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Le nettoyage des biens culturels en PVC plastifié est un domaine pour lequel de nombreuses interrogations déontologiques et techniques subsistent. Le cas du PVC plastifié est symptomatique des problèmes liés au nettoyage des objets en matières plastiques plastifiées de manière externe. En vieillissant, elles peuvent présenter en surface des exsudats de plastifiant dont le rôle n’est pas bien connu concernant le vieillissement futur du matériau. Différents programmes de recherche tentent donc de proposer des solutions techniques de nettoyage afin de ne favoriser ni la dégradation du matériau ni la migration du plastifiant, et de répondre aux interrogations qui permettraient de mettre en place des stratégies de conservation curatives et préventives adéquates. Cleaning cultural assets in plasticized PVC is a field in which numerous technical and deontological questions remain. The case of plasticized PVC epitomizes the problems related to cleaning objects in materials plasticized externally. As these materials age, plasticizer exudation may appear on the surface. The role of this exudation in the material’s future ageing process is little known. Different research projects are therefore attempting to find technical solutions for cleaning in order to avert both the deterioration of the material and the migration of the plasticizer, and to respond to questions that would establish adequate preventive and curative conservation strategies.

Matières plastiques parmi les plus banales, les polychlorures de vinyle (PVC) entrent dans la composition de nombreux objets de collection, aussi divers par leur typologie que par leur statut. Les PVC tendent cependant à se dégrader rapidement via différents processus physiques et chimiques à caractère irréversible qui rendent leur conservation particulièrement difficile. L’apparition d’exsudats visqueux à la surface du matériau constitue l’altération la plus caractéristique, comme le confirment plusieurs évaluations réalisées dans les musées. Aussi, au-delà des questions déontologiques liées à la possibilité ou à l’opportunité de remplacer ces objets, une meilleure compréhension de ce phénomène devrait-elle permettre d’apporter des réponses mieux adaptées aux problèmes de conditionnement et de nettoyage des PVC. Plasticized polyvinyl chloride (PVC), one of the most commonplace plastics, is a component of numerous works in museum collections, varying widely in both typology and status. However, PVCs tend to deteriorate rapidly and irreversibly via different physical and chemical processes, which make their conservation particularly difficult. The appearance of viscous exudation on the surface of the material is the most characteristic sign of deterioration, as confirmed by several assessments made in museums. Thus, beyond deontological questions related to the possibility or chance of replacing these objects, a better understanding of this phenomenon should bring solutions better adapted to the problems of conditioning and cleaning PVCs.

Un recensement et un bilan sanitaire des œuvres gonflables en polychlorure de vinyle plastifié (PVC) ont été menés dans les collections publiques françaises. Cette enquête, concernant une centaine d’œuvres, a permis d’établir un document exploitable pour les responsables des œuvres et les restaurateurs, comprenant un descriptif des altérations et de leurs causes, un lexique associé, le bilan des anciennes restaurations et de leurs problématiques, une liste de fabricants ainsi que des pistes de réflexion sur le remplacement éventuel des œuvres. En terme de conservation, la résistance et le vieillissement des différents types de collage, de soudure ou de rustine devraient faire l’objet d’études complémentaires. La recherche de matériaux de substitution plus stables et présentant des propriétés similaires constitue également une piste prometteuse. Enfin, plusieurs axes de recherche en conservation préventive devraient être envisagés. An inventory and sanitary report on inflatable PVC artworks have been drawn up in France’s national collections. This survey, involving about one hundred works, has resulted in a document to be used by those in charge of the works and restorers. It includes a description of any deterioration and its causes, a related glossary, a summary of former restoration programmes and the problems encountered and a list of manufacturers, as well as guidelines for reflection on the possible replacement of these works. In conservation terms, the resistance and ageing of the different types of glue, welds or rubber repair patches should be the subject of complementary studies. The research for more stable replacement materials with similar properties is also a promising avenue to be followed. Lastly, several lines of research in preventive conservation should be envisaged.

Le département Restauration du C2RMF a fait l’acquisition en 2011 d’un spectromètre infrarouge portable qui est dédié à l’identification des plastiques. Il est donc à présent possible de proposer aux musées une étude de leur collection in situ et de manière non invasive dans un contexte de conservation préventive ou d’étude préalable à la restauration. Plusieurs campagnes d’analyse sur différentes typologies d’objets ont permis d’apprécier le potentiel et les limites de cette méthode d’analyse. In 2011, the C2RMF Restoration Department acquired a portable infrared spectrometer, which is used to identify plastics. It is therefore now possible to offer museums an in-situ, non-invasive analysis of their artefacts within the context of preventive conservation or as a preliminary study to restoration. Several analytical projects on different types of objects have enabled us to measure the potential and limits of this method of analysis.

Un des nombreux objectifs du programme POPART était de donner une méthode d’évaluation, un vocabulaire descriptif pour la dégradation des matières plastiques et d’identifier les marqueurs de dégradation. Nous avons élaboré en groupe un glossaire descriptif des dégradations et une hiérarchisation des niveaux de dégradation. Une base de données a permis de collecter les informations puis de les exploiter quantitativement. Ces outils ont servi à évaluer des biens composés de plastiques directement dans les collections du musée d’Art moderne et d’Art contemporain de Nice, du musée d’Art moderne de Saint-Étienne et du musée Galliera, musée de la Mode et du Textile de la Ville de Paris. Cet article propose une approche critique de la méthode et donne le bilan des observations faites sur les collections étudiées. One of the numerous objectives of the POPART programme was to provide a descriptive vocabulary as well as a method of assessing the deterioration of plastic materials and identifying the signs of degradation. Our group has drawn up a descriptive glossary of deterioration in plastics and a list in order of importance of the degrees of deterioration. A database enabled us to collect information and to evaluate it quantitatively. These tools were used in situ to assess the condition of plastic artefacts in the collections of the Musée d’Art moderne et d’Art contemporain de Nice, the Musée d’Art moderne de Saint-Étienne and the Musée Galliera, Musée de la Mode et du Textile de la Ville de Paris. This paper proposes a critical analysis of the method and takes stock of the observations made about the collections under study.

