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Un sénateur inamovible peut rarement être étudié comme l’"homo novus" qu’il n’est pas la plupart du temps. Il assume un héritage moral aussi bien que matériel. Aussi n’est-il pas difficile de déceler dans la population que constituent les cent seize inamovibles des lignées d’hommes publics qui se prolongent, parfois par les collatéraux, durant plusieurs générations. Toute une sphère familiale est alors à prendre en compte. Quelle importance le mariage a-t-il revêtue ? Il peut asseoir une situ...

Théodore Grandperret naît à Caluire, près de Lyon, le 26 janvier 1818. D’origine modeste, son père natif de Gex, dans l’Ain, est instituteur. Par la suite, maître d’une pension réputée de Lyon, il devient le premier instituteur nommé à l’inspection primaire du département de Rhône. Il achève sa carrière comme archiviste municipal dans cette même ville tout en dirigeant le Journal du Rhône. Licencié en droit à Paris en 1843, Théodore Grandperret rentre à Lyon pour s’inscrire au barreau l’année...

Né le 20 août 1811 à Paris, Auguste Victor Laurent Perier appartient à la grande bourgeoisie des notables. La famille est originaire du Bas Dauphiné. C’est Claude Perier (1742-1801), fabricant de toiles à Vizille et banquier, propriétaire d’une charge anoblissante de secrétaire du Roi, qui fait la fortune de la lignée et la propulse dans la vie publique. Il s’illustre pendant la pré-Révolution lors de l’Assemblée de Vizille tenue en son château, puis est élu député au Corps législatif en l’an...

Pour ses collègues de l’Académie des sciences morales et politiques, Léonce de Lavergne est le type même de ces hommes "artisans de leur propre fortune qui montent peu à peu du sein de la foule jusque dans les plus hauts rangs par le travail… (et qui sont)… la justification de la société démocratique ". La vie de Léonce de Lavergne correspond assez à cette définition sauf à préciser que travail et talents ont été appuyés par de solides relations. Louis Gabriel Léonce Guilhaud de Lavergne est ...

Les trois frères Grévy marquent les débuts de la Troisième République. L’aîné, tout d’abord, François Jules Pole (1807-1891), est avocat, commissaire de la République dans le Jura en 1848, membre de la Constituante puis de la Législative, député de 1868 à 1870 ; il préside la gauche fermée à la fin du Second Empire. Représentant en 1871, neuf fois président de l’Assemblée nationale jusqu’au 3 avril 1873, réélu député et président de la Chambre en 1876, il est le premier Président de la Républ...

Les élections de 1951 faites dans l’espoir de la sauver affaiblissent en réalité la Troisième force ; du coup la République vire à droite et bientôt Mr Pinay veut incarner le retour à la tradition conservatrice. Cependant les problèmes demeurent, financiers et coloniaux surtout, minant toujours les coalitions gouvernementales. Pierre Mendès`-France essaie d’imposer en vain style et pratiques nouvelles ; il vient cependant à bout de la « question indochinoise » ; alors que des « troubles » gra...

Que la grande majorité des sénateurs inamovibles soit d’origine catholique n’a rien pour surprendre, et ce petit groupe de notabilités est là tout simplement à l’unisson de la population française. Encore faut-il observer que la part des minorités confessionnelles, avec deux sénateurs d’origine juive, et quatorze d’origine protestante, est supérieure à leur importance dans la population, et à la mesure de leur rôle dans la République des républicains. L’origine catholique du plus grand nombre...

Oscar de Vallée descend d’une longue lignée de bourgeois poitevins, originaire de Saint-Maixent où un ancêtre est sergent royal au début du XVIème siècle. Il naît le 1er septembre 1821 à la Motte-Saint-Heray, dans les Deux-Sèvres, où sa famille est installée depuis deux siècles. Comme son aïeul, son père Benoît Frédéric Devallée est médecin. Notable, il exercera par la suite un mandat de conseiller général. Un décret impérial de 1860 autorise Oscar à séparer les lettres "de" du patronyme tran...

