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Le site des Reliades au Puy-en-Velay (Haute-Loire) a livré deux petits espaces funéraires à crémation utilisés entre La Tène finale et l’époque augusto-tibérienne. Caractérisés par une implantation sur un lieu à la topographie remarquable, ils ont fait l’objet d’aménagements paysagers qui viennent souligner leur caractère ostentatoire. Par ailleurs, la présence de bassins pose la question de l’utilisation de l’eau dans le cadre de cérémonies funéraires et/ou commémoratives. Enfin, bien que le mobilier déposé dans les sépultures soit peu abondant et très détérioré par son passage sur le bûcher, quelques éléments permettent d’attribuer aux défunts un statut social relativement élevé. Il s’agirait donc d’une nécropole familiale associée à une probable villa dont la localisation n’est pas connue.

Des données récentes obtenues lors de la fouille de la nécropole protohistorique à incinération de Can Piteu-Can Roqueta à Sabadell (Barcelone, Espagne) sont présentées dans ce travail. Une analyse détaillée de l’évolution de l’ensemble des vases céramiques et des objets métalliques (comprenant l’apparition des fibules en bronze et des premiers fers) nous a permis de mettre en évidence l’existence d’une phase de transition entre le Bronze final et le Premier âge du Fer dans ce site, mais aussi en général en Catalogne. Recent data from archaeological diggings at Can Piteu-Can Roqueta (Sabadell, Barcelona, Spain), a protohistoric cremation burial site, are presented in this paper. The main object is to recognise a transitional phase between Late Bronze Age and First Iron Age, through pottery and metals (first bronze fibulae and iron items) evolution. Final object is to detect on the other contemporary Catalan sites this event.

L'opération de fouille du futur parc logistique s'inscrit dans un vaste projet d'aménagement de ZAC d'une surface de 66 hectares, située sur les communes de Noeux-les-Mines et de Labourse, le long de l'autoroute A26 entre Béthune et Lens. Le diagnostic archéologique de la tranche 2 a révélé en 2011 la présence de deux sites domestiques datés du second âge du Fer et de la période gallo-romaine. La fouille d'une emprise totale de 3,4 hectares s'est déroulée entre la fin août et début décembre 2015. La fouille a permis de reconna\ⁱtre une occupation humaine, domestique et funéraire, datée de la fin du IIIe millénaire jusqu'à la fin du IIIe siècle de notre ère. Cela correspond à près de 2500 ans d'occupation répartis sur les deux emprises qui étaient séparées par un vallon sec aujourd'hui colmaté. Les témoignages les plus anciens ont été découverts sur le site 2. Ils sont datés du Néolithique final et appartiennent au domaine funéraire. Il s'agit de deux inhumations datées par la chronologie absolue entre les années 2200 et 2100 avant notre ère. Le mobilier retrouvé dans l'une d'entre elles permet de rattacher ces tombes à la civilisation du Campaniforme. C'est probablement au cours de l'âge du Bronze ancien/moyen que s'implante un premier monument funéraire dont il ne reste plus qu'un fossé circulaire de 9 m de diamètre environ. Il s'implante en haut du versant du site 2 à une trentaine de mètres au nord ouest des tombes campaniformes. Un second monument funéraire a été découvert sur le site 1 également sur le haut du versant. Si la datation reste hypothétique, le monument funéraire semble se rattacher au Bronze final et domine un site d'habitat attribué également au Bronze final IIIb/Hallstatt ancien. Cette zone domestique constitue dès lors les plus anciennes traces d'habitat pour les deux emprises. On constate notamment que le site 1 a été occupé quasiment sans interruption par les activités humaines depuis cette période jusqu'au début du Ier siècle de notre ère. À l'inverse, les fouilles menées sur le site 2 démontrent que le site conservera un emplacement de choix pour enterrer les morts jusqu'au VIe siècle av. J.-C. Ce n'est qu'à partir de La Tène A2/B1 que l'on observe les premières traces d'une activité domestique sur le site 2. Elle sera effective et sans interruption jusqu'à la fin du IIIe siècle de notre ère avant l'abandon du site.

