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International audience; This article proposes a first synthesis of ancient funerary practices in western Normandy based on a corpus of 29 sites selected from a very dense documentation of uneven quality. Most of them are unpublished, some have been partially published. This corpus illustrates a wide range of funerary practices identified at regional level and covers a vast chronological range from the 1st century BC to the 5th century AC.The cremation of corpses largely dominates the Lower Normandy funerary landscape since the Conquest and throughout the Early Roman Empire. This practice gradually gave way to that of inhumations, which in turn became predominant in the 2nd century. However, numerous sites prove that these two rites coexisted for a long time. Beyond these considerations, the ancient funerary sites of western Normandy reflect a variety of occupations from the isolated tomb to the family mausoleum, via the community necropolis. Only the urban necropolises remain undocumented to this day.; Le dernier bilan de la recherche archéologique portant sur le fait funéraire antique en Normandie a été mené entre 2004 et 2010. Il a mis en évidence un fort potentiel d'étude avec pas moins de 41 indices. En quelques années, ce chiffre a triplé du fait de l'essor de l'archéologie préventive sur le territoire normand. Fin 2015, ce sont pas moins de 158 sites funéraires recensés dont 50 % des découvertes, soit près de 80 sites, sont postérieures à 1984. Parallèlement, peu de publications ont vu le jour ces trois dernières décennies. L'atelier "funéraire" du PCR Arbano s'est donné comme objectif de prendre en compte la totalité des découvertes anciennes (études complémentaires) comme récentes (sites inédits) et de dresser un premier état des connaissances sur le fait funéraire antique en Normandie occidentale.

International audience

National audience; Les typo-chronologies sont utilisées fréquemment pour la datation des sépultures par les ­professionnels qui officient en archéologie funéraire. Elles concernent les éléments constitutifs des tombes : positions des défunts, contenants, rituels, aménagements et architectures funéraires de surface ou interne à la fosse. D’autres approches et méthodes y sont associées (radiocarbone, assemblages de mobilier, stratigraphie…).Les référentiels typo-chronologiques utilisés aujourd’hui sont parfois anciens et les avancées récentes de la recherche ont considérablement renouvelé la documentation en archéologie funéraire. Il a donc semblé nécessaire au Groupe d’Anthropologie et d’Archéologie Funéraire (Gaaf) de proposer de nouveaux référentiels en ce domaine à travers cet outil à destination des archéologues et des anthropologues. Il concerne les structures funéraires à inhumation, pour des périodes s’inscrivant dans un large horizon chronologique depuis la Préhistoire jusqu’à la période contemporaine. Cet ouvrage présente 46 articles, classés par grandes aires géographiques et issus des communications données lors de la 11e Rencontre du Gaaf, tenue à Tours du 3 au 5 juin 2019.

International audience; La fouille de Solutré Route de la Roche a permis le dégagement d’un niveau d’occupation daté du Magdalénien moyen qui livre un ensemble de mobilier exceptionnel constitué de plusieurs dizaines de milliers de restes de faunes, d’éléments d’industries osseuse et lithique, d’éléments de parure et de restes humains. Occupant une position intermédiaire entre le pied de la corniche calcaire et le fond du vallon des Gerbeaux / Cortesse, le site est interstratifié dans les dépôts de versant constitués de plaquettes calcaires et de lentilles de marnes remaniées. Les datations obtenues placent l’occupation magdalénienne au cours de la première moitié de l’évènement de Heinrich 1, dans un intervalle compris entre 15,3 et 14,3 ka BP (18,7 – 17,3 ka BP cal.). Dans le cadre du rapport final d’opération, l’étude des ensembles mobiliers et faunique s’est limitée à un échantillon considéré comme représentatif et issu d’une fenêtre d’étude dite de la Bd4 correspondant aux mètres carrés B4 à L4 du carroyage. Ce choix ne s’applique cependant pas aux objets de parure, trop faiblement représentés au sein de cet échantillon ainsi qu’aux restes humains. L’ensemble faunique est dominé par le renne (61,4 %), le cheval (20,5 %) et le lièvre (15,1 %). Pour les deux premières espèces, la représentation de l’intégralité du squelette suggère l’introduction sur le site des carcasses entières. L’acquisition s’accompagne d’une exploitation intensive et intégrale des ressources que peuvent procurer ces animaux (viande, moelle, peau, bois, etc). Les indices de saisonnalité témoignent d’épisodes de chasse tout au long de l’année avec plusieurs pics situés entre la fin de l’été et l’hiver.Parmi les espèces chassées figurent également le bison, le chevreuil, l’antilope saïga, les carnivores et les oiseaux. D’un point de vue paléoenvironnemental, si le spectre faunique relève globalement d’un milieu froid et ouvert, la présence discrète d’espèces forestières (chevreuil, glouton, siciste des bouleaux) pourrait indiquer l’existence de conditions favorables au développement du couvert forestier dans l’environnement du site. Les productions lithiques et osseuses s’inscrivent pleinement dans les normes typologiques et technologiques définies pour le Magdalénien moyen ancien (MMA). Pour l’industrie osseuse, l’intégralité des éléments techniques liés aux chaines de production des équipements de chasse et domestiques est représentée sur le site. Aux objets finis façonnés sur supports plats, principalement constitués par les pointes de sagaies et les aiguilles, s’ajoutent des objets en volume, en particulier les bâtons percés représentés par 13 exemplaires. Le système lithique obéit au principe de dissociation des chaines opératoires laminaire et lamellaire. La production des supports lamellaires dédié à la fabrication des lamelles à dos est réalisée sur place. Le débitage laminaire semble plus segmenté et suppose l’introduction d’une partie des supports destinés à l’équipement domestique depuis un lieu de production extérieur. Ces productions utilitaires s’accompagnent d’une série d’éléments de parure dominée par les coquilles percées qui attestent de la circulation des biens sur de longues distances. Outre la présence d’objets inédits comme les os hyoïdes percés et décorés, quelques éléments techniques témoignent d’une production sur place. Enfin, plusieurs fragments crâniens humains complètent cet ensemble mobilier et témoignent des modes de traitement des morts au Magdalénien moyen. Cette première étude constitue une évaluation du potentiel scientifique du site de Solutré Route de la Roche qui se présente comme une référence majeure pour la connaissance du Magdalénien, à une échelle qui dépasse largement le cadre régional.