Les composés organiques volatils (COV) constituent l’ensemble des composés organiques émis, sous forme gazeuse, par des matériaux émissifs. Dans le cadre du programme POPART, une recherche a été conduite afin d’évaluer le potentiel de la micro-extraction sur phase solide couplée à la chromatographie gazeuse et à la spectrométrie de masse (SPME/CG-SM), technique d’analyse non destructive, pour (i) caractériser les COV émis par les matières plastiques présentes dans les collections, (ii) évaluer leurs éventuelles nocivités pour la santé et les objets et (iii) vérifier s’il est possible d’identifier une matière plastique à partir de ses émissions. À partir d’échantillons modernes industriels et d’objets patrimoniaux, il a été possible d’identifier des composés « spécifiques » autorisant l’identification d’une famille de matière plastique voire d’un type de matière plastique, ainsi que des composés odoriférants. Associée à d’autres techniques, la SPME/ CG-SM apparaît donc comme un outil analytique pertinent pour la caractérisation de matières plastiques et la préconisation de méthodes préventives à adopter pour des plastiques émissifs. Volatile organic compounds (VOCs) constitute all of the organic compounds emitted, in gaseous form, by emissive materials. As part of the POPART programme, a study was conducted to assess the potential of sold phase micro extraction, coupled with gas chromatography and mass spectroscopy (SPME/ GC-MS), a non-destructive analysis technique, in order to (i) characterize the VOCs emitted by plastic materials present in the collections, (ii) assess potential risks for the objects and public health and (iii) verify whether it is possible to identify a plastic material from its emissions. Using samples from modern industry and objects in national collections, it was possible to identify “specific” compounds, enabling the identification of a family of plastics, or even a type of plastic material, as well as odoriferous compounds. Combined with other techniques, SPME/GC-MS thus emerges as a pertinent analytical tool for characterizing plastic materials and advocating preventive measures to be adopted for emissive plastics.

4ème Conférence internationale I.S.Rivers, LYON, FRANCE, 04-/07/2022 - 08/07/2022; La quantification des flux de macrodéchets transférés par les fleuves suscite de plus en plus d'études scientifiques mais une meilleure appréciation de ces flux nécessite une compréhension fine de la dynamique de transfert des macrodéchets en milieu estuarien, interface entre le milieu continental et le milieu océanique. A l'image de ce qui a été réalisé sur la Seine dans le cadre du projet Macro-Plast, cette étude cherche à caractériser la trajectoire de ces déchets plastiques en estuaire de Loire et à déterminer les facteurs régissant leur dynamique de transfert. Dans ce but, des bouteilles plastiques ont été équipées de balises GPS et lâchées au niveau et en aval de l'agglomération Nantaise. Les distances totales parcourues varient fortement, fluctuant entre 100 m et 103,6 km, mais sont plus faibles que celles mesurées en Seine. La morphologie particulière de l'estuaire de Loire (berges à pentes faibles, zones submersibles, roselières) donne effectivement lieu à des échouages rapides et une remobilisation difficile des macrodéchets plastiques. La flottabilité des déchets semble jouer un rôle important dans les distances parcoures ainsi que les capacités d'échouage et de remobilisation. Ces résultats montrent que le transfert de ces déchets est chaotique et influencé par de nombreuses variables. Sur les 35 trajectoires réalisées, aucun déchet n'a réussi à atteindre l'Océan Atlantique, interrogeant sur les flux réels des milieux continentaux vers les océans.

15e Journée scientifique de l'OSUNA, NANTES, FRANCE, 03-/06/2022 - 03/06/2022; Le projet Plasti-nium - Débris Plastiques dans le continuum terre-mer - ambitionne d'étudier la pollution plastique de la ville jusqu'à la mer et de créer une dynamique transverse et interdisciplinaire sur cette thématique au sein de la Région des Pays de la Loire. La problématique des débris plastiques et plus spécifiquement des microplastiques (taille < 5 mm) est aujourd'hui très médiatisée et trouve une caisse de résonance importante dans notre société civile. Concomitamment, la communauté scientifique démontre les impacts négatifs générés par cette pollution plastique sur les écosystèmes. Il en résulte aujourd'hui que les actions gouvernementales et autres actions locales et régionales se multiplient. La région des Pays de la Loire, dans le cadre de la stratégie « ambition marine » de 2018, vise spécifiquement la pollution plastique, et précise que des initiatives très concrètes de réduction sont déjà opérationnelles ou sur le point de l'être. Nantes Métropole, territoire reconnu « Zéro déchet, zéro gaspillage » soutient également des initiatives expérimentales, innovantes, contribuant à un territoire zéro déchet. Évaluer la mise en oeuvre de ces actions quelle que soit leur forme - de la sensibilisation à la gestion intégrée et concertée au niveau d'un territoire - constitue un enjeu. Le projet Plasti-nium vise à offrir un accompagnement scientifique de ces programmes, et de bien articuler l'acquisition des connaissances, leur transfert et les actions des politiques publiques. Cet accompagnement peut largement contribuer au rayonnement national et international de ces initiatives. Dans cette démarche, la finalité du projet Plasti-nium est de fournir un cadre de réflexion et d'expertise pour alimenter l'élaboration et la mise en oeuvre du plan régional de prévention et de gestion des déchets avec lequel la Région ambitionne d'être un territoire leader en termes de gestion des déchets.

Cet article explore la matérialité des perles utilisées dans la conception de « charmes » à Madagascar d’une manière continue sur plus d’une centaine d’années. Il se base sur la comparaison de données et d’objets rassemblés vers 1915 par Charles Renel avec ceux obtenus lors d’une enquête ethnographique et d’une collecte de perles contemporaines menée par le musée des Confluences en 2018. Ce travail interroge l’usage des perles – en tant qu’élément, parmi d’autres, constitutif des charmes (ody) – à travers le temps, l’histoire des matériaux qui composent ces perles (du verre au plastique recyclé), les modalités de leur circulation (importation puis artisanat de proximité), les techniques de fabrication et les espaces de vente contemporains. En plaçant en regard les collections du xixe siècle et celles du xxie siècle, il met en évidence la permanence des noms donnés aux perles, des symboles qui leur sont attachés et du design qui perdure au-delà du changement de matériau. Enfin, ce travail examine les mécanismes qui conduisent à donner de l’efficacité aux perles, dans un usage magico-religieux qui s’adapte sans cesse au changement. This article explores the materiality of beads used in the design of amulets in Madagascar over a period of more than a hundred years. It is based on a comparison of data and objects collected around 1915 by Charles Renel with those gathered through an ethnographic survey and the purchase of contemporary beads led by the Musée des Confluences in Lyon in 2018. This paper focuses on the use of the beads – one of the components of amulets (ody) – over time, the material history of beads (from glass to recycled plastic), their circulation (from importation to local production), bead manufacturing techniques, and where they are sold today. Comparing 19th century to 21st century collections renders visible the longevity of the names given to the beads, the symbols attached to them and the designs that have persisted despite changes in material. Finally, this work explores the mechanisms that give beads, despite constant adaptation and change, their continuing magico-religious efficacy.

