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En 2006, le Maroc a mis en place une nouvelle politique industrielle afin de rendre l’industrie une source de croissance économique. La diversification de l’offre industrielle marocaine, une meilleure attractivité des investissements étrangers et l’amélioration de la compétitivité internationale de l’industrie nationale sont les principaux axes définis pour moderniser du tissu industriel national. Dix sept ans après où en est l’industrie marocaine ?D’un côté l’analyse documentaire réalisée nous a permis de dresser le chemin d’industrialisation parcouru par le Maroc en particulier les deux dernières décennies. D’un autre côté, l’analyse chiffrée des données statistiques montre que la richesse crée par l’industrialisation, la structure de la production industrielle, la valeur ajoutée créée, n’ont pas atteint les ambitions désirées. Par contre l’offre logistique et les mesures d’attractivité pour les investissements étrangers, ont contribué à la réussite du décollage des nouveaux métiers du Maroc dans l’automobile et l’aéronautique., Alternatives Managériales Economiques, Vol 5 (2023): Numéro Spécial 2 : Exploration des transformations structurelles économiques et sociales au Maroc : évaluation des défis et des acquis

After several decades of economic integration and enlargement, divergence has been increasing in the European Union (EU), with weaker member states and regions falling behind their stronger counterparts. This paper argues that the structural causes of this increasing divide are explained in terms of the divergent trajectories of interdependent economies with different productive capabilities. In the process of European integration, the Southern peripheral countries were exposed to macroeconomic policies and shocks that, although apparently neutral, generated different effects and ever increasing regional disparities. Since the formation of the EU’s Economic and Monetary Union in 1992, events representing important milestones in the process of divergence include China’s accession to the World Trade Organization, the eastward orientation of German industry, and the 2008 financial and sovereign debt crises and the ensuing austerity. In the final part, the paper evaluates whether new divides are likely to emerge in the new global context triggered now by the COVID-19 pandemic and the Russia-Ukraine war. Após várias décadas de integração e alargamento económico, as divergências têm vindo a aumentar na União Europeia, com as regiões e os Estados-Membros mais fracos a ficarem atrás dos seus homólogos mais fortes. O artigo argumenta que as causas estruturais desta divisão crescente são explicadas em termos de trajetórias divergentes de economias interdependentes com diferentes capacidades produtivas. No processo de integração europeia, os países periféricos do Sul foram expostos a políticas e choques macroeconómicos que, embora aparentemente neutros, geraram efeitos diversos e crescentes disparidades regionais. Desde a formação da União Económica e Monetária em 1992, alguns acontecimentos representaram marcos importantes no processo de divergência, como a adesão da China à Organização Mundial do Comércio, a orientação da indústria alemã para Leste, a crise financeira e da dívida soberana de 2008 e a subsequente austeridade. Na parte final, o artigo avalia se é provável que novas divisões surjam no novo contexto global desencadeado desta vez pela pandemia de COVID-19 e pela guerra Rússia-Ucrânia. Après plusieurs décennies d’intégration économique et d’élargissement, les divergences se sont creusées au sein de l’Union européenne, les régions et les États-membres les plus faibles accusant un retard par rapport à leurs homologues plus forts. L’article soutient que les causes structurelles de cette fracture croissante s’expliquent en termes de trajectoires divergentes d’économies interdépendantes aux capacités productives différentes. Dans le processus d’intégration européenne, les pays périphériques du Sud ont été exposés à des politiques et à des chocs macroéconomiques qui, bien qu’apparemment neutres, ont généré des effets divers et des disparités régionales croissantes. Depuis la formation de l’Union économique et monétaire en 1992, certains évènements représentent des jalons importants dans le processus de divergence, comme l’adhésion de la Chine à l’Organisation mondiale du commerce, l’orientation de l’industrie allemande vers l’Est, la crise financière et de la dette souveraine de 2008 et l’austérité qui s’en est suivie. Dans la dernière partie, l’article évalue si de nouvelles divisions sont susceptibles d’émerger dans le nouveau contexte mondial déclenché par la pandémie de COVID-19 et la guerre Russie-Ukraine.

