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La zone du Palace est un site-clé de la ville de Lugano: entrée de la ville, bord du lac, centre de la baie, etc.... Projet: reconstruction d'un hôtel 5 étoiles attenant à une église; aménagement d'un parc urbain qui lie le haut et le bas de la ville, en terrasses; construction d'un casino comme limite de ce parc et liaison entre vieille et nouvelle ville.

Un hôtel pour compléter les structures privatisées de logement dans la station de sport d'hiver de Thyon 2000.

Vibrante, fascinante … étouffante. Dakar, à l'instar des grandes métropoles du continent, incarne les principaux défis de développement de l'Afrique urbaine. La capitale sénégalaise connaît une croissance incontrôlée et son l'urbanisation se caractérise par un étalement chaotique, refoulant progressivement ses frontières et rallongeant les distances en son sein. Les équipements publics et les infrastructures liées à la mobilité ne suivent guère le rythme imposé par la ville qui s'étend, par la population et les besoins qui s'accroissent. Face à ce constat, les autorités dakaroises ont initié la mise en place d'un système de transport collectif innovateur et performant: le Bus Rapid Transit. Ce diplôme s'enracine autour de l'avènement de ce nouveau mode, intervenant le long de l'axe fort du réseau projeté, de façon à ce qu'il devienne une infrastructure au service de la ville en injectant divers éléments de programmes se connectant aux interfaces du système: des plug-ins. Ainsi, le projet d'architecture interroge le développement de trois prototypes de plug-ins aux sites et aux programmes distincts. Malgré la pluralité des contextes, ces prototypes s'articulent autour d'un thème architectural commun: un grand couvert sous lequel s'implantent des équipements publics (marchés, hôpitaux, écoles …). En plus de répondre aux spécificités climatiques locales, ces couverts deviennent des éléments attractifs du tissu urbain, des objets-phares incarnant simultanément l'image du réseau et de la métropole dakaroise.

Les principaux enjeux de ce projet sont la gestion des différentes échelles qu'impliquent l'implantation et le développement d'une gare de transport combiné, car aux références dimensionnelles du piéton et de la voiture s'ajoutent celle du camion et du train. Le projet se développe donc à deux niveaux ; l'insertion d'une infrastructure d'échange de marchandise train-camion dans un environnement construit ainsi que la création d'un espace bâti pour accueillir les routiers. Pour des raisons géographiques et économiques, Bâle se présente comme un point stratégique sur l'axe du transport inter européen de marchandises. Le choix du site, une ancienne gare de tri entre Kleinbasel et Weil am Rhein, permet de profiter d'une concentration de réseaux viaires et ferroviaires et d'une rupture d'échelle du tissu bâti pour implanter la gare-relais conjointement à un ensemble de grandes surfaces commerciales. A grande échelle, le projet développe d'abord le caractère longitudinal du site pour en faire un lien commercial entre Bâle et Weil-am-Rhein et ensuite met en évidence les extrémités par un changement programmatique et morphologique afin de renforcer leur fonction de lien avec le contexte bâti. Les deux têtes se définissent comme des lieux d'échange et d'accueil de voyageurs. Alors qu'au Nord la gare ferroviaire de Weil devient le point d'unificateur des quartiers de Leopoldshöhe et Friedlingen, au Sud se développe la gare-relais, espace tampon entre la ville et les grandes infrastructures viaires pour chauffeurs routiers. Le parti pris pour cette gare-relais est une forte introversion pour l'isoler des activités logistiques et commerciales qui se développent autour et lui permettre d'offrir un espace calme, inattendu, divertissant et à l'échelle de l'homme. Le projet se compose d'une peau protectrice dont les ouvertures et la matérialisation sont à l'échelle du contexte alors qu'un monde intérieur se développe en son sein composé de deux cours contrastées et de différentes zones programmatiques qui permettent aux chauffeurs routiers de se restaurer, se reposer et se détendre.

Sugnens est un village du Gros-de-Vaud situé sur la ligne du LEB à 35 minutes du centre de Lausanne. Ici, infrastructure et campagne entrent en collision avec rythmes et vitesses différentes, générant une réponse possible au désir paradoxal de se rapprocher de la nature, tout en restant confortablement connectés à la vie urbaine. Avec des logements permanents et des logements temporaires basés sur une même organisation spatiale et sur la collectivisation des services, le projet s’adresse à celles et ceux·qui essaient de concilier la temporalité de la ville avec celle de la campagne, en envisageant une manière de vivre ensemble qui permettrait à chacun·e de trouver et de préserver sa propre idiorythmie. Situé sur la colline qui sépare la voie ferrée du centre de Sugnens, le projet tire parti du dénivelé pour adresser à la fois l’échelle de l’infrastructure et celle du village. Avec une implantation linéaire et compacte, il propose une alternative à l'étalement urbain qui étouffe progressivement l’espace libre de la campagne vaudoise avec une logique basée sur la privatisation du sol et sur les déplacements en voiture. De grandes terrasses ouvertes sur le paysage remplacent les jardins privés et le programme de logement est couplé à celui d’une promenade publique. L’arrêt du LEB, le parc à l’ouest des rails, les services collectifs du bâtiment et le centre du village sont ainsi mis en relation, avec l’ambition de proposer une alternative collective pour le développement de Sugnens.