Le retour à la paix se fait lentement en 1919. Presque six mois seront nécessaires pour modeler une nouvelle carte de l’Europe et inventer un garde-fou international, la S.D.N., dans l’espoir de préserver le monde d’un nouveau cataclysme. Le climat est à l’inquiétude car le bilan humain et économique est lourd, la reconversion de la production ne s’opère pas sans crise, l’agitation sociale est grande partout ; n’a-t-on pas cru au début de l’année que la vague bolchevique venue de l’est allait...

Issu d’une famille de bourgeoisie moyenne, le jeune étudiant en droit, Paul Ramadier, se passionne tôt pour le socialisme de Jaurès. Homme de racines, il choisit de militer dans son terroir. Il se fait donc une place dans le socialisme aveyronnais ; avocat de profession, il devient le défenseur des ouvriers du Bassin houiller d’Aubin-Decazeville et des instituteurs. Il mène avec vigueur les grandes batailles de la SFIO, peu appréciées dans ce département conservateur. Il est l’ami des dirigea...

L’identification des tendances politiques des cent seize inamovibles et de leur appartenance à tel ou tel groupe parlementaire s’avère une recherche nécessaire mais délicate. L’étude est utile pour comprendre le vote des sénateurs à vie, afin aussi de suivre leur évolution éventuelle. La difficulté découle de l’aspect informel et non fermé des groupes à cette époque. L’imprécision des sources, voire leur absence, rend périlleuse l’entreprise. Deux modes d’élection ont prévalu pour la désignat...

On ne surprendra personne en disant qu’une des caractéristiques originales de la vie politique parisienne réside dans l’importance prise par la défense des intérêts économiques dans les luttes électorales et dans l’activité quotidienne des élus. Certes, Paris et les circonscriptions de la proche banlieue partagent cette caractéristique avec de nombreuses métropoles urbaines et avec les départements voisins de la Seine-et-Marne et de la Seine-et-Oise. Mais le trait est nettement plus accentué....

La période 1940-1947 nous paraît former un tout à la fois au plan de l’histoire nationale et internationale, et au plan de la carrière même de Ramadier. La Seconde Guerre mondiale constitue un cataclysme auquel il faudra survivre ; le retour à la normale ne se fera pas avant 1948, quand les séquelles matérielles et politiques les plus profondes seront maîtrisées. Ramadier, président du Conseil en 1947, est le symbole de la continuité politique en même temps que des choix décisifs imposés à la...

Joseph Othenin Bernard de Cléron d’Haussonville appartenait à une famille d’extraction chevaleresque d’origine lorraine, qui eut accès aux honneurs de la Cour au XVIIIème siècle. Son père, Charles Louis Bernard d’Haussonville, fils d’un lieutenant général de l’armée royale, avait émigré en 1792 et servi dans l’armée des princes ; rentré en France sous le Consulat, il devint colonel d’état-major et chambellan de Napoléon Ier. Il épousa Jeanne Marie Thérèse Falcoz de La Blache, fille d’un maréc...

Ses origines, voilées de mystère, sont modestes. Pierre Tirard est né à Genève le 27 septembre 1827. Son père, Louis Tirard, exerçait le métier de mécanicien-machiniste et sa mère, Antoinette née Génégand, celui de tailleuse. Tous les deux, âgés de 29 ans et Français, étaient natifs de l’Isère. Le publiciste du Temps le dote d’études supérieures suivies à Genève. Le doute est permis. Arrivé à Paris à 19 ans, il entre dans l’administration des ponts et chaussées ; d’autre part, ses adversaires...

Louis Martel est né à Saint-Omer le 13 septembre 1813. Son père, Jacques Martel, né dans cette même ville en 1778, y exerçait la profession de marchand. Sa mère, Francine Hermant, était alliée à la famille Lefebvre du Prëy par le mariage de Céleste Hermant avec Narcisse Lefebvre du Prëy, député guizotiste rallié ensuite à l’Empire. La famille devait posséder des biens fonciers importants, car en 1872 Louis Martel acquittait 9092 francs d’impôt foncier. Après des études à la Faculté de droit d...

