Alexis Penot, Nathalie Havet, Xavier Joutard, Laboratoire de Sciences Actuarielle et Financière (SAF), Université Claude Bernard Lyon 1 (UCBL), Université de Lyon-Université de Lyon, Laboratoire d'Economie et de Sociologie du Travail (LEST), Aix Marseille Université (AMU)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Groupe d'analyse et de théorie économique (GATE), Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-Ecole Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines (ENS LSH)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Institut de Science Financière et d'Assurances (ISFA), Laboratoire d'économie et de sociologie du travail (LEST), Observatoire français des conjonctures économiques (Sciences Po) (OFCE), Sciences Po (Sciences Po), Groupe d'analyse et de théorie économique (GATE Lyon Saint-Étienne), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Lyon-Université Jean Monnet [Saint-Étienne] (UJM)-Université Claude Bernard Lyon 1 (UCBL), Université de Lyon-Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-École normale supérieure - Lyon (ENS Lyon), Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), HAVET, Nathalie, and École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon)
ABOUT THE AUTHORNathalie HavetOFCE, Sciences Po, ParisEmail Address: nathalie.havet@univ-lyon1.frXavier Joutard Aix-Marseille Université, LEST–UMR7317 CNRS, OFCEEmail Address: xavier.joutard@univ-amu.frAlexis PenotUniversité de Lyon, ENS Lyon, GATE–UMR5824 CNRSEmail Address: penot@gate.cnrs.frRESUMELe dispositif des activités réduites vise à atténuer les effets désincitatifs du système d’allocation chômage en permettant aux demandeurs d’emploi de combiner activité rémunérée et recherche d’emploi tout en cumulant, au moins partiellement, la rémunération de son activité et ses allocations chômage. Notre revue de la littérature théorique et empirique cherche à savoir si ce dispositif, avec des incitations nécessairement limitées à l’exercice d’une activité temporaire ou à temps partiel, peut favoriser une insertion durable sur le marché du travail. Elle montre que les effets théoriques attendus sur les trajectoires professionnelles des demandeurs d’emploi et sur la qualité des emplois potentiellement retrouvés sont ambigus et méritent d’être tranchés empiriquement. Les études empiriques nationales et internationales mettent alors en évidence qu’il est nécessaire de distinguer les effets à court terme des effets à long terme et qu’il existe une forte hétérogénéité des impacts entre demandeurs d’emploi. Néanmoins, en France, l'activité réduite semble globalement un accélérateur de l'accès à l'emploi durable mais avec des effets relativement modestes. En outre, elle ne semble pas améliorer ni dégrader la qualité de l'emploi retrouvé.ABSTRACTThe use of reduced activities in France and its impact on professional trajectories: a review of the literature:The reduced-activity system aims to diminish the disincentive effects of unemployment benefits by allowing unemployed people to combine paid activity and job seeking, and at the same time to gain at least partialunemployment benefits as well as the wage for this activity. Our review of the theoretical and empirical literature aims to determine whether this system (which only concerns temporary or part-time jobs) allows a sustainable inclusion in the job market. It shows that the expected theoretical effects on the career trajectories of the unemployed and on the quality of new jobs are ambiguous and require empirical investigations. The national and international empirical papers show the need of distinguishing short-and long-term effects and a strong heterogeneity of impacts among job seekers. Nevertheless, in France, reduced activities seem to boost access to long-term jobs, but with mild effects. However, they seem neither to improve nor to damage the quality of the subsequent job, Le dispositif des activités réduites vise à atténuer les effets désincitatifs du système d’allocation chômage en permettant aux demandeurs d’emploi de combiner activité rémunérée et recherche d’emploi tout en cumulant, au moins partiellement, la rémunération de son activité et ses allocations chômage. Notre revue de la littérature théorique et empirique cherche à savoir si ce dispositif, avec des incitations nécessairement limitées à l’exercice d’une activité temporaire ou à temps partiel, peut favoriser une insertion durable sur le marché du travail. Elle montre que les effets théoriques attendus sur les trajectoires professionnelles des demandeurs d’emploi et sur la qualité des emplois potentiellement retrouvés sont ambigus et méritent d’être tranchés empiriquement. Les études empiriques nationales et internationales mettent alors en évidence qu’il est nécessaire de distinguer les effets à court terme des effets à long terme et qu’il existe une forte hétérogénéité des impacts entre demandeurs d’emploi. Néanmoins, en France, l'activité réduite semble globalement un accélérateur de l'accès à l'emploi durable mais avec des effets relativement modestes. En outre, elle ne semble pas améliorer ni dégrader la qualité de l'emploi retrouvé.