3ème rencontre du GDR Polymères et Océans, BREST, FRANCE, 27-/06/2022 - 29/06/2022; De nombreuses recherches mentionnent la nécessité d'identifier les sources continentales de macrodéchets mais paradoxalement, relativement peu de données de terrain sur la composition et les sources de macrodéchets sont disponibles dans la littérature. Décrire et quantifier ces sources est nécessaire à une meilleure estimation des flux dans les milieux et une meilleure définition des stratégies d'atténuation. Si les bords de routes sont perçus comme des zones particulièrement polluées par les macrodéchets, « objectiver » cette pollution demeure important dans une approche systémique. Cette étude, menée dans le cadre du projet Plasti-nium, visait à étudier l'abondance et la composition des macrodéchets issus du trafic routier sur une portion de 800 m du périphérique nantais (90 000 véh/j). Les macrodéchets jusqu'à 1 cm, ont été collectés pendant une année, puis triés et classés selon les classifications OSPAR/TSG-ML. En un an, 88,5 kg de déchets ont été collectés. Au total, 36 439 articles ont été caractérisés, dont 84% en nombre étaient des plastiques. Ce sont surtout des fragments, des mégots et filtres de cigarettes, ainsi que des morceaux de polystyrène liés au chargement des véhicules. L'accumulation de déchets est fortement corrélée au trafic routier. En différenciant les déchets jetés volontairement des déchets perdus accidentellement, cette étude illustre la contribution majeure des chargements non couverts et non sécurisés. Ces données originales permettent d'apporter un autre regard sur les déchets le long des bords de route et, serviront à terme dans l'évaluation des pertes liées au trafic routier aux flux de plastiques vers l'environnement.

3ème rencontre du GDR Polymères et Océans, BREST, FRANCE, 27-/06/2022 - 29/06/2022; Les fleuves sont considérés comme des voies de transfert importantes où les macrodéchets plastiques seraient linéairement et continuellement transférés vers l'océan. Récemment, certaines études démontrent pourtant que les macrodéchets peuvent s'accumuler dans les systèmes fluviaux durant des années, voire plusieurs décennies. Tout l'enjeu est de savoir quel rôle jouent les estuaires, interfaces entre les fleuves et les océans, dans la dynamique de transfert des macrodéchets plastiques. L'objectif de cette étude est donc de caractériser cette dynamique dans l'estuaire macrotidal de la Loire et d'identifier les similarités et spécificités de cet estuaire vis-à-vis de celui de la Seine, étudié selon la même méthodologie. Ainsi, 35 bouteilles équipées de balises GPS et avec des flottabilités différentes ont été lâchées en amont et en aval de l'agglomération nantaise durant des conditions de débit et de marée différentes. Les résultats démontrent qu'un grand nombre de facteurs anime le transfert des macrodéchets menant à des trajectoires chaotiques avec une forte variabilité spatiotemporelle (distances totales parcourues comprises entre 100 m et 103,6 km). Comme observé en estuaire de Seine, tous les macrodéchets tendent à s'accumuler sur les berges, confirmant que les estuaires macrotidaux constituent des puits, au moins temporaires, plutôt que des sources de macrodéchets plastiques. Les processus de remobilisation apparaissent toutefois différents entre ces deux estuaires soulignant l'influence importante de la géomorphologie des berges dans ces processus. Les tendances observées à l'échelle des deux estuaires permettent une certaine montée en généralité et serviront à une meilleure évaluation des flux réellement transférés vers les océans.

National audience; Les fleuves et cours d’eau représentent la principale voie de transport du plastique vers les océans : notamment, à travers les rejets d’eaux usées. Même si des études récentes montrent des effets toxiques des microplastiques sur des espèces marines, leurs mécanismes de toxicité et de transfert dans les chaînes alimentaires restent encore à élucider. Ceci est encore plus vrai pour les nanoplastiques pour lesquels les études sont rares. Afin de comprendre les effets des micro- et nanoplastiques sur les organismes aquatiques, il apparaît nécessaire de réaliser des études plus réalistes d’un point de vue environnemental. C’est pourquoi ce projet vise à étudier : 1. les caractéristiques physico-chimiques des micro- et nanoplastiques, leur toxicité et celle des contaminants associés ; 2. leurs conditions de dispersion dans l’eau selon le gradient de salinité ; 3. leurs effets chez des organismes aquatiques appartenant aux différents maillons de la chaîne trophique en caractérisant précisément l’exposome.

National audience; L’exposition de l’Homme aux micro- et nanoplastiques concerne, en premier lieu, les barrières naturelles du corps ou barrières biologiques comme les barrières intestinale et pulmonaire. Les objectifs du projet TRANSPLAST sont de : 1. Caractériser les effets de particules de micro- et nanoplastiques sur les transporteurs membranaires humains de type ABC et SLC reconnus comme étant impactés par les contaminants chimiques ; 2. Préciser les conséquences en terme de fonctionnement des barrières hépatique et intestinale ; 3. Définir les interactions potentielles des transporteurs membranaires avec des polluants chimiques associés aux micro- et nanoplastiques (ex. bisphénol A, pesticides organochlorés, retardateurs de flamme)

National audience; Parmi les contaminants, micro- et nanoplastiques (MNP) suscitent un intérêt croissant, notamment car ils sont susceptibles d’être ingérés par un grand nombre d’organismes aquatiques (vertébrés et invertébrés) et s’accumuler dans la chaîne alimentaire animale et humaine. Ce sont les plus petits débris, ceux dont la taille est inférieure à quelques dizaines de microns, qui posent le plus de questions à la recherche. Dans un milieu biologique, les particules restent rarement « nues » et sont rapidement recouvertes par des molécules de l’environnement. Ce sont essentiellement des protéines dans le milieu biologique ; on parle alors de couronne de protéines (corona) même si d’autres molécules peuvent aussi interagir avec ces particules. La nouvelle entité formée possède ainsi une nouvelle « identité biologique » qui va influer sur son devenir , son internalisation dans l’organisme ou non, sa durée de vie (élimination ou stockage). En effet, la « corona » altère drastiquement les caractéristiques de surface, la stabilité et influence aussi fortement les interactions des MNP avec les autres molécules, les membranes biologiques, et les cellules… Malgré le grand nombre de travaux engagés récemment, on constate le manque d’études des mécanismes moléculaires et des interactions impliquant les MNP et leur couronne protéique. Notre démarche est donc orientée vers une compréhension mécanistique de ces interactions, suivant une approche biophysique et biochimique.

National audience; Le projet Moustic a pour objectif de déterminer la distribution en tailles (du micro au nanomètre) des microplastiques identifiés chez les moules, en fonction de la nature chimique des plastiques (ex. polyéthylène, polystyrène, polypropylène) auxquels elles sont majoritairement exposées le long des côtes françaises. Ce projet permettra de relier la nature des plastiques à leurs comportements dans les milieux digestifs, de cibler les contaminants chimiques en fonction de la surface développée par les différentes familles de plastiques et de jeter les bases pour caractériser le risque lié à la consommation de moules contaminées par des microplastiques.