National audience; Cet article retrace l'histoire de la remarquable collection de cercueils en plomb du musée des Antiquités de Rouen, découverts à la faveur de grands travaux urbains au cours du XIXe siècle.

Le Tombeau à Colonnes est un complexe funéraire situé en périphérie du site de Koumbi Saleh (Mauritanie) qui depuis 1914 a attiré l’attention des archéologues sans pour autant avoir été pleinement compris ni même daté. La découverte concomitante de carnets de fouilles inédits et du reliquat d’une collection de mobilier réputée perdue ont récemment ouvert la voie à un réexamen de cette structure aujourd’hui largement détruite. C’est ainsi que tout juste un siècle après sa découverte, ce monument avait pu être daté des xie-xiiie siècles (Capel et al., 2015). Dans le prolongement de cette étude préliminaire, cet article procède à une analyse de la matérialité de ce monument en se fondant sur les données tirées des archives disponibles. Cette démarche met en évidence des connexions morphologiques et symboliques qui sortent de l’isolement cet édifice en lançant des passerelles avec différentes régions et traditions funéraires, qu’elles soient proches et prévisibles (Afrique du Nord, Sahara Central) ou beaucoup plus lointaines et inattendues (Asie Centrale). Elles interrogent ainsi les notions de diffusion, d’emprunt et d’appropriation des formes architecturales et des usages funéraires à travers le Sahara d’époque almoravide. The Columns Tomb is a funerary complex located on the outskirts of Kumbi Saleh (Mauritania) which has drawn the attention of archaeologists since 1914 without having been fully understood or even dated. The simultaneous discovery of unpublished excavation notebooks and of the last remains of a reputedly lost collection of artefacts have recently paved the way for re-examination of this now largely destroyed complex. Just a century after its discovery, the monument was dated to the 11th-13th centuries (Capel et al., 2015). As an extension of this preliminary study, our article analyses the materiality of this monument based on data from available archives. This approach highlights the morphological and symbolic connections that draw the edifice out of isolation, by establishing connections with different regions and funerary traditions, whether near and predictable (North Africa, Central Sahara) or much more distant and unexpected (Central Asia). They question the notions of diffusion, borrowing and appropriation of architectural forms and funerary customs across the Sahara during the Almoravid era.

Les auteurs précisent leur démarche et exposent le résultat de leurs fouilles. Ils se limitent à des descriptions précises et formulent seulement de prudentes hypothèses. Les tumulus de la Chaux d’Arlier firent l’objet de destructions au 19e s. Les investigations récentes résultent de sauvetages rendus nécessaires par l’amélioration des pâtures. Les observations, malgré des conditions de travail et de recueil difficiles, fournissent des données nouvelles sur l’occupation du massif jurassien. Le relief est original : un val façonné par la glaciation quaternaire, parcouru par une rivière tranquille, le Drugeon, et encadré par des chaînons de faible altitude. Le climat continental est pluvieux et froid ; les orages, violents, éclatent en été. Les sols pauvres, la présence de tourbe n’autorisent pas les cultures, remplacées par un élevage bovin. Mais cette contrée est un important passage entre la région de Salins et le Jura neuchâtelois par le col des Verrières et la vallée de l’Areuse ou le col de Ste‑Croix, Covatannaz, Yverdon et Orbe. Malgré de nombreuses difficultés, cette voie fût fréquentée dès les temps les plus reculés. The authors outline their approach and present the results of their excavations. They are limited to precise descriptions and formulate only prudent hypothesis. The barrows of Chaux d’Arlier have been subjected to destruction during the 19th century. Rescue excavations were made necessary as a result of recent improvements to grazing land. Considering the difficult working and collecting conditions, these observations have supplied new evidence concerning the occupation of the Jura uplands. The landscape is original: a valley formed by the last glaciation, cut by the river Drugeon and encircled by low ridges. The continental climate is cold and wet, in the summer violent thunder storms often occur. The soil is poor, the presence of peat beds does not permit cultivation, but is replaced by cattle grazing. This area was an important route between the region of Salins and the Neuchâtel Jura crossing by the Verrières Pass and the Areuse Valley or by the Sainte‑Croix Pass, Covatannaz, Yverdon and Orbe. Regardless of these difficulties, this route has been frequented since the distant past. Die Autoren erläutern ihr Vorgehen, in dem sie über das Ergebnis ihrer Ausgrabungen berichten. Sie beschränken sich auf genaue Beschreibungen und äussern nur vorsichtige Hypothesen. Die Grabhügel von la Chaux d’Arlier wurden im 19. Jahrhundert zerstört. Die neuen Nachforschungen sind das Ergebnis von Rettungsmassnahmen, die wegen der Verbesserung der Weiden notwendig wurden. Trotz schlechter Arbeits‑und Samnlungs‑bedingungen liefern die Beobachtungen neue Angaben über die Besiedlung des Juragebietes. Die Bodengestaltung ist eigenartig : ein während der quaternären Eiszeit enstandenes Tal der Drugeon, ein ruhiger Fluss, durchfliesst, und das von einer Bergkette umring ist. Das Festlandklima ist regnerisch und Kalt. Heftige Gewitter brechen im Sommer aus. Der schlechte Boden und das Vorhandensein von Torf ermöglichen keinen Anbau; dieser wird durch Rinderzucht ersetzt. Aber diese Gegend ist ein Verkherzone zwischen der Umgebung von Salins und Neuenburger Jura, über den Pass des Verrières und durch das Tal der Areuse. Trotz zahlreicher Schwierigkeiten wurde dieser Weg von jeher benutzt.