L'énoncé théorique, portant sur les fantasmes hôteliers au travers d'un voyage dans la littérature et le cinéma, nous a permis de découvrir les univers magiques que peuvent offrir les hôtels et comment le programme a évolué au cours du temps pour s'adapter à une clientèle en constant changement. L'hôtel, c'est aussi un lieu où l'on n'a pas l'habitude d'habiter ; vient alors la question de son appropriation, à laquelle Jean Nouvel répond que « c'est dormir et ce sentir chez soi en une demi-heure ». Dans la continuité de cette étude, le projet a été abordé en commençant par l'espace le plus appropriable par chacun, à savoir la chambre et la magie que l'on y trouve, soit son fantasme. Afin ensuite de pouvoir projeter une forme construite, il était alors temps de s'intéresser au site. Le projet s'installe en Toscane (IT), dans un milieu rural, vallonné et aux abords d'un lac. La parcelle se trouve dans un contexte magnifique et idéalement orienté de façon à regarder le lac situé au Sud, la vue est donc un facteur essentiel dans la conception de l'hôtel. Deux bâtiments en pierre, en ruines, sont déjà présents sur le site ; comment les intégrer au projet ? comment ne pas les effacer en venant s'implanter ? L'hôtel est donc abordé par une réflexion matérielle et contextuelle. Comme les bâtiments existants nous l'ont offert lors de notre visite, le projet est conçu de façon à ce que sa trace dans le temps et le territoire puisse être perçue comme une belle ruine aux yeux des générations futures.

La ville de Davos présente à l'état actuel un centre-ville linéaire sur la Promenade. Suite à l'analyse, une stratégie de développement urbain envisage une extension surfacique du centre. Il se situe entre la Promenade et la rue parallèle, la Talstrasse, et prévoit une importante intensification des rues latérales. Le projet constitue une nouvelle articulation entre la Promenade et la Talstrasse, entre la gare et l'ancien centre-ville de Davos-Platz. Il s'insère dans un nœud stratégique urbain, lequel demeure porte de la ville mais aussi lieu de passage primordial. L'essence du projet naît de la réinterprétation de la halle du marché. Un espace urbain intérieur offre à la ville de Davos un nouveau lieu de rencontre, puis une notion d'accueil ainsi que de pôle en réunissant tourisme et vie quotidienne. Deux halles à caractères distincts interagissent et répondent au terrain, formant une topographie architecturale à l'intérieur. Une structure fortement présente les dessine en générant une façade intérieure, inspirée par la loggia, un élément typique de Davos. Cet ensemble provoque une interpénétration de l'espace urbain extérieur et intérieur. Le programme se compose actuellement d'un office du tourisme, de résidences touristiques, de commerces, de bureaux... La structure, qui définit et caractérise les espaces, devient élément générateur et atmosphérique. Cela permet une grande flexibilité programmatique, lequel peut évoluer en symbiose avec la ville de Davos et ses besoins.

Odda est aujourd'hui un paysage en attente de mutation. Durant le vingtième siècle, l'exploitation lourde de l'industrie a chassé les touristes et détérioré le milieu naturel. L'industrie a quitté les lieux depuis 2003 et laissé derrière elle une vaste friche coupée du reste de la ville. Cette enclave reste à prendre et la ville doit imaginer une nouvelle activité pour freiner la fuite de la population. Le projet propose de conserver l'identité industrielle de la ville par le retour d'industries propres qui devraient cohabiter avec la nature et les nouveaux programmes touristiques. Il s'agit également de rendre perméable cette friche et de la transformer en un nouveau quartier mixte dans lequel pourraient pénétrer librement les touristes et les habitants de la ville. Une stratégie à l'échelle urbaine permet de développer un parcours à travers l'ancienne friche ponctué d'une série de programmes touristiques et d'équipements greffés aux différents ensembles industriels existants et de constituer de nouveaux repères. Il s'agit de remplacer les barrières physiques et mentales qui ferment actuellement la friche et de proposer de nouvelles façades pour ce quartier en devenir. Le projet architectural s'insère dans une des têtes du complexe industriel, lieu stratégique, qui définit la limite entre la ville et l'industrie. On y trouve des programmes d'accueil, d'hébergement et d'évènements qui viennent compléter les éco-industries.

Deux friches ferroviaires au centre de Berlin sont développées pour accueillir les institutions du savoir qui (re)positionnent Berlin parmi les métropoles du XXIe siècle.

L'urbain est un arrangement d'urbanités. L'urbanité est une affaire d'arrangements. Nous n'avons jamais été aussi proches les uns des autres et pourtant la ville qui se dessine ne semble plus représenter un idéal d'interaction sociale. L'urbain n'est plus ce qui recouvre la ville, il convient de parler d'essaimage des modes de vie urbaine. La question se déplace ainsi de la distinction ville-campagne à la compréhension des « façons d'habiter à une époque où l'on peut bénéficier partout des avantages dont ne pouvaient traditionnellement bénéficier que les populations agglomérées (Paul Claval). » Quel rôle peut jouer l'architecture dans l'esquisse de nouvelles formes d'urbanité ? S'inscrivant dans une politique territoriale axée sur la construction de la ville sur la ville, le quartier de Malley actuellement en attente d'un renouveau, accueille une nouvelle gare régionale. Saisissant l'opportunité, le projet s'installe le long des voies ferrées et cherche à réconcilier Malley avec ses infrastructures tout en faisant (re)découvrir les qualités paysagères et spatiales des lieux. Articulation entre les entités existantes et celles en devenir, le projet propose un glissement du sol, des voies ferrées à la rue, organisant la rencontre entre la topographie, la mixité et la densité. Tout en se pliant aux exigences d'un contexte difficile, le projet arrange et détermine selon sa position, le dessin d'une urbanité nouvelle dans l'Ouest Lausannois.