National audience; Une fois dans l’environnement, les matières plastiques flottantes se fragmentent progressivement en particules de plus en plus petites, voire invisibles. Si la pollution de plastique dans le milieu marin est maintenant reconnue par les scientifiques comme une menace pour l’équilibre de ses écosystèmes, il est alors surprenant de constater que la pollution de plastiques dans les eaux continentales a été encore très peu étudiée. L’objectif principal du projet EMPEC était de fournir des données sur la nature et les flux des débris de plastiques dans les milieux aquatiques puis d’évaluer l’impact toxicologique de ces particules chez des organismes aquatiques au niveau des eaux continentales.

National audience; La silice nanoparticulaire amorphe présente un profil toxicologique particulier en termes de cellules cibles. Parmi celles-ci, les cellules phagocytaires spécialisées du système immunitaire inné représentent des types cellulaires particulièrement importants à étudier. En raison de leur capacité phagocytaire, ces cellules vont accumuler la silice qui peut ensuite perturber leur fonctionnement. Ceci peut se traduire, par exemple, par une activation incontrôlée du système immunitaire ou par une diminution des capacités de réponse du système immunitaire, responsable alors d’une plus grande sensibilité aux maladies. En outre, la diversité des usages fait que la silice nanoparticulaire amorphe va se rencontrer dans des environnements chimiques variés et souvent complexes.

Methods to quantify plastic transport in rivers have greatly improved during the past few years. As a first approach, visual counting is currently the simplest way to assess plastic transport with minimal effort and cost. It usually results in underestimations of plastic input into the sea of about one to two order of magnitude when compared to models such as the Jambeck’s approach. The latter shows statistical weaknesses and data availability issues leading to large uncertainties, while visual counting miss the water column compartment and often has a low spatiotemporal representativeness. In order to give another ground-truth estimation of plastic transport able to challenge both models and visual counting, we developed innovative methods based on environmental management data in the Seine estuary (500 m3/s) and the Huveaune River ( 2 m3/s; Marseille, France). First, we used data from institutional cleaning in the Seine estuary that consist in litter collection on riverbanks. Their efficiency was measured based on capture-recapture design. Mass flows of plastic debris were then calculated based on the capture rate over one year, the estimation of the fraction of plastic debris which are never collected (hidden or too small) and the assumption that all plastic debris strand on riverbanks. Second, we used data from bar screens spaced of 3 cm in the Huveaune, a small urban river flowing in Marseille, South France. All the water column is screened, and captured waste are automatically collected in dumpsters. Grab sampling were performed after a dry, a wet and a flood period. The corresponding annual mass flows of plastic debris was then calculated relative to the mean fraction of time corresponding to those hydrological periods over 2017 and 2018. Annual mass flows of plastic debris were normalized to the population in both basins. Although methods were different, mass flows of plastic debris per capita are very similar with 8.5 – 13.6 g/cap/yr for the Seine River and 2.4 – 14.9 g/cap/yr for the Huveaune River. This is one to two order of magnitude lower than the Jambeck’s approach. However, when focusing on the fraction ending into the Sea, bar screens in Marseille enable to decrease the mass flow of plastic debris of about one additional order of magnitude, while cleaning of riverbanks decreases it of about 10%. This is related to the nature of the rivers that calls for different solutions, screening the whole Seine River being a tricky idea. Nevertheless, when normalized to water volume, the Huveaune River is visually much more polluted (16.4–102.2 mg/m3) than the Seine estuary (9.0–14.5 mg/m3). In conclusion, environmental management data can help to estimate mass flows of plastic debris and calls for better consideration. However, they often need an improved scientific framework.

EGU General Assembly 2021, ONLINE, , 19-/04/2021 - 30/04/2021; Rivers are major pathways of plastics from lands into the Ocean. However, there is still a huge lack of knowledge on how riverine litter, including macroplastics, is transferred into the Ocean. Quantitative measurements of macroplastic emissions in rivers even suggest that a small fraction (0.001 to 3%) of the Mismanaged Plastic Waste (MPW) generated within a river basin finally reach the sea. Instead, macroplastics may remain within the catchment and on coastlines because of complex transport dynamics that delay the transfer of plastic debris. In order to better understand those dynamics, we performed tracking of riverine litter over time. First, hundreds of date-prints items were collected on riverbanks in the Seine estuary. The distribution of their Use-By-Dates suggest that riverine litter may remain stored on riverbanks for decades. Second, we performed real time tracking of floating and sub-floating bottles using GPS-trackers. Between March 2018 and April 2019, 39 trajectories were recorded in the estuary under tidal influence and 11 trajectories upriver, covering a wide range of hydrometeorological conditions. Results show a succession of stranding/remobilization episodes in combination with alternating upstream and downstream transport in the estuary related to tides. In the end, tracked bottles systematically stranded somewhere, for hours to weeks, from one to several times on different sites. The overall picture shows that different hydrometeorological phenomena interact with various time scales ranging from hours/days (high/low tides) to weeks/months (spring/neap tides and highest tides) and years (seasonal river flow, vegetation and geomorphological aspects). Thus, the fate of plastic debris is highly unpredictable with a chaotic-like transfer of plastic debris into the Ocean. The residence time of these debris is much longer than the transit time of water. This offers the opportunity to collect them before they get fragmented and/or reach the Sea.

Journée technique nano/microplastiques dans l'eau, France Water Team, Toulouse, FRANCE, 19-/01/2021 - 19/01/2021; Cette présentation vise à dresser un état de l'art de la question de la contamination en microplastiques (taille < à 5 mm) en milieu urbain. Dans un premier temps, plusieurs éléments de contexte, quelques généralités sur cette pollution et un rappel des définitions sont donnés. Dans une seconde partie, sont abordés les nombreux points de vigilances quand on parle de microplastiques, à savoir quelles particules sont considérées, quelle gamme de taille, quelle distribution et/ou quelles méthodes sont mises en oeuvre pour leur détection dans les matrices environnementales. La dernière partie présente un état de l'art sur la contamination des eaux urbaines en couvrant d'une part les eaux usées et l'assainissement, et d'autre part les eaux pluviales.

Microplastics contaminating drinking water is a growing issue that has been the focus of a few recent studies, where a major bottleneck is the time-consuming analysis. In this work, a micro-optofluidic platform is proposed for fast quantification of microplastic particles, the identification of their chemical nature and size, especially in the 1–100 µm size range. Micro-reservoirs ahead of micro-filters are designed to accumulate all trapped solid particles in an ultra-compact area, which enables fast imaging and optical spectroscopy to determine the plastic nature and type. Furthermore, passive size sorting is implemented for splitting the particles according to their size range in different reservoirs. Besides, flow cytometry is used as a reference method for retrieving the size distribution of samples, where chemical nature information is lost. The proof of concept of the micro-optofluidic platform is validated using model samples where standard plastic particles of different size and chemical nature are mixed.