Les politiques de soutien à l’innovation constituent à présent l’un des principaux instruments dont les États nationaux disposent pour agir en direction du système productif et industriel. Ces politiques sont caractéristiques d’un régime de gouvernement économique du développement technologique : elles consistent notamment à conférer aux entreprises ou opérateurs privés et marchands la primauté dans la conduite du développement technologique. Dans le cas français, ces politiques publiques sont apparues au début des années 1970 et ont profondément recomposé les outils par lesquels l’État gouverne la science, la technique et l’industrie. Cet article propose de mettre au jour les logiques d’action qui structurent ces politiques publiques à partir de l’analyse de la genèse de cette politique publique. Nous souhaitons montrer que ce régime de « gouvernement par l’innovation » est d’abord le produit de concurrences entre ministère et groupes professionnels dans l’État pour le contrôle de cette politique publique. Par l’entremise du travail d’ingénieurs hauts fonctionnaires se dessinent des instruments de gouvernement par lesquels l’État vise à conformer les pratiques scientifiques, techniques et industrielles au modèle de l’entrepreneur schumpétérien. Policies to support innovation are now one of the main instruments for national governments to govern economy. They consist in giving companies or private and commercial operators primacy in the conduct of technological development. In the French case, these public policies appeared in the early 1970s and deeply transformed the tools by which the State governs science, technology and industry. This article proposes to bring to light the logics of action that structure these public policies from the analysis of the genesis of this public policy. We wish to show that this regime of "government by innovation" is first and foremost the product of competition between ministries and professional groups within the State for the control of this public policy. Through the work of senior civil servants, instruments of government are emerging by which the State aims to conform scientific, technical and industrial practices to the model of the Schumpeterian entrepreneur. Las políticas de apoyo a la innovación constituyen actualmente uno de los principales instrumentos de que disponen los gobiernos nacionales para actuar en la conducción del sistema productivo e industrial. Estas políticas son características de un régimen de gobierno económico del desarrollo tecnológico: éstas consisten, sobre todo, en conferir a las empresas u operadores privados y comerciales la primacía en el manejo del desarrollo tecnológico. En el caso francés, estas políticas públicas aparecieron a principios de los años setenta y llegaron a modificar profundamente las herramientas con las cuales el estado gobierna la ciencia, la técnica y la industria. Este artículo propone poner al día las lógicas de acción que estructuran las políticas públicas a partir del análisis de la génesis de esta política pública. Deseamos mostrar que este régimen de “gobierno por la innovación” es en primera instancia el producto de competencias entre ministerio y grupos profesionales en el Estado para controlar la política pública. A través del trabajo de altos funcionarios, se diseñan instrumentos de gobierno a través de los cuales el Estado tiende a conformar las prácticas científicas, técnicas e industriales en el modelo de empresario schumpeteriano.

En el contexto de la transición energética global, el litio ha adquirido un carácter crítico. Así, en Argentina, Bolivia y Chile, países con abundantes reservas, se han desarrollado imaginarios socio-técnicos según los cuales el litio podría operar como una plataforma para el desarrollo de capacidades tecnológicas y productivas locales con un alto grado de conocimiento. Sin embargo, las estrategias de política pública adoptadas por cada país difieren en cuanto a las actividades productivas promovidas, los instrumentos utilizados y el papel que desempeñan los actores públicos y privados. El artículo caracteriza y compara las estrategias implementadas por cada uno de los países de la región para desarrollar capacidades productivas y tecnológicas locales, y discute sus alcances y limitaciones. Dans le cadre de la transition énergétique mondiale, le lithium est devenu un élément essentiel. Ainsi, en Argentine, en Bolivie et au Chili, pays aux ressources abondantes, des imaginaires sociotechniques se sont développés autour de la ressource, selon lesquels le lithium pourrait fonctionner comme une plateforme de développement de capacités technologiques et productives locales. Cependant, les stratégies des politiques publiques adoptées par chaque pays diffèrent profondément en matière de promotion des activités productives, et de rôle joué par les acteurs publics et privés. L’article caractérise et compare les politiques de développement des capacités productives et technologiques locales mises en œuvre par chacun des pays de la région et discute leur portée et leurs limites. Lithium has become a critical element in the global energy transition, and has assumed a strategic nature in countries endowed with abundant resources like Argentina, Bolivia and Chile. Socio-technical imaginaries have been developed around lithium, conceived as a platform for the development of local knowledge-intensive technological and productive capabilities. However, the public policy strategies adopted by each country differ widely in terms of targeted activities, policy tools, and the role played by public and private actors. The article characterises and compares the policy strategies pursued in each country to develop local production and technological capabilities and discusses their potential and limitations.

