Dans le travail ci-dessus, l’auteur nous donne les résultats de ses recherches phytocénologiques (phytosociologiques) comparatives qu’il a entrepris dernièrement et qui se rapportent principalement aux groupements de forêts et de buissons à feuilles toujours vertes des territoires euméditerranéens du littoral adriatique oriental. Ces recherches ont conduit l’auteur à constater en général que toute la végétation principale de ce territoire (y inclus les îles) peut être divisée en un assez grand nombre d'unités végétales phytocénologiques (phytosociologiques) particulières et plus ou moins caractéristiques pour le secteur adriatique du cercle végétal méditerranéen. Ces unités peuvent être considérées, en partie, comme des groupements climax originaux conditionnés par le climat. Mais pour la plupart, elles représentent différents groupements anthropogènes de compensation ou bien des stades de dégradation. 1. On peut considérer comme groupement climatique terminal, le climax, de la zone végétale inférieure l'association xérique à feuilles toujours vertes d’Ometo-Quercetum iïicis de l’alliance de Quercion ilicis (ordre Quercetalia ilicis, classe Qitercelea ilicis). Cette association est représentée, quant composition floristique, à la page 9—10 du texte croate. Dans sa composition typique (Orneto-Quercetum ilicis typicum) ce groupement est répandu, grâce aux influences dégradantes de l'homme, généralement dans la forme de soi-disants maquis,* c’est à dire des brousses épaisses et relativement hautes à feuilles toujours vertes et difficilement praticables. Ces brousses sont répandues le long de toute la zone végétale à feuilles persistantes du littoral adriatique oriental (et des îles) en différentes variantes et en divers faciès comme p. e. les faciès des espèces Arbutus unedo, Carpinus orientalis, Pinus dalmática, Ostrya carpinifolia (relevé page 11-12 du texte croate), Quercus lanugi- nosa et autres. A ces forêts typiques et à ces maquis du chêne vert on peut rattacher, dans le cadre de la même association, encore deux sousassociations: Orneto-Quercetum ilicis myrtetosum et Orneto-Quer- cetum ilicis pinetosum halepensis. La première représente des types spéciaux du maquis qui forment la transition entre cette association et les groupements de l’ordre de Cisto-Ericetalia. Elle est caractérisée pour la plupart par la riche présence de. l’espèce de Myrtus communis (mais aussi par d’autres espèces caractéristiques de l’ordre de Cisto- Ericetalia). L’autre sousassociation embrasse les forêts à Pin d’Alep abondantes et bien connues, développées! sur la base du maquis et caractéristiques pour la partie la plus méridionale de notre littoral. Leur composition est représentée sur la table XIII du texte croate. A cette alliance, Quercion ilicis, se rattache enfin la végétation xérique (qui paraît très localisée) de l'association Orneto-Cocciferetum, qui est représentée par trois relevés des environs de Orebié (sur la presqu’île de Pelješac) sur la page 13 de notre texte. L’auteur considère comme groupement climax de la zone végétale supérieure audessus de la ceinture du Quercus ïlex l’association Sesleri- eto-Ostryetum des arbres à feuilles caduques (alliance Carpinion orientalis, ordre Qwercetalïa pubescentis, classe Querceto^Fagetea). Elle se rattache immédiatement à la zone de l’association d’Orneto-Quercetum ilicis dans la hauteur plus de 300—500 m audessus du niveau de la mer. La composition du groupement nous est illustrée par un exemple pris dans la péninsule de Pelješac à la page 69-70 du texte croate. 