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This article highlights the isotopies-philosophemes which constitute the ideal sphere of the concerns of philosophers/intellectuals. The author examines the antinomy of committed philosopher-free-thinking philosopher as a structural axis in the construction of social mentalities. The driving idea of the article is the primordiality of the heritage of spiritual values over the materiality and transience of trivial things. The author laments the poverty of spirit in countries where there has been almost no philosophical tradition and, moreover, the Soviet regime has swept away all identity consciousness., {"references": ["1.\tGU\u021aU, Ana (2014), Les pouvoirs de la langue. Chi\u0219in\u0103u: Sirius, pp.17-39", "2.\tGU\u021aU, Ana (2009), \u00ab Les clich\u00e9s du totalitarisme: des langues et des identit\u00e9s en R\u00e9publique de Moldova \u00bb. In : Discurs critic \u015fi literatur\u0103 \u00een epocile totalitare. Gala\u0163i: Editura Universitatea Dun\u0103rea de Jos, pp.: 132-140", "3.\tLAROUSSE (1995), Dictionnaire de la philosophie. Paris: Larousse", "4.\tLIICEANU, Gabriel (2006), Despre minciun\u0103. Bucure\u0219ti: Humanitas", "5.\tLIICEANU, Gabriel (2007), Despre ur\u0103. Bucure\u0219ti: Humanitas", "6.\tPATAPIEVICI, Horia-Roman (2009), Discern\u0103m\u00e2ntul moderniz\u0103rii. Bucure\u0219ti: Humanitas", "7.\tPLE\u0218U, Andrei (2007), Obscenitatea public\u0103. Bucure\u0219ti: Humanitas", "8.\tROUSSEAU, Jean-Jacques (2010), Du contrat social. Paris: Flammarion", "9.\tTr\u00e9sor de la Langue Fran\u00e7aise. http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv5/visusel.exe?11;s=3108411240;r=1;nat=;sol=0 19.09.2022", "10.\tVOLTAIRE (2009), Trait\u00e9 sur la tol\u00e9rance. Paris: Flammarion", "11.\tVOLTAIRE (2010), Lettres philosophiques. Paris: Flammarion", "12.\tWINOCK, Niceh (2003), Vocile libert\u0103\u021bii. Chi\u0219in\u0103u: Cartier", "13. http://dexonline.ro/text-dex09/libertate

Trahis par le destin, vous serez votre ouvrage ! Devenez des héros, vous serez plus que rois. Le théâtre a toujours célébré le culte des héros. D’Oreste à Cyrano, d’Achille à Henry V ou Jeanne d’Arc, du Cid au Prince de Hombourg, les héros mythologiques ou historiques ont constamment occupé l’avant-scène des théâtres. En France, deux moments sont remarquables sur ce point, le Grand Siècle avec la tragédie classique - en particulier les pièces de Pierre Corneille - et la première moitié du xi...

L’année 1760 réunit les conditions nécessaires à l’épiphanie du héros plébéien sur la scène et dans les arts. Au cours de la décennie, une succession de figures individuelles entrent en scène, dessinant ses traits spécifiques, sa silhouette, ses qualités physiques et morales identifiables au théâtre notamment par le costume et les accessoires. Deux figures se détachent en particulier par leur popularité immédiate dans l’opinion publique et leur fortune considérable dans les arts figuratifs et...

Dans les « Entretiens sur Le Fils naturel », Dorval, le héros de la pièce de Diderot, considère les valets comme des conventions théâtrales d’un autre temps, des éléments épisodiques en marge de l’intrigue ou dans l’entourage des protagonistes. Un maître qui s’entretient familièrement avec son domestique sur la scène, « cela n’est ni vraisemblable ni vrai ». Dorval concède que les domestiques méritent charité et considération malgré leur indignité et leur peu d’intérêt sur une scène : « parce...

Les valeurs que la tradition attache à l’héroïsme changent au cours du xviiie siècle en raison de mutations dans la compréhension et dans l’interprétation de l’histoire. Le rôle du progrès technique et des coutumes, la vie des idées dans la société, l’action collective des peuples sont désormais pris en compte dans les ouvrages historiques et se substituent à la recension des successions dynastiques et des glorieuses batailles. En conséquence, les œuvres littéraires et théâtrales se retrouven...