Les résultats du diagnostic phase 3 de la Base aérienne 103, sur la commune d’Haynecourt, montrent que ce secteur a été largement occupé depuis la période protohistorique jusqu’au haut Moyen Âge. Les indices les plus anciens sont minces, silex ou rares tessons isolés, c’est surtout la découverte d’un petit cercle qui marque l’occupation probable dès la Protohistoire ancienne.Au cours de l’âge du Fer, la fréquentation s’intensifie avec une occupation dont la chronologie peut être évaluée entre la fin du premier âge du Fer et la période laténienne ancienne à moyenne. Elle est représentée par un réseau fossoyé ainsi que quelques fosses et silos que l’on retrouve ponctuellement dans les moitiés nord et sud de l’emprise. L’étude céramique met notamment en évidence dans la partie sud du terrain, l’installation domestique du début de La Tène ancienne grâce à quelques assemblages d’éléments typologiques caractéristiques. La continuité de l’habitat peut être envisagée pendant la période laténienne avec l’implantation d’une petite nécropole de La Tène C1. Cette dernière, aux limites bien circonscrites regroupe un minimum de sept tombes à incinérations dont les dimensions et les dotations apparaissent importantes pour plusieurs d’entre elles.L’aménagement le plus conséquent intervient à la période gallo-romaine avec l’édification d’un bâtiment sur fondation de craie. Au cœur d’un secteur à l’occupation dense, il est associé à de nombreux fossés et fosses livrant un abondant matériel dont l’analyse de la céramique permet de situer la fondation de cet habitat entre la fin du Ier siècle av. n. è. et le milieu du Ier siècle de n. è. Il s’agit de la phase la mieux représentée du diagnostic. Cette occupation s’étend en effet jusqu’au nord de l’emprise où l’activité agricole est représentée par un silo et un grenier contemporains de l’habitat. Le monde des morts est également présent avec deux tombes à incinération et le dépôt d’un immature dans un silo désaffecté.Alors que les Ier et IIe siècles de n. è. sont faiblement représentés, l’occupation est à nouveau marquée à la fin de l’Antiquité. Le Bas Empire et le haut Moyen Âge sont ainsi représentés par de la céramique tardive de l’Argonne mélangée à la céramique des VIIe et VIIIe siècles. Découverte en faible quantité dans de grandes fosses proches de l’habitat, puis dans des fours domestiques installés en série, ces indices indiquent la perduration de l’occupation dans cette zone.Autre fait marquant relevé au cours du diagnostic, des fosses assimilables à des « fosses profondes », appelées aussi « fosses en Y » sont repérées à plusieurs reprises. Alors que les caractéristiques et les gabarits cylindriques de ces fosses se prêtent à un rattachement au Mésolithique ou au Néolithique, l’absence de mobilier datant dans les fosses testées ne permet pas encore de les attribuer à une phase chronologique.Bien que certaines phases se montrent plus discrètes, ces résultats mettent en évidence l’exploitation agricole et l’occupation humaine de ce petit terroir jamais laissé à l’abandon depuis l’âge du Fer. L’exploration plus avancée de ces différentes zones viendrait ainsi compléter les premières impressions perçues lors des trois phases de diagnostic, renforçant la connaissance de ce terroir qui commence à être bien connu. La grande superficie de la base est une occasion importante de venir compléter les données issues des fouilles du Canal Seine-Nord-Europe : le secteur de Marquion voisin des communes d’Haynecourt et Épinoy formant ainsi une micro-région au sein de laquelle l’activité humaine se révèle toujours intense et soutenue depuis le Néolithique.

L'opération menée sur le secteur oriental de la ZAC du \guillemotleft Domaine du Chemin des Près \guillemotright a eu pour objet la fouille d'un enclos de La Tène ancienne et plus particulièrement d'une occupation gallo-romaine précoce. Les vestiges protohistoriques restent difficiles à interpréter en raison de l'absence de toute autre structure que les fossés d'enclos sans que l'on ne puisse trancher s'il s'agit d'une réelle absence ou d'un arasement généralisé. La présence de godets à sel pourrait cependant donner un indice quant à une destination de type domestique à cet enclos trapézoïdal de 4 200 m². Pour ce qui est de l'occupation gallo-romaine précoce, deux phases principales d'aménagements sont observables en l'état. La première installation correspond à deux enclos, l'un de 2 200 m² au nord et l'autre de 1 200 m² au sud, orientés NE/SO et situés dans le prolongement l'un à la suite de l'autre. La seconde phase d'occupation reprend soigneusement le tracé du précédent enclos. La dichotomie grand enclos (2 800 m²) au nord et petit enclos (1 300 m²) au sud reste d'actualité. La répartition des structures à l'intérieur des enclos demeure assez imprécise. Aucune organisation particulière ne se détache, aucun bâtiment n'a été mis en évidence ni même de différentiation claire entre les différentes phases d'occupations. On peut noter la présence de fosses quadrangulaire à bords droits pouvant évoquer des celliers ou des vides sanitaires, ainsi que de curieuses fosses à niveaux de rognons de silex. On observe l'absence déjà effective et totale de silo de tradition protohistorique. A ces séries d'enclos se rattache, à une phase indéterminée, un fossé de parcellaire axé sur les fossés occidentaux des enclos. C'est sur celui-ci que se greffe l'enclos funéraire où les quatre incinérations présentes sont datées de la fin du Ier s. av. J.C. ou du changement d'ère. Cette exploitation rurale gallo-romaine apparait être une implantation ex nihilo. Son schéma reprend les standards en usage à la fin de la période gauloise associé à des caractères romanisés discrets mais néanmoins présents. Les datations céramiques font commencer l'occupation à la conquête jusqu'au Ier siècle de notre ère avec le changement d'ère comme principal pivot notable. Nous pouvons émettre comme hypothèse une première phase d'occupation sur un demi-siècle entre 50 av. J.C. et l'an 0, puis une reprise correspondante à la seconde phase des enclos du changement d'ère et pendant le Ier s. Le site semble bien être abandonné dès la fin du Ier siècle ap. J.C.

