Given the geographic concentration of oil production in Canada, oil price shocks are primary drivers of regional variation in income. It is widely believed that global oil price fluctuations only matter for the economy of oil-rich regions in Canada but can effectively be ignored in other regions. Based on detailed Canadian city-level and province-level data, our analysis shows that this view is mistaken. Unexpected increases in oil prices stimulate the Canadian economy in general and raise housing demand and real house prices in all regions across Canada. We develop a theoretical model of how real oil price shocks spread across regions. The model differentiates between oil-producing and non-oil-producing regions and incorporates multiple sectors, trade between provinces, government redistribution and consumer spending on fuel. The model establishes that oil price shocks spread to housing markets in non-oil-producing regions as the government effectively redistributes oil revenue and as the volume of interprovincial trade increases. Our finding that oil price shocks affect housing demand not only in oil-rich but also in oil-poor regions will ease the concern that a common interest rate policy may not equally suit all regions. It also suggests that regulators of mortgage markets in oil-poor regions must consider the consequences of fluctuating oil prices on their regions. Finally, the positive effect we find of oil price shocks on household debt and bank lending has implications for monitoring the risks in credit markets., Étant donné la concentration géographique de la production pétrolière au Canada, les chocs des prix du pétrole comptent parmi les principales causes de disparités de revenu entre les régions. L’idée est répandue que les fluctuations des prix mondiaux du pétrole ne perturbent que les régions du Canada riches en pétrole et que les autres peuvent, de fait, ne pas s’en soucier. À partir de données canadiennes détaillées par ville et par province, notre analyse montre qu’il s’agit d’une perception erronée. Des hausses inattendues des prix du pétrole stimulent l’ensemble de l’économie canadienne et font augmenter la demande de logements et les prix réels des logements dans toutes les régions du pays. Nous avons élaboré un modèle théorique de la propagation des chocs des prix réels du pétrole d’une région à l’autre. Ce modèle, qui fait la distinction entre les régions productrices et non productrices, tient compte de nombreux secteurs, des échanges commerciaux entre les provinces, de la redistribution des revenus par l’État et des dépenses de consommation en carburant. Il permet d’établir que les chocs de prix du pétrole se propagent aux marchés du logement des régions non productrices puisque l’État redistribue, de fait, les revenus du pétrole et que les échanges commerciaux interprovinciaux augmentent. Notre principale conclusion — à savoir que les chocs pétroliers se répercutent sur la demande de logements non seulement dans les régions riches en pétrole, mais aussi dans celles qui en sont dépourvues — contribuera à atténuer les craintes entourant la capacité d’une politique de taux d’intérêt commune de convenir à toutes les régions. Il en découle également que les autorités de réglementation des marchés hypothécaires dans les régions non productrices de pétrole doivent s’intéresser aux conséquences des fluctuations des prix pétroliers pour leur région respective. Enfin, les effets positifs des chocs des prix pétroliers que nous avons relevés sur l’endettement des ménages et les prêts bancaires ont des implications pour la surveillance des risques sur les marchés du crédit.