Dans l’épisode de L’Iliade où il apparaît, Thersite intervient en prenant la parole. Il interrompt le discours d’Agamemnon de façon intempestive et dissonante. De même, dans La Mort d’Abel, Caïn, ayant « toujours la raillerie ou l’insulte à la bouche » entre en scène après que son « cri terrible » et ses « plus affreux blasphèmes » ont résonné toute la nuit jusqu’à effrayer sa propre épouse. La prise de parole publique ou privée, l’empire naturel et l’agrément des paroles définissent le héros...

Les mythographes rappellent que les héros de la mythologie antique inscrivent leur parcours individuel dans une chronologie en adoptant les traits essentiels d’une époque donnée, son système de valeurs et ses institutions sociales. Si, selon Hésiode, les héros sont nés entre les mythiques âges d’or et de fer – les « temps héroïques » –, René Martin précise bien que « les héros sont les témoins de la “fluidité des origines”, celle des commencements [...], ils participent à l’élaboration des in...

Au cours du xviiie siècle, des tragédies prennent pour sujet un roi déchu ou démissionnaire, voire un trône en vacance pure et simple. Le xviie siècle avait présenté un premier type, le roi amoureux, dans Mithridate par exemple où Racine met en scène un vieux roi avili, rival de ses propres fils. Les commentateurs ont difficilement toléré ce roi de tragédie dégradé par une thématique galante. Mais le type n’est ni central ni récurrent chez Racine, alors que les auteurs de la génération suivan...

La tyrannie... Malheureux ? si tu en fondais une nouvelle !...Eh ! d’autres mains la briseront ! Ainsi va le monde. L’émergence d’un héros tragique nouveau sur la scène théâtrale en France à partir de 1760 est en définitive le signe d’une réforme esthétique et d’une révolution anthropologique. D’origine indigne ou humble, pouvant être représenté sous des formes très diverses (soldat de fortune, mercenaire, esclave, serviteur, berger, cultivateur, etc.), il passe de l’exemplarité à une plus gr...

Le 6 mars 1792, les cris de Caïn retentissent sur la scène du théâtre de la Nation, en plein cœur de la Révolution et des premiers événements conduisant à l’instauration de la Terreur : Quoi ! mes enfants, nés plus forts et plus braves,De ceux d’Abel un jour devenir les esclaves !Mes enfants exercer de serviles travauxQui d’un maître indolent nourriront le repos ! Le premier meurtrier de l’humanité selon la Genèse s’exprime et agit sous les yeux du public parisien, métamorphosé en un être de ...

Voltaire n’a cessé d’interroger la place du peuple au théâtre. Il a même anticipé le discours critique actuel sur les arts du spectacle qui s’est demandé récemment : « N’est-ce pas une tâche impossible, infinie, que de rendre à chacun sa différence, sa singularité, son irréductibilité d’être parlant ? » Son théâtre tragique montre une action collective où la société n’est plus représentée par un héros exceptionnel, mais par des citoyens ordinaires. En suivant son œuvre théâtrale sur plus d’un...

Ayant dépassé l’idée d’un « miracle grec » conçue par nos ancêtres, selon laquelle l’esprit scientifique ou simplement « la raison » serait jailli(e) comme du néant à Milet vers le vie siècle avant notre ère, les hellénistes nous ont habitués plus récemment à envisager un rapport de continuité à la tradition culturelle, poétique, mythique, religieuse de la Grèce ancienne. Il n’empêche que, tout comme avant, la rationalité se constitue en se démarquant de la parole poétique afin de créer le di...

Le bel essai Spinoza on Good and Bad de Steven Nadler a le mérite de se mesurer à l’une des grandes questions du spinozisme : la nature, le sens et les usages des notions de bien et de mal. Il n’est, en effet, pas faux de dire que cette philosophie commence par la question du mal et du bien. C’est même par là que Spinoza entre en philosophie au tout début du Traité de la réforme de l’entendement. Après avoir montré la voie qui y mène, c’est également par la question du souverain bien et de la...