2. Les surfaces très dégradées qui ne possèdent ni de forêts ni de brousses (surfaces dénuées de toute sorte de végétation forestière ou de broussailles) dans la région de tout le territoire exploré sont couvertes par une végétation très caractéristique de pelouses sèches et des pacages rocheux qui devrait constituer, d’après l’avis de l’auteur, une classe végétale adriatique spéciale de Brachypodio-Chrysopogonetea. Dans la zone végétale inférieure à feuilles persistantes cette classe est représentée par un ordre spécial caractéristique pour la partie euméditerranéenne du littoral adriatique, Cymbopogo-Brachypodietalia qui ne possède, pour le moment, qu’une seule alliance Cymbopogo-Brachypodion ramosi. L’association la plus répandue de cette alliance est le groupement des pacages rocheux (landes karstiques) Brachypodieto-Trijolietum stellati1, qui est riche en thérophytes, et qui couvre les sols a terre rouge des territoires moyens et méridionaux à feuilles persistantes du littoral adriatique oriental. Ce groupement est représenté, au point de vue de sa composition floristique, à la page' 15-16 de notre texte. Sur les places qui sont quelque peu couvertes d’ombre, avec des sols généralement plus profonds, ce groupement cède le pas à l’association de pelouses sèches la plus proche, mais qui paraît très localisée, Oryzopsetum miliaceae (voir page 17-18 du texte croate). Les autres groupements de l’alliance Cymbopogo- Brachypodion ramosi n’ont pas été pris en considération dans le travail ci-dessus. Dans la partie septentrionale (Istrie-Quarnero) de la région végétale euméditerranéenne de même que dans la zone végétale supérieure à feuilles caduques de sa partie plus méridionale, la classe Brachypodio-Chrysopogonetea est représentée par l’ordre subméditerranéen Scorzonero-Chrysopogonetalia. A cet ordre appartiennent aussi bien les groupements de pelouses sèches (pour la plupart les groupements de pelouses fauchées) de l’alliance Scorzonerion villosae que les associations subméditerranéennes des pacages rocheux (des landes karstiques) de l’alliance Chrysopogono-Satureion. Quant aux associations des pelouses de la première alliance (Scorzonerion) on caractérise brièvement, dans le texte croate (pages 19), les deux suivantes: Chrysopogoneto- Airetum capillaris (connue seulement dans l’Istrie méridionale) et Chryso- pogoneto-Euphorbietum nicaeensis (répandue dans toute l’Istrie). Quant aux associations subméditerranéennes des pacagesi rocheux de l’alliance Chrysopogono-Satureion qui empiètent dans les territoires indiqués eumé- d'iterranéens limitrophes, on ne mentionne que brièvement aux pages 19-20 et dans les tables VIII, X et XII, le Stipeto-Salvietum, le Aspho- deleto-chrysopogonetum et le Cariceto-Centaureetum rupestris. 3. Une étape tout à fait spéciale, particulière et très caractéristique dans l’évolution de la végétation euméditerranéenne d’aujourd’hui dans la région du littoral adriatique oriental est représentée par les groupements de brousses xériques que l’auteur embrasse spus le terme commun de »végétation des garrigues arbustives«, et qui se composent pour la plupart d’espèces héliophiles différentes et en partie complètement étrangères aux groupements de Quercion ilicis. Les recherches comparatives ont montré que tous les groupements connus jusqu’ici des garrigues adriatiques orientales sont tellement proches quant à leur composition floristique qu’on peut, avec raison, les unir du point de vue phytosociologique dans une unité d’un degré taxonomique supérieur. Ce qui est démontré, en premier