutte à faible coût contre la disparition d'espèces ou de clones. Par rapport aux semis naturels ou aux plants issus de pépinière, on peut alléguer une adaptation immédiate aux conditions locales et aux systèmes symbiotiques en place. Leur croissance est généralement plus rapide (due notamment à leurs réserves trophiques et à l'effet des mycorhizes), ce qui réduit la durée de la mise en défens contre le cheptel et une meilleure participation des populations rurales aux chantiers de reverdissement. Du fait de leur localisation souterraine, les drageons et les boutures de segments de racine ont une plus grande résilience aux feux et une meilleure résistance à la dent des chèvres contre l'arrachement complet, surtout après de fortes averses. Pour pallier l'absence de graines d'origine contrôlée et certifiée, il suffit de prélever des boutures de segments de racine sur des arbres d'élite. Ces deux techniques, comme d'autres, permettent la transmission fidèle des caractères parentaux, la précocité de la maturité sexuelle et de la fructification, la capacité de réintroduire la juvénilité pour de vieux arbres remarquables ou de mobiliser des cultivars stériles. En Finlande notamment, le bouturage de segments de racine est l'outil de routine le plus économique, permettant la production en masse de peupliers en un laps de temps assez court. Cette synthèse livre des outils de réflexion aux chercheurs, ingénieurs et techniciens pour qu'ils mettent à la disposition des populations rurales une technique fiable et à faible coût, afin de leur donner la possibilité de multiplier, conserver et mobiliser dans leurs champs les espèces et les clones de leur choix. Cette pré-domestication rurale exige que les techniques soient simples à assimiler et que les intrants coûteux soient bannis. Elle permettra à l'évidence d'améliorer les conditions de vie des communautés rurales en assurant un revenu régulier. Dans certains écosystèmes, des taches de drageonnage peuvent occuper plusieurs hectares. Les drageons peuvent émerger à plus de 50, voire 82 mètres de l'arbre-mère. Ils peuvent s'affranchir de la racine-mère et devenir autonomes. Mieux discerner le degré de clonalité existante permettrait aux sylviculteurs d'améliorer la gestion des éclaircies dans les forêts et tout spécialement dans les peuplements semenciers. Il est indispensable que la recherche forestière étudie la durée et les conditions nécessaires à l'affranchissement des drageons. Le drageonnage est très présent dans toutes les forêts, sauf en forêts tropicales humides (où cependant quelques espèces émettent de nombreux drageons, tandis que d'autres optent pour diverses formes de multiplication végétative). Ces données factuelles pourraient soutenir l'idée de promouvoir des études relatives au drageonnage dans ces forêts, afin d'expliquer un certain degré d'agrégation d'espèces qui les conduisent à une mono-dominance dans certaines zones topographiques tropicales. La géographie physique et la biogéographie de l'Afrique étant variées, des espèces de toutes longitudes, latitudes et altitudes, natives ou introduites en Afrique, sont citées dans le chapitre 8 au sein de ce très grand tableau, unique en son genre. Parmi les quelque 1700 espèces ligneuses citées, originaires de tous les continents, environ 700 ligneux sont fréquents en Afrique, dont quelques uns ont été introduits de longue date. Ce document consacré à la régénération passe en revue presque toutes les formes de la multiplication végétative à faible coût (chapitre 3), ainsi que la reproduction et les améliorations urgentes à apporter en Afrique aux pépinières (chapitre 4). Ces deux formes de régénération sont indispensables pour assurer une conservation des ressources génétiques des ligneux. Les chapitres 5 (drageonnage) et 6 (bouturage) résument la plupart des essais africains publiés et mettent en relation de nombreuses recherches dans le monde pour comprendre l'état de la recherche et faciliter la mise en place des prochaines études. Le chapitre 7 est en quelque sorte un résumé de cette synthèse, car il expose les conclusions les plus importantes et des recommandations afin que cet axe de recherche soit poursuivi dans un futur proche ; il énonce aussi les principaux questionnements que des chercheurs pourraient reprendre à leur compte. Pour que l'induction du drageonnage et le bouturage de segments de racine des espèces ligneuses à usages multiples soient adoptés par les populations rurales africaines, il est indispensable de leur proposer des techniques simples et fiables. C'est pourquoi notre conclusion principale consiste à exhorter les forestiers et chercheurs à régénérer les écosystèmes en alliant, à la reproduction sexuée, réalisée dans des pépinières modernes, la multiplication végétative la plus adaptée.