Il y a près de cinquante ans, j’ai publié un livre intitulé « La métaphysique de Spinoza » (Spinoza’s Metaphysics). Pour éviter la confusion avec un autre livre du même titre que je souhaite discuter, je désignerai le mien comme SMC. Dans ce livre j’ai soutenu, tout d’abord, que la relation du mode à la substance chez Spinoza est une relation de dépendance causale, et non pas d’inhérence ou de prédication ; ensuite, que Spinoza est un nécessitariste modéré, qui n’aurait pas accepté la proposi...

Comment un esprit particulier est-il relié à son corps ? Il y a plusieurs manières de comprendre cette question et différentes manières d’y répondre. Spinoza formule, au sujet de cette relation, un certain nombre d’affirmations qui sont toutes intéressantes en elles-mêmes, mais dont il n’est pas certain qu’elles soient compatibles. Dans le présent article, nous souhaitons nous focaliser sur deux de ces affirmations et montrer qu’en dépit du fait que Spinoza les fait parfois correspondre, il n...

Avant tout, il faut saluer les remaniements profonds apportés par Daniel Garber à la version orale provisoire de son texte, au point que le titre initial, « Les usages politiques de la superstition », a fait place à un nouvel intitulé : « Anthropomorphisme, téléologie et superstition : la politique de l’obéissance dans le Traité théologico-politique de Spinoza ». Ce changement n’est pas purement cosmétique car la thèse de fond a été sensiblement modifiée et porte moins sur un usage positif de...

Même si l’on pourrait soutenir qu’il n’y a pas de lieu, dans l’Éthique, où les enjeux politiques de la philosophie de Spinoza soient plus clairs que dans le Scolie de la proposition 2 de la troisième partie de l’Éthique, aucun point ne s’est révélé plus résistant à l’interprétation. Bien sûr, remettre en question la capacité de l’esprit à commander au corps revient à remettre en question quelque chose de tellement et tenacement évident, que le seul essai de cette remise en question ne peut qu...

Différentes dimensions de l’idéalisme sont vraisemblablement à l’œuvre dans les écrits de Spinoza. Parmi elles, la plus fondamentale est peut-être cette version de l’idéalisme selon laquelle tout ce qui existe dépend en quelque façon de la pensée. Je me suis efforcé de montrer ailleurs que cet idéalisme s’était plus ou moins imposé à Spinoza du fait de son adhésion au principe de raison suffisante (PRS). Je crois pouvoir affirmer que cette thèse contient la clé d’une grande partie de la pensé...

Avant de commenter la forte communication d’Edwin Curley, je voudrais formuler trois remarques : Edwin Curley a été le premier, ou l’un des premiers, spinozistes américains à discuter avec les spinozistes européens, et notamment français. Il y avait eu une très longue période où les spécialistes de Spinoza des différents pays ne se connaissaient guère, et je ne suis même pas sûr qu’ils se lisaient. Depuis la guerre, qui avait vu la disparition de la Societas Spinozana, la recherche se poursui...

Steven Barbone a indiqué combien, malgré le petit nombre de ses traductions, le travail d’Alexandre Matheron avait, quand même et encore aujourd’hui, joué un rôle important dans les études spinozistes « étasuniennes ». Ce qui est significatif d’ailleurs, malgré l’obstacle de la langue (qui a été souligné), de la puissance opératoire de ce commentaire de Spinoza, puisque c’est à partir du travail d’Alexandre Matheron que l’on peut distinguer deux grands courants, assez divergents, de réception...