Cet article passe en revue la littérature traitant de l’évaluation des politiques de promotion des exportations industrielles dans les pays en développement. Nous avons rapporté les enseignements des principales théories en la matière. Nous l’avons complété par l’exposé de plusieurs études empiriques d’évaluation des politiques industrielles (Industrialisation par substitution aux importations, Industrialisation par spécialisation verticale, Industrialisation par orientation aux exportations), de plusieurs pays en développement. Nous avons effectué un focus particulier sur le cas du Maroc, en passant en revue les différentes politiques industrielles menées par le pays depuis l’indépendance et leur impact sur la croissance et la compétitivité internationale du royaume. Les principales conclusions de notre recherche conduisent globalement à un effet positif entre les mesures gouvernementales d’appui de certaines industries et leurs performances, notamment à l’export, si certains préalables institutionnels sont réunis. De même, nous avons conclu que les modèles d’évaluation de l’impact de ces politiques industrielles sur les performances à l’export doivent désormais intégrer les déstabilisations des chaînes d’approvisionnement des matières premières et de produits manufacturés que connaît l’économie mondiale à l’ère post COVID-19, matière d’instabilité géopolitique qui menace le développement du commerce international, et le retour de l’inflation qui affecte la compétitivité à l’export de moult pays en développement.

International audience; Improving public health security on a sustainable basis is not simply a matter of adjusting economic variables or a few incentives, even on a large budgetary scale. Such an ambition implies that new compromises must be made at the different levels of stakeholders in health security. This is a new public policy challenge to which industrial policy must contribute independently of the traditional objective of improving competitiveness.We focus on the case of the drug industry to discuss this proposal. First, we note the emergence of a shortage of medicines in rich countries. This reflects the fragility of a globalized industry in the wake of the internationalization of patent protection in 1995. We then return to the national debate in France. The search for solutions to the production problem has focused on relocation or on improving competitiveness. But the debate has failed to understand the complexity of the determining factors in the location of pharmaceutical companies and to overcome the contradictions at work in this productive and security crisis. Finally, we consider the regional territory as one of the proper scales at which constructing a socio-productive compromise likely to support the objectives of a health security based on an industrial policy in need of major rethinking.; Mejorar durablemente la seguridad sanitaria de la poblacaión no se sintetiza en una simple regla de variables economicas o al ajuste de algunas incitaciones, incluso amplias, al plan presupuestario. Tal ambición implica comprometerse, en diferentes niveles, en la construccción de nuevos compromisos entre las partes que tienen a su cargo la seguridad sanitaria. Se trata de un desafío de política pública al cual la política industrial debe desde ahora contribuir independientemente de su tradicional objetivo de mejorar la competitividad.Nosotros planteamos esta propuesta en el marco de una industria de los medicamnentos, mostrando primeramente la constatación de que surge un apenuria, emblematica para los países ricos, de la fragilidad de una industria mundializada que prosigue la internalizacion de la protección de las patentes desde 1995. Nuestreo análisis prosigue sobre el debate nacional, que en Francia, aborda el problema productivo cristalizando la búsqueda de soluciones en base a las relocalizaciones o la mejora de la competitividad, sin llegar a superar las contradicciones existentes y a integrar la complejidad de los determinantes de la localización de los establecimientos farmacéuticos. Finalmente consideramos el territorio regional como uno de los escalones donde la construcción de un compromiso socioproductivo favorable al objetivo de la seguridad sanitaria puede concebirse a partir de una politica industrial repensada.; Améliorer durablement la sécurité sanitaire des populations ne se résume pas à un simple réglage de variables économiques ou à l’ajustement de quelques incitations, même d’ampleur, au plan budgétaire. Une telle ambition implique d’engager, à différentes échelles, la construction de nouveaux compromis entre les parties prenantes de la sécurité sanitaire. Il s’agit là d’un enjeu de politique publique auquel la politique industrielle doit dorénavant contribuer indépendamment de son objectif traditionnel d’amélioration de la compétitivité.Nous envisageons cette proposition dans le cas de l’industrie du médicament, en dressant d’abord le constat du surgissement de la pénurie, emblématique pour les pays riches de la fragilité d’une industrie mondialisée suite à l’internationalisation de la protection des brevets en 1995. Nous revenons ensuite sur le débat national qui, en France, s’est saisi de ce problème productif en cristallisant la recherche de solutions sur les relocalisations ou l’amélioration de la compétitivité, sans parvenir à dépasser les contradictions à l’œuvre et à intégrer la complexité des déterminants de la localisation des établissements pharmaceutiques. Dans un dernier temps, nous considérons le territoire régional comme l’une des échelles où la construction d’un compromis socio-productif favorable à l’objectif de sécurité sanitaire est envisageable à partir d’une politique industrielle repensée.

Améliorer durablement la sécurité sanitaire des populations ne se résume pas à un simple réglage de variables économiques ou à l’ajustement de quelques incitations, même d’ampleur, au plan budgétaire. Une telle ambition implique d’engager, à différentes échelles, la construction de nouveaux compromis entre les parties prenantes de la sécurité sanitaire. Il s’agit là d’un enjeu de politique publique auquel la politique industrielle doit dorénavant contribuer indépendamment de son objectif traditionnel d’amélioration de la compétitivité.Nous envisageons cette proposition dans le cas de l’industrie du médicament, en dressant d’abord le constat du surgissement de la pénurie, emblématique pour les pays riches de la fragilité d’une industrie mondialisée suite à l’internationalisation de la protection des brevets en 1995. Nous revenons ensuite sur le débat national qui, en France, s’est saisi de ce problème productif en cristallisant la recherche de solutions sur les relocalisations ou l’amélioration de la compétitivité, sans parvenir à dépasser les contradictions à l’œuvre et à intégrer la complexité des déterminants de la localisation des établissements pharmaceutiques. Dans un dernier temps, nous considérons le territoire régional comme l’une des échelles où la construction d’un compromis socio-productif favorable à l’objectif de sécurité sanitaire est envisageable à partir d’une politique industrielle repensée. Improving public health security on a sustainable basis is not simply a matter of adjusting economic variables or a few incentives, even on a large budgetary scale. Such an ambition implies that new compromises must be made at the different levels of stakeholders in health security. This is a new public policy challenge to which industrial policy must contribute independently of the traditional objective of improving competitiveness.We focus on the case of the drug industry to discuss this proposal. First, we note the emergence of a shortage of medicines in rich countries. This reflects the fragility of a globalized industry in the wake of the internationalization of patent protection in 1995. We then return to the national debate in France. The search for solutions to the production problem has focused on relocation or on improving competitiveness. But the debate has failed to understand the complexity of the determining factors in the location of pharmaceutical companies and to overcome the contradictions at work in this productive and security crisis. Finally, we consider the regional territory as one of the proper scales at which constructing a socio-productive compromise likely to support the objectives of a health security based on an industrial policy in need of major rethinking. Mejorar durablemente la seguridad sanitaria de la poblacaión no se sintetiza en una simple regla de variables economicas o al ajuste de algunas incitaciones, incluso amplias, al plan presupuestario. Tal ambición implica comprometerse, en diferentes niveles, en la construccción de nuevos compromisos entre las partes que tienen a su cargo la seguridad sanitaria. Se trata de un desafío de política pública al cual la política industrial debe desde ahora contribuir independientemente de su tradicional objetivo de mejorar la competitividad.Nosotros planteamos esta propuesta en el marco de una industria de los medicamnentos, mostrando primeramente la constatación de que surge un apenuria, emblematica para los países ricos, de la fragilidad de una industria mundializada que prosigue la internalizacion de la protección de las patentes desde 1995. Nuestreo análisis prosigue sobre el debate nacional, que en Francia, aborda el problema productivo cristalizando la búsqueda de soluciones en base a las relocalizaciones o la mejora de la competitividad, sin llegar a superar las contradicciones existentes y a integrar la complejidad de los determinantes de la localización de los establecimientos farmacéuticos. Finalmente consideramos el territorio regional como uno de los escalones donde la construcción de un compromiso socioproductivo favorable al objetivo de la seguridad sanitaria puede concebirse a partir de una politica industrial repensada.