lieu, par des assez nombreuses espèces généralement caractéristiques de cette végétation qui sont communes à toutes les associations connues jusqu’ici de nos garrigues arbustivesi ou, au moins, à quelques-unes d’entre elles. De telles espèces sont p. e. Erica verticillata, Juniperus phoenicea, Myrtus communis, Cistus villosus ssp. villosus, Ononis pusilla, Spartium junceum, Dorycnium hirsutum, Fumana ericoides, F. thymifolia, Pinus halepensis, Hieracium stupposum, Argyrolobium linnaeanum, Avenastrum convolu- tum et d’autres. D’après l’avis de l’auteur, on peut donc réunir toutes les associations des garrigues ad'rdatiques orientales — au moins pour le moment — dans une alliance commune très bien caractérisée qui est nomée par l’auteur Cisto-Ericion. (Les recherches consécutives pourront résoudre la question s’il ne s’agit pas ici tout de même de deux proches alliances.) L’auteur a rattaché d’une façon provisoire, l’alliance Cisto-Ericion ainsi conçue à l’ordre méditerranéen occidental de Rosmarinetalia Br.- Bl. (Horvatic, 1958) auquel appartient — comme c’est connu — la végétation analogue de la classe végétale calciphile de cette région, Ononido-Rosmarinetea Br.-Bl. Mais les recherches plus détaillées ont démontré bientôt qu’un tel rattachement ne peut être considéré justifié, ce qui est, du reste, bien visible de la comparaison des tables III. V, VII, IX et XI par lesquelles est représentée, en entier, la composition floristique des différentes associations des garrigues adriatiques orientales, avec des tables et des explications de Braun-Blanquet (1952 : 170—240) qui se rapportent à la caractérisation des groupements français de la classe Ononido-Rosmarinetea et de Cisto-Lavanduletea. Cette comparaison nous montre entre autres: 1. que parmi les nombreuses espèces caractéristiques de la classe calciphile meditéranéenne occidentale Ononido-Rosmarinetea et des unités d’un ordre inférieur, qui lui sont subordonnées et auxquelles appartient aussi l’ordre Rosmarinetalia, on ne peut considérer qu’un petit nombre d’elles comme plus ou moins caractéristique sur le territoire du littoral adriatique oriental aussi pour les groupements dé notre végétation de garrigues arbustives. Ce sont surtout les espèces Ononis pusilla, Fu- mana ericoides, Helianthemum italicum, Erica multiflora, Fumana thymi- folia, Pinus halepensis et Rosmarinus officinalis. D’autres espèces n’y sont pas pour la plupart présentes du tout ou bien, si elles sont présentes, elles ne représentent que des compagnes transgressives puisqu’elles sont, dans notre région, caractéristiques surtout pour les groupements de la végétation des pelouses et des landes karstiques de la classe Brachypodio- Chrysopogonetea (p. e. Carex humilis, Asperula cynanchica, Euphorbia nicaeensis, Thesium divaricatum, Linum tenuifolium et d’autres). 2. Cette comparaison montre que, dans la composition de la plupart des groupements de la végétation adriatique orientale des garrigues arbustives, une plus ou moins grande importance appartient aux espèces qui sont, dans le territoire de la Méditerranée occidentale, caractéristiques pour la classe calcifuge de Cisto-Lavanduletea ou pour quelques unités d’un ordre inférieur qui lui sont subordonnées. Quelques unes de cesi espèces peuvent être considérées comme plus ou moins caractéristiques aussi dans notre territoire pour la végétation des garrigues arbustives (ainsi p. e. Cistus salvifolius, Erica arborea, Helianthemum guttatum et d’autres), tandis que quelques-unes (p. e. Briza maxima, Cynosurus echinatus, Linum gallicum et d’autres) ne sont présentes, de nouveau, dans la composition de cette végétation que comme les compagnes transgressives puisqu’elles sont caractéristiques, en réalité, pour la végétation des pelouses et des landes karstiques de la classe Brachypo- dio-Chrysopogonetea. 