International audience

La fouille livre deux types d’informations : des compléments de données aux zones adjacentes avec le prolongement des occupations néolithiques, protohistoriques et modernes déjà reconnues et de nouvelles centrées essentiellement sur la Protohistoire récente, le haut Moyen-Âge. Ce retour à Aire-sur-la-Lys marque aussi la réussite d’une recherche microrégionale dynamique auréolée d’une succession d’opérations archéologiques dont les dernières en date ont été réalisées 2013 avec l’étude d’impact du Conseil général sur la RD. 943 – RD. 188 et la fouille de l’Inrap sur le versant opposé sur la commune de Wittes. La fouille de 2012 clôture ce nouveau chapitre dans les connaissances inauguréen 2004 avec la ZAC Saint-Martin. Elle livre dans ce secteur géographique particulier se développant entre les franges orientales de l’Artois et la Plaine de la Lys, une variété d’indices remarquables. Les faits archéologiques couvrent de manière quasi continue une fourchette chronologique allant du Néolithique final au bas Moyen Âge, avec une réoccupation ponctuelle à l’époque moderne le temps des sièges de la ville d’Aire-sur-la-Lys.Lors de l’étude d’impact, les ouvertures montraient clairement la présence sous le labour, parfois plus, de vestiges en creux. Parmi ces derniers, un grand nombre de fossés notamment, dans les deux secteurs principaux (P et Q), fossés que l’on pouvait suivre, pour certains, de tranchées en tranchées. Le décapage a permis de préciser leur rôle dans les occupations. Ils s’associent pour former des enclos. Mais les rares mobiliers datables, découverts dans ces structures ne permettaient pas d’en assurer la chronologie. Cette dernière avait été supposée parfois à tord lorsque des structures plus ponctuelles côtoyaient les réseaux fossoyés. Ainsi le secteur en bas de versant appartient massivement au haut Moyen Âge lorsqu’on aurait pu escompter une présence protohistorique plus étendue.

Cette opération a permis d'observer l'évolution de l'occupation sur une période s'échelonnant du Néolithique final - Chalcolithique au début de la période romaine. Ces sites offrent la possibilité de mieux appréhender l'installation de la première occupation et de cerner la mise en place de deux nécropoles gauloises. Le choix de ce site sur le point le plus haut du plateau de la commune est stratégique. Il est inséré dans un maillage de sites essentiellement romains à proximité d'un axe fluvial, sur un plateau fertile. L'installation de structures d'habitat dès le Néolithique final - Chalcolithique indique une implantation précoce qui se développera à La Tène ancienne. La création d'une aire sépulcrale sur un nouvel espace est certainement concomitante avec l'installation d'un second pôle d'habitat hors emprise. À la fin de la période gauloise, l'habitat est réaménagé. Des fossés sont creusés pour délimiter des parcelles ce qui traduit une évolution nette vers un système de "ferme" qui a subi des remaniements jusqu'au début de la période romaine. Des sépultures sont installées à l'extérieur des enclos sous forme de nécropoles familiales dès La Tène B2-C1. Après un hiatus de plusieurs siècles, le secteur est réoccupé à la fin du bas Moyen Âge - époque moderne par l'installation de clôtures et de tranchées à vocation militaire se rattachant à la bataille de Pont-Noyelles (1870).

Autre œuvre en liaison : 2 - Mouroux (Seine-et-Marne), "Parc d'Activités du Plateau de Voisins" - rapport de fouille - Louesdon Émilie - Inrap CIF - 2020; Les vestiges découverts à l'occasion du diagnostic archéologique réalisé sur la commune de Mouroux témoignent de l'occupation ancienne des parcelles sondées (25 ha).Un niveau d'occupation attribué au Paléolithique moyen a en effet été enregistré sur une vaste portion des terrains sondés. Les vestiges de cette période - qu'il reste à mieux cerner - semblent bien conservés et plusieurs remontages de nucléi ont pu être réalisés à partir des amas de silex mis au jour sur le site.Outre cette découverte que l'on peut qualifier de "majeure", le diagnostic a livré des structures fossoyées (fosses, fossés) qui attestent de l'occupation des parcelles aux époques néolithique et protohistorique. Ainsi, à l'époque gauloise (La Tène), le paysage est-il marqué par la présence d'enclos quadrangulaires dans le périmètre desquels des fosses à incinération ont été mises au jour. Cinq enclos (dont deux probables) constituent autant d'espaces funéraires et forment une, ou peut-être deux, petites nécropoles aux points les plus élevés de la topographie locale.Si l'on exclue quelques structures fossoyées qui peuvent être attribuées à l'époque gallo-romaine, les périodes historiques sont peu représentées. Les lieux semblent avoir eu une vocation essentiellement agricole jusqu'à ce jour, même si de nombreux remaniements du terrain liés à la seconde guerre mondiale ont pu être observés.