While microplastics (MPs) have been studied since the beginning of the century, their occurrence in the atmospheric compartment was only described recently. Based on 33 published papers, this work reviews the literature on microplastic pollution in the air and in atmospheric deposition. Methodologies are examined and compared, along with main results. Currently, the atmospheric compartment is sampled by an array of methods that target either atmospheric deposition or suspended particles in the air. Concentrations vary greatly between studies, due to differences in methodologies and types of targeted samples. The review concludes that while MP presence is confirmed in the atmospheric compartment, knowledge remains very limited at all levels. More work is required to determine factors affecting atmospheric MP concentrations and deposition, although precipitations and human presence are suspected. MPs are transported over long distances in the atmosphere. However, numerical models of this transport and definite assessment of sources are lacking.

Le projet Moustic a pour objectif de déterminer la distribution en tailles (du micro au nanomètre) des microplastiques identifiés chez les moules, en fonction de la nature chimique des plastiques (ex. polyéthylène, polystyrène, polypropylène) auxquels elles sont majoritairement exposées le long des côtes françaises. Ce projet permettra de relier la nature des plastiques à leurs comportements dans les milieux digestifs, de cibler les contaminants chimiques en fonction de la surface développée par les différentes familles de plastiques et de jeter les bases pour caractériser le risque lié à la consommation de moules contaminées par des microplastiques.

Parmi les contaminants, micro- et nanoplastiques (MNP) suscitent un intérêt croissant, notamment car ils sont susceptibles d’être ingérés par un grand nombre d’organismes aquatiques (vertébrés et invertébrés) et s’accumuler dans la chaîne alimentaire animale et humaine. Ce sont les plus petits débris, ceux dont la taille est inférieure à quelques dizaines de microns, qui posent le plus de questions à la recherche. Dans un milieu biologique, les particules restent rarement « nues » et sont rapidement recouvertes par des molécules de l’environnement. Ce sont essentiellement des protéines dans le milieu biologique ; on parle alors de couronne de protéines (corona) même si d’autres molécules peuvent aussi interagir avec ces particules. La nouvelle entité formée possède ainsi une nouvelle « identité biologique » qui va influer sur son devenir , son internalisation dans l’organisme ou non, sa durée de vie (élimination ou stockage). En effet, la « corona » altère drastiquement les caractéristiques de surface, la stabilité et influence aussi fortement les interactions des MNP avec les autres molécules, les membranes biologiques, et les cellules… Malgré le grand nombre de travaux engagés récemment, on constate le manque d’études des mécanismes moléculaires et des interactions impliquant les MNP et leur couronne protéique. Notre démarche est donc orientée vers une compréhension mécanistique de ces interactions, suivant une approche biophysique et biochimique.

MICRO 2020, Fate and Impact of Microplastics : Knowledge and Responsabilities, Lanzarote, ESPAGNE, 23-/11/2020 - 27/11/2020; Rivers are supposed to be the main pathways of plastics from lands into the Ocean (Lebreton et al., 2017; Schmidt et al., 2017). However, there is still a huge lack of knowledge on how riverine litter, including macroplastics, is transferred into the Ocean. Quantitative measurements of macroplastic emissions in rivers even suggest that a small fraction (0.001 to 3%) of the Mismanaged Plastic Waste (MPW) generated within a river basin finally reach the sea (Emmerik et al., 2019; Schöneich-Argent et al., 2020; Tramoy et al. submitted). Instead, macroplastics may remain within the catchment and on coastlines because of complex transport dynamics that delay the transfer of MPW from lands into the Ocean (Olivelli et al., 2020; Weideman et al., 2020). In order to better understand those dynamics, we released 1L plastic bottles equipped with GPS-trackers in the Seine River. Between March 2018 and April 2019, 39 trajectories were recorded in the estuary under tidal influence and 11 trajectories upriver, covering a wide range of hydrometeorological conditions. Results show a succession of stranding/remobilization episodes in combination with alternating upstream and downstream transport in the estuary related to tides. In the end, 100% of the tracked bottles stranded somewhere, for hours to weeks, from one to several times at different sites. In addition, date-prints items found in historical polluted sites in the estuary confirm that plastic may remain stored on riverbanks for decades. The overall picture shows that different physical phenomena interact with various time scales ranging from hours/days (high/low tides) to weeks/months (spring/neap tides and highest tides) and years (seasonal river flow). Thus, the fate of MPW is highly unpredictable with a chaotic-like transfer of plastic debris into the Ocean, and their residence time is much longer than the transit time of water.

Atelier n°2 "Plastiques sur le continuum Rhône-Méditerranée", LYON, FRANCE, 03-/11/2020 -; Les rivières sont censées être les principales voies d'acheminement des plastiques des terres vers l'océan (Lebreton et al., 2017 ; Schmidt et al., 2017). Cependant, on manque encore énormément de connaissances sur la manière dont les déchets fluviaux, y compris les macroplastiques, sont transférés dans l'océan. Les mesures quantitatives des émissions de macroplastiques dans les rivières suggèrent même qu'une petite fraction (0,001 à 3 %) des déchets plastiques mal gérés (DPP) produits dans un bassin fluvial finissent par atteindre la mer (Emmerik et al., 2019 ; Schöneich-Argent et al., 2020 ; Tramoy et al. soumis). Au lieu de cela, les macroplastiques peuvent rester dans le bassin hydrographique et sur les côtes en raison de la dynamique complexe du transport qui retarde le transfert des DPP des terres vers l'océan (Olivelli et al., 2020 ; Weideman et al., 2020). Afin de mieux comprendre ces dynamiques, nous avons relâché dans la Seine des bouteilles en plastique de 1L équipées de GPS-trackers. Entre mars 2018 et avril 2019, 39 trajectoires ont été enregistrées dans l'estuaire sous l'influence des marées et 11 trajectoires en amont, couvrant un large éventail de conditions hydrométéorologiques. Les résultats montrent une succession d'épisodes d'échouage/remobilisation en combinaison avec une alternance de transport en amont et en aval dans l'estuaire lié aux marées. Au final, 100 % des bouteilles suivies se sont échouées quelque part, pendant des heures ou des semaines, d'une à plusieurs fois sur différents sites. En outre, les articles datés trouvés dans les sites historiques pollués de l'estuaire confirment que le plastique peut rester stocké sur les rives pendant des décennies. Le tableau général montre que différents phénomènes physiques interagissent avec différentes échelles de temps allant des heures/jours (marées hautes/basses) aux semaines/mois (marées de vive-eau et marées les plus hautes) et aux années (débit saisonnier des rivières). Ainsi, le sort des MPW est très imprévisible avec un transfert chaotique de débris plastiques dans l'océan, et leur temps de séjour est beaucoup plus long que le temps de transit de l'eau.