3. Cette comparaison montre enfin que parmi les éléments caractéristiques des groupements des garrigues arbustives adriatiques orientales certaines espèces se distinguent qui ne sont pas présentes dans la végétation analogue des classes comparées méditerranéennes occidentales ou bien n'ont pas dans cette végétation la signification de plantes caractéristiques. Ce sont tout d’abord quelques plantes méditerranéennes orientales qui — comme p. e. Erica verticillata, Calycotome infesta, Cistus villosus asp. creticus et Coridothymus capitatus — ont la limite occidentale de leur aire déjà sur le territoire de la péninsule d’Appennins, ensuite quelques plantes apparentées endémiques comme p. e. Hyacintella dalmática, Crocus dalmaticus et d’ autres, enfin quelques plantes qui appartiennent à toute la Méditerranée qui se distinguent comme p. e. Myrtus commuais, Juniperus phoenicea, Spartium junceum et d’autres qur notre territoire visiblement par une sorte particulière de se grouper. Tous ces faits sont un clair reflet des conditions floristico-généli- ques, climato-écologiques et syngénétiques tout à fait particulières de cette végéLation et montrent irréfutablement que les groupements des garrigues arbustives adriatiques orientales représentent, par leur composition floristique assez particulière, un ordre végétal particulier désigné sour. le nom de Cisto-Ericetalia. A partir de ces mêmes raisons, on pourrait venir à l’idée que l'ordre Cisto-Ericetalia soit même subordonné à une classe tout à fait particulière et à part (Cisto-Ericetea) qui serait caractéristique pour le littoral adriatique et en même temps analogue, d’une certaine manière, aux deux classes méditerranéennes occidentales mentionnées. Mais l'auteur est d'avis qu’à une telle conception s’oppose, tout d’abord, le fait que toutes les associations connues jusqu'ici des garrigues arbustives adriatiques orientales — comme elles sont représentées dans les tables, ci-dessus mentionnées — sont relativement très étroitement liées, aussi bien au point de vue syngénétique que dans leur composition floristique avec la végétation des vrais maquis de l’ordre de Quercetalia ilicis. L’auteur considère donc qu’il serait le plus naturel qu’on rattache — au moins pour le moment — ensemble avec ce dernier ordre l’ord're Cisto-Ericetalia lui aussi à la classe Quercetea ilicis. Tandis que la végétation analogue des garrigues est, dans la région de la Méditerranée occidentale, plus étroitement liée, quant à sa composition floristique, avec la végétation encore plus dégradée, constituée de pelouses et de stades analogues avec quelle végétation elle est réunie dans une classe végétale commune de Ononido-Rosmarinetea sur le sol calcair, resp. celle de Cisto-Lavan- duletea sur le sol siliceux — cette végétation peut être rattachée, au contraire, dans la région du littoral adriatique oriental, de l’avis de l’auteur, à la végétation de forêts et de maquis dans le cadre de la classe Quercetea ilicis. C’est ainsi qu’elle est alors séparée, aussi au point de vue de son appartenance systématique, de la végétation de landes (pacages) karstiques et de pelouses de notre littoral qui — comme on a remarqué auparavant — appartient à la classe particulière commune Brachypodio-Chrysopogonetea. De ce point de vue, on a