La mise en évidence d'une occupation gallo-romaine du secteur est le résultat principal de cette opération. Deux implantations ont été identifiées : l'une prend la forme d'un petit établissement domestique ou agricole, englobant une superficie de 600m², caractérisé par un enclos quadrangulaire autour duquel s'organisent de petites à grandes fosses, parfois de type détritique et une mare ; la seconde, à vocation funéraire, se développe au nord-ouest mais ses Iimites sont diffuses. Elle est matérialisée par la présence d'une nécropole à incinération, dont la seule tombe fouillée s'est révélée richement dotée en mobilier funéraire, et par une fosse de crémation. Dans le quart sud-est de l'emprise, se développe un ensemble de structures rappelant les caractéristiques d'un habitat. La reconnaissance d'un enclos quadrangulaire associé à des petites et grandes fosses de rejet détritique témoigne d'une activité anthropique importante. Les présences de graines dans I'une des fosses testées et d'une mare laissent apparaitre une installation de type agricole. La fonction de l'enclos reste cependant indéterminée en l'état actuel des recherches. Le mobilier récolté est homogène et situe chronologiquement cette implantation au Haut-Empire, et plus probablement dans la première moitié du Ier siècle. La sépulture à incinération fouillée présente une bonne conservation générale et a livré un grand nombre d'objets (21 vases, un flacon en verre, un miroir). Les deux pôles, domestique et funéraire, semblent relier l'un à l'autre par un fossé. La datation, attestée par le mobilier céramique récolté, montre que ces deux installations sont contemporaines I'une de l'autre et se situent dans une période courte, Auguste-Tibère (5 avant à 30/40 après J.-C.). 50 faits ont été attribués aux périodes modernes et contemporaines: d'une part, des drains, se répartissant sur l'ensemble de l'emprise, généralement très arasés, d'autre part, de petits modules de fondations en briques rouge et béton, comblés par des niveaux de démolition, meubles, noirs et constitués de gravats de briques, béton et d'éléments ferreux, vestiges d'anciennes installations domestiques, construites au début du XXe siècle, lors de l'exploitation de la fosse n° 6 de Bruay, située à 600m au sud de cette intervention.

Le diagnostic a permis de mettre en évidence les traces d'une occupation de l'âge du Bronze précisant ainsi l'extension du site de l'âge du Bronze découvert précédemment sur les parcelles jouxtant cette opération à l'est. Des vestiges d'époque laténienne ont été identifiés : deux fossés d'enclos au sud-est à proximité d'une nécropole à incinération. Ces structures sont situées sur un talweg, scellées par une épaisse couche de colluvion. L'érosion des sols, ayant emporté la quasi-totalité de la couverture limoneuse, peut expliquer la rareté des vestiges identifiés au regard de la densité des découvertes faites sur les secteurs situés au nord-est. Ces observations permettent de compléter notre connaissance de ce terroir et de souligner la persistance de l'occupation humaine sur ce territoire.

Cette nécropole se caractérise par l'utilisation exclusive de l'incinération et par la présence de deux tombes monumentales. Cette dernière est mise en place vers la fin du IIIe siècle avant notre ère et perdure sur le début de la première moitié du IIe siècle de notre ère. L'ensemble des sépultures découvertes sont au nombre de sept. Cet ensemble funéraire modeste est encadré par des segments de fossés et il est contemporain de la nécropole du site 14, fouillée en 2005, sur plate-forme aéro-industrielle de Haute-Picardie. Les restes incinérés sont majoritairement placés dans des contenants rectangulaires, le mobilier déposé n'excède pas trois céramiques en moyenne par tombe et les objets métalliques sont rares.

Le diagnostic archéologique de la ZI de l'Alouette a porté sur 769 094 m² . L'ensemble de la surface a été divisé en six zones où 9 secteurs ont révélé des indices de sites archéologiques. Il s'agit pour l'essentiel de parcellaire et d'habitat enclos liés ou non à quelques tombes à incinération et d'une nécropole à incinération rassemblant 7 tombes. L'ensemble des occupations date entre le milieu du Ier siècle av. J.-C. et le IIe siècle apr. J.-C. avec quelques indices de tradition gauloise.

Le diagnostic a permis de caractériser quatre occupations structurées s'échelonnant de I'âge du Bronze à l'époque contemporaine. Les premiers vestiges archéologiques caractérisent principalement une occupation funéraire et/ou cultuelle datée de la fin de I'âge du Bronze ou du début du premier âge du Fer. Ainsi, un enclos de forme oblongue de type langgràben se développe sur 292 m² environ. Dans le fossé ouest, une hypothétique incinération diffuse pourrait témoigner du caractère funéraire du monument. Ce postulat est renforcé par la présence au sud-est de l'enclos, d'une sépulture à incinération isolée. Trois entités témoignent d'un peuplement de la zone à la fin du Hallstatt. II s'agit de deux structures en creux et d'un pot écrasé en place. L'ensemble céramique recueilli est relativement conséquent. II a permis une datation précise des vestiges et laisse supposer une occupation domestique plus importante de la zone à cette époque. Un peu plus au nord, le diagnostic a révélé une petite nécropole à incinérations datée de La Tène moyenne/finale. Une vingtaine de sépultures très arasées ont pu être repérées. II s'agit essentiellement d'incinérations en urne et plus rarement d'incinérations en contenant périssable. La fragilité des vases et leur mauvais état de conservation ont conduit à l'arrêt des investigations dans le cadre du diagnostic. De ce fait, l'emprise globale de la nécropole n'a pu être circonscrite et le nombre de sépultures pourrait être plus conséquent. Tout à fait au nord de la zone investiguée, un enclos en fer à cheval préservé sur quelques centimètres, a été entièrement sondé. II est associé à un chemin et pourrait également être rattaché à La Tène. Quelques vestiges céramiques, témoignent également de la présence d'une industrie du sel protohistorique à proximité plus ou moins immédiate du site. De manière anecdotique, mentionnons, la présence d'abris allemands témoignant du conflit de 1939-1945 dont les traces sont encore souvent visibles sur le littoral du Nord-Pas-de-Calais.