Les fouilles de la Chaux d’Arlier témoignent d’une occupation précoce des hauteurs des montagnes moyennes de l’Europe, le Jura en particulier. Ces installations, malgré une ambiance écologique peu favorable, s’adaptent à un milieu original. Au lieu d’un isolat, existe là une entité humaine, bien reliée à son voisinage. The excavations at Chaux d’Arlier have given a new viewpoint to the early occupation of upland regions of Europe, in particular that of the Jura. These installations, dispite unfavourable ecological conditions, have adapted themselves to this difficult environment. Die Ausgrabungen von la Chaux d’Arlier zeugen einer frühzeitigen Benutzung der Anhölen des Mittelgebirges Europas, insbesondere des Jura. Diese Siedlungen passen sich, trotz einer wenig günstigen ökologischen Umgebung, der Eigenart der Umwelt an. Statt einer abgesonderten Menschengruppe ist da eine mit ihrer Nachbarschaft sehr stark verbundene, menschliche Wesenheit vorhanden.

Légers reliefs parfois uniquement perceptibles par l’œil averti, les tumulus de la Chaux d’Arlier sont restés longtemps méconnus jusqu’aux premières cartographies dressées dans les années 1950-60. Préservés ainsi des explorations sauvages, ils n’ont en revanche pas échappé aux façons culturales et à leur modernisation. Les résultats de récentes opérations de sauvetage archéologique, présentés dans cet ouvrage, témoignent de l’importance des occupations protohistoriques dans ce traditionnel lieu de passage ; ils mettent à la disposition du lecteur une documentation dont l’intérêt justifie la mise en œuvre de mesures de protection pour ces monuments. Only perceptable to the averted eye due to their low relief, the barrows of Chaux d’Arlier have remained little known until the first surveys were carried out during the period 1950-60. Although saved front unscientific excavation, they have however not escaped damage from agricultural practice or its modernisation. Presented in this publication are the results from recent rescue excavations which outline the importance of later prehistoric occupation in this traditional area of contact. Put at the disposition of the reader, is a documentation of an interest which justifies the measures taken to protect these monuments.

La céramique est rare et difficile à caractériser (bris rituels). Par contre, les armes, outils et parures ne diffèrent guère des matériels des régions voisines. C’est le cas des épées de Hallstatt en bronze ou en fer, des fibules semblables à celles de Bourgogne, Suisse et Allemagne du Sud. On accordera une attention spéciale à trois parures : la ceinture en tôle de bronze, le disque à renflement central et le brassard‑tonnelet, ainsi qu’à des pendeloques comme le grelot et la rouelle. La nécropole de la Chaux d’Arlier est occupée du Bronze ancien au début de La Tène, avec un maximum très net au premier âge du Fer (Hallstatt ancien, moyen et final). Du point de vue culturel, le haut Jura est une fraction du vaste ensemble hallstattien de la France du Nord‑Est. Les relations avec le Plateau suisse (Vaud, Neuchâtel, Berne) s’avèrent très étroites. Pas de traces d’habitats mais des vestiges hypothétiques de champs cultivés. L’artisanat manifeste parfois une originalité dans les parures en bronze, fibules et pendeloques. Quant aux rites funéraires, le tumulus demeure le modèle exclusif. Il abrite presque toujours des inhumations multiples, résultats d’un emploi du monument pendant de nombreuses années. Le matériau est emprunté au voisinage et la pierre calcaire prédomine. Les orientations des corps, très variées, n’obéissent à aucune règle précise. La peinture de la société dépend de maigres indices : tumulus plus volumineux, groupements de tertres, parures plus ou moins luxueuses, dépôts funéraires d’importance diverse. L’ensemble de la Chaux d’Arlier relève peut‑être de la “résidence princière” de Château‑sur‑Salins. Des relations commerciales existaient dans la Protohistoire entre le Haut‑Jura, les plateaux occidentaux et le versant helvétique. Ceramic is few and difficult to caracterise (ritual breaking). By contrast, weapons, tools and dress ornaments do not differ greatly with material from neighbouring regions. This is the case concerning Hallstatt swords of bronze and iron, brooches being similiar to those of Burgundy, Switzerland and southern Germany. Special attention has been given to three types of dress ornament : belts of bronze sheet, horse harness equipment and bronze pendants. The Chaux d’Arlier cemetery was occupied from the early Bronze Age to the beginning of the La Tène period, with a peak during the primary Iron Age (early to late Hallstatt). The Upper Jura is part of the Hallstatt culture of north — eastern France, close relationships with the Swiss plateau (Vaud, Neuchâtel, Berne) are evident. There is no evidence for settlements but there are hypothetical remains of field systems. Craftsmanship sometimes shows an originality in the bronze ornaments, brooches and pendants. The barrow remains the exclusive mode of funerary rite. They contain almost always multiple burials, the result of continual use over a period of years. The orientation of individuals is very varied and obeys no precise rule. Construction material is taken locally and is dominated by limestone. The view of society depends here on meagre indications : large barrows, groups of mounds, ornaments of mediocre quality, funeral deposits of diverse importance. The Chaux d’Arlier group is perhaps associated with the aristocratic residence of Château‑sur‑Salins. Commercial contacts existed during later prehistory between the Upper Jura, the plateau to the west and the slopes of Switzerland. Keramik ist kaum vorhanden und es ist schwierig, sie zu kennzeichen. Hingegen unterscheiden sich die Waffen, die Werkzeuge und die Schmuckstücke kaum von denen benachbarten Gegenden. Dies ist zutreffend für die Bronze oder Eisenschwerte aus der Hallstattzeit, sowie für Fil‑ben die denen aus Burgund, der Schweiz und Süddeutschland ähnlich sind. Drei Schmuckstücke verdienen besondere Aufmerksamkeit : der Bronzene Blechgürtel, die Zierscheibe und das Tonnenarmband, sowie verschiedene Anhänger wie Ohrgehänge, Rassel, Radanhänger zum Beispiel. Die Nekropole von la Chaux d’Arlier wurde seit der Frühbronzezeit bis Anfang der Latènezeit benutzt, mit einem deutlichen Höhepunkt in der frühen Eisenzeit (Früh‑Mittel und Späthallstattzeit). Was den kulturellen Aspekt anbelangt, ist der obere Jura ein Teil der ausgedehnten Hallstatter Siedlungen im Nordost Frankreichs. Es bestanden sehr enge Verbindungen mit dem Mittelland (Waadt, Neuenburg, Bern). Es gibt keine Spuren von Siedlungsgebieten und nur ungewisse Überreste von bebauten Feldern. Ab und zu kommt eine handwerkliche Eigenart zum Vorschein, bei den Schmuckstücker aus Bronze, den Fibeln und den Anhänger. Der Grabhügel bleibt das einzige Modelle der Totenbestattung. Dieser beherbergt fast immer viele Beisetzungen, weil das Grabmal viele Jahre hindurch benutzt wurde. Das Material stammt aus der Nähe und besteht hauptsächlich aus Kalkstein. Die Leichen wurden in verschiedene Richtungen gelegt, ohne dass man sich einer bestimmten Regel fügte. Die Schilderung der Gesellschaft hängt von spärlichen Angaben ab : grössere Grabhügel, Zusammenstellung der Hügel, mehr oder weniger prächtige Schmuckstücke, Grabschätze von unterschiedlicher Bedeutung. Die Siedlungen von la Chaux d’Arlier war vielleicht Teil der "fürstlichen Residenz" von Chäteau‑sur‑Salins. In der Frühgeschichte bestanden schon Handelsbeziehungen zwischen dem oberen Jura, den westlichen Hochebenen und der schweizerischen Mittelland.