rendu compte, dans ce travail, de 5 associations de garrigues arbustives de l’Adriatique oriental (comp. table II). Ce sont: a) Ericeto-Calycotometum infestae — Garrigue à Calycotome oriental. Représentée ¡sur la p. 25-32, tables III, IV. Elle est limitée, dans son extension, exclusivement au territoire méridional du littoral croate (c’est à dire au territoire de Dubrovnik au sens le plus; large de ce mot). Mais elle s’y rencontre en différents faciès, souvent aussi comme faciès fore>- stier du Pinus halepensis. b) Ericeto-Rosmarinetum — Garrigue à Romarin, page 32-45, tables V, VI. Lié au climat typiquement meditérranéen, chaud et demihumide, ce groupement se rencontre principalement sur les îles dalmates centrales. Il y a apparaît, dans toute la zone végétale inférieure, en plusieurs faciès (entre lesquels aussi dans celui de Pinus halepensis) qui toutes doivent être rattachés au vrai type de ce groupement Ericeto-Rosmarinetum cistetosum. Dans les positions plus hautes s'est développée, ça et là, sur l’île de Hvar la sousassociation du pin noir dalmate — Ericeto- Rosmarinetum pinetosum dalmaticae. c) Ericeto-Cistetum cretici — Garrigue à Ciste crétique, page 45-51, tables VII, VIII, répandue dans toute la partie septentrionale de Tile de Brac et dans plusieurs endroits du littoral central et méridional (les îles y incluses) ou elle est liée au climat relativement plus humide et plus rude. d) Cisto-Ericetum arboreae — Garrigue à Bruyère arborescente, page 51-60, tables IX, X. Elle est limitée dans sa distribution surtout à la partie la plus septentrionale du territoire (Istrie et Quamero). Elle a principalement le caractère d’un groupement arbustif prononcé, ce qui vaut surtout pour les sousassociations Cisto-Ericetum arboreae spartietosum (représentée dans la table IX), rosmarinetosum et cistetosum monspeli- ensis (les deux dernières pas encore explorées d’une façon plus détaillée). Plus rarement, elle s’est développée en groupement de lande à Pteri- dium et à Graminées vigoureuses -— sousassociation Cisto-Ericetum arboreae grylletosum. Ce dernier groupement n’est connu pour le moment, que dans l’Istrie méridionale. e) Association Genisto-Ericetum verticillatae — Garrigue à Genêt soyeux-argentin et à Bruyère verticillée, page 60-70, tables XI, XII. Elle n’apparaît que dans les régions plus méridionales du littoral (exceptées les îles), liée principalement au zone végétale supérieure à feuilles caduques. Pour la plupart, c’est un groupement arbustif bas —Genisto- Ericetum verticillatae typicum, plus rarement elle apparaît comme forêt de pin noir dalmate (sur la péninsule de Peljesac) — Genisto-Ericetum verticillatae pinetosum dalmaticae. 4. Stades de dégradation spéciaux et durables sont enfin représentés par diverses forêts de pin du littoral adriatique oriental qui sont très répandues, par ci par là, dans les régions plus méridionales, surtout sur les îles. Ce sont des forêts de pin d’Alep où prédomine le Pinus halepensis dans la zone inférieure, et les forêts de pin noir dalmate où pré- dbmine le Pinus dalmática Vis. s. 1. dans la zone supérieure. Ces forêts ne représentent pas des associations spécifiques ni unitaires puisque elles doivent être rattachées, au point de vue phytosociologique, comme sousassociations ou faciès à part, aux différents autres groupements, pour la plupart, à des groupements de Cisto-Erïcion. Comme types les plus répandus et les plus significatifs des forêts de Pin d’Alep l’auteur donne dans son travail des unités végétales suivantes: Ometo-Quercetum ilicis pinetosum