L’intervention a porté sur une surface de 6,5 hectares, donnant l’occasion de vérifier l’hypothèse d’une extension d’un site pressenti lors d’un diagnostic en 2007. Le même type de structures artisanales (fosses, grands fossés, trous de poteau) y apparaît logiquement, sans que l’on puisse désigner un véritable habitat structuré. Cette occupation, peut-être indirectement liée à l’exploitation du sel est datable de la fin Ier-début du IIe siècle après J.C compte-tenu de la présence d’un type céramique récurrent dans ce type d’occupation. Une autre occupation, topographiquement plus réduite et mieux circonscrite dans la partie médiane du site, correspondrait à une aire de dépôts d’incinérations du deuxième âge du Fer. Nous voudrions souligner le caractère exceptionnel de cette découverte pour cette période en Aquitaine, où l’on a recensé jusqu’à aujourd’hui très peu d’incinérations.

Cette opération a permis d'observer l'évolution d'une exploitation agricole sur une période s'échelonnant du Bronze final au IIe s. ap. J.-C. Ce site offre la possibilité de mieux appréhender l'installation de la première occupation, de cerner la mise en place de la ferme gauloise ainsi que son évolution au Ier siècle ap. J.-C., après la conquête romaine. Le choix de ce site sur un rebord de plateau dominant la vallée de la Selle en amont de la confluence avec la Somme est stratégique. Il est inséré dans un maillage de sites antérieurs et contemporains à proximité d'un axe fluvial, sur un plateau fertile. L'installation en rebord de plateau de structures d'habitat et de conservation dès le Bronze final-Hallstatt indique une implantation précoce qui se développera à La Tène ancienne. La création d'une aire sépulcrale sur un nouvel espace est certainement concomitante avec l'installation d'un second pôle d'habitat hors emprise. A la fin de la période gauloise, l'habitat est réaménage. De puissants fossés sont creusés pour délimiter une aire au sein duquel un petit enclos d'habitat abrite la maison du propriétaire ainsi que des greniers. Cette ferme a subi des remaniements jusqu'au IIe s. ap. J.-C. Pour y accéder, deux portes sont à franchir dont une comporte un porche. L'ensemble est monumental et très ostentatoire. A l'extérieur un second pôle d'habitat est ceint par deux fossés. Une entrée aménagée et contrôlée par un bâtiment circulaire permet d'accéder à une construction imposante. Aucun changement important n'interviendra avant la désaffection du site. Un petit espace funéraire a été installé près de deux bâtiments circulaires le long d'un fossé au sein de cet ensemble. La corrélation entre l'évolution de l'occupation de l'espace et les implantations des tombes a pu être étudiée sur plusieurs siècles.

L’opération n’a révélé que peu de vestiges en raison de l’érosion générale subie par les niveaux en sommet de plateau. Toutefois, quelques ensembles archéologiques méritent d’être notés.Si la protohistoire ancienne n’est que peu représentée (un enclos circulaire très arasé), la période de La Tène Finale et l’époque gallo-romaine sont, quant à elles, un peu mieux connues. On note en effet la présence d’une voie antique est-ouest repérée sur environ 130 m, sans doute en grande partie érodée de part et d’autre de ce tronçon.En bordure nord et sud, deux pôles funéraires, totalement inédits, sont installés dès La Tène Finale et fonctionnent visiblement jusqu’à l’époque flavienne. Ils sont marqués par la présence de nombreuses incinérations plus ou moins bien conservées. Les urnes sont en céramique ou en verre ; certaines tombes (uniquement au sud) étant construites et présentant l’aspect de petits coffres en pierre.Le mobilier, en partie brûlé, est assez abondant (balsamaires en verre, fibules, boucles de ceinture, monnaies). De manière plus anecdotique, le diagnostic a révélé la présence d’un grand four à chaux (au nord-est de la nécropole). Il est très bien conservé et son comblement est daté par la céramique du Ier siècle. Il s’organise visiblement avec d’autres structures du même type. Malheureusement, toutes ces structures se développent hors emprise au nord.Enfin, un petit silo circulaire isolé évoque probablement la présence d’un petit établissement rural totalement érodé au sud de l’axe antique.

International audience; The cemetery at Oubiels (Sigean, Aude, France) has produced forty cremation burials ranging from the 4th to the 3rd centuries BC, which are accompanied by an abundance of gravegoods. The analysis of 223 non-ceramic artefacts offers an important insight into the understanding of funerary practices during the second Iron Age, all the more so since knowledge of the funerary practices of this period is otherwise based on a limited number of cemeteries. These assemblages also reveal the continuation of cremation in Southern Gaul from Late Bronze Age IIIB. They also show the association of Iberian, Mediterranean and Celtic influences.; La nécropole des « Oubiels » (Sigean, Aude) a livré une quarantaine de sépultures à incinération ou de concentrations d'objets et restes humains brûlés datées des IVe-IIIe siècles av. J.-C. L'analyse inédite d'une partie du mobilier d'accompagnement, portant sur 223 objets non céramiques, s'avère importante pour la compréhension des usages funéraires du Second Âge du fer, d'autant plus que, pour cette période, notre connaissance des pratiques funéraires en Languedoc occidental s'appuie sur un nombre limité de cimetières. Les assemblages attestent donc la pérennité des usages funéraires en Gaule méridionale, également sensible à travers la permanence de la pratique de la crémation depuis le Bronze final IIIB. Ils témoignent également de l'association des influences ibériques, méditerranéennes et septentrionales.