La description des monuments tient compte de leurs groupements, même si tous les vestiges repérés n’ont pas été explorés. Les anciennes découvertes sont rappelées, surtout celles de l’âge du Bronze. Pour chaque tumulus, les auteurs précisent leur situation topographique, l’état des mobiliers et des structures, la chronologie possible. Tumulus du secteur de Dompierre‑les‑TilleulsA remarquer dans ce groupe un ensemble bien individualisé de quatre tertres au lieu‑dit Planquecet, dont un avec une épée de Gündlingen. Tumulus du secteur de la Rivière‑Drugeonse situent de part et d’autre de la vallée du Drugeon et montrent une occupation continue du Bronze ancien à la Tène ancienne. Tumulus du secteur de ChaffoisCe groupe, au nord‑est de Pontarlier, est surtout remarquable par la présence de sept tertres bien groupés. Tumulus de VuillecinCes tombes limitent pour l’instant, la nécropole de la Chaux d’Arlier en direction du Nord. The description of the field monuments takes into account their groups, even if sites localised have not been excavated. Early discoveries have been taken into account, especially those concerning the Bronze Age. For each barrow the authors give precisions on the topographical situation, the state of conservation of the structures, the artefacts and the possible dating. The Barrows of the Dompierre‑les‑Tilleuls areaTo be remarked in this well individualised group of four mounds at Planquecet, one containing a sword of Gündlingen type. The Barrows of the River Drugeon area.Situated on either side of the Drugeon valley, and indicating a continuous occupation from the early Bronze Age to the early La Tène period. The Barrows of the Chaffois area.This group, to the north east of Pontarlier, is especially remarkable by the presence of seven mounds. The Barrows of Vuillecin.These burial tombs represent for the moment the northern limits of the Chaux d’Arlier cemetery. Die Beschreibung der Grabmaler berücksichtigt ihre Zusammenstellung, selbst wenn die georteten Überreste nicht alle erforscht worden sind. Es wird auch auf die früheren Entdeckungen hingewiesen insbesondere auf diejenigen aus der Bronzezeit. Bei jedem Grabhügel beschreiben die Autoren seine topographische Lage, den Zustand des Materials und des Aufbaus, sowie die mögliche Chronologie. Grabhügel im Bezirk von Dompierre‑les‑TilleulsDiese Gruppe hat zwei Teile : les Bossus et Planquecet. Vielleicht zwei Familie. Grabhügel im Bezirk La Riviere‑Drugeon und BulleAcht Grabhügel Ostrand und Westrand des Drugeon Tales. Grabhügel im Bezirk von ChaffoisBemerkenswert bei dieser Gruppe ist die Zusammenstellung von sieben Hügel. Grabhügel von VuillecinDiese Gräber bilden zur Zeit die Grenze, in nördlicher Richtung der Nekropole von la Chaux d’Arlier.

Il volume offre una sintesi generale e un’analisi critica della documentazione disponibile (diretta e indiretta) relativa ai santuari fenici e punici chiamati tofet, esaminando le diverse proposte interpretative e cercando di prospettare nuove strade e di introdurre nuovi elementi. Dopo le prime scoperte archeologiche della seconda metà del XIX sec. e, soprattutto, dopo la scoperta del tofet di Cartagine nel 1921, questi santuari sono stati considerati il teatro di sacrifici umani, in connessione con le narrazioni di alcuni autori di lingua greco-romana e con la tradizione biblica relativa a Molek/Moloch. A queste ipotesi interpretative si sono affiancate, a partire dalla fine degli anni ’80 del secolo scorso, alcune tesi volte a negare in tutto o in parte l’ipotesi del sacrificio : esse considerano i bambini dei tofet morti per cause naturali e deposti in questi santuari per questioni iniziatico-rituali o come mezzo di comunicazione tra il fedele e la divinità. Il dibattito resta aperto : l’esame complessivo della documentazione non permette attualmente di « uscire dal limbo », cioè di prendere una posizione definitiva sull’argomento, ma soltanto di fissare alcuni punti fermi, escludere alcune opzioni e proporre delle ipotesi.

1.1. Cronologia, localizzazione e caratteristiche archeologiche Con il vocabolo tofet si indicano delle aree a cielo aperto caratterizzate da un terreno destinato alla deposizione di urne cinerarie contenenti resti cremati di bambini e/o di animali, in genere caprini (Ovis/Capra), e all’erezione di stele (che in alcuni casi, soprattutto nelle fasi più antiche, possono tuttavia essere assenti). Le espressioni utilizzate in alcune iscrizioni rinvenute nei tofet attestano che questi luoghi erano...

