Dedicated to the rock-hewn church of John the Baptist (Yoḥannәs Mäțmәq) of Gazen, in Eastern Tәgray, which has received little attention so far, this paper aims to specify its chronology and to shed light on its function. It is a vast three-aisled basilica, covered with ceilings, the naves being separated by pillars supporting an architrave. The sanctuary, extended by a semicircular apse, is flanked by annexes, including, at the southern end, a baptistery, which adds to the very few examples so far recorded in Ethiopia. If the precise ceremony ritual procedures escape us, we can at least reconstruct the dynamics of circulation of baptismal candidates. The architecture of the church has many points in common with the basilicas of the Aksumite period, but also, more broadly, with the early Christian churches of the Eastern Mediterranean, which leads us to suggest a 6th century or early 7th century dating ; this hypothesis is not contradicted by the evidence recently brought by archaeology for this region. Furthermore, this chronology, if accepted, could invite reconsideration of that of other rock-cut churches (Dәgum Sәellase, Bäraqit Maryam, Ḥawzen Täklä Haymanot). Easily accessible, of imposing dimensions, with benches along the walls and endowed with a baptistery, the church of Yoḥannәs Mäțmәq was intended to accommodate a large number of faithful. Its use was not limited to a funeral function, hitherto privileged in scholarship ; the hypothesis of a pilgrimage center, where baptism could be carried out, can be considered. Finally, the church of Gazen, whose commissioners are unknown, but which testifies to a substantial investment, may have played a role in the Christianization process of the rural populations of Eastern Tәgray., Consacrée à l’église rupestre Saint-Jean Baptiste (Yoḥannәs Mäțmәq) de Gazen, dans le Tәgray oriental, qui a reçu jusqu’à présent peu d’attention, cette contribution vise à en préciser la chronologie et à en éclairer la fonction. Il s’agit d’une vaste basilique, dont les trois nefs, couvertes de plafonds, sont séparées par des piliers portant des architraves. Le sanctuaire, prolongé par une abside semi-circulaire, est flanqué d’annexes, dont, à l’extrémité sud, un baptistère, qui s’ajoute aux rares exemples répertoriés en Éthiopie. Si les modalités précises du rite baptismal nous échappent, nous pouvons du moins restituer ici la dynamique de circulation des candidats au baptême. L’architecture de l’église présente de nombreux points communs avec celle des basiliques d’époque aksumite, mais aussi, de manière plus large, avec les églises paléochrétiennes de la Méditerranée orientale, ce qui nous conduit à en proposer une datation haute, au vie ou au début du VIIe siècle, hypothèse que ne contredisent pas les données récemment apportées par l’archéologie pour cette région. Cette chronologie, si elle est acceptée, pourrait inviter à reconsidérer celle d’autres églises rupestres du Tәgray oriental (S´ellase Dәgum Sәellase, Bäraqit Maryam, Ḥawzen Täklä Haymanot Hawzen). Aisément accessible, de dimensions imposantes, pourvue de banquettes le long des murs et équipée d’un baptistère, l’église Yoḥannәs Mäțmәq était destinée à accueillir un nombre important de fidèles. Son utilisation ne se limitait pas à la fonction funéraire, qui a été jusqu’à présent privilégiée par les chercheurs ; l’hypothèse d’un centre de pèlerinage, où l’on pouvait procéder au baptême, peut être envisagée. Enfin, l’église de Gazen, dont on ignore l’identité des commanditaires, mais qui témoigne d’un investissement important, a pu jouer un rôle dans le processus de christianisation des populations rurales du Tәgray oriental., Jolivet-Lévy Catherine,Lemaigre Demesnil Nicole. Yoḥannәs Mäțmәq (Saint-Jean Baptiste) de Gazen (Tәgray) : l’église et son baptistère. Nouvelles hypothèses. In: Annales d'Ethiopie. Volume 34, année 2022. pp. 213-244.