Si quelques outils de silex et deux fragments de haches polies confirment la proximité d'une occupation à l'époque néolithique, les plus anciens vestiges significatifs remontent au premier âge du Fer et sont implantés en bordure immédiate d'un ancien talweg. Deux fosses ayant servi de dépotoir et deux petits bâtiments sur quatre poteaux indiquent l'existence d'une ferme, peut-être située hors de l'emprise du diagnostic. Le mobilier archéologique permet d'attribuer cette occupation au Hallstatt ancien. Il faut noter la présence de quelques scories de forge, actuellement les plus anciens témoins de métallurgie du fer dans le nord de la France. A l'époque gallo-romaine, c'est également le long du talweg qu'est implanté un chemin délimité par deux fossés bordiers. Aux abords immédiats de ce chemin a été découverte une petite nécropole à incinération. Lors du diagnostic, près d'une dizaine de tombes à incinération et trois caveaux funéraires ont été repérés. Un des caveaux, entièrement fouillé, se présentait à l'origine sous la forme d'un coffrage de bois carré complété d'un petit couloir d'accés également cuvelé. La datation du caveau dans la première moitié du IIe siècle de notre ère semble pouvoir être étendue aux tombes voisines. Enfin, une concentration de structures gallo-romaines a été repérées dans l'angle sud-ouest de l'emprise. De nature probablement artisanale, elle témoigne de la proximité d'un habitat.

La fouille a révélé trois occupations chronologiquement distinctes : - une nécropole gauloise de la deuxième moitiè du IIe siècle avant J.-C. - un rejet de foyer daté de la transition IIe/Ier siècle avant J.-C. voire de la première moitiè du Ier siècle avant J.-C. - un enclos de la fin du dernier quart du IIe siècle au milieu du IIIe siècle après J.-C. La nécropole se présente sous la forme d'un noyau de huit sépultures dont quatre sont aménagées dans un enclos et les autres sont alignées le long d'un fossé qui semble délimiter la partie nord de l'espace sépulcral. L'établissement gallo-romain livre peu d'information structurelle en raison de son arasement. Il est attesté par par un unique fossé dessinant un enclos dont le tracé a été partiellement reconnu. Seul le mobilier, par sa diversité et son abondance en deux zones préférentielles de rejets, laisse présager l'existence d'un habitat.

A l'issue de ce diagnostic, trois périodes chronologiques principales ont été perçues. La Tène ancienne est représentée par une structure livrant un abondant mobilier de rejet domestique, essentiellement de la céramique. La nature de ces rejets et la présence, à proximité, de trous de poteau permettent d'envisager l'existence d'un habitat en aire ouverte. L'occupation de La Tène moyenne se caractérise essentiellement par une nécropole. Dix fosses quadrangulaires révèlent des dépôts céramiques qui sont parfois associés à des amas osseux. Toujours dans le registre funéraire, d'autres fosses à incinération plus récentes appartenant à La Tène D2 et à la période augusto-tibérienne, se répartissent le long d'un fossé. Le statut de ce fossé reste à déterminer, s'agit-il d'un ancien chemin, d'une limite de terroir ou d'un enclos ?

La portion du tracé du canal qui traverse les communes de Moislains, d'Etricourt-Manancourt et Equancourt, principalement sur des hauts de versants soumis aux vents dominants, s'est avérée peu propice aux occupations humaines. Un seul indice d'occupation de la Protohistoire ancienne a été découvert, encore s'agit-il d'une structure isolée, datant du Bronze final. Les premières réelles occupations structurées de ce secteur remontent à la fin de l'époque gauloise. C'est le cas de la nécropole découverte sur la commune d'Etricourt-Manancourt et de l'habitat fossoyé de la commune d'Equancourt. A l'époque romaine, le secteur est un peu plus occupé, la nécropole implantée à la fin de l'époque gauloise perdure probablement jusqu'à la moitié du Ier siècle de notre ère. Un habitat et un chemin encavé apparaissent sur la commune d'Etricourt-Manancourt au milieu du Ier siècle de notre ère, ils subsistent jusqu'au IIIe siècle. Le double enclos date de la même période mais il semble abandonné plutôt au IIe siècle. Enfin, l'habitat fossoyé de la commune d'Etricourt-Manancourt subsiste jusqu'au IIe siècle. Ces occupations ne sont pas très importantes, ni très denses, elles témoignent d'une occupation dispersée et lâche de l'espace. Il est possible de dégager un intérêt de ces quelques vestiges épars en dépit d'un état de conservation parfois médiocre. Ils semblent témoignés d'une mise en valeur tardive de la haute vallée de la Tortille, un peu avant notre ère, peut-être limitée dans le temps, et sous des formes différentes des plateaux du coeur du Vermandois ou du Cambrèsis où règne le système de la villa. Cette question ne peut être dissociée de celle de l'origine de la forêt d'Arrouaise qui s'étendait ici avant le XIIe ou le XIIIe siècle.