Si l’essentiel du défi technologique et industriel reste à venir, la 5G constitue une voie d’accès privilégiée à la plateformisation numérique pour les entreprises industrielles. Sans décisions politiques urgentes, fondées sur une compréhension des enjeux techniques, la 5G renforcera le pouvoir de marché et la supériorité technologique des hyperscalers déjà dominants au détriment des entreprises françaises et européennes du même domaine. Nous exposons l’analyse technoéconomique qui permet d’aboutir à ce constat, nous interrogeons les modalités de diffusion de la 5G dans les chaînes de valeur des données, et pointons des pistes d’orientation aussi bien politiques que stratégiques.

This paper is a study about industrial policy and its role in development, investigating how it was recently adopted in Brazil. After a decade of neoliberalism, industrial policy returned to the agenda, increasing the interest in its evaluation. Initially, the article explores general matters related to the needs for industrial policy and to the required factors and procedures that contribute to successful implementation. A benchmark is created to interpret the Brazilian experience. Despite its prioritization and the achievement of specific advances, industrial policy in Brazil failed to produce more consistent results. The main reasons include the lack of an appropriate coordination structure, the incapacity to focus on clear productivity and competitiveness targets, the excessive number of sectors contemplated, the lack of any consistent evaluation and the inability to achieve an encompassing negotiation with business representatives. These deficiencies weakened the possibility of addressing the serious shortcomings inherent to Brazilian industry. RESUMO Este artigo é um estudo sobre a política industrial e seu papel no desenvolvimento, investigando como tal política foi adotada recentemente no Brasil. Após uma década de neoliberalismo, a política industrial voltou à pauta, aumentando o interesse pela análise deste tema. Inicialmente, o artigo explora questões gerais relacionadas às necessidades da política industrial e aos fatores e procedimentos necessários para uma implementação bem-sucedida. Uma série de práticas bem sucedidas foram realçadas a fim de guiar a interpretação da experiência brasileira. Apesar de sua priorização e de avanços pontuais, a política industrial no Brasil não produziu resultados mais consistentes. As principais razões incluem: a falta de uma estrutura de coordenação adequada; a incapacidade de se concentrar em metas claras de produtividade e competitividade; o número excessivo de setores contemplados; a falta de uma avaliação consistente; e a incapacidade de alcançar uma negociação abrangente com os representantes da indústria. Esses problemas diminuíram as chances de que as graves deficiências inerentes à indústria brasileira fossem sanadas. RESUMEN Este trabajo es un estudio sobre la política industrial y su papel en el desarrollo, investigando su reciente adopción en Brasil. Tras una década de neoliberalismo, la política industrial volvió a la agenda, aumentando el interés por su evaluación. Inicialmente, el artículo explora cuestiones generales relacionadas con las necesidades de la política industrial y los factores y procedimientos necesarios que contribuyen al éxito de su implementación. Se crea un punto de referencia para interpretar la experiencia brasileña. A pesar de su priorización y de conseguir avances concretos, la política industrial en Brasil no logró resultados más consistentes. Las principales razones son la falta de una estructura de coordinación adecuada; la incapacidad de centrarse en objetivos claros de productividad y competitividad; el excesivo número de sectores contemplados; la falta de una evaluación consistente y la incapacidad de alcanzar una negociación incluyente con los representantes empresariales. Estas deficiencias debilitaron la posibilidad de abordar las graves deficiencias inherentes a la industria brasileña. RÉSUMÉ Cet article est une étude sur la politique industrielle et son rôle dans le développement, examinant comment elle a été récemment adoptée au Brésil. Après une décennie de néolibéralisme, la politique industrielle est revenue à l’ordre du jour, augmentant l’intérêt pour son évaluation. Dans un premier temps, l’article explore les questions générales liées aux besoins de la politique industrielle et aux facteurs et procédures nécessaires qui contribuent à une mise en œuvre réussie. Une référence est créée pour interpréter l’expérience brésilienne. Malgré son hiérarchisation et la réalisation de progrès spécifiques, la politique industrielle brésilienne n’a pas réussi à produire des résultats plus cohérents. Les principales raisons sont l’absence d’une structure de coordination appropriée; l’incapacité de se concentrer sur des objectifs clairs de productivité et de compétitivité; le nombre excessif de secteurs envisagés; l’absence d’évaluation cohérente et l’incapacité de parvenir à une négociation globale avec les représentants des entreprises. Ces lacunes ont affaibli la possibilité de remédier aux graves lacunes inhérentes à l’industrie brésilienne.