Dans cet ouvrage, les principaux philosophes et historiens de la philosophie des États-Unis, spécialistes de Spinoza, présentent leurs interprétations et dialoguent avec leurs homologues français. C’est la première fois qu’une discussion systématique entre ces deux traditions a lieu. Elle fait suite au dialogue engagé entre Italiens et Français dans le volume Spinoza transalpin (Éditions de la Sorbonne, 2014). Si la philosophie ignore les nationalismes, elle n’ignore pas les langues. Ainsi se créent dans chaque pays des traditions d’interprétation : elles partagent des références communes, lisent les auteurs selon des problématiques liées à leur histoire et s’expriment dans des styles spécifiques, propres à leur formation et à leurs institutions. Loin de gêner le débat, ces différences rendent au contraire nécessaires les confrontations. Cette rencontre révèle que les philosophes américains prennent en compte les analyses de Gueroult, Matheron, Althusser ou Deleuze pour les prolonger, les contester ou les mesurer à leurs propres recherches. Elle témoigne surtout d’une évolution du commentaire. Il fut un temps où la lecture américaine se concentrait sur la logique et la métaphysique, alors que les questions d’éthique et de politique ainsi que les discussions sur la religion semblaient un domaine réservé à la recherche française. Il apparaît maintenant que ces frontières se dissolvent et que durant ces dernières années, les thématiques de la communauté, de la superstition, de l’objectivité du bien et du mal, de la générosité se développent outre-Atlantique dans de nouvelles perspectives.

Le propos de Simon Duffy illustre parfaitement la rencontre entre deux traditions interprétatives, ainsi que les reprises, les transmissions et les hybridations qu’a pu produire l’étude du corpus spinoziste des deux côtés de l’Atlantique. La mise en dialogue à laquelle nous assistons ici se fonde sur un travail minutieux de traduction et d’imprégnation que Simon Duffy a mené à bien ces dernières années. Ainsi se rejoue un débat ancien qui confronte sur un problème classique du spinozisme les ...

En métaphysique, la question de l’analogie est liée à celle de l’équivocité de l’être en posant la question du sens de l’homonymie. Celle-ci peut soit renvoyer à un terme commun (pros hén ; par exemple le sain, pour la santé), soit signifier par analogie, c’est-à-dire par égalité de rapports (isotès logôn) dans une relation à 4 termes a/b = c/d. Un modèle exemplaire en métaphysique nous est donné par la division de la ligne dans la République de Platon, qui dit que la vue est au corps ce que ...

La contribution de Knox Peden, centrée sur la conception spinoziste de l’idée vraie, marque la place singulière que Spinoza, et le rationalisme spinoziste en particulier, peuvent jouer dans la philosophie contemporaine. De façon plus spécifique, cette analyse met en relief la fécondité d’une telle référence, dans la mesure où l’étude d’une certaine réactivation contemporaine de la conception spinoziste de la vérité permet de mettre en perspective des traditions souvent – artificiellement – op...

S’il y a un point de la philosophie morale de Spinoza, clair comme le cristal, c’est ceci : rien n’est bien ou mal en soi – ni la nature dans son ensemble, ni rien dans la nature. Il n’y a pas de valeurs ancrées dans le monde. Rien n’existe en vue d’un but ou d’une finalité supérieure, et rien, considéré isolément, n’est meilleur ou pire que n’importe quelle autre chose. Tout ce qui est est, tout simplement, point final. Dans la métaphysique de Spinoza, toutes les choses existent nécessaireme...

On trouve dans l’Éthique ce que l’on pourrait décrire comme un double point de vue sur le degré de puissance d’agir d’une chose singulière : tantôt il est fixé à un degré précisément déterminé, tantôt il semble admettre une certaine marge de variation. La question de la résolution de cette contradiction apparente a donné lieu à des lectures différentes de la part des chercheurs dans le domaine des études spinozistes. Pour donner un sens plus précis à ces manières de varier et pour les rendre ...

Avec l’internationalisation croissante des échanges intellectuels, la recherche sur Spinoza a bénéficié durant les dernières décennies de l’apport continu des diverses traditions interprétatives issues non seulement de toute l’Europe, mais également de l’Amérique du Sud. L’organisation annuelle de colloques en Amérique latine et au Brésil depuis une quinzaine d’années, rassemblant des chercheurs parlant espagnol, portugais, italien et français, suivie d’une publication régulière des actes, a ...

Je dois faire un aveu : je me suis d’abord demandé pourquoi Hasana Sharp répond si précisément et savamment à un argumentaire que, pour ma part, j’aurais eu tendance à rejeter d’emblée comme sophistique, puisque d’une part, il me semble bien connu que Spinoza n’identifie pas la causalité adéquate à l’indépendance causale ou l’auto-suffisance – seule la substance est susceptible d’assumer cette identification – et d’autre part, si on peut effectivement attribuer la cause universelle de la soci...