Quelle porte pour Vaulx-en-Velin? C'est en ces termes que peut se poser la question de l'implantation d'une station d'échange intermodale auprès de l'usine de soie artificielle, aujourd'hui en friche. La question s'oriente sur des réflexions programmatiques et contextuelles. Le projet répond à différentes échelles en exploitant les éléments caractéristiques et typologiques déjà en présence. Les cités-jardins existantes offrent un cadre de vie urbain au sein d'un paysage pittoresque. Le projet propose des poches d'immeubles-villas parcourues de réseaux piétonniers. L'usine, “palais du travail”, était la centralité du quartier. Le projet propose de nouvelles activités et une nouvelle centralité. La ligne de tramway (ancienne ligne de chemin de fer industriel), opportunité de ce projet, est considérée comme un fil vert, où la végétation pionnière agit comme un paysage cohérent. Au Carré de Soie, le fil vert s'élargit, et engendre un paysage mixte, entre pièces végétales, et pièces urbaines. On peut ainsi lire à l'échelle de l'agglomération un parc vert, dans lequel le vide est maintenu, par un principe de cadrage Est-Ouest. Ce parc est l'articulation localisée de différentes pièces selon un axe Nord-Sud; au Nord, l'eau, au Sud, l'usine, entre des pièces végétales et industrielles et des points de passage. Le palais industriel, pièce urbaine, comprend une mixité de programmes dans le but d'exploiter au maximum le bâtiment existant, selon un rythme d'usages complet. Il s'agit d'une proposition de réhabilitation par soustractions ponctuelles. Le bâtiment intègre un hôtel, centre de conférences, des bureaux, des logements, et enfin une large surface commerciale réinterprétant le principe du souk arabe. La station d'échange vient se juxtaposer en front de l'usine. C'est l'élément initiateur du projet, qui agit comme un concentrateur avec le palais, et comme un diffuseur pour Vaulx-en-Velin, c'est la porte. La station cherche à travailler en relation avec l'usine, aussi sa matérialité est très industrielle, et devient une forme d'interprétation de la toiture shed. On arrive ainsi à définir un vaste espace public couvert. A cette échelle, le toit compose les différents éléments constitutifs du projet, le végétal, (jardins), l'industriel (toitures simple), les réseaux portes d'accès.

Depuis Zhang Qian ou Marco Polo, les premiers explorateurs, les routes de la soie ont permis à l'Asie et à l'Europe d'échanger. Des caravanes les ont parcourues durant des siècles, apportant aux Européens des épices, de la soie et diverses matières nobles. Aujourd'hui encore, ces routes jouent un rôle crucial en tant que lien entre les cultures et les civilisations. Les dromadaires ont certes été remplacés par des camions et des trains, les touristes sont plus nombreux que les marchands, mais l'esprit d'aventure et d'exotisme qui anime les routes est toujours présent. Istanbul, à cheval sur deux continents, est la ville qui symbolise le mieux le passage entre l'Orient et l'Occident. Sur la rive asiatique de la ville, la gare d'Haydarpasha est le point de départ et d'arrivée des trains transasiatiques, qui, tout comme les caravanes d'antan, transportent des voyageurs et des marchandises d'un continent à l'autre. Pour nous, Haydarpasha est le lieu qui cristallise les routes de la soie: à la convergence entre les cultures, la gare reçoit les marchandises et les voyageurs que les trains ont recueillis en traversant les plaines. Nous proposons de compléter la gare avec des lieux d'accueil pour différentes communautés d'artisans ainsi que pour les voyageurs qui arpentent les routes. Ces lieux reprennent la forme des traditionnels caravansérails, jalons des routes de soie. En organisant autour d'une cour des espaces de production artisanale et d'hébergement, ces bâtiments permettent de renforcer le sentiment de communauté et d'introversion. De plus, ils définissent à l'échelle urbaine la transition entre la ville et le rail. Le statut de la gare se trouve donc défini de manière claire et contient dans son essence les lignes directrices pour le développement futur de la ville.

L'espace public étant un enjeu majeur, l'objectif du projet est de contribuer à la ville durable par l'amélioration de la qualité de vie urbaine. L'opération de rénovation urbaine du quartier Saint Georges à Toulouse est construite dans les années 1970 sur les principes de l'urbanisme de dalle. En rupture avec le contexte, une place surélevée, entourée d'un front bâti quasi continu, est créée. Difficile d'accès, son intégration dans le réseau des espaces publics n'a jamais eu lieu et il existe un fort décalage entre son utilisation actuelle et son potentiel. Rétablissant des connexions, le niveau du sol naturel est retrouvé et l'enceinte de la dalle est démantelée. Suivant le schéma de circulation automobile mis en place par la ville, les programmes sont redistribués en fonction du trafic induit. Retrouvant des dimensions locales, les îlots définissent une nouvelle séquence d'espace public enrichie par l'apport de végétation qui prend racine dans l'épaisseur dégagée grâce à la remise à niveau. Dans une logique de continuité, le projet est construit sur la trame du parking déjà en place. Servant d'interface avec les cœurs d'îlots semi-publics, les bâtiments permettent une géométrie variable de l'espace public. En s'intégrant dans le cadre général du réaménagement du centre-ville de Toulouse prônant les mobilités douces, le projet propose une mise en valeur de la rue comme lieu de sociabilité.

Omniprésents en Amérique du Sud et en Asie, les Love Hotels sont des établissements qui proposent aux couples en mal d'intimité des chambres à louer pour de courtes périodes. A São Paulo, où on les appelle communément « motels », leur usage s'est largement démocratisé depuis leur apparition au début des années 70 et ils séduisent aujourd'hui des couples de tous âges et de toutes classes sociales. Dans leurs enceintes discrètes, les clients y trouvent un monde anonyme aux chambres savamment décorées où ils peuvent s'évader pour quelques heures de volupté, loin du stress de la mégapole. Construits selon le modèle des motels américains, ces Love Hotels s'égrènent le long des grands axes routiers, une position qui les rend inaccessibles à la grande part des habitants non-motorisés de la ville et qui leur confère une image marginale peu représentative de l'enthousiasme qu'ils suscitent. En proposant un nouveau Love Hotel dans le centre historique de São Paulo, le projet vise à développer le potentiel de ce programme encore méconnu, dans un édifice qui combine à la fois des espaces publics à l'échelle de la mégapole et un système de chambres destinées aux couples. L'attention est portée sur la transition entre le monde de la ville et celui de l'intime, pour tenter d'extraire le potentiel fédérateur du programme tout en préservant le caractère secret et hautement particulier qui le définit.

L'investigation porte sur une place située dans la ville de Lausanne, La Place de l'Europe. Issue d'une nouvelle intervention, le projet se voulait ambitieux et fédérateur. Située à un endroit stratégique et central dans la ville, cet espace neuf compte de nombreux avantages. Cependant cette place est utilisée comme une large rue, un lieu de transit. Par ailleurs, s'intéresser à un site comme la Place de l'Europe, c'est aussi s'interroger sur la ville et sur son évolution, raison pour laquelle la problématique doit être étudiée par rapport au fonctionnement et au rôle actuel de la ville et aux transitions profondes qui l'affectent. Un certain nombre d'espaces publics, comme la Place de l'Europe, tendent à perdre leur rôle de plate-forme d'échanges sociaux. Ils sont avant tout vécus comme des espaces fonctionnels et utilitaires (place-parking, nœuds de circulation, etc.) par les usagers et non comme des lieux de rencontre. Par conséquent, on peut se poser un certain nombre de questions sur les représentations actuelles, les usages contemporains et les formes modernes de ces espaces. Afin d'éclairer le rôle d'un espace particulier –la place publique urbaine–, il faut mettre en évidence les relations entre le concept de la place, les pratiques sociales actuelles se déroulant sur la place et sa spécificité architecturale. Il s'agit donc d'interroger les relations réciproques entre les pratiques sociales et le cadre architectural et urbanistique et de réfléchir aux conditions d'une émergence de l'urbanité au sein de la place publique. De ces questions préliminaires, nous dégageons trois différentes dimensions propres à l'espace public –que nous appelons l'usage, la forme et la fonction– qui déterminent les conditions d'une émergence de l'urbanité dans la place publique urbaine. La fonction inscrit, par rapport à la forme et l'usage, un certain nombre de contraintes normatives et nécessite un acte de conceptualisation. L'enjeu réside alors dans la redéfinition d'une fonction pour la Place de l'Europe. Les débats autour du rôle actuel de la place publique permettent de dégager certaines tendances fondamentales qui constituent des lignes directrices dans la quête d'une urbanité contemporaine, et donc dans la réappropriation de l'espace public par les usagers. La théâtralisation constitue une de ces approches et renvoie à l'analyse des ressources dramatiques d'un site urbain. Il s'agit alors de se préoccuper de cadrer une perspective, de scander le récit d'un usage ordinaire ou exceptionnel de l'espace public, de mettre en scène le caractère particulier de la Place de l'Europe. Par ses contraintes, le phénomène de théâtralisation permet alors de reconsidérer la forme de cet espace public et son insertion dans le contexte urbain qui le constitue. Or, l'enjeu majeur de cette redéfinition consiste à gérer la présence du Grand Pont et la coupure qu'il exerce actuellement par rapport à l'articulation nouvelle que la Place de l'Europe avec la Place Centrale génère dans le tissu urbain lausannois. La mise en scène de la place publique permet alors de délimiter clairement une scène urbaine et met en évidence le caractère stratifié du lieu et les rapports visuels qu'un tel phénomène engendre. La nouvelle centralité de la Place de l'Europe résulte d'un phénomène contemporain de revalorisation de friches industrielles et du développement d'une interface des transports publics. Au niveau du tissu urbain, la centralité de la place publique, se présente tel un théâtre shakespearien. Ce phénomène permet d'instaurer une interdépendance d'usages entre la place et son contexte. A l'échelle de l'agglomération, l'usage de la place implique un nouvel apport programmatique, capable de drainer un public plus large. Un centre de congrès, muni d'une partie hôtelière permet de compléter l'offre d'un tourisme de séminaire de la ville de Lausanne.