Since their first detection in the 1970s, microplastics have been a growing concern in public opinion. Although a large number of studies are interested in this contamination, the fate of microplastics in freshwater remains poorly understood. In particular, the identification of sources, the degradation processes of these compounds and their impacts on aquatic ecosystems constitute fields of research to be investigated. PLASTILAC is the first project focusing on the presence and fate of microplastics in 4 remote alpine lakes (Muzelle Lake, Vert Lake, Pormenaz Lake and Anterne Lake) that have been investigated during summer 2019. The aims of this study were to better understand the microplastic dynamics in small remote lake catchment and to quantify the impacts of various anthropic activities on the microplastic contamination.The lakes were chosen to allow the comparison of the different transfer processes occurring at the catchment scale. Thus, the lakes of Muzelle and Anterne have similar sizes (about 10 000m²) and altitudes (about 2100 m a.s.l). These two lakes are isolated and have no direct access apart from several hour hikes. They are however separated by a distance of about 120 km. A comparison of their contamination levels therefore makes it possible to assess the background contamination at the scale of the Northern Alps. On the contrary, the Anterne, Pormenaz and Vert Lakes are very close but cover a wide gradient of altitude (from 1260 to 2100 m a.s.l.) and of exposure to anthropogenic activities. Their comparison allows us to study the influence of distance from potential sources on the microplastic contamination.To investigate the dynamics of microplastics at the lake basin scale, a multi-compartment approach was implemented. The water column was sampled using a specially designed boat that allowed the filtration of the large volumes (approximately 200 cubic meters) of water required in lightly contaminated environments. The boat was equipped with a 50 µm mesh. A similar system was used to sample the lake outlets and determine the outflows of microplastics. In order to quantify the incoming flows, an atmospheric fallout collector was also installed. Finally, lake sediments were collected to quantify the fraction of microplastics eliminated from the water column through sedimentation. All of these data made it possible to establish a mass balance of microplastics at the scale of the watershed of lakes and to determine the characteristic times of contamination.Although analyzes are still in progress, the first results show that even the most distant lakes from anthropogenic sources have significant microplastic contamination of the order of 1 particle per cubic meter. Due to the distance to the sources, the microplastic pollution was constituted fibers while fragments and micro-beads could not be observed.

Solar roads are transportation infrastructures able both to generate electricity thanks to solar cells placed under a semi-transparent layer and to ensure heavy traffic circulation. In this paper, a novel transparent top layer made of glass aggregates bonded together using a polyurethane glue is presented. The goal is to design a composite material able to support traffic load, guarantee vehicle skid-resistance, allow the passage of sunlight, and protect the solar cells. For this purpose, the authors investigated the effect of different variables (thickness, glue content, and glass aggregate distribution) on the mechanical and optical performances of the material applying the factorial design method. The semi-transparent layer was characterized by performing the three-point bending test and measuring the power loss. Regarding the vehicle friction, experimental tests with the British Pendulum were conducted in order to measure the skid resistance of the surface and compare it with the specifications of a typical road infrastructure. According to the fraction factorial design and the British Pendulum test, the following mixture was developed: 42.8% of 4/6 mm, 42.8% of 2/4 mm, 14.4% of glue in volume, and a thickness of 0.6 cm. The first results are encouraging, and they demonstrate the feasibility of a semi-transparent layer for future applications in full scale.

Microplastics (MPs) and microfibers (MFs) in stormwater have been poorly investigated. Data on their intra and inter rain events variability over time are still sparse. For the first time, the variability of microlitter concentrations in stormwater has been studied. MF and MP concentrations were investigated in stormwater runoff at the outlet of the suburban catchment at Sucy-en-Brie (a suburb of Paris, France), during four rain events. Median MF and MP concentrations were 1.9 and 29 items/L, with an interquartile range of 2.3 and 36 items/L, respectively (N=18). A different pattern was observed between MFs and MPs. While no relationship or trends were observed for MFs, the highest MP concentrations were observed before the flow rate peak of the rain events. This could indicate a difference in the behaviour between MFs and MPs. We estimated the median MP mass concentration to be 56 micrograms per litre with an interquartile range of 194 micrograms per litre, whereas the mass concentration of macroplastics was estimated to be 31 micrograms per litre with an interquartile range of 22 micrograms per litre at the same sampling site, in a previous study. For this sampling site, MPs and macroplastics have the same order of magnitude. This study may have strong implications on microplastic assessment in urban waters.

Since 2014, several research projects were launched or in progress on plastic debris issue at the scale of the Seine Bassin catchment, combining a high population density and a strong anthropogenic pressure. These projects, illustrated in Fig. 1, are investigating both macro- and micro-plastics (

Every year we use and discard the equivalent of our body weight in plastic, 90% of which will be released and will remain in our environment long after we have disappeared (Thompson et al. 2009). Food and agricultural sectors consume most short usage duration and single use plastics (e.g. a few hours only for fresh foods), almost half of the total plastic production (more than 40% for food packaging, the largest sector of plastic application, and agriculture more than 5%) and constitute the bulk of the plastics already dispersed in the environment (Ellen Mc Arthur foundation, 2015). Plastic was a remarkable petrochemical discovery in the 1960s. They have revolutionised everyday life in all sectors: construction, the automotive industry, electronics and, above all, the food industry, where, when used as a lightweight, inexpensive packaging material, plastic has led to enormous progress in terms of food safety. Plastic packaging is indeed the essential element in preventing external contamination (chemical or microbial), preserving quality and product traceability as well as reducing losses and waste by protecting our food. Today, providential plastic has turned into a time bomb, with the revelation of its long-term effects on health and the environment. It is accused of contaminating our food and polluting our environment. Petro-chemical plastic is persistent and 90% ends up in our environment where it will degrade into micro- and nano-particles in a few hundred years. Plastic particles have already been detected in many foods, including tap water. Once they reach the micro and nanometric size, they have the ability to diffuse everywhere, even from landfilling stations where they accumulate, up to the organs of living beings (including humans) where they are expected to accumulate and lead to potential dysfunctions. Most efforts are currently focused on intensive recycling to kill two birds with one stone: both to solve the environmental issue and to develop a plastic waste economy. However, recycling aligns with circular economy principles if, and only if, it is a closed loop recycling i.e. the recycled material is similar to the virgin one. Closed loop recycling is applicable to only a few percentage of specific plastic (e.g. PET bottles, Barthelemy et al. 2014). Widespread recycling is a range of open-loop processes, usually called “down cycling” that just postpones, but not eradicates, the emission of plastic waste in the environment, as the resulting material is partially degraded and not recyclable anymore to produce the same product. It is important to know that recycling is only part of a circular economy if the loop can be reproduced infinitely, which is virtually the case for glass or metal. Biodegradable materials are a natural part of the biological cycle of organic matter, which ensures unlimited renewal. The recycling of plastic does not therefore represent a step towards saving our earth's ecosystem from the potential harm of waste, even if it can modestly contribute to delaying it. Eco-efficient actions have still to be developed urgently in this sector to stop the indiscriminate use of persistent plastic and start changing agricultural and food practicing for alternative eco-friendly ones. There is only one solution: to rethink the entire cycle of plastic materials in the more general context of a circular bio-economy where the future of waste will be a key element in our consumption choices. And coordinate our efforts internationally, because small particles of waste do not respect borders. The ban on putting plastic waste in landfills, sending it instead to be recycled or incinerated (although this option is not recommended and requires a purification stage) is a first step (EC resolution 3016/C482/09) . Further measures are expected and must be immediately and wholeheartedly supported: (1) effectively reduce our plastic consumption by consuming plastics differently and consider phasing them out of the market1 (2) replace plastics wherever possible with biodegradable alternatives (not to be confused with bio-sourced or compostable products) provided this does not have a negative impact on agricultural production for human consumption and does not harm the environment and (3) only retain irreplaceable plastics that are effectively recycled in a closed loop, as is potentially the case for PET bottles.