halepensis (page 72-73, table XIII), Ericeto-Calycotometum pinosum halepensis (page 73, table III), Ericeto-Rosmarinetum pinosum halepensis (page 73-76, table V), Ericeto-Cistetum cretici pinosum halepensis (page 76, table VII), et Brachypodieto-Trifolietum stellati pinetosum halepensis (page 76-78). Comme forêts les plus importantes de Pin noir dalmate on donne enfin des sousassociations et des faciès suivantes: Ericeto- Rosmarinetum pinetosum dalmaticae (page 81, table V, VI), Genisto-Erice- tum verticillatae pinetosum dalmaticae (page 81, table XI, XII), Stipeto- Salvietum pinetosum dalmaticae (page 81-82), Orneto-Quercetum ilicis pinosum dalmaticae (page 83) et Seslerieto-Ostryetum pinosum dalmaticae {page 83)., In der vorliegenden Abhandlung sind die bisherigen Resultate der vom Verfasser in neuerer Zeit durchgeführten vergleichenden phyto- zönologischen (pflanzensoziologischen) Untersuchungen dargelegt, die hauptsächlich auf die immergrünen Wald- und Gebüsch-Gesellschaften der eumediterranen Vegetationsgebiete des ostadriatischen Küstenlandes sich beziehen. Im allgemeinen haben diese Untersuchungen gezeigt, dass sämtliche grundlegende Vegetation des genannten Küstengebietes (die Inseln inbegriffen) in eine grössere Anzahl von besonderen, dem adriatischen Sektor des mediterranen Vegetationskreises mehr oder weniger eigentümlichen phytozönologischen (pflanzensoziologischen) Vegetations- einheiten gegliedert werden kann, die teilweise als ursprüngliche, klimatisch bedingte Klimax-Gesellschaften zu betrachten sind, grösstenteils aber verschiedenartige anthropogene Ersatzgesellschaften bzw. Degradationsstadien darstellen. 1. Als klimatisch bedingte Klimax-Gesellschaft der unteren Vegetationsstufe kann die immergrüne Hartlaub-Assoziation Ometo-Quer- cetum ilicis aus dem Verband Quercion ilicis (Ordnung Quercetalia ilicis, Klasse Quercetea ilicis) bezeichnet werden, die bezüglich ihrer floristi- schen Zusammensetzung auf Seite 9—10 des kroatischen Textes dargestellt ist. In ihrer typischen (Orneto-Quercetum ilicis typicum) bzw. erst nur unwesentlich veränderten (O. - Qu. ilicis myrtetosum) Zusammensetzung kommt sie indes — dank den zerstörenden menschlichen Einflüssen — zumeist in Form von dichten und verhältnismässig hohen, undurchdringlichen Hartlaubgebüschen, sogenannten Macchien* vor, die längs der ganzen immergrünen Stufe des ostadriatischen Küstenlandes in verschiedenen Fazies (S. 11) verbreitet sind. Eine besondere Subassoziation dieser Gesellschaft stellen aber auch jene prächtigen Waldbestände dar, die unter dem Namen Orneto-Quercetum ilicis pinetosum halepensis in der Tabelle XIII veranschaulicht sind. Dem Verband Quercion ilicis wird endlich auch jene (sehr lokalisiert auf tretende) Hartlaubvegetation unterordnet, die als Ass. Orneto-Coccijeretum auf Seite 13 durch drei Aufnahmen aus der Umgebung von Orebic (Halbinsel Peljesae) dargestellt ist. Als Klimax-Gesellschaft der höheren, oberhalb des Quercus ilex- Gürtels sich erstreckenden Vegetationsstufe wird vom Verfasser die sommergrüne Laubwald-Asroziation Seslerieio-Osiryetum (Verband Carpinion orientalis, Ordnung Quercetalia pubescentis, Klasse Querceto-Fa- getea) bezeichnet. 