International audience

La Silver économie est une économie produite par la réponse apportée aux besoins des personnes âgées. De fait, elle bénéficie d'une très large transversalité. Mais bien que solide dans ses fondations démographiques, elle peinerait à se développer en France. L'objet de cet ouvrage a été de comprendre les conditions vitales de développement des économies transversales, à l'image de la Silver économie. Son objectif a été d'identifier les goulets d'étranglement et points de blocage au plein et rapide développement du marché des séniors français. Ces travaux livrent 47 points d'entrave et les résolvent. Ils proposent une grille d'évaluation de l'action publique comprenant 65 critères. Cette recherche, effectuée sur 5 années, a parcouru 17 pays. Les résultats de ces travaux sont issus de la première thèse de doctorat en Sciences économiques sur le sujet de la Silver économie en France. Cette thèse a été soutenue en juin 2020.

International audience; In the Fordist version of industrial capitalism, automobile production forms the basis of industrial production and the wage relationship, in other words, of economic development and the transformation of modes of work. Derivatives of this centrality continue to fuel the post-Fordist debate on economic development as to the ability of the automobile industry and its national development to stimulate, in the current configuration of Global Value Chains (GVCs), the industrialization of developing economies. The literature continues to emphasize the key driver role of the automotive industry in job creation, productivity improvement, innovation and structural transformation of economic activity. Empirically, however, the debate is far from settled. The difficulty of moving from a successful entry into automotive GVCs, dominated by a small group of global automakers and suppliers, to the effective development of an automotive industry central to national economic development remains high. To be lifted, it requires public policies adjusted to the markets and to the need for accumulation of technological assets that contrast with a simple strategy of attracting and securing FDI. This is the crucial phase that Morocco seems to be entering. The sectoral analysis in this chapter seeks to understand the origins and nature of the industrial discontinuity represented by the rapid emergence of motor vehicle manufacturing and then discuss its actual and potential impact on the country's economic development. The proposed answers will take into account both external conditions, i.e. the profound transformations of the automotive sector in general, and internal conditions, which remain decisive in organizing the productive, social and territorial integration of an originally exogenous productive transformation. The central hypothesis of the discussion logically poses the problem of complementarity and synchrony between external and internal conditions. By moving away from the neo-institutionalist normativism that inexorably prescribes the conformation of the economies of the South to the presupposed rules of a global market for products, it in fact raises a more complex dimension of economic success: the role of national public policy in meeting the challenge of synchronization favourable to development. A first point (1) recalls the stages in the trajectory of the Moroccan automotive sector and the transformation of the institutional arrangements that accompanied it. The analysis of the sector's key statistics (2) then allows us to put into perspective the current weight of automobile production in the industrialization - or deindustrialization - process, while highlighting the present potential. Point (3) focuses on the strengths and weaknesses of the export positioning of the Moroccan automotive industry and on the challenge of local integration. Finally, the concluding point (4) summarizes the prospects and challenges for the development