Dans le Lavaux, la longue bande grise formée par l’autoroute scinde le paysage en deux. Sur la route, le conducteur curieux se voit frustré de ne pas pouvoir profiter de la vue. Dans le mouvement incessant des voitures, la seule halte permettant d’observer la vigne, le lac et ses montagnes est station-service. Actuellement, les stations-services ne sont que de simples dilatations éphémères de la route. Régies par la voiture, sans âme ni repère, elles n’offrent aucune qualité au paysage qu’elles occupent ni à l’homme qui les fréquente. Le projet Passage du poète, s’appuie sur ces deux éléments fondamentaux oubliés des stations-services: le contexte et l’homme. Afin de répondre autant à l’aspect fonctionnel du lieu qu’à l’aspect contextuel et émotif, le projet se divise en trois types d’interventions: une répondant à l’autoroute, l’autre aux vignobles et aux champs et la dernière au paysage plus large formé par le lac et les montagnes. Le mot passage comprend que l’homme transite dans un contexte particulier qui se doit d’être magnifié tout en acceptant sa qualité de lieu momentané. «Et ce qui doit s’en aller s’en va, ce qui est mobile redevient mobile» (Charles-Ferdinand Ramuz, Passage du poète, [1923], 1990, p. 28). Le mot poète implique que ce lieu doit offrir à n’importe quel homme la possibilité de ressentir, de vivre et de comprendre. «Un poète est venu, on ne l’a pas reconnu et on ne sait pas qui il est. C’est simplement un homme, un homme parmi les hommes, un homme comme les autres hommes.» (ibidem, p. 37)

La Suisse, comme une ville unique avec implication de tout son territoire. Analyse d'un paysage contemporain: une zone industrielle au bord de l'autoroute et concept d'utilisation et d'intégration de cette zone. Travail à plusieurs échelles. La ville territoire: nouveau mode de vie.

Pour redynamiser l'économie de montagne et ainsi éviter l'exode montagnard constaté depuis les années 40, le gouvernement français lance, en 1964, le “plan Neige”, avec pour but de concurrencer les grandes stations de sport d'hiver étrangères. Cette mesure favorise l'émergence des stations dites “intégrées” comme Flaine, morceau de ville construit ex-nihilo. Appréciée à l'origine pour l'art, le design et l'architecture moderne, cette station est désormais assimilée à l'image négative véhiculée par les grands ensembles. Au-delà de l'utilisation commune de la préfabrication lourde, l'expression des façades en béton brut est loin d'être monotone. En effet, c'est l'une des premières fois que Marcel Breuer emploie son principe de panneaux Sun and Shadow. Aujourd'hui, de nouveaux projets luxueux, qui semblent être plus en adéquation avec une logique de produits financiers qu'avec une réelle volonté de développement durable, voient le jour, tandis que les bâtiments d'origine se détériorent irrémédiablement. Sans une réhabilitation rapide, le patrimoine existant, qui donne son identité à Flaine, est voué à disparaître. C'est pourquoi le projet propose la sauvegarde et l'extension de l'un des anciens hôtels de luxe, aujourd'hui déclassé en club de vacances. Le prolongement de l'espace public valorise la station alors que la création d'un espace de bains, l'édification d'une tour ainsi que la requalification de l'existant permettent d'adapter le bâtiment aux nouvelles exigences de l'hôtellerie de luxe.

Sur la route qui mène de la ville de Shiraz à Isfahan, creusé au pied d'un mont, se situe le site historique de Persépolis. Autrefois ce site accueillait les visiteurs de l'empire Perse au moment des fêtes du changement de l'année au printemps. Deux mille cinq cents ans plus tard, malgré leurs mauvaises conditions de visites, dues à la chaleur, les ruines des palais des rois Achéménides accueillent le plus grand nombre de visiteurs en Iran. En se rappelant son histoire, au moment de la fête du printemps, la quantité de touristes est vingt fois plus grande que le reste de l'année. Le projet cherche une expression contemporaine dans un site où les valeurs historiques prédominent. Il se montre sous la forme d'une nappe dense qui se dresse de la terre et fonctionne sur deux niveaux différents. Le niveau inférieur est principalement destiné aux hôtes de la fête du printemps et il assure le confort de ses visiteurs durant l'année, en créant des lieux de repos à l'abri du soleil. Il se forme en agglutinant des niches autour d'une cour d'une plus petite à une grande échelle. Le niveau supérieur est un deuxième sol paysager qui communique avec la terrasse de Persépolis. Il permet le déplacement des gens entre les programmes destinés aux visiteurs et les conduit aux ruines à travers la juxtaposition des différents niveaux. Les limites du projet sont construites pour que le visiteur se sente à l'intérieur de Persépolis. Sur la terrasse la perception du projet est celle d'un grand tapis étalé aux pieds des ruines.

La ville de Davos présente la particularité de s'être développée linéairement suivant la forme de la vallée et de manière polycentrique. À l'heure actuelle, le centre de la ville se présente comme une surface contenue entre deux rues : la Promenade et la Talstrasse. Dans un contexte environnemental si particulier, il est nécessaire de repenser la relation entre le centre ville et le paysage. La stratégie de développement repose sur une intensification importante des rues latérales qui permettent au centre urbain de venir toucher les bords de la ville et d'entrer en contact direct avec la nature. Cette stratégie offre aussi des points d'accroche indispensables aux différents satellites de Davos, qui, dans l'état actuel, demeurent relativement isolés. Le projet propose une redynamisation de la station intermédiaire de l'Jschalp par une augmentation programmatique. En effet, un hôtel, un centre d'entraînement sportif ainsi qu'une discothèque viennent s'ajouter aux installations sportives déjà présentes. Les programmes sont condensés en un seul et unique bâtiment. Une rue intérieure dessert tous les programmes et offre ainsi la possibilité aux différents utilisateurs de se croiser. Le bâtiment devient alors un morceau d'urbanité à part entière. Une attention particulière est accordée aux vues, avec des cadrages tantôt ouverts sur le panorama, tantôt resserrés sur un point particulier tant sur la vallée que sur le Jakobshorn.