2. Die stark degradierten, der Wald- und Gebüsch-Vegetation völlig entblössten Flächen im Bereiche des ganzen untersuchten Gebietes sind von sehr charakteristischer Trockenrasen- und Steintriften-Vege- tation bewachsen, die nach Erachten des Verfassers einer besonderen, adriatischen Vegetations-Klasse, Brachypodio-Chrysopogonetea, zugeordnet werden soll. In der unteren, immergrünen Vegetationsstufe wird diese Klasse durch eine besondere, dtem eumediterranen Teil des adriatischen Küstenlandes eigentümliche Ordnung Cymbopogo-Brachypodie- talia mit dem — vorläufig einzigen — Verband Cymbopogo-Brachypo- dion ramosi vertreten. Die verbreitetste Assoziation dieses Verbandes ist die therophytenreiche, die Roterdeböden der mittleren und südlichen Gebiete dtes ostadriatischen Küstenlandes bewohnende Steintriften-Ge- sellschaft Brachypodieto-Trifolietum stellati (= Trifolieto-Brachypodi- etum ramosi H-ic [1957, 1958], non Bolös)1, die hinsichtlich ihrer flori- stischen Zusammensetzung auf Seite 15—-16 dieser Abhandlung dargestellt ist. Auf einigermassen beschatteten Standorten mit meist tieferen Böden wird diese Gesellschaft von der nächstverwandten, aber nur sehr lokalisiert auftretenden Trockenrasen-Assoziation Oryzopsetum miliaceae (S. 17—18 des kroat. Textes) abgelöst. Im nördlichen, istrianisch-quarnerischen Teil des eumediterranen Vegetationsgebietes, gleichwie auch in der oberen, sommergrünen Vegetationsstufe seines südlicheren Teiles ist die Klasse Brachypodio-Chrysopogonetea — von der stellenweise auf Steintriften auftretenden, noch nicht näher untersuchten und nur provisorisch benannten Cymbopogo- Brachypodietalia-Assoziation Brachypodieto-Aristelletum abgesehen — durch die submediterrane Ordnung Scorzonero-Chrysopogonetalia vertreten. Dieser Ordnung werden sowohl die Trockenrasen- (zumeist Mähwiesen-) Gesellschaften des Verbandes Scorzonerion villosae als auch die submediterranen Steintriften-Assoziationen des Verbandes Chrysopogono-Satureion unterordnet. Von den Wiesen-Assoziationen des soeben erwähnten Verbandes Scorzonerion werden auf der Seite 19 des kroat. Textes folgende zwei kurz charakterisiert: Chrysopogoneto- Airetum capilaris (nur aus Süd-Istrien bekannt) und Chrysopogoneto- Euphorbietum nicaeensis (ganz Istrien). Von den submediterranen Steintriften-Assoziationen des Verbandes Chrysopogono-Satureion, die in die genannten eumediterranen Grenzgebiete übergreifen, werden auf den Seiten 19—20 und in den Tabellen VIII, X und XII nur das Stipeto-Salvi- etum, das Asphodeleto-Chrysopogonetum sowie das Cariceto-Centauree- tum rupestris kurz erwähnt. 3. Eine ganz besondere, eigentümliche und sehr charakteristische Übergangs-Etappe in dem Entwicklungsgang des heutigen eumediterranen Vegeta Lionsklei des des ostadriatischen Küstenlandes stellen die vom Verfasser unter dem gemeinsamen Namen der Garrigues-Vegeta- tion zusammengefassten Hartlaubgebüsch-Gesellschaften dar, die zum grössten Teil aus verschiedenen heliophilen, den Quercion ilicis-Gesell- schaften teilweise völlig fremden Pflanzenarten zusammengesetzt sind. Diese Gesellschaften werden vom Verfasser —- mit entsprechender Begründung — zu einer besonderen Ordnung, Cisto-Ericetalia, zusammengefasst, die aber ebenfalls der gemeisamen eumediterranen Vegetationsklasse Quercetea ilicis angegliedert werden soll. Im Rahmen des (vorläufig) einzigen, als Cisto-Ericion benannten Verbandes dieser Ordnung, werden in der Abhandlung folgende fünf Garrigues-Asoziationen kurz beschrieben und durch Tabellen veranschaulicht (vgl. Tabelle II). a) Ass. Ericeto-Calycotometum injestae — Garrigue des östlichen Dornklees; dargestellt auf S. 25-32. und Tab. III, IV. In ihrer Verbreitung ausschliesslich auf das südlichste Gebiet des kroatischen Küstenlandes (d. h. auf das Gebiet von Dubrovnik im weitesten Sinne des Wortes) beschränkt, daselbst aber in verschiedenen Fazies — so nicht selten auch in der Wald-Fazies von Pinus halepensis — vorkommend. b) Ass. Ericeto-Rosmarinetum — Garrigue des Rosmarins; S. 32-45., Tab. V, VI. Auf typisch mediterranes, warmes und subhumides Klima gebunden hat diese Gesellschaft ihre Hauptverbreitung auf den mitteldalmatinischen Inseln; daselbst kommt sie in der ganzen unteren Vegetationsstufe in mehreren Fazies (darunter auch in jener von Pinus halepensis) der typischen Subasoziation — Ericeto-Rosmarinetum cistetosum — vor, in den höheren Lagen aber ist stellenweise (Insel Hvar) die Subassoziation der dalmatinischen Schwarzföhre (Pinus dalmática Vis. s. 1.) — Ericeto-Rosmarinetum pinetosum dalmaticae — entwickelt. c) Ass. Ericeto-Cistetum cretici — Garrigue der kretensischen Cistro- se; S. 45-51, Tab. VII, VIII; verbreitet auf der ganzen Nordseite der Insel Brač und an mehreren Stellen des mittleren und südlichen Küstengebietes, wo sie auf verhältnismässig humideres Klima gebunden ist. Wahrscheinlich auch auf den norddalmatinischen Inseln vorhanden. d) Ass. Cisto-Ericetum arboreae — Garrigue der Baumheide; S. 51-60, Tab. IX, X. In ihrem Vorkommen auf den nördlichsten, hauptsächlich istrianisch-quarnerischen Teil des Gebietes beschränkt, hat sie zumeist den Charakter einer ausgesprochenen Gebüschgesellschaft — dies gilt namentlich für die Subassoziationen Cisto-Ericetum arboreae spartieto- sum (in d'er Tab. IX. dargestellt), rosmarinetosum und cistetosum mons- peliensis (die beiden letzteren noch nicht näher untersucht) — seltener ist sie als eine Heide-Gesellschaft — Subass. Cisto-Ericetum arboreae grylletosum ■—■ entwickelt. e) Ass. Genisto-Ericetum verticiilatae: S. 60—70. Tab. XI. XII. Kommt nur in südlicheren Küstengebieten (die Inseln ausgenommen) vor. daselbst hauptsächlich auf die obere, sommergrüne Vegetationsstufe gebunden; zumeist als niedrige Gebüsch-Gesellschaft — Genisto-Ericetum verticiilatae typicum — seltener (Halbinsel Pelješac) als dalmatinischer Schwarzföhren-Wald — Genisto-Ericetum verticiilatae pinetosum dal- maticae — entwickelt. 4. Besondere dauernde Degradations-Stadien stellen endlich auch die verschiedenartigen Kiefer-Wälder des ostadriatischen Küstenlandes dar, die namentlich in südlicheren Gegenden, insbesondere auf den Inseln, stellenweise weit verbreitet sind. Es sind dies die Aleppokiefer- Wälder mit dominierender Pinus halepensis, in dbr unteren, und die dalmatinischen Schwarzföhren-Wälder, mit dominierender Pinus dalmática Vis. s. 1., in der oberen Stufe. Diese Wälder stellen aber keine spezifische und einheitliche Assoziationen dar, da sie typologisch — als besondere Subassoziationen oder Fazies — verschiedenen anderen Gesellschaften, u zw. grösstenteils den Cisto-Ericion-Assoziationen anzuglie- dem sind. Als die verbreitetsten und bedeutendsten Typen der Aleppokiefer-Wälder werden in der Abhandlung folgende Vegetationseinheiten angegeben: Orneto-Quercetum ilicis pinetosum halepensis (S. 72-73, Tab. XIII), Ericeto-Calycotometum pinosum halepensis (S. 73, Tab. III), Ericeto-Rosmarinetum pinosum halepensis (S. 73-76, Tab. V), Ericeto- Cistetum cretici pinosum halepensis (S. 76, Tab. VII) und Brachypodieto- Trifolietum stellati pinetosum halepensis (S. 76-78). Als wichtigste Typen der dalmatinischen Schwarzföhren-Wälder werden endlich folgende Subassoziationen und Fazies bezeichnet: Genisto-Ericetum verticiilatae pinetosum dalmaticae (S. 81, Tab. XI, XII), Ericeto-Rosmarinetum pinetosum dalmaticae (S. 81, Tab. V), Stipeto-Salvietum pinetosum dalmaticae (S. 81-82), Orneto-Quercetum ilicis pinosum dalmaticae (S. 83) und Se- slerieto-Ostryetum pinosum dalmaticae (S. 83.)