of the automotive sector in Morocco.; Dans la version fordiste du capitalisme industriel, la production automobile forme le socle de la production industrielle et du rapport salarial, autrement dit du développement économique et de la transformation des modes de mise au travail. Les dérivées de cette centralité continuent d’alimenter le débat post-fordiste sur le développement économique quant à l’aptitude de l’industrie automobile et de son développement national à stimuler, dans la configuration actuelle des Chaînes de valeur mondiale (CVM), l’industrialisation des économies en développement. La littérature continue de souligner le rôle clef (key driver) de l’industrie automobile dans la création d’emplois, l’amélioration de la productivité, dans l’innovation et dans la transformation structurelle de l’activité économique. Empiriquement pourtant, le débat est loin d’être tranché. Aux succès Chinois, Thaïlandais, Mexicain et Turque, on oppose les échecs des politiques gouvernementales dans de nombreux pays d’Afrique, mais aussi en Australie. La difficulté à passer d’une entrée réussie dans les CVM de l’automobile, dominées par un groupe retreint de constructeurs et d’équipementiers mondiaux, au développement effectif d’une industrie automobile central pour le développement économique national reste élevée. Elle requiert, pour être levée, des politiques publiques ajustées aux marchés et au besoin d’accumulation d’actifs technologiques qui contrastent avec une simple stratégie d’attraction et de sécurisation des IDE. C’est la phase cruciale dans laquelle le Maroc semble pouvoir entrer. L’analyse sectorielle proposée dans ce chapitre vise à comprendre les origines et la nature de la discontinuité industrielle que représente l’émergence rapide d’une production manufacturière de véhicules automobiles puis à discuter de sa portée réelle et potentielle sur le développement économique du pays. Les réponses proposées tiendront compte à la fois des conditions externes, à savoir des profondes transformations du secteur automobile en général, et des conditions internes, qui restent déterminantes pour organiser l’intégration productive, sociale et territoriale d’une transformation productive originellement exogène. L’hypothèse pivot de la discussion pose logiquement le problème de la complémentarité et de la synchronie entre les conditions externes et internes. En sortant du normativisme néo-institutionnaliste prescrivant inexorablement la conformation des économies du Sud aux règles présupposées d’un marché global des produits, celle-ci soulève en fait une dimension plus complexe de la réussite économique : le rôle de la politique publique nationale pour relever le défi d’une synchronisation favorable au développement.Un premier point (1) rappelle les étapes de la trajectoire du secteur automobile marocain et de la transformation des dispositifs institutionnels qui l’ont accompagnée. L’analyse des statistiques-clefs du secteur (2) permet ensuite de relativiser le poids actuel de la production automobile dans le processus d’industrialisation – ou de désindustrialisation – tout en soulignant le potentiel présent. Le point (3) s’attarde sur les forces et faiblesses du positionnement à l’export de l’industrie automobile marocaine et sur l’enjeu de l’intégration locale. Enfin, le point conclusif (4), reprend sous forme de synthèse les perspectives et enjeux du développement du secteur automobile au Maroc.

A) - Contrastes et déséquilibres inter-régionaux 1) - Pour répondre aux besoins d'une population en augmentation rapide et pour rétablir l'équilibre financier extérieur, il est nécessaire de créer des emplois et d'accroître la production des biens exportables. Après 1945, l'industrialisation du pays est l'un des objectifs prioritaires de la politique économique des pouvoirs publics. Cependant, le développement de l'industrie ne constitue pas seulement un problème de nature macro-économique et...