Étienne de Voisins-Lavernière est né à Lavaur (Tarn) le 17 mai 1813. Par son père, il est issu d’une vieille famille catholique et royaliste, originaire de l’Albigeois, qui occupe depuis un siècle une place prépondérante dans la vie administrative et politique locale et qui a été anoblie par lettres patentes le 31 mai 1817. Son grand-père, avocat, né en 1744, fut président-trésorier au bureau des finances de Toulouse et s’est marié à la fille du marquis de Corn du Peyroux. Son père, Joseph (1...

Considéré comme un des fondateurs de la République, Isaac Jacob Crémieux naquit à Nîmes, le 30 avril 1796, dans une famille Israélite, originaire de Carpentras. Sur son acte de naissance, une mention marginale indique qu’ "en vertu de l’ordonnance rendue le 10 juillet 1817, par le tribunal de grande instance de Nîmes, le prénom d’Adolphe a été substitué à Jacob". Son père David, petit négociant en soieries à Nîmes, par ses fonctions d’officier municipal, fut incarcéré en 1793 et perdit trois ...

Jules Simon de son vrai nom François Jules Suisse, porte dès l’enfance comme nom de famille le prénom sous lequel était désigné son père. Il est né à Lorient (Morbihan) au n° 7, rue du Port le 27 décembre 1814. Son père, Alexandre Simon Suisse, était d’origine lorraine. Marié une première fois dans son bourg natal de Londrefing (Meurthe), son père était resté veuf avec deux enfants après huit ans de ménage et était venu s’établir comme marchand de drap à Lorient. C’est là qu’il épousa, en sec...

Né le 20 août 1815 à Paris, Oscar de La Fayette est petit-fils, à la fois du général de La Fayette et du philosophe Destutt de Tracy. Son père, Georges Washington, démissionne de l’armée impériale en 1807, où il servait depuis la campagne d’Italie (l’antipathie de Napoléon pour le "Héros des Deux Mondes" poursuivait le fils), pour se consacrer à une carrière politique. Dans le sillage de son père, il est élu membre de la Chambre des représentants en 1815, puis député de Seine-et-Marne de 1827...

Né d’un milieu qui ne le portait pas vraiment vers le socialisme, Ramadier y adhère par conviction personnelle, se lance tôt dans le militantisme qu’il choisit de pratiquer dans la province de son enfance, dont il aime certaines valeurs. Mais le terrain politique n’est pas très favorable dans l’Aveyron, à l’exception du Bassin houiller d’Aubin-Decazeville. Ce sera sa cible. Le cheminement fut relativement long puisqu’il remportera sa 1ère victoire électorale à trente et un ans seulement.

Eugène Duclerc, ennemi irréconciliable de l’illégalité, de l’arbitraire, appartient à la génération des républicains militants du milieu du XIXème siècle qui, après l’intermède du Second Empire, jouèrent un rôle de premier plan dans les premières années de la Troisième République. Il naît à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) le 9 novembre 1812. Il est issu de la moyenne bourgeoisie. Son père, François Augustin Valère était négociant. Lejeune Duclerc commença ses études à Dax et à Saint-Sev...

Ramadier sera d’abord le maire de Decazeville, ce qui constituera son seul titre pendant huit ans ; sa carrière est donc assez longue à démarrer. L’assise électorale : la mairie de Decazeville Une ville champignon de la révolution industrielle Les origines Le dictionnaire des communes mentionne qu’avant 1830 il n’y avait pas une seule habitation sur son emplacement, que le lieu était presque désert, avec de rares domaines dont celui du seigneur de Lassalle « où végétaient un petit nombre de t...