Dans ce commentaire, rédigé après coup, je ne pourrai faire mieux que d’esquisser quelques-unes des directions dans lesquelles il me semble que pourrait s’engager la discussion des idées qu’avance Warren Montag. Il nous propose une analyse approfondie du sens et des implications du scolie de la proposition 2 de la troisième partie, dont Macherey avait suggéré en son temps qu’il faudrait lui consacrer tout un essai. Ce très grand scolie énonce de façon puissante, bien que parfois énigmatique, ...

Découverts au milieu du xixe siècle, les deux manuscrits de la Korte Verhandeling contiennent deux appendices. Ces appendices sont encore plus énigmatiques que le Court Traité lui-même. Dans cet article, nous étudierons le premier. Malheureusement, il y a peu de travaux qui portent sur ce texte, et sa nature exacte semble encore faire question après plus d’un siècle et demi de recherches universitaires. On estime généralement qu’il fut écrit après le Court Traité – ce qui est le cas aussi du ...

La quasi-totalité des interprètes modernes qui étudient le cercle spinoziste lient l’apparition du groupe, la première manifestation du cadre des Lumières radicales, au fait que les Provinces-Unies étaient républicaines et non pas monarchiques, accueillaient plusieurs religions et non pas une seule, étaient dépourvues d’une Église d’État dominante, et constituaient une société dans laquelle la censure était relativement indulgente. À tout cela nous pourrions ajouter que l’oligarchie alors rég...

Dans la préface de la IVe partie de l’Éthique, Spinoza écrit : « Quant au bon et au mauvais, ils n’indiquent rien de positif dans les choses, considérées du moins en elles-mêmes, et ne sont autre chose que des modes de penser (cogitandi modus) […] Bien qu’il en soit ainsi, il nous faut cependant conserver ces termes » (II/208). Il est bien étonnant que, dans un traité dont le but est de découvrir le souverain bien de la vie humaine, Spinoza émette un doute sur les termes les plus fondamentaux...

Grâce aux études françaises nombreuses, détaillées et approfondies sur Spinoza, tous les commentateurs américains du philosophe hollandais connaissent bien les noms des spinozistes français les plus importants : Martial Gueroult, Alexandre Matheron, Louis Althusser, Pierre Macherey ; comme aussi les noms de tous ceux qui sont présents parmi nous aujourd’hui : Étienne Balibar, Pierre-François Moreau, Chantal Jaquet, Charles Ramond, Laurent Bove, Pascal Sévérac, Jacqueline Lagrée et les autres....

Je voudrais, pour commencer, remercier Alison Peterman pour cette analyse très fine de Spinoza. Nous pouvons, je pense, apprécier l’importance d’une telle approche, qui prend pour principe de ne pas sous-estimer la complexité du texte de Spinoza et qui, par conséquent, ne nous donne pas l’illusion que Spinoza est un auteur facile. Personnellement, j’ai toujours jugé que la deuxième partie de l’Éthique était la plus difficile, c’est pourquoi on ne s’étonnera pas que j’apprécie la vigilance de ...

Michael Della Rocca travaille la pensée spinoziste selon un point de vue radical, au double sens du terme : radical parce qu’il porte sur la racine, le fondement même du système, à savoir sur la nature même de l’être ; et radical aussi parce qu’il adopte une position forte et originale sur l’ensemble du système philosophique : à savoir que Spinoza est un idéaliste. La thèse générale de Michael Della Rocca est que, chez Spinoza, tout ce qui existe est dépendant de la pensée : tout ce qui exist...

Dès la première page de son texte, Jonathan Israel définit le Radical Enlightment comme « une tendance intellectuelle combinant deux composants fondamentaux : d’une part le rejet de toute autorité religieuse sur la loi, la politique et l’éducation ; de l’autre la démocratisation des programmes sociaux et politiques des républicains ». De ce point de vue, Israel caractérise la philosophie de Spinoza, dans le cadre de son « cercle », comme essentiellement « subversive », voire « révolutionnaire...