2e projet de la coopération suisse dans la ville de Ouahigouga. Infrastructure municipale pouvant accueillir une dizaine de compagnies de transports, un hôtel, un restaurant, une mosquée, un bâtiment administratif.

Le projet de refuge + observatoire scientifique dédié à la nivologie se loge en territoire hostile à toute construction. Roche battue par le vent catabatique, altitude de 3300m, les seuls organismes vivants sont les lichens, corps sans organes, symbiose d'algue et de mycélium proliférant selon une organisation rhizomatique. C'est par cet affranchissement de toute hiérarchie structurelle que leur longévité est assurée. Le projet se conforme à cette stratégie. Sa structure principale verticale laminée par les filets d'air fait empreinte alors que son anatomie interne découle de l'accumulation des couches successives, par mimétisme aux dépôts de neige, gels et dégels, glissements, poches, frittage et digitations viscoplastiques. L'intériorité se crée alors par l'abouchement roche/structure primaire, tous deux substrats de la seconde structure établissant le contact entre les deux systèmes. Abouchements encore dans les circulations verticales. Les agencements se créent par invaginations du dehors dans les replis de la matière. La lecture de l'édifice depuis la Mer de Glace s'apparente dès lors à celle du drapé baroque auquel s'ajoutent multiplicités et bourgeonnements, [boursouflures]. Sans laisser pour autant transparaître tout ce qui se crée au-dedans, le projet émet alors sa propre duplicité vénielle, la morpho-schizophrénie du drapé dissimulant une anatomie.

L'hôtellerie est comme un caméléon, elle s'adapte en permanence aux désirs et aux rêves de notre société, court toujours après de nouvelles conquêtes, de nouvelles modes en améliorant le confort dans l'espoir d'attirer plus de touristes apportant la richesse. Allons droit au but: les hôtels ont une courte période de rendement. Une construction qui ne répond plus au besoin va être rapidement modifiée ou laissée cruellement au destin d'un bâtiment qui va disparaitre lentement du centre d'intérêt. Dans la plupart des cas, une rénovation et une revitalisation de l'édifice sont devenues indispensables pour sauvegarder le bâti architectural. Les hôtels historiques Edelweiss et Alpina à Mürren, construits en 1927, sont uniques, sous plusieurs angles. Non seulement l'architecte ARNOLD ITTEN (1900-1953) a réuni deux hôtels indépendants sous un seul édifice situé dans un univers rocheux, il a érigé un témoin de la modernité dans les Alpes qui, avec ses formes cubiques, a marqué l'image du village bernois. Seulement dans les dernières décennies, le bâtiment a subi plusieurs transformations qui ont affecté le double-hôtel dans sa forme progressive. Le projet de restauration vise à faire réapparaitre l'originalité du construit tout en prenant compte des demandes d'extension de chambres des deux propriétaires. Une nouvelle activité, un petit centre Wellness, utilisé et géré par les deux organes hôteliers, complètera l'offre touristique du bâtiment pour le futur.

Revalorisation du “nucleo” thermal d'Acquarossa à travers un nouveau projet de bains.

Desertification process keeps on expanding, particularly on the African continent, arid areas cover one third of the surface. At the same time, the world human population increases exponentially. For these reasons, it is important to keep on exploiting these desert zones. Ouarzazate is situated in the south of Morocco in a sub-desert climate. The city is nicknamed “Door of the desert” because of its strategic location: it is situated at the junction of the two roads, which give accessibility to the south of Morocco and the Sahara desert. The region is well known for its architectural patrimony and more recently for the cinema activities. These two different domains make increase the number of visitors in this part of the country and there will soon be a lack of host infrastructure including hotels. The project, a hotel and a coach station, doesn't want to be closed-off on itself, but to take place in the city centre to benefit of the existing activities; at the same time the two programs are close to the main crossroad of the region. This situation is accorded with the way tourists travel in the region: moving a lot in order to discover a maximum of sites spread in the south and staying a short time in the same place. The hotel is inspired by the caravanserai, which was a roadside inn along the trade routes where travellers could rest and recover from the day's journey. It supported the flow of commerce, information and people. It was a place where travellers could acquire new supplies and there were also shops where merchants could dispose of some of their goods. The issue of this project in the desert is to build in a sustainable way using contemporary building construction modes being in the same time inspired by vernacular architecture.

Transformation d'une friche industrielle.

La reconversion des stades en habitations est une solution qui permet de répondre à la problématique des édifices sportifs surdimensionnés et désuets. Elle réduit l’étalement urbain et diminue l’impact environnemental de ces constructions. Le site d’implantation du projet est le Stade de Genève à la Praille. Ce dernier a été choisi dans sa considération d’objet disproportionné en rapport à sa fonction. Afin de réduire la capacité du stade, tout en conservant son programme initial, le projet cherche à implanter un nouveau bâti en lieu et place d’une partie des tribunes qui devraient être démolies. Centré sur la mixité programmatique, la figure d’arène sportive et la relation au territoire, ce projet cherche avant tout à définir un nouveau système de cohabitation entre deux programmes qui sont, a priori, incompatibles. Le nouvel édifice ainsi constitué comprendra une diversité d’activités apportant une multifonctionnalité au site. Autour du stade existant, l’édifice sera composé de nouvelles infrastructures sportives, de bureaux, de commerces, d’un hôtel et principalement de logements pour jeunes sportifs et étudiants. Ce projet a comme ambition d’engendrer un espace empli d’urbanité modifiant le caractère du site et améliorant son attractivité.