Tout au long des chapitres qui précèdent, nous nous sommes attaché à l'action des pouvoirs publics et au rôle de la stratégie des grandes entreprises dans la croissance industrielle des Pays-Bas. Les analyses globales, tant sectorielles que spatiales, ont permis de mettre en évidence quelques uns des mécanismes de ce phénomène dynamique qu'est l'industrialisation. Les bilans statistiques successifs, de leur côté, ont fait apparaître l'existence de comportements régionaux différents en matière...

I - INDUSTRIALISER LES PAYS-BAS - LES ANNEES 1945-1965 A) - Objectifs et moyens 1) - Une politique dynamique est donc nécessaire si on veut parvenir à créer les nouveaux emplois qu'implique la rapide croissance de la population et à équilibrer la balance extérieure des paiements. Dés 1949, une Direction Générale de l'Industrialisation est créée dans le cadre du Ministère des Affaires Economiques. En septembre de la même année, le gouvernement soumet au Parlement le 1er Rapport sur l'Industria...

Les Pays-Bas sortent littéralement dévastés de la seconde guerre mondiale. Les villes détruites, les ports ravagés les réseaux de transports désorganisés, une agriculture ayant subi de profonds dommages, une industrie qui a perdu environ 40 % de sa capacité de production et dont l'activité est pratiquement arrêtée... Tout est à reconstruire. Bien vite, cependant il ne s'agit plus seulement de Reconstruction. Après 1945, le pays se trouve devant une situation démographique nouvelle alors que l...

1) - Une situation géographique exceptionnelle dans le cadre de l'Europe Nord-occidentale, un dynamisme démographique permettant de disposer d'un large réservoir de main-d'oeuvre, les avantages comparatifs procurés par la paix sociale et le coût relativement faible du travail, la tradition de libéralisme et d'ouverture du marché intérieur, la volonté de doter le pays d'une puissante industrie de base, la présence de quelques très grandes entreprises dans des secteurs de pointe, l'étroite coor...

Les années 1945-1975 sont marquées, aux Pays-Bas, par la priorité absolue accordée au développement des activités industrielles. L'ampleur des mutations qui en résultent, tant au niveau de l'économie nationale qu'à l'échelle des régions, est telle que les Pays-Bas offrent alors l'exemple, assez original, d'un pays développé en cours d'industrialisation. L'accent est mis sûr l'industrialisation des régions périphériques, celles qui font l'objet des politiques de stimulation et de restructuration, politiques étroitement liées à l'aménagement du territoire. L'objectif majeur de la recherche développée ici est de confronter l'action territoriale des pouvoirs publics, la stratégie spatiale des grandes entreprises industrielles, la nature des problèmes à résoudre dans les diverses régions. L'industrialisation régionale se heurte à bien des difficultés : les effets de l'ouverture du marché néerlandais, l'insuffisante efficacité des aides publiques, une certaine discordance entre les politiques néerlandaises et les orientations proposées par la Commission des Communautés européennes, la mise en pratique d'une stratégie spatiale très sélective de la part des grandes entreprises. D'abord surtout quantitative, l'industrialisation est de plus en plus qualitative, ce qui accroît les difficultés des régions périphériques. A partir des années 1972-1974, les activités tertiaires prennent le relais de l'industrie comme moteur principal du développement régional.

Pour bien des auteurs, la décennie 1958-1968 constitue la seconde phase de la politique régionale aux Pays-Bas ; phase dominée par le volonté de décentraliser la croissance économique afin de soulager l'Ouest et de permettre aux régions du Nord et du Sud de garder leur population. Ces mêmes auteurs introduisent une distinction entre une période 1958-1965 et une seconde période qui couvre les années 1965-1968. Il est vrai que, à bien des égards, les dispositions contenues dans le Mémorandum su...

Jusqu'à présent, nous nous sommes attaché à l'étude de l'action des pouvoirs publics dans le domaine des activités industrielles en nous efforçant d'en dégager les effets sur l'évolution régionale. S'il est vrai que l'industrialisation, au niveau des régions, est influencée par la politique gouvernementale, sa réalisation concrète procède essentiellement de l'action des entreprises elles-mêmes, d'autant plus qu'aux Pays-Bas, la politique économique régionale de l'Etat ne s'appuie que sur des ...