Charles Renouard naît le 22 octobre 1794 alors que son père, Antoine (1765-1853), est en prison. En effet, celui-ci, marié (au début de 1794) à la fille du marquis de Beauchamps, député de la noblesse de Saint-Jean-d’Angély en 1789, a abandonné son commerce de grains pour se lancer dans la politique dès le début de la Révolution et soutenir les idées nouvelles : il publie notamment une brochure économique proposant de supprimer les douanes intérieures et est, en 1793, membre de la Commune de ...

Né à Nîmes le 26 janvier 1804, François Henri Ernest de Chabaud-Latour appartient à la grande bourgeoisie libérale et protestante. Son père, Antoine Chabaud-Latour (1769-1832), officier de métier, a été élevé à la dignité de chevalier puis de baron d’Empire. La Restauration le fait baron héréditaire en 1817 à la fois pour les services qu’il a rendus et en hommage aux services de son père, Antoine Chabaud, directeur du corps royal du Génie. La mère de François Henri, née Verdier de la Coste et...

Né à Paris le 23 décembre 1810, le général Courtot de Cissey est issu d’une vieille famille de Franche-Comté anoblie en 1533 par Charles-Quint en reconnaissance des services rendus par son valet de chambre Pierre Courtot. Il compte parmi ses ancêtres un conseiller en la Chambre des comptes en 1756 et est allié à la famille impériale par sa mère, sœur de Victor-Emmanuel Leclerc le premier mari de Pauline Bonaparte. Sa carrière jusqu’en 1871 est essentiellement militaire. Il est vrai qu’il est ...

D’une famille originaire d’Auvergne, anoblie au XVIIIème siècle, il naît à Retournac en Haute-Loire le 5 janvier 1806, de Bertrand de Chabron, propriétaire (1777-1847), et de Marie Louise Françoise de Charbonnel elle-même issue d’une famille noble du Velay. Il a un frère Hippolyte, officier, puis propriétaire à Monistrol-sur-Loire et poète à ses heures, auteur d’un recueil de souvenirs poétiques dédié à son frère sous le titre Notre pays et notre mère. Après ses études secondaires à l’école r...

François Billot, propriétaire-exploitant et longtemps maire de Chaumeil (Corrèze), a eu douze enfants d’un premier mariage et neuf d’un second. Le vingtième, Jean-Baptiste Billot, est né le 15 août 1828. Après avoir obtenu le titre de bachelier ès lettres au collège de Tulle, ce dernier fréquente à Paris l’institution Mayer qui prépare aux grandes écoles. Le 1er décembre 1847, il entre à l’École spéciale militaire, sort le 15ème de Saint-Cyr, opte ensuite pour l’École d’application d’État-maj...

Les cent seize inamovibles de la Troisième République – Portraits tirés de l’Illustration : Magnin (1880, I) ; Krantz (1876, II) ; Franclieu (1877, II) ; Broca (1880, II) ; Mgr Dupanloup (1878, II) ; général Billot (1880, I) ADAM Antoine Edmond 1816-1877 ALLOU Édouard 1820-1888 AUDIFFRET-PASQUIER Edme Armand Gaston duc d’ 1823-1905 AURELLE DE PALADINES Louis Jean-Baptiste d’ 1804-1877 BARAGNON Pierre Joseph Louis Numa 1835-1892 BARDOUX Benjamin Joseph Agénor 1829-1897 BARROT Victorin Ferdina...

En juillet 1904, Ramadier fonde avec d’autres camarades les Jeunesses socialistes de Rodez, puis à Toulouse, adhère à « l’Union des étudiants républicains » dont le secrétaire est Vincent Auriol. Ce parti soutient Jaurès et propage ses idées ; ses membres vont haranguer les foules toulousaines et Ramadier aurait fait ses premiers discours aux lavandières de Blagnac au bord de la Garonne. Mais son activité militante commence vraiment au sein de la SFIO à partir de 1910, en Aveyron, et pour ne ...