C’est une coutume, presque un cliché, que de commencer l’examen de l’histoire du spinozisme par une remarque à propos de la grande diversité des rôles philosophiques endossés par Spinoza : depuis l’hérétique sans Dieu qui scandalisa la communauté juive hollandaise du xviie siècle jusqu’au Gottbetrunkener Mensch qui fut une source d’inspiration pour le romantisme allemand du xixe siècle. Sur le plan politique, les choses ne sont guère plus claires, si l’on considère que ce même penseur adulé p...

The Haitian historiography of the Haitian revolution, succeeding European historiography, gives rise to the construction of a kind of "national raman", designed "by the top". The history of the Revolution of Santo Domingo, it is therefore a "filtering work", shaped to serve as a vector of entertainment and escape in order to distract ourselves from the essential and rocking easy minds. It is therefore a bourgeois historiography that makes us a mythical portrait of the Haitian nation, founded on the exclusion of the masses. But what about the materialistic approach of the history of the Haitian revolution ? What is the role of subordinates in this story ? How to reinterpret Haiti's story so that it finally appears the desire to give the masses the right to see their own story tell ?; L'historiographie haïtienne de la révolution haïtienne, succédant à l'historiographie européenne, donne lieu à la construction d'une sorte de "raman national", conçu "par en haut". L'histoire de la révolution de Saint-Domingue, c'est donc un "travail de filtrage", façonné pour servir de vecteur de divertissement et d'évasion afin de nous détourner de l'essentiel et de bercer les esprits faciles. C'est donc une historiographie bourgeoise qui nous fait un portrait mythique de la nation haïtienne, fondée sur l'exclusion des masses. Mais qu'en est-il de l'approche matérialiste de l'histoire de la révolution haïtienne ? Quel est le rôle des subalternes dans cette histoire ? Comment réinterpréter l'histoire d'Haïti pour qu'elle laisse enfin apparaître le désir de donner aux masses le droit de voir leur propre histoire raconter ?

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The Haitian historiography of the Haitian revolution, succeeding European historiography, gives rise to the construction of a kind of "national raman", designed "by the top". The history of the Revolution of Santo Domingo, it is therefore a "filtering work", shaped to serve as a vector of entertainment and escape in order to distract ourselves from the essential and rocking easy minds. It is therefore a bourgeois historiography that makes us a mythical portrait of the Haitian nation, founded on the exclusion of the masses. But what about the materialistic approach of the history of the Haitian revolution ? What is the role of subordinates in this story ? How to reinterpret Haiti's story so that it finally appears the desire to give the masses the right to see their own story tell ?, L'historiographie haïtienne de la révolution haïtienne, succédant à l'historiographie européenne, donne lieu à la construction d'une sorte de "raman national", conçu "par en haut". L'histoire de la révolution de Saint-Domingue, c'est donc un "travail de filtrage", façonné pour servir de vecteur de divertissement et d'évasion afin de nous détourner de l'essentiel et de bercer les esprits faciles. C'est donc une historiographie bourgeoise qui nous fait un portrait mythique de la nation haïtienne, fondée sur l'exclusion des masses. Mais qu'en est-il de l'approche matérialiste de l'histoire de la révolution haïtienne ? Quel est le rôle des subalternes dans cette histoire ? Comment réinterpréter l'histoire d'Haïti pour qu'elle laisse enfin apparaître le désir de donner aux masses le droit de voir leur propre histoire raconter ?