L'opération a révélé l'existence d'une petite nécropole gallo-romaine du Ier s. de notre ère. Vingt trois fosses à incinération ont pu être dénombrées ainsi que quelques petits fossés qui paraissent organiser l'espace entre ces tombes. D'autres fossés témoignent d'un parcellaire gallo-romain que l'on pourra mettre en relation avec les sites alentours. Ce site s'inscrit dans la connaissance régionale du funéraire gallo-romain tant de façon diachronique que chronologique d'autant que des comparaisons sont possibles avec les sites comme Hénin-Beaumont "Echangeur A1" et la récente petite nécropole de Rouvroy "Parc de la Chênaie".

International audience; La commune de Cesson appartient à la ville nouvelle de Sénart qui se situe dans la partie orientale de l'Île-de-France, sur le plateau briard, à cheval sur les départements de la Seine-et-Marne (8 communes) et de l'Essonne (2 communes). Les premières interventions archéologiques de 1992 à 1995 ont permis de recenser plus de 200 sites diachroniques. Depuis 1999, le suivi archéologique des opérations d'aménagement de la ville nouvelle est intensif et ininterrompu sur ce territoire vaste de 12 000 ha. Ainsi entre 2003 et 2009, ce sont 1 230 ha qui ont été diagnostiqués et 60 ha fouillés, faisant du territoire de Sénart un des pôles majeurs de l'archéologie préventive en Île-de-France. La découverte de la nécropole, fin 2004, s'insère dans une opération de diagnostic menée sur une très grande surface, 135 ha, et diagnostiquée de façon continue (Legriel 2005). Toutes les périodes chronologiques sont représentées sur l'ensemble de l'emprise à l'exception notable du Moyen Âge. A 400 m du point culminant de la Butte de Luet, véritable marqueur du paysage du sud du plateau sénartais, se concentre sur le versant sud-est un ensemble de 25 structures liées à la crémation. Elles se répartissent dans un secteur de forme globalement triangulaire, définissant une surface minimale de 1,3 ha. Les incinérations semblent s'organiser selon un maillage lâche. Le mode de répartition des tombes suggère qu'en fait le maillage peut être plus resserré qu'il ne transparaît au travers des tranchées de sondage. Dans le cadre du diagnostic, le rare mobilier céramique n'a pas livré d'éléments caractéristiques permettant d'associer le site à une étape précise de l'âge du Bronze.

Summary. — The anticipatory operation at the protohistoric incineration necropolis of Causse à Labruguière (Tarn) exhumed almost 650 tombs, which produced a considerable number of artefacts. Faced with the difficulties of an anticipatory excavation and the impossibility of extracting pottery fragments surrounded by their earth, the methodology used reflected the need to optimise the different operations necessary for the excavation and study. An anthropologist specialised in incineration followed the excavation permanently and inspected the evidence by a quicker method (straining). This allowed a rapid inventory of the population, data which could be used immediately in the analysis of the tomb (individual/artefacts). This article describes the method employed to study the incinerated bones, determines the time necessary for such a study and gives a preliminary interpretation of the results., Résumé. — L'opération préventive menée sur la nécropole protohistorique à incinération du Causse, à Labruguière (Tarn), a permis d'exhumer près de 650 tombes, qui ont livré un mobilier considérable. Face aux contraintes qu'impose toute fouille préventive et à l'impossibilité de prélever les vases en motte, la méthodologie mise en place a été guidée dès le départ par la nécessité d'optimiser les diverses opérations nécessaires à la fouille et à l'étude. Pour ce faire, un anthropologue spécialisé dans les incinérations a suivi en permanence l'opération de fouille et a procédé au dépouillement de ces documents selon une méthode plus « expéditive » (tamisage). Elle a permis de fournir, rapidement, un premier état de la population, données directement utilisables dans l'analyse de la tombe (individu/ mobilier). Cet article se limitera à la description de la méthode employée pour l'étude des ossements à l'évaluation du temps nécessaire à sa ainsi qu'à un premier bilan critique., Roger Jacques. La gestion d'une nécropole à incinération : choix de fouille et de prélèvement dans l'opération préventive de la nécropole du Causse à Labruguière (Tarn). In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, Nouvelle Série. Tome 8 fascicule 3-4, 1996. pp. 237-244.