Né le 9 janvier 1804 au château de Malzieu en Lozère, il appartient à une famille de très ancienne noblesse rouergate. Son père, Louis Michel d’Aurelle de Paladines, à sa naissance propriétaire foncier, avait épousé Marie Henriette Morel de la Colombe. Il eut un frère, Claude Michel Louis, né en 1805. Louis d’Aurelle de Paladines se dirige très tôt vers le métier des armes puisqu’il entre en 1815 à l’école royale militaire préparatoire de la Flèche où il effectue ses études secondaires. Il es...

Issu d’une des plus célèbres dynasties tourangelles, avec les Marne, Eugène Gouin naquit le 18 septembre 1818 à Saint – Symphorien (Indre-et-Loire). Le premier du nom, Antoine Gouyn, négociant, se fixa à Preuilly-en-Touraine au XVIIème siècle. Le grand-oncle d’Eugène, Henri Gouin-Moisan inaugura l’entrée de la famille dans les fonctions administratives et publiques : maire de Tours en 1795, président de la Chambre de commerce en 1832, fondateur de la caisse d’épargne de Tours, député en 1815....

Né le 2 Juin 1822 à Gex, Lucien Brun appartient à une famille de notables catholiques originaire de la Bresse. Avoué au tribunal de première instance de Gex, son père, Louis, est maire de la ville, mais meurt prématurément. Lucien, élevé par sa mère, est envoyé dès 1835 comme interne au collège jésuite de Fribourg : ce séjour de trois ans ancre en lui des convictions religieuses intransigeantes et lui permet de côtoyer de futures personnalités monarchistes comme Diesbach et le lyonnais Gabrie...

René Bérenger naît à Bourg-les-Valence (Drôme) le 22 avril 1830 dans une vieille famille de robe. Son grand-père Marcellin Bérenger, avocat au présidial de Valence est procureur du Roi. Après avoir fait partie des États du Dauphiné, Marcellin Bérenger est élu aux États généraux, comme représentant du Tiers avec Mounier et Barnave. Le père de René Bérenger, Alphonse Marie Marcellin connu sous le nom de Bérenger de la Drôme entre en 1821 à la cour de cassation. Élu député, puis nommé pair de Fr...

Charles-Adolphe Wurtz naquit à Strasbourg le 26 novembre 1817. Son père était pasteur luthérien, son grand-père paternel fabricant de clous, son arrière-grand-père paternel échevin de la ville de Strasbourg. Son grand-père maternel est pasteur, sa grand-mère maternelle fille de pasteur. Wurtz appartient à une famille profondément enracinée dans le luthéranisme alsacien. Sa grand-tante paternelle Suzanne-Marie épouse le libraire éditeur protestant Jean-Georges Treuttel, qui fut membre du consi...

Les députés et sénateurs de la Seine de la Troisième République constituent un échantillon particulièrement varié d’hommes politiques en termes de génération, de milieux sociaux et de profils de carrière. Malgré cette diversité ce n’est en aucune façon une image en réduction de l’ensemble des parlementaires français de ce régime en raison des fortes spécificités des carrières politiques parisiennes et de l’ampleur des écarts sociaux entre les électorats présents dans le département de la Sein...

Le 3 mars 1815 à Tamniès, en Dordogne, Marc-Antoine Calmon naquit dans une famille de notables et fut d’abord un fils naturel. Son grand-père paternel, Guillaume Calmon, mort en 1801, avait été député à l’Assemblée législative puis président du tribunal civil de Gourdon. Son père, Jean-Louis Calmon, allait devenir député du Lot de 1820 à 1824 et de 1828 à 1848, et directeur général de l’enregistrement, puis des domaines. Sa mère, Marie-Rose Delcamp, épousa le père de son enfant le 24 janvier ...

Agénor Bardoux naît à Bourges, le 15 janvier 1829. Son père, Benjamin, alors receveur à cheval des contributions indirectes, est né à Moulins le 3 février 1795 d’une vieille famille du Veurdre, en Bourbonnais, où son propre père avait été marchand épicier avant de devenir fonctionnaire du cadastre. Marié à Thérèse Ursule Pignet, fille d’un arquebusier élevée par son oncle le curé de Nohant, Benjamin devient directeur des contributions indirectes et décède le 8 janvier 1871 à Clermont-Ferrand....