East African montane forests have been subjected to heavy logging, particularly of Ocotea usambarensis Engl., formerly one of the dominant tree species of moist mid-altitude forests. At Mt. Kenya, logging was suspended in 2000 after a conspicuous decline in population size, but the success of this conserva- tion measure has not yet been evaluated. Given that a management scheme of O. usambarensis forests based on vegetative regeneration has been suggested, we hypothesized that natural regeneration mainly by root suckers would be sufficient for a recovery of this species. Demography and regeneration (both sexual and vegetative) of O. usambarensis were studied in 45 study plots between 1700 and 2500 m asl along a gradient of historical logging intensity, while taking altitude and light incidence into account as predictor variables. The diameter distribution showed a high percentage of old individuals and rather low recruitment in O. usambarensis . In heavily logged areas (removed basal area >25 m 2 ha 1 ), smaller trees (130 cm high) were completely absent. The number of seedlings was low and inde- pendent of logging intensity. It increased with higher light incidence. The number of root suckers was 5.6-fold the number of seedlings, underscoring the importance of vegetative reproduction. However, number of root suckers and logging intensity were negatively correlated. We conclude that regeneration of O. usambarensis at Mt. Kenya is generally low and negatively influenced by historical logging. There- fore, natural regeneration is inadequate for the recovery of this valuable timber species, and additional conservation measures such as enrichment planting should be considered.

International audience; La gestion des écosystèmes forestiers tropicaux peut faciliter ou freiner les mécanismes écologiques d'adaptation, qui peuvent en retour contribuer à l'adaptation de la société. Leur gestion peut également contribuer à l'atténuation du changement climatique, par exemple par la réduction des émissions de la déforestation tropicale. De nouvelles façons de penser la gestion des écosystèmes et des paysages sont ainsi requises.

Made available in DSpace on 2018-12-11T16:42:16Z (GMT). No. of bitstreams: 0 Previous issue date: 2016-08-15 The invasive potential of a species is related to the interaction between genetic and environmental characteristics, as climatic conditions and native vegetation, reflecting the species adaptation to local conditions. An ecologically-adapted alien species can alter diversity and structure of forest ecosystems. This study assessed the invasiveness potential of eight commercially important Eucalyptus species in the germination and early establishment phases in southeastern Brazil. The first experiment evaluated seed germination under controlled temperature and air humidity conditions testing six substrate water potentials. The second experiment was conducted in pots to evaluate seed germination and seedling mortality under rainfed and irrigated regimes. Nine field trials were set up in the third experiment in six locations. In each trial, 80 plots of 1 m2 were installed with half the plots undisturbed and half where preexisting plants and litter were removed. In the first experiment, Eucalyptus taxa differed significantly in seed germination for substrate water potential ≥-0.6 MPa. No germination was found for any taxa at -0.8 MPa substrate water potential. In the second experiment, differences in germination between species and water treatments were observed 21 days after sowing. No mortality was found in the irrigated treatments. No seedling mortality was observed in the rainfed treatments when the relative air humidity was higher than 85%, even during a dry period of 45 days. By contrast, seedling mortality was observed for all taxa in all the rainfed treatments when relative air humidity fell under 80%. In the third experiment, germination and seedling establishment of Eucalyptus species was always very low. The non-Eucalyptus species showed differences in germination between trials and soil exposures. Our results showed that soil and air moisture were major drivers of eucalypt germination and initial establishment in controlled conditions. However, under field conditions additional factors such as competition of non-Eucalyptus species and seedlings predation drastically limited eucalypt establishment suggesting low ecological adaptation of Eucalyptus sp. as an invasive species. IPEF - Instituto de Pesquisas e Estudos Florestais, Avenida Pádua Dias 11, Caixa Postal 530 UNESP-Universidade Estadual Julio de Mesquita Filho/FCAV-Faculdade de Ciencias Agrarias e Veterinarias, Via de Acesso Prof. Donato Castellane S/N CIRAD UMR EcoandSols USP-ESALQ Departamento de Ciências Florestais, Av. Pádua Dias, 11 Caixa Postal 9 UNESP-Universidade Estadual Julio de Mesquita Filho/FCAV-Faculdade de Ciencias Agrarias e Veterinarias, Via de Acesso Prof. Donato Castellane S/N

Au Senegal, le bassin arachidier est confronte a une reduction de la couverture vegetale exposant les sols a l’erosion eolienne et hydrique, a la baisse de la fertilite des sols, a la rarete du bois de chauffe. Face a cette situation, les populations ont reagi dans le terroir de Khatre Sy avec l’appui du Projet de Reboisement Villageois du Nord Bassin Arachidier (PREVINOBA) en faisant la Regeneration Naturelle Assistee (RNA). Cette etude evalue l’impact de la RNA sur le reverdissement du terroir de Khatre Sy. Les resultats d’inventaire montrent la presence de dix-sept especes appartenant a onze familles dominees par les Combretaceae et les Balanitaceae. L’analyse de variance des parametres structuraux indique une difference significative entre les arbres de la parcelle mise en defens et ceux des champs avec RNA pour le diametre moyen du tronc et leur hauteur moyenne. Dans la mise en defens, la frequence des arbres repond a une distribution en « L » decroissante, alors que, pour celle des champs avec RNA, il s’agit d’une distribution «en cloche ». L’ensemble du terroir de Khatre Sy presente une bonne capacite de regeneration. La RNA a permis d’ameliorer la densite des arbres dans les champs ouvrant de bonnes perspectives pour le reverdissement du bassin arachidier. Mots cles : Regeneration naturelle assistee, reverdissement, bassin arachidier, Senegal.