Hôtel quatre étoiles d'affaires au centre de la ville de Montreux avec libre vue sur le lac: 140 chambres, atrium, salles de conférences

L’héritage architectural des Wenger, couple d’architectes suisses du milieu 20e siècle, est riche de sens et unique dans son approche. Leur dernière œuvre, qui est aussi l’une des plus importantes, formalise un nouveau type de lieu d’enseignement et de formation continue. Il s’agit d’un centre interrégional de perfectionnement (CIP), ainsi que l’avait exposé dans sa thèse Willy Jeanneret, maire de Tramelan, en 1980. En dépit de ses qualités, cette réalisation n’est toujours pas recensée et a subi, au fil des années, des transformations majeures qui ont durablement nuit à la cohérence générale de ses espaces, ainsi qu’à la lisibilité de son architecture particulièrement géométrique. Notre projet consiste à remettre en valeur les éléments architectoniques relatifs aux lignes directrices du projet, ces dernières ayant permis sa conception. A cela s'ajoute une proposition d’extension qui répond aux nouveaux besoins de l’établissement et qui comprend un hôtel, des salles de cours, des bureaux, une médiathèque, un restaurant, une cafétéria, des ateliers ainsi qu’une salle polyvalente. Il s’agira également de proposer une remise aux normes sans nuire à la substance architecturale du lieu. En ce qui concerne la méthode, l’accent sera mis sur la géométrie, la construction, la physique du bâtiment et le rapport qu’entretient celui-ci avec l’extérieur. Enfin, pour l’extension, le langage architectural utilisé sera analogue à celui de l’existant.

Le Portugal et la région de Beira Interior possèdent l’une des populations les plus âgées du monde. Le pays a par ailleurs une longue histoire de littoralisation – concentration des populations, activités et réseaux d’infrastructure le long de la côte – laissant l’intérieur du pays défavorisé. Le projet revendique une nouvelle identité pour la Beira Interior, loin des représentations rurales et nostalgiques. La région possède des conditions hydrogéologiques qui en font une destination de thermalisme, soit l’usage d’eau thermale minérale à des fins thérapeutiques et récréatives. Ainsi, une vision holistique de la santé se lie à l’écologie de son paysage. Cette activité aquatique insiste sur le bien-être, recadrant le discours sur le vieillissement en termes d’habitabilité (qualité, prendre soin) plutôt que de durabilité (quantité, soigner). Le projet propose donc des bains thermaux, qui évoluent à partir d’une culture locale de la baignade et s’insèrent dans le développement d’un réseau existant de bains. La faille de Ponsul est à l’origine de sources thermales et de la formation des Portes de Ródão. Ces crêtes montagneuses produisent une impression d’isolement; elles forment, avec le fleuve du Tage et une ligne de train, les limites du site. Le projet propose un nouvel accès par bateau et train. Les bains thermaux grandissent du sol et se fondent dans le paysage, laissant le site paraître intact de toute intervention. La construction dialogue avec un viaduc de pierre existant où passe la ligne de train. Les bains sont à la fois un mur et une plateforme, un paysage et une infrastructure.

La région d'Altdorf est délimitée par des montagnes et le lac d'Uri. Sur cette surface restreinte cohabitent des éléments de différents caractères et échelles. Les limites entre zone d'habitation, d'agriculture et d'industrie sont fluides et les infrastructures de transport occupent une place importante dans le territoire. Se pose alors la question des règles de la cohabitation de ces éléments et de la qualité et du potentiel des différents espaces. Dans ce cadre là s'inscrit la question de l'espace central. Il est délimité par le train et l'autoroute et occupe le fond de la vallée. Il apparaît aujourd'hui comme un reste, comme une zone frontière entre les deux côtés de la vallée. Par le biais d'une requalification, basée sur les thèmes de la rencontre et de l'exploitation du sol, cet espace deviendrait un lieu de référence de la région et renforcerait son caractère unique. Le projet propose un espace horticole qui devient lieu de rencontre. Il offre un lieu de détente et de formation pour les gens de la région et un lieu de repos et de découverte pour les gens de passage. Il franchit la limite de l'autoroute et crée une continuité entre l'espace central et le bord du lac. Il sépare le bâti de la végétation et crée des liens entre eux. Horticulture et formation, hôtel, vente, exposition, restauration, promenade.

La vocation internationale de Genève est ancrée dans l'esprit de la ville depuis des siècles. Elle a constamment vu son titre d'hôte être remis en question par la concurrence d'autres villes et par certaines tensions entre genevois et diplomates. Une politique de revalorisation de la zone internationale est actuellement en vigueur: construction de bureaux, logements, rénovations de certaines organisations internationales, etc. Le projet d'un hôtel, comprenant aussi un centre de conférences, s'inscrit dans les prestations que la ville offre pour cette communauté qu'elle cherche à préserver. Le site choisi est l'ancien domaine de la villa Rigot, qui a vu son périmètre rétrécir au fil du temps pour devenir l'actuel parc Rigot. Le projet cherche à restructurer ses limites et à lui redonner une qualité d'espace de promenade et de rencontre pour les diplomates et les genevois. Une différence de niveau définit la limite avec la zone du projet, requalifiant ainsi le parc Rigot en un belvédère sur le grand paysage. En compensant le dénivelé, le socle du bâtiment connecte le centre de conférences avec la villa. La rampe intégrée lie ces deux niveaux et s'inscrit dans la continuité de l'axe urbain reliant la place des Nations au lac. L'hôtel, objet triangulaire reprenant la forme aiguë de la parcelle, s'élève au-dessus des constructions environnantes afin de chercher le dialogue avec les autres symboles de la ville, dans le but de devenir celui de la Genève internationale.

Thématique Aujourd'hui, en tant qu'architectes, nous ne pouvons plus concevoir un projet sans tenir compte des questions liées au développement durable. Le projet traite cette thématique au niveau de la ville, bien que ce type d'intervention se limite souvent aux zones extra-urbaines. La conception d'une ville «soutenable» questionne l'architecte au niveau de la densification urbaine, de la mixité sociale, de la flexibilité programmatique et du droit à un ensoleillement correct. Un tel projet devrait aussi prendre en compte les éléments architecturaux, sociaux et climatiques préexistants. Site Un lieu n'est pas simplement un espace géométrique particulier, mais aussi l'expression d'un microclimat spécifique. La présence d'un fleuve, d'un parc public et d'un poste de transformation de l'électricité, constituent la base d'un dialogue avec le site. Comme dans la nature, le milieu urbain présente également des éléments de menace. La volonté de clarifier dans quelle mesure le poste de transformation constitue une atteinte à la santé publique, tout en tirant profit de ses pertes énergétiques, est une stratégie de développement durable qui touche aux aspects sociaux, économiques et écologiques. Programme Le maintien des activités artisanales, caractérisant le périmètre choisi, exprime la volonté de respecter les usages et la fonction du quartier à l'intérieur de la ville. Les programmes qui n'étaient pas présents avant l'intervention: habitations, hôtel et logements pour étudiants, répondent aux lacunes programmatiques présentes.

OBJECTIFS L'enjeu du projet consiste en une réflexion à travers les strates de la ville. Il prend le parti d'une étude transversale plutôt que couche par couche, parti renforcé par un site propice à la mise en œuvre d'un passage sur voie et d'une connexion des différentes parties de la ville. ECHELLE DE LA VILLE, ECHELLE DU QUARTIER D'abord, le projet trouve un ancrage urbain au moyen d'une tour d'équipement public. Cette tour fait écho aux autres éléments hauts du paysage construit et assume la transition entre l'ensemble de la ville et le quartier en organisant la rencontre des flux. Il conforte son caractère autonome par sa position oblique. D'autre part, le projet s'ancre à l'échelle du quartier grâce à un volume plus bas, abritant des logements dans le gabarit des bâtiments avoisinants. Cet élément s'aligne sur la rue des Arsenaux, confirmant les alignements et définissant une place de quartier, tout en dialoguant avec le premier volume. Il se développe ensuite dans la profondeur, complétant l'ilot et confirmant le caractère ponctuel d'un élément de l'existant. Les deux volumes, tout en gérant les différents flux présent sur le site, définissent ainsi une série d'espaces extérieurs aux caractères précis : nœuds de circulation haut et bas, place de quartier, cour de l'ilot. L'ensemble des toiture est restituée aux utilisateurs : une terrasse panoramique pour la tour, un jardin collectif pour les logements. AFFECTATIONS La stratégie programmatique articule les espaces publics et collectifs dans le pied de la tour et en toiture. Entre deux sont disposés les différents niveaux de bureaux et d'hôtel. Le bâtiment de logements propose différentes typologies. Constituée de deux largeurs de trames, la typologie traversante permet la flexibilité d'occupation par les habitants et satisfait à un maximum de modes de vie.

Pour affirmer son statut de station balnéaire internationale et de centre économique régional, Varna – la deuxième ville de Bulgarie – prévoit la construction de nouvelles infrastructures modales qui l'inscrivent dans les réseaux européens et intercontinentaux. Selon le plan directeur, celles-ci se placeront sur des points stratégiques de l'agglomération, notamment sur les terrains de l'ancien port, bientôt délocalisé. De manière globale, le projet cherche à assurer la continuité du partage modal entre la pluralité des transports présents: ferroviaire, routier et maritime, et ainsi créer un noeud de communication efficace et attractif. Pour cela, il devient nécessaire d'assurer la qualité spatiale au niveau urbain, ainsi que de produire des images fortes, grâce à la mise en concurrence des trois gares. En effet, elles cherchent à devenir un support de diversification urbaine, des vrais condensateurs sociaux, où la mobilité et ses activités inhérentes créent ce signal puissant tant nécessaire à la genèse du renouveau urbain. Créer des compatibilités urbaines, en désignant les différentes gares comme ressource principale, relève la mise en place de typologies hybrides qui garantissent leur réussite socio-économique. Plus précisément, des programmes culturels, d'hébergement, de commerces et bureaux, se mélangent avec les fonctions primaires liées au voyage et produisent une variété spatiale et une richesse programmatique, qui mettent en dialogue l'ensemble construit avec l'environnement urbain.