"La llengua és l'arxiu de la història". L'afirmació esmentada amb anterioritat pertany a Ralph Waldo Emerson, filòsof i poeta nord-americà, que precisa que la llengua és el mirall perfecte de la història d'una nació. Aquest treball d'investigació pretén reflexionar pel que fa a la possibilitat d'una llengua universal, des del punt de vista de les Nacions Unides i la Unió Europea, com a mitjà de comunicació entre persones de diferents cultures. El meu treball presenta una contextualització de ambdues institucions internacionals, així com una anàlisi de l'origen de les llengües, del concepte de multilingüisme, de la lingua franca i de l'esperanto. Després, s'exposa una reflexió sobre la idea de llengua universal, si bé com a llengua auxiliar internacional, si bé com a idioma que substitueixi la llengua materna de cada ésser humà. Aquests tres apartats pretenen extreure una conclusió crítica i objectiva respecte a la premissa plantejada. Aquest estudi s'endinsa en els camps de la història i la filosofia. «La lengua es el archivo de la historia». La afirmación citada con anterioridad pertenece a Ralph Waldo Emerson, filósofo y poeta estadounidense, que precisa que la lengua es el reflejo perfecto de la historia de una nación. Este trabajo de investigación pretende reflexionar en cuanto a la posibilidad de una lengua universal, desde el punto de vista de las Naciones Unidas y la Unión Europea, como medio de comunicación entre personas de distintas culturas. Mi trabajo presenta una contextualización de ambas instituciones internacionales, así como un análisis del origen de las lenguas, del concepto de multilingüismo, de la lingua franca y del esperanto. Después, se expone una reflexión acerca de la idea de lengua universal, si bien como lengua auxiliar internacional, si bien como idioma que sustituya la lengua materna de cada ser humano. Estos tres apartados pretenden extraer una conclusión crítica y objetiva respecto a la premisa planteada. Este estudio se adentra en los campos de la historia y la filosofía. "Language is the archives of history". The previous quote belongs to Ralph Waldo Emerson, American philosopher, and poet, who states that language is the perfect mirror of a nation's history. This final Project intends to reflect on the possibility of a universal language, from the point of view of the United Nations and the European Union, as a medium of communication between people of different cultures. My research paper presents a contextualization of both international institutions, as well as an analysis of the origin of languages, the concept of multilingualism, the lingua franca and Esperanto. Afterwards, a reflection on the idea of a universal language is presented, either as an international auxiliary language or as a language that replaces the mother tongue of each human being. These three sections expect to draw a critical and objective conclusion regarding the premise raised. This study delves into the fields of history and philosophy.

La « Cartographie des philosophes antiques » (https://ciris.huma-num.fr/cartographie.php) est le résultat d'un projet de recherche de deux ans (2018-2020), soutenu par le Labex HASTEC, le Centre Jean Pépin et le laboratoire ANHIMA, qui visait à produire une visualisation géographique des lieux de naissance, de formation, d’activité (académique, politique ou culturelle) et de décès d'un ensemble non exhaustif mais représentatif de philosophes antiques. Cette visualisation est destinée à un public varié : chercheurs, enseignants, étudiants, grand public. L'objectif de cette cartographie est en effet double : d'une part proposer un accès à des données précises et de bonne qualité, librement réutilisables pour un usage scientifique, d'autre part offrir des supports utilisables en cours de langues anciennes, d’histoire, ou de philosophie tant dans le supérieur que dans le secondaire. Le projet s'appuie sur des données produites et exposées dans la base de données CIRIS, créée et maintenue au sein du Centre Jean Pépin par une équipe de bibliographes professionnels et par un ingénieur de l'UPS2259 ARDIS.

Die WL möchte […] Anspruch machen auf die höchste Energie der Einbildungskraft, eben auf die absolute Kraft des Bildens À la base du philosopher transcendantal fichtéen, il y a l’idée que la philosophie est le résultat de l’activité même (libre et spontanée) qu’elle comprend comme condition de possibilité de l’expérience et du savoir. La compréhension de la Doctrine de la science requiert et présuppose un exercice de liberté de type imaginatif, opératif, constructif, gestaltique, qui permet d...

La philosophie de Fichte, élaborée de 1792 à 1814, est profondément marquée par celle de Kant, dont elle retient une orientation résolument anti-dogmatique. Fichte estimait être le seul vrai héritier de Kant, plus kantien à ses yeux que Kant lui-même, dans la mesure où il voulait porter à la pleine clarté et jusqu’à ses ultimes conséquences la philosophie transcendantale qui, selon lui, ne s’était pas affranchie assez clairement de tout dogmatisme chez Kant. Cela signifie fondamentalement – s...