It is estimated that 4.5 trillion cigarette butts are discarded annually, making them numerically the most common type of litter on Earth. To accelerate their disappearance after disposal, a new type of cigarette filters made of cellulose, a readily biodegradable compound, has been introduced in the market. Yet, the advantage of these cellulose filters over the conventional plastic ones (cellulose acetate) for decomposition, remains unknown. Here, we compared the decomposition of cellulose and plastic cigarettes filters, either intact or smoked, on the soil surface or within a composting bin over a six-month field decomposition experiment. Within the compost, cellulose filters decomposed faster than plastic filters, but this advantage was strongly reduced when filters had been used for smoking. This indicates that the accumulation of tars and other chemicals during filter use can strongly affect its subsequent decomposition. Strikingly, on the soil surface, we observed no difference in mass loss between cellulose and plastic filters throughout the incubation. Using a first order kinetic model for mass loss of for used filters over the short period of our experiment, we estimated that conventional plastic filters take 7.5–14 years to disappear, in the compost and on the soil surface, respectively. In contrast, we estimated that cellulose filters take 2.3–13 years to disappear, in the compost and on the soil surface, respectively. Our data clearly showed that disposal environments and the use of cellulose filters must be considered when assessing their advantage over plastic filters. In light of our results, we advocate that the shift to cellulose filters should not exempt users from disposing their waste in appropriate collection systems.

Cet article propose d’analyser une filière de recyclage des matières plastiques dans un village du delta du fleuve Rouge, au Vietnam. Cette activité florissante est marquée par des circulations matérielles locales, régionales et globales et elle représente un « Eldorado » pour les petits entrepreneurs vietnamiens projetant de faire fortune dans le recyclage des déchets. L’idée d’une relation alchimique du déchet à l’or permet alors de questionner le recyclage sous l’angle du mythe. En effet, la reproduction matérielle perpétuelle, symbolisée par le logo du recyclage, vient se heurter à la réalité de cette filière vietnamienne. En décrivant les étapes de transformation de sacs et films plastiques usagés en sacs plastiques recyclés, on mettra en avant d’une part des effets de dégradation matérielle et environnementale, d’autre part une course vers la purification matérielle et la montée en grade industrielle du secteur. This article aims at analysing a recycling channel for plastics in a village of the Red river delta in Vietnam. This flourishing activity is embedded in local, regional and global matter circulations and represents an “Eldorado” for small Vietnamese businessmen who foresee their fortune with waste recycling. The idea of a “waste to gold” alchemy leads us to examine recycling from the myth perspective. The perpetual material reproduction depicted in the recycling logo indeed meets with the reality of this Vietnamese industrial channel. By describing transformation stages of used plastic bags and films into recycled plastic bags, we’ll show first, some material and environmental degradation effects ; second, a pursuit towards matter purifications and an industrial upgrade of the sector.

Cet article propose d’analyser une filière de recyclage des matières plastiques dans un village du delta du fleuve Rouge, au Vietnam. Cette activité florissante est marquée par des circulations matérielles locales, régionales et globales et elle représente un « Eldorado » pour les petits entrepreneurs vietnamiens projetant de faire fortune dans le recyclage des déchets. L’idée d’une relation alchimique du déchet à l’or permet alors de questionner le recyclage sous l’angle du mythe. En effet, la reproduction matérielle perpétuelle, symbolisée par le logo du recyclage, vient se heurter à la réalité de cette filière vietnamienne. En décrivant les étapes de transformation de sacs et films plastiques usagés en sacs plastiques recyclés, on mettra en avant d’une part des effets de dégradation matérielle et environnementale, d’autre part une course vers la purification matérielle et la montée en grade industrielle du secteur.

Chapitre 13; Emballages alimentaires : de nouvelles directions pour le contrôle de la migration des additifs et résidus

En 2012, l'INRS a souhaité mener une réflexion sur les besoins d'études épidémiologiques sur le thème des perturbateurs endocriniens (PEs) en milieu de travail et l'identification des PEs prioritaires.

National audience; Le développement des plastiques présente de nombreux avantages, qui justifient leur utilisation: - faible masse volumique, avantage crucial dans les industries automobile et aéronautiques ; - durabilité, absence de corrosion et résistance aux chocs ; - plus grande liberté de forme, mise en avant par le design ; - facilité d'intégration de fonctions ; - investissement moins élevés, facilitant des renouvellements de forme plus fréquents. Les exigences des stylistes et la durabilité permise par les plastiques imposent bien souvent une mise en peinture des pièces, afin de leur conférer la protection et l'aspect souhaité. Les plastiques peints sont souvent en compétition avec les mêmes plastiques teintés masse, qui sont généralement de moindre coût mais qui ne permettent pas d'assurer un aspect durable dans le temps. De ce fait, ils sont cantonnés à des utilisations ou la durabilité n'est pas un facteur essentiel. La mise en peinture des plastiques permet de donner un aspect semblable à celui des pièces métalliques peintes, ce qui assure leur intégration dans des ensembles de nature complexe et d'aspect uniforme. De nombreuses industries appliquent de la peinture sur des matériaux plastiques: électroménager, électrotechnique, matériel médical, industrie du jouet et surtout fabrication des bateaux de plaisance, mais c'est la construction automobile qui fait le plus grand usage de ce procédé de finition, aussi bien pour l'habitacle que pour la carrosserie. C'est pour cette raison que les exemples choisis pour examiner les problèmes de la mise en peinture des plastiques proviennent de cette industrie. Nous verrons également les contraintes qui nous obligent à être très vigilants sur les choix et les utilisations du couple plastique/peinture