Le projet minier d'Ambatovy à Madagascar exploite le nickel et le cobalt dans une mine à ciel ouvert de près de 2000 ha en forêt tropicale humide, et pose le défi de la restauration écologique d'un écosystème hyper diversifié. L'objectif de notre étude était d'accélérer la restauration écologique en stimulant l'activité microbienne du sol par le développement d'arbres ectomycorhiziens. Pour cela, une plante nurse pouvant faciliter le rétablissement de champignons ectomycorhiziens en début de restauration écologique a été recherchée puis un itinéraire technique permettant de l'utiliser lors de la restauration écologique a été étudié. Des outils moléculaires ont été utilisés pour caractériser les champignons ectomycorhiziens des arbres en forêts naturelles, en milieu perturbé et à la pépinière de la mine. Notre étude a montré qu'Asteropeia mcphersonii, arbre natif de la zone minière, est capable de se développer en milieu perturbé et partage une grande partie de son cortège mycorhizien avec les autres espèces ectomycorhiziennes de la zone. Certains des champignons auxquels il est associé se développent en forêt naturelle et en milieu dégradé. Cependant, lorsque des sauvageons d'A. mcphersonii sont prélevés en forêt avant leur défrichement et transférés à la pépinière, leurs communautés mycorhiziennes sont dégradées et ils ne favorisent ni l'infection mycorhizienne, ni la croissance d'une plante cible modèle. Asteropeia mcphersonii pourrait donc être utilisé en début de restauration écologique pour favoriser le rétablissement de champignons ectomycorhiziens compatibles avec les autres espèces ectomycorhiziennes mais l'itinéraire à mettre en oeuvre doit encore être adapté.

En périphérie de la ville de Kinshasa (capitale de la République Démocratique du Congo), la pression anthropique croissante sur les écosystèmes forestiers périurbains menace la pérennité des biens et services qu’ils fournissent. L’agriculture sur brûlis, les feux de brousse et la production de bois-énergie en sont les principales causes. Dans neuf villages du plateau Batéké, le projet Makala (Projet européen de gestion durable de la ressource bois-énergie, 2009-2013) a accompagné plus de 180 agriculteurs dans la mise en œuvre de la régénération naturelle assistée. Dans l’objectif d’enrichir les jachères forestières, il a paru opportun d’étudier la composition du recrutement, notamment pour Albizia adianthifolia, légumineuse arborée locale à croissance rapide, utilisée pour la restauration de la fertilité des sols et la production de bois-énergie. Un inventaire des semis naturels et des rejets a été réalisé dans un premier temps. Il a été complété par un essai prospectif d’induction du drageonnage. Les observations montrent que les plants sont issus de rejets basaux et de drageons, les semis étant quasiment inexistants. L’impact majeur des pratiques agricoles et des feux de brousse est souligné. Ces facteurs doivent très probablement favoriser la régénération de cette espèce aux dépens d’autres n’ayant pas les mêmes capacités de multiplication végétative, en condition de jachères post-culturales. In outskirts of Kinshasa, the capital of the Democratic Republic of Congo, increasing anthropic pressure on the periurbans forest ecosystems threat the perenniality of the goods and services that they are able to furnish. Shifting agriculture, bush fires and production of wood-energy are the leading causes. In nine villages of the Batéké Plateau, the Makala project (European project of sustainable management of the wood-energy resource project, 2009-2013) accompanied more than 180 farmers in the implementation of assisted natural regeneration. In order to restore the forest fallow, it appeared convenient to study the composition of recruitment, in particular for Albizia adianthifolia, a local leguminous tree with rapid growth, used for the restoration of the soil fertility and the production of wood-energy. An inventory of natural regeneration (seedlings, stump sprouts) were carried out initially. It was supplemented by a preliminary test of rootsuckering induction. The observations show that the saplings result from basal sprouts and rootsuckers; the seedlings are almost non-existent. The major impact of agricultural practises and of bush fires is underlined. These factors must most probably support the regeneration of this species at the expense of others not having the same capacities of vegetative propagation in condition of post-farming fallows.