Henri Wallon, né à Valenciennes le 23 décembre 1812, appartient à une famille de la petite bourgeoisie. Son père, Alexandre Wallon, né en 1783, fut secrétaire du commissaire des guerres de la place de Valenciennes, puis directeur des messageries Laffite de Valenciennes ; son grand-père maternel, Étienne Caffiaux, perruquier ; son grand-père paternel, maître libre, tous deux à Valenciennes. Henri Wallon fait ses études au collège communal de Valenciennes puis au lycée de Douai où il eut pour p...

Pierre Joseph Louis Numa Baragnon, né le 24 novembre 1835 à Nîmes, appartient à une famille catholique nîmoise qui compta des avocats, des administrateurs et des hommes de lettres. Un de ses oncles, Numa Baragnon, avait été député, puis préfet sous le Second Empire. Son père, Pierre Joseph Maxime Baragnon, était négociant à Nîmes. Sa fortune, engagée dans la navigation du Rhône, aurait été compromise par la construction du chemin de fer. Numa Baragnon demeura pendant "quinze ans" d’après ses ...

Considéré à l’Assemblée nationale de 1871 comme un des plus fermes soutien du parti monarchiste légitimiste, ce représentant de la Gironde n’était pas d’ancienne noblesse. Philippe Marie Joseph de Carayon La Tour est né à Bordeaux le 10 avril 1824 d’une famille originaire du Tarn. Son grand-père, Philippe Carayon, né en 1735, dit "sieur de la Tour" épousa Marie Courrech, leur fils Jean Mathieu de Carayon La Tour (1770-1847) fut le véritable fondateur de la puissance sociale et politique de la...

Charles Victor Frébault est né sous l’Empire, à Limon dans la Nièvre, le 1er février 1813. Son père, Jean-Marie Frébault, âgé de 28 ans, adjoint au maire de Limon et sa mère née Jacquette Périgord, étaient domiciliés à la propriété “Aux Perrines” à Limon. Après des études secondaires le jeune homme choisit la carrière militaire. Il entre à 20 ans à l’École polytechnique puis poursuit sa formation à l’École d’application de Metz en 1835 qu’il quitte, deux ans plus tard, avec le grade de lieute...

La notoriété du pasteur Edmond Dehault de Pressensé tient davantage à ses qualités d’écrivain, de théologien, de prédicateur qu’à sa carrière politique. A l’origine, la famille Dehault de Pressensé se rattache à la noblesse catholique du Hainaut, mais s’est dispersée. Le grand-père paternel d’Edmond, Pierre Dehault de Pressensé occupe la charge de trésorier principal des guerres à La Rochelle, ville où il vote avec la noblesse en 1789 pour l’élection aux États généraux. Il épouse Marie Henrie...

Longtemps modeste second de Pouyer-Quertier, Alphonse Cordier mérite encore plus que lui le qualificatif de "self made man du coton Il est en tout cas une bonne illustration du renouvellement patronal qui caractérisait alors le milieu normand du textile. Né à Ecouché, dans l’Orne, le 27 février 1820, fils de petits cultivateurs locataires ensuite d’une ferme en Pays d’Auge, il eut la chance d’avoir un maître d’école hors pair, noble ruiné qui, remarquant ses dons, lui apprit beaucoup plus que...

Né dans une famille de juristes et de parlementaires, Guillaume Jacques Lucien de Maleville s’inscrit dans la double tradition familiale. Né à Domme, au sud-est de la Dordogne, en Sarladais, le 20 août 1805, il est le fils aîné de Pierre Joseph Maleville, et de Justine de Liborel. Sa famille, très aisée, appartient à la bourgeoisie locale, mais son grand-père est anobli sous l’Empire par des lettres patentes de 1808-1810 qui font de lui un comte, puis un baron. Sous la Restauration enfin, Lou...