2.1. I santuari di Saturno I santuari di Saturno sono localizzati in Algeria e Tunisia e datati fra il I sec. d.C. e la metà del IV secolo (tav. XIXa-b). Essi si configurano come una fonte indiretta per il tema in esame: come i tofet, sono la sede di riti di tipo votivo e questi ultimi sono dedicati a Saturno la cui identificazione con Baal (Hammon) è attestata già in alcuni tofet di fase tarda e confermata da diversi elementi (tipi iconografici, titoli ed epiteti, etc.). Al tempo stesso, que...

Lo scopo di questo capitolo è fornire un quadro generale dei dati che è possibile ritenere oramai acquisiti in merito al tofet e all’interpretazione dei bambini deposti in questi santuari, delle questioni che allo stato attuale restano aperte e degli elementi di critica che è possibile sollevare in relazione ai diversi modelli interpretativi e in particolare alle due tesi più «radicali»: da una parte quella del sacrificio (con uccisione rituale dei bambini) sistematico/regolare/obbligatorio, ...

«Loco è laggiù non tristo da martire, ma di tenebre solo, ove i lamenti non sonan come guai, ma son sospiri. Quivi sto io coi parvoli innocenti, dai denti morsi della morte, avante che fosser dell’umana colpa esenti» . Dante Alighieri, Purgatorio VII 28-33 Il titolo del volume e la citazione dal sapore cattolico non sono, ovviamente, indice di un presupposto ideologico-religioso ma derivano da una riflessione sulle tesi interpretative relative ai resti cremati dei bambini rinvenuti...

3.1. Dall’esegesi rabbinica alla prime scoperte archeologiche Un collegamento tra le fonti veterotestamentarie e le informazioni sul sacrificio fenicio-cartaginese dei bambini fornite dagli autori antichi esiste già nella tradizione rabbinica e, più precisamente, in alcuni elementi della descrizione dei sacrifici al dio Molek variamente riportata in alcuni «midrashim» a partire dal V-VI sec. d.C. : nello specifico, al pari di Crono anche Molek ha, a Gerusalemme, una statua sulle cui mani veng...

In questo capitolo verranno «messi alla prova» della documentazione raccolta i principali modelli interpretativi proposti per i tofet e per i bambini deposti in questi santuari. Sulla base dell’evoluzione cronologica del fenomeno-tofet, è possibile fissare i seguenti punti. – Nelle fasi più antiche vi sono soltanto urne e non stele; la «dimensione votiva» del tofet non appare pertanto evidente. Tuttavia già dalla fine del VII sec. a.C., nelle iscrizioni più antiche, questa dimensione risulta ...

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La fouille du site des Ardrets à Morancez (28) a permis la mise au jour d’une occupation de l’étape moyenne du Bronze final. L’occupation comprend des structures d’habitat au nord et des creusements liés à des pratiques funéraires au sud. La contemporanéité des deux ensembles n’est pas avérée. L’organisation du secteur résidentiel est comparable aux sites contemporains du nord-ouest de la France. Vu de manière partielle, cet habitat peut correspondre à un hameau ou à un petit village matérialisé par des bâtiments associés à de petites constructions probablement liées au stockage. Un important lot de céramique, attribuable au Bronze final IIIa, a été mis au jour lors de cette opération. Il permet d’étoffer un corpus peu documenté en Eure-et-Loir.Le site est localisé aux marges des complexes Manche – mer du Nord et Rhin-Suisse-France-Orientale. Cette situation géographique permet la mise en perspective de l’occupation de Morancez au sein de cette zone “ tampon ˮ. Ce secteur reste peu documenté au regard de l’information disponible dans les régions voisines. Si les pratiques funéraires identifiées sont attribuables à la culture Manche-mer du Nord, les architectures et le mobilier céramique reflètent diverses influences.Ces découvertes donnent de nouvelles informations sur les affinités culturelles du département durant l’étape moyenne du Bronze final. La situation géographique du site permet la mise en perspective des deux cultures dont les limites restent encore à préciser. The excavation of the Ardrets site in Morancez (28) has uncovered an occupation from the Middle Bronze Age. The occupation includes habitat structures to the north and excavations linked to funerary practices to the south. The contemporaneity of the two complexes is not proven. The organisation of the residential sector is comparable to contemporary sites in northwestern France. Seen in a partial way, this habitat may correspond to a hamlet or a small village materialised by buildings associated with small constructions probably linked to storage. An important batch of ceramics, attributable to the Final Bronze Age IIIa, was unearthed during this operation. It adds to a corpus that is poorly documented in the Eure-et-Loir.The site is located on the margins of the Channel-North Sea and Rhine-Switzerland-Eastern France complexes. This geographical situation allows the occupation of Morancez to be put into perspective within this "buffer" zone. This sector remains poorly documented in relation to the information available in neighbouring regions. While the funerary practices identified are attributable to Manche-mer du Nord culture, the architecture and ceramic furniture reflect various influences.These discoveries provide new information on the cultural affinities of the department during the Middle Bronze Age. The geographical location of the site allows the two cultures to be put into perspective, the limits of which have yet to be defined.

International audience; Le choix du thème de la 11e Rencontre du Groupe d’Anthropologie et d’Archéologie Funéraire a résulté d’undouble constat. D’une part, la multiplication des interventions sur des cimetières, nécropoles et ensembles funérairesen France ces dernières années a permis l’accumulation d’une documentation riche et de qualité sur les dispositifs funéraires découverts et sur leur datation. En contrepoint, les référentiels sur les typo-chronologiesfunéraires publiés et actuellement utilisables sont, au mieux, un peu datés, au pire, absents selon les régions considérées.

Un diagnostic a été réalisé préalablement à la troisième phase de l’aménagement Cœur de ville à Buzançais (Indre). L’emprise se situe en périphérie directe de l’ancienne église Saint-Honoré, aujourd’hui détruite, et de la motte castrale qui marque la topographie de la ville. Les travaux concernent le tracé méridional de l’enceinte urbaine médiévale et les jardins du château moderne.