The five studied cemeteries, which can be dated between the second quarter of the Ist and the mid IIInd centuries A.D., have been discovered East and North-East of Lyon. Their location and chronological context have been compared to the neighbouring settlements, as well as their individual rural characteristics versus urban cemeteries. Their situation, close to an abandoned settlement, suggests a type of ancestral bonds through the area itself. A family group would habe continued through generations, overpassing the occupation of the settlement itself, to use one or several traditional funerary areas. Cremation, followed by the burial in a small pit, is the most frequent type of sepulture. Romanised burial evidence is only found in the wealthiest graves. Even if there are some points in common with the urban funerary areas, the five studied sites show specific rural characteristics and constant burial practices., Les cinq ensembles funéraires étudiés, et datés d'entre le deuxième quart du 1er et le milieu du IIIe siècle ap. J.-C, sont situés à l'est et au nord-est de Lyon. Il est question de leur situation, de leur environnement, de leur chronologie par rapport à l'habitat, et de leur spécificité face aux ensembles funéraires urbains. L'implantation des sépultures pourrait avoir une signification, comme l'attachement des anciens occupants à la résidence abandonnée. Les ensembles funéraires présentés suggèrent un recrutement de type familial, et vraisemblablement sur plusieurs générations. Il peut exister plusieurs lieux funéraires pour un même établissement, et la durée d'utilisation d'une nécropole n'est pas forcément représentative de celle de l'habitat. Le type de tombe le plus fréquent est l'incinération sur bûcher distinct de la sépulture, les restes étant déposés dans une fosse. Le mobilier marquant un mode de vie romanisé est réservé aux tombes les plus riches, en offrandes. Ces sites présentent des caractères communs aux nécropoles urbaines, mais dénotent des caractères ruraux spécifiques, en montrant la constance de certaines pratiques., Bel Valérie, De Klijn Hans, Motte Sylvain, Vicherd Georges. Cinq ensembles funéraires ruraux du Haut-Empire dans le nord de la Narbonnaise et le sud-est de la Lyonnaise. [Five rural cemeteries from the Ist to the IIIrd centuries A.D. in the East and North-East of Lyon]. In: Monde des morts, monde des vivants en Gaule rurale, Actes du Colloque ARCHEA/AGER (Orléans, 7-9 février 1992) Tours : Fédération pour l'édition de la Revue archéologique du Centre de la France, 1993. pp. 199-208. (Supplément à la Revue archéologique du centre de la France, 6)

On many occasions, Lattes (Hérault), the antique city of Lattara, has been named by the ancient texts but we must wait until the sixties to confine the site and be the subject of an archeological searching. Since 1983, the excavations have been planned in this area which have cleared up our knowledge of the antique city, its economy and environment. If the site has been taken up since the middle Neolithic, the old city was really set up at the end of the 6th century B.C. in the delta of the Lez, next to a pond linked to the sea. From the very beginning, as attested the numerous Greek but also Etruscan discovered documents, it was surrounded by city walls, took up a wide place and was fully opened to the Mediterranean sea. In the 4th-3th centuries B.C., the city had experienced a first stage of expansion. At that time, its urban network, which was strongly organized into a hierarchy, extended over twenty kilometers. From now on, it had favoured trading relationships with Marseille. The characteristic of the 2nd and 1st centuries was the second stage of development. A settlement of new areas, maybe linked to the port installations, was admitted for the 1st century A.C. From 200 A. C., Lattara, which was dependent on Nimes, the secondary city competed with the ports of Narbonne and Arles, and was away from the Via Domitia, had been more and more left. This article, which is a summary of the history of this main southern Protohistoric site, is above all a today assessment about the knowledges of the town planning, the housing conditions and the way of domestic life (housing plans, building techniques ...) and also of the trading, hand-craft and food-producing economy resulted from the current programs of interdisciplinary investigations., Lattes (Hérault), l'antique Lattara, est citée à plusieurs reprises par les auteurs anciens mais il a fallu attendre les années 60 pour que le site soit localisé et fasse l'objet de sondages archéologiques. Depuis 1983, s'y déroulent des fouilles programmées qui éclairent d'un jour nouveau nos connaissances sur la ville antique, son économie et son environnement. Si le site est occupé depuis le Néolithique moyen, la ville indigène de Lattara est réellement fondée à la fin du VIe s. avant J.-C. dans le delta du Lez, en bordure d'un étang relié à la mer. Dès ses origines, elle est enceinte d'un rempart, occupe une large surface et est amplement ouverte vers la Méditerranée, comme en témoignent les abondants documents grecs mais également étrusques mis au jour. Aux IVe-IIIe s. avant J.-C., la ville connaîtra une première phase d'extension. Sa trame urbaine, fortement hiérarchisée, s'étend alors sur une vingtaine d'hectares. Elle entretient désormais des relations privilégiées avec Marseille. Une seconde phase de développement caractérise les IIe et Ier s. et une colonisation de secteurs nouveaux, peut-être liée à des installations portuaires, est reconnue pour le Haut-Empire. Dépendante de Nimes, cité secondaire concurrencée par les ports de Narbonne et d'Arles, et à l'écart de la voie domitienne, Lattara sera progressivement abandonnée à partir de 200 après J.-C. Résumé de l'histoire de ce site majeur de la Protohistoire méridionale, cet article est surtout un bilan actuel des connaissances sur l'urbanisme, les habitations et la vie domestique (plan des maisons, techniques de construction...) mais également sur l'économie vivrière, artisanale et commerciale issues des programmes de recherches pluridisciplinaires en cours., Py Michel, Garcia Dominique. Bilan des recherches archéologiques sur la ville portuaire de Lattara (Lattes, Hérault). In: Gallia, tome 50, 1993. pp. 1-93.