Le vieillissement prématuré de polymères synthétiques peut présenter un risque d'accidents. En particulier, les fibres synthétiques en polyester et en polyamide, composantes majeures des équipements de protection individuelle ainsi que des équipements utilisés dans le domaine du levage et de l'arrimage, peuvent être fragilisées par l'exposition conjointe au soleil et aux intempéries. Il en est de même pour les fibres en polypropylène utilisées pour la confection de certaines élingues. Dans le but de contribuer à l'évaluation des risques liés à l'utilisation de ces équipements, cet article rappelle les propriétés intrinsèques des fibres de polymères utilisées et explique les mécanismes de leur vieillissement ainsi que le rôle des additifs pouvant être utilisés pour les bloquer. Les principes de tests de vieillissement naturel et accéléré, nécessaires pour la caractérisation des produits, sont également décrits. Plusieurs résultats d'études sur le comportement au vieillissement des fibres synthétiques sont cités et commentés afin de donner un aperçu de la problématique.

National audience; Issus majoritairement du pétrole et formulés à la fois par les chimistes, les statisticiens et les physiciens pour répondre aux exigences accrues des transformateurs et de leurs clients en termes de qualité, de fiabilité et de sécurité, les matières plastiques ou polymères s'inscrivent dans une progression de consommation flatteuse, comparativement aux autres matériaux. Avec une production qui s'oriente vers les 7 millions de tonnes en France et une croissance de l'ordre de 3 à 5 % par an, le champ couvert par les polymères est prospère, aussi bien pour les plastiques de grande consommation que pour les produits plus techniques. Plus d'un siècle après le grand avènement des polymères, que de chemin parcouru! Le troisième millénaire n'est plus concevable sans intégrer totalement les polymères dans la vie de tous les jours, dans le respect des contraintes environnementales, avec des solutions de recyclage des produits en fin de vie. La concurrence économique internationale vive engendre des accords et des regroupements nombreux de producteurs en grosses compagnies qui acquièrent des monopoles; en France, un groupe est devenu le seul producteur. Les transformateurs, de tailles plus modestes, affichent une grande réactivité à l'innovation, à la mode et aux besoins changeants du marché. Ils deviennent également exigeants sur les produits de base et semi-produits que leur fournissent les producteurs. La qualité est l'un des atouts fondamentaux des pays industrialisés qui s'obligent à respecter des normes toujours plus sévères. L'optimisation des propriétés des matériaux et de leur mise en oeuvre, avec le concours aujourd'hui banalisé de l'outil informatique (dessin, conception, analyse numérique, gestion, commande, contrôle...), ouvre la voie aux progrès technologiques visibles quotidiennement dans des industries aussi variées que celles de l'emballage, des transports, de l'électroménager, des articles de sport ou des applications médicales

L'utilisation des plastiques en agriculture a pris une extension considérable ces 50 dernières années, si bien que la consommation a été multipliée par 600 entre 1956 et 1995. Malheureusement, face à ce développement, aucune filière efficace de ramassage ou de recyclage n'a été mise en place, et les agriculteurs sont confrontés à des problèmes aigus d'élimination. Une solution efficace consisterait en l'utilisation de plastiques biodégradables. Un nombre important de ces matériaux commencent à apparaître sur le marché et il devient indispensable de caractériser leur biodégradabilité. Les méthodes de mesure de la biodégradabilité des matériaux sont toutes très complexes et difficiles à mettre en oeuvre. Elles demandent un travail important, délicat et fastidieux pour le personnel, et donc coûteux. L'objectif de ce travail est la mise au point d'un banc de mesure de la biodégradabilité des matériaux entièrement automatisé, basé sur la méthode de Sturm et conforme à la norme européenne en cours d'élaboration. La pièce centrale de ce système est un analyseur infrarouge de CO2 d'une gamme de 0 à 1000 ppm. Il reçoit successivement et périodiquement le CO2 de 9 réacteurs où se déroulent les biodégradations, grâce à un système d'électrovannes commandées par un micro-ordinateur. Ce même ordinateur supervise le fonctionnement de l'analyseur, contrôle le bon déroulement des tests et réalise l'acquisition et le stockage des données. Un dernier objectif de cette étude est de mettre ce banc à la disposition du public (industriels, utilisateurs, chercheurs) pour la mesure de la biodégradabilité de matériaux à des coûts acceptables. / The use of agricultural plastics has been booming for the last 50 years, and the consumption has been multiplied by 600 times between 1956 and 1995. Unfortunately, facing this development, neither an efficient disposal organisation, nor a recycling one have been set up. Consequently, farmers cannot eliminate agricultural plastic wastes efficiently. A solution should be the use of biodegradable plastics. An important set of such materials is now available on the market, and it becomes necessary to assess their biodegradability. The biodegradability measurement methods are complex, manpower and time consuming, and therefore expansive. The objective of this work is the setting up of an automatic device for the biodegradability assessment of natural or synthetic biopolymers. This system will comply with the future CEN standard prEN 13432 " requirement for packaging recoverable through composting and biodegradation, test scheme and evaluation criteria for the final acceptance of packaging ". The device is based on the Sturm method and consists in a set of 9 glass reactors where materials are immersed in water in the presence of bacteria. The result of the biodegradation is production of CO2 which rate is periodically analysed by an IR gas analyser. The automation concerns the logging and the analysis of the CO2 in each reactor, the calibration, the data storage and its processing. In order to make this system automatic, the amount of CO2 produced during the biodegradation is periodically analysed by the gas analyser piloted by a computer. The computer also acquires and processes the data. The work described below consists mainly in the establishment of the device specification booklet, and a comparison between manual and automatic measurement methods. A last objective of this work is to let this system for a public use (analysis for consumer organisation, for technical centres, and other bodies).

Contrairement aux résultats obtenus en Martinique et en Guadeloupe, la gaine katrix n'a aucun effet sur la croissance en grade et en longueur des bananes dans les conditions climatiques de la Côte d'Ivoire. Aucune différence de poids n'est observée entre les mains II et VIII. En revanche, l'effet est très significatif sur la dureté de la peau des bananes en faveur de la gaine Katrix. Cette dureté est un gain qualitatif en terme de résistance aux chocs des fruits et donc aux marquages à la découpe, à l'emballage et au transport