Eine Suchschnittprospektion bei Bonneuil-en-France (Val-d’Oise), hat eine stark holzkohlehaltige Schicht zum Vorschein gebracht, die reich an verbrannten oder durch Feuereinwirkung beeinträchtigten archäologischem Fundgut war. Dieses kann in die zweite Hälfte des 1. oder an den Beginn des 2. Jh. n. Chr. datiert werden. Die archäologische Fundstelle, die sich im Talboden am Zusammenfluss von Crould und Morée befindet, gehört zu einer seit der späten Hallstattzeit genutzten Gräberlandschaft. Mehrere Argumente sprechen dafür, dass es sich hier um eine Schüttung von Überresten einer Brandbestattung handelt, bei der durch ein Auslesen der Leichenbrandreste nur wenige menschliche Knochen erhalten geblieben sind. Die besondere Qualität der Glasfunde, der luxuriöse Charakter einzelner Keramikgefäße sowie das Auftreten von besonderen Funden und von exotischen Früchten verweisen darauf, dass die bestattete Person, der das Fundmaterial zugeordnet werden kann, einen gehobenen sozialen Status aufwies., An archaeological evaluation at Bonneuil-en-France (Val-d’Oise), led to the discovery of a charcoal layer containing burnt and charred artefacts dating to the second half of the 1st century or the beginning of the 2nd century. These remains located at the confluence of the rivers Crould and Morée, are part of a funerary zone founded at the end of the Early Iron Age. The artfacts could come from a single deposit of cremation residues, the sorting of which has left very few human bones. The quality of the glassware, the luxurious pottery vessels, the presence of unusual objects and exotic fruits indicate that the deceased had a privileged social status., Un diagnostic de fond de vallée à Bonneuil-en-France (Val-d’Oise), a mis au jour un niveau charbonneux dense en mobilier chauffé et calciné datant de la seconde moitié du Ier siècle ou du début du IIe siècle. Insuffisant néanmoins pour déclencher une fouille, ce témoin archéologique prend du sens à l’échelle microrégionale de la confluence entre le Crould et la Morée, également carrefour routier. Il s’inscrit, en effet, dans une zone funéraire avérée depuis le Hallstatt final. Après analyse des différentes composantes et de leur corrélation, les arguments plaident en faveur d’un rejet de résidus de crémation dont le tri n’a laissé que très peu d’ossement humain. La cohérence du lot permet de souligner qu’il ne provient que d’un seul bûcher et non d’une succession de collectes. La qualité de la vaisselle en verre, le caractère luxueux de certains vases en céramique, la présence d’objets atypiques et de fruits exotiques indiquent que le défunt auquel est associé ce mobilier relevait d’un statut social privilégié.

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National audience; Les pierres d’attente des morts correspondent à des dalles de pierre posées ou non sur des supports, aux dimensions variables mais ne dépassant qu’exceptionnellement 2 x 1 m. Il s’agit de reposoirs utilisés pour le cercueil lors de la levée du corps. Les pierres d’attente localisées à proximité des églises accueillent le défunt pour la cérémonie des funérailles.

Découverts pour la plupart au XIXe siècle, les portraits pétrucores que nous nous proposons de présenter dans cet article n’ont pu jusqu’à présent bénéficier que d’une étude sommaire. En effet, ils n’ont été que brièvement décrits par Émile Espérandieu dans son Recueil ou simplement signalés dans certains inventaires et catalogues des premiers musées de Périgueux. Le projet de publication d’un volume du Nouvel Espérandieu consacré à la sculpture pétrucore nous a offert l’opportunité de les redécouvrir et d’apprécier leur originalité. Cette dernière, associée à un contexte archéologique peu précis, voire inconnu, a occasionné de nombreux questionnements au cours de cette étude. Nous tenterons dans cet article de proposer des pistes d’analyse pour ces sculptures, de les replacer dans le contexte de la ville antique et de déterminer des liens stylistiques avec les productions des civitates voisines, ou plus lointaines. Discovered, for the most part, during the 19th century, the limestone portraits from Petrucores’ ciuitas presented in this article have only benefited from a summary study until now. In fact, they have only briefly been described by Emile Esperandieu in his Recueil or have merely been mentioned in some inventories and catalogues from the earliest museums of Perigueux. The proposed publication for a volume of Nouvel Esperandieu, which would be dedicated to sculpture from Petrucore, gave us the opportunity to rediscover and assess their originality. The latter, combined with a vague archaeological context, almost unheard of, has led to many questions throughout this study. In this article, we will aim to put forward tracks of research for these sculptures, situate them in the context of the Petrucore capital and establish stylistic links with the productions of neighbouring civitates or further away.

This doctoral dissertation uses data from the extensive preventive archaeological research carried out in the Upper Seine Valley in the south-east of the Paris Basin for at least five decades an area where Bronze Age and Early Iron Age sites are numerous and generally well preserved. The 2005 excavation by Inrap of the Villiers-sur-Seine site "le Gros Buisson", an "unusual" settlement dating to the final phase of the Late Bronze Age (9th century B.C.) is the main focus of this study, having shed new light on domestic contexts of this pivotal period. This fortified aristocratic dwelling is characterised by an organised plan, abundant artefacts, as well as the unusual consumption of young pigs and game during collective feasts that were held in the settlement. Regular and seasonal commensal events seem to have been hosted over a relatively short period, probably equating to less than a hundred years.The study of this major and atypical site brought to light the notion of feasting in the Bronze Age and Early Iron Age, a fascinating subject that has not yet been the focus of research in France. It therefore seemed appropriate to discuss commensality in greater depth for this period, using data from the Villiers-sur-Seine settlement within the wider context of contemporary occupations with the aim of understanding the role of these high status sites such as Villiers-sur-Seine in the socio-political organisation of the area.I will develop this work in three parts. I firstly aim to establish a critical bibliographical assessment of commensality and feasting from available archaeological and ethnographic works in order to define an appropriate approach of how to identify feasting in the archaeological record. Secondly, a detailed inventory of Late Bronze Age sites in the south-east of the Paris Basin will provide new data on which to test this analysis, with the aim to develop new interpretations. Lastly, I will use the analysis of sites excavated within the framework of preventive archaeology to better understand the role of these collective events in the social construction of Late Bronze Age communities in the south-eastern Paris Basin., Ce travail universitaire découle, pour une bonne part, des recherches en archéologie préventive menées dans la vallée de la Haute Seine dans le sud-est du Bassin parisien depuis au moins cinq décennies, région où la documentation relative à l’occupation de l’âge du Bronze et du premier âge du Fer est particulièrement riche. La fouille en 2005 par l’Inrap du site de Villiers-sur-Seine « le Gros Buisson », habitat « hors-normes » daté de la dernière étape du Bronze final (IXe siècle av. n. e), a renouvelé notre regard sur le contexte domestique de cette période charnière. Cet habitat aristocratique fortifié se caractérise par une organisation évidente de son espace interne, un abondant mobilier, des productions et consommations inhabituelles de jeunes porcs et de gibier lors de festins collectifs. En effet, ce lieu a accueilli des événements commensaux réguliers et saisonniers sur une temporalité relativement réduite correspondant à moins d'une centaine d'années.L’étude de ce site majeur et atypique attire l’attention sur la notion de commensalité, sujet passionnant encore peu abordé pour l’âge du Bronze et le premier âge du Fer en France. Il a semblé donc opportun d’approfondir ce thème du festin dans le cadre de cette thèse en s’appuyant sur le site de Villiers-sur-Seine et sa masse documentaire. Il conviendra ensuite à replacer cette découverte dans le contexte plus élargi des occupations contemporaines avec l’objectif de comprendre la place qu’occupe des sites tels que Villiers-sur-Seine dans l’organisation socio-politique du territoire.Ce travail se développera en trois temps : un bilan bibliographique critique de la commensalité et du festin à partir de la littérature archéologique et ethnographique disponible afin de définir une grille de lecture adaptée ; un inventaire détaillé des sites de la fin de l’âge du Bronze dans le sud-est du Bassin parisien pour produire les données renouvelées sur lesquelles sera testée la grille de lecture, source de nouvelles interprétations.Au final, à partir de ces données inédites en grande partie issues de l’archéologie préventive, on visera à mieux comprendre les rôle et place de ces manifestations collectives dans la construction sociale des communautés de la fin de l’âge du Bronze dans le sud-est du Bassin parisien.

International audience; The text of a funerary stele, broken and reused in the architecture of the main entrance of the ecclesial complex of the monastery in Bawit, mentions the Persians twice. According to the context, they appear to be responsible for the death of two brothers, whose at least one was a monk. Directly linked here to Middle Egypt, the reference to the Persian Sassanid occupation in the first half of the 7th century (619-629) is rare enough to be emphasized. This historical episode, which seems to have been as violent as it was brief, has left very few tangible traces; after restoring the almost complete text of this curious epitaph, the article aims to explain its presence in such a context and to find parallels.

National audience; Le centre-ville de Buzançais (Indre) fait l’objet d’une réhabilitation en plusieurs phases dont trois précédées d’opérations d’archéologie préventive (projet « Coeur de ville »). La dernière en date est un diagnostic réalisé au printemps 2019 qui concerne un secteur particulièrement sensible comprenant l’église médiévale Saint-Honoré, détruite au milieu du XXe s., et les jardins du château moderne 5. Cet article constitue la seconde partie de la présentation préliminaire et synthétique des résultats de l’opération. Il est consacré au secteur du parvis de l’hôtel de ville situé à l’emplacement de l’ancienne église Saint-Honoré. Il complète l’article de 2020, qui concerne le secteur de la place de l’Église et de l’esplanade des Grands-Jardins, à l’emplacement des jardins du château comtal. Nous renvoyons le lecteur à ce premier article qui présente aussi le contexte d’intervention, les problématiques et la méthodologie.

« Evena, évaluation d’une agglomération d’origine protohistorique » est un programme de recherche du Laboratoire Archéologie et Territoire du l’UMR 7324 Citeres et de l’Inrap soutenu par le ministère de la Culture (service régional de l’archéologie de la Drac Centre-Val de Loire) et la région Centre-Val de Loire. Il a pour objectif l’étude du village d’Esvres-sur-Indre (Indre-et-Loire) et de son territoire rural dans la longue durée.

The Columns Tomb is a funerary complex located on the outskirts of Kumbi Saleh (Mauritania) which has drawn the attention of archaeologists since 1914 without having been fully understood or even dated. The simultaneous discovery of unpublished excavation notebooks and of the last remains of a reputedly lost collection of artefacts have recently paved the way for re-examination of this now largely destroyed complex. Just a century after its discovery, the monument was dated to the 11th-13th centuries (Capel et al., 2015). As an extension of this preliminary study, our article analyses the materiality of this monument based on data from available archives. This approach highlights the morphological and symbolic connections that draw the edifice out of isolation, by establishing connections with different regions and funerary traditions, whether near and predictable (North Africa, Central Sahara) or much more distant and unexpected (Central Asia). They question the notions of diffusion, borrowing and appropriation of architectural forms and funerary customs across the Sahara during the Almoravid era., Le Tombeau à Colonnes est un complexe funéraire situé en périphérie du site de Koumbi Saleh (Mauritanie) qui depuis 1914 a attiré l’attention des archéologues sans pour autant avoir été pleinement compris ni même daté. La découverte concomitante de carnets de fouilles inédits et du reliquat d’une collection de mobilier réputée perdue ont récemment ouvert la voie à un réexamen de cette structure aujourd’hui largement détruite. C’est ainsi que tout juste un siècle après sa découverte, ce monument avait pu être daté des xie-xiiie siècles (Capel et al., 2015). Dans le prolongement de cette étude préliminaire, cet article procède à une analyse de la matérialité de ce monument en se fondant sur les données tirées des archives disponibles. Cette démarche met en évidence des connexions morphologiques et symboliques qui sortent de l’isolement cet édifice en lançant des passerelles avec différentes régions et traditions funéraires, qu’elles soient proches et prévisibles (Afrique du Nord, Sahara Central) ou beaucoup plus lointaines et inattendues (Asie Centrale). Elles interrogent ainsi les notions de diffusion, d’emprunt et d’appropriation des formes architecturales et des usages funéraires à travers le Sahara d’époque almoravide.

International audience

Au cours des vingt dernières années, le développement de l’archéologie préventive en Champagne crayeuse a permis la fouille d’occupations de la fin de l’âge du Bronze et du début de l’âge du Fer, période auparavant uniquement connue par les tombes. Des avancées ont été faites dans le domaine funéraire. Par ailleurs, les évolutions les plus nettes concernent le nombre de données et la compréhension des sites domestiques. La diversité de ces dernières commence à être perçue. Les sites délimités par un enclos palissadé, découverts depuis 2000, en sont sans doute l’aspect le plus novateur. During the last two decades, the growth of preventive archaeology in the “dry Champagne” involves the digging of many sites from the transition between Bronze Age and Iron Age, period primarily known only by burials. Progress has been done in the field of burials, but the clearest developments have concerned the understanding of rural settlements. The variety of their pattern begins to be realized. Sites delineated by a fenced enclosure, discovered since 2000, are doubtlessly the most original form of it.

Au Pr Jack Golson et à Daniel Frimigacci, les premiers archéologues à avoir essayé de percer les mystères de l’Île des Pins Introduction L’Île des Pins (150 km2) se trouve à 45 km de la pointe sud de la Grande Terre de Nouvelle-Calédonie. On peut aisément y observer plusieurs centaines d’amas de terre et de roches de grandes dimensions, disséminés notamment sur le plateau ferralitique qui constitue la partie centrale de l’île. Leur nombre, le qualificatif de « tumulus » qui leur a été associé...

This dissertation is about the scientific presentation of the funerary monuments of the archeologic collection of Metz, city of the Mediomatrics, from the 1st century to the 3rd century A.D. The collection is preserved in the Musée de La Cour d’Or. The information were outdated and needed an update based on historical and archeologic researches.; Ce mémoire porte sur la présentation scientifique et raisonnée de la collection archéologique des monuments funéraires de Metz, cité des Médiomatriques, du Ier au IIIe siècle, conservée au musée de La Cour d’Or. Les informations à disposition et la muséographie étaient anciennes pour la plupart et nécessitaient d’être repensées en s’appuyant sur des connaissances historiques et archéologiques renouvelées, mises à jour au vu des recherches récentes.

La fouille de la nécropole de la Zac d’Échenilly (Saint-André-les-Vergers, Aube) a permis la découverte d’un petit ensemble funéraire fonctionnant du milieu du iiie jusqu’au milieu du ive siècle. L’objectif de cet article est de présenter les premiers résultats archéologiques issus de cette opération. L’aire sépulcrale, composée de trente-deux inhumations et d’une sépulture à crémation, est structurée autour d’un axe est/ouest et de deux zones d’agrégation. Les dimensions des fosses varient de manière relativement importante. Si les fluctuations de longueurs et de largeurs semblent être liées à la stature des individus, le facteur agissant sur la profondeur des sépultures nous échappe. Hormis deux inhumations en linceul, tous les défunts ont été déposés dans des cercueils cloués. Les individus reposent sur le dos, la tête orientée majoritairement à l’ouest, les membres supérieurs en flexion et les mains sur l’abdomen ou le bassin. La présence de nombreux clous de chaussures démontrent que les défunts étaient habillés au moment de l’inhumation. De la céramique était déposée à cette occasion, parfois en association avec du mobilier en verre (six sépultures). Excavation of the necropolis at Zac d’Échenilly (Saint-André-les-Vergers, Aube) led to the discovery of a small funerary area used from the mid-third to the mid-fourth century. The aim of this article is to present the first archaeological results of this operation. The burial area, which contained thirty-two inhumations and a cremation, runs east-west and is divided into two sections. The dimensions of the graves vary quite significantly. Whereas the differences in length and width seem to be linked to the stature of the deceased, the factor that influences the depth is unclear. With the exception of two inhumations in a shroud, all the deceased were placed in nailed coffins. The bodies were placed lying on their back, the head mostly facing west, the arms bent and hands lying on their stomach or pelvis. The presence of a great number of shoe nails demonstrates that the deceased were clothed at the moment of burial. Ceramic ware was deposited, sometimes with glass objects (six burials). Bei der Ausgrabung der Nekropole der „Zac d’Échenilly“(Saint-André-les-Vergers, Departement Aube) wurde ein kleines Bestattungsensemble entdeckt, das von Mitte des 3. bis Mitte des 4. Jahrhunderts belegt war. In diesem Artikel werden die ersten Ergebnisse dieser Ausgrabung vorgelegt. Das Grabareal mit zweiunddreißig Köpergräbern und einem Brandgrab ist um eine Ost-Westachse angelegt und besteht aus zwei getrennten Grabgruppen. Die Gruben der Körpergräber weisen recht bedeutende Größenunterschiede auf. Die Schwankungen in Länge und Breite scheinen von der Statur der Individuen abzuhängen, was die Tiefe der Gräber bestimmt, entgeht uns. Abgesehen von zwei Bestattungen in einem Leichentuch ruhten alle Toten in vernagelten Holzsärgen. Die Individuen wurden in Rückenlage bestattet, der Kopf ist in den meisten Fällen nach Westen orientiert, die oberen Gliedmaßen sind gebeugt und die Hände liegen auf dem Bauch oder dem Becken. Zahleiche Schuhnägel zeugen davon, dass die Toten bekleidet bestattet wurden. Den Toten wurden Keramik-und in einigen Fällen Glasgefäße (sechs Gräber) mitgegeben.

Les fouilles menées à Ittenheim (Bas-Rhin) ont révélé la présence d’une nécropole romaine tardive de vingt-trois sépultures datées de la seconde moitié du ive à la première moitié du ve siècle ap. J.-C. Les défunts sont pourvus de vases en céramique, de gobelets en verre, de rares éléments de parure et de dépôts alimentaires en proportion élevée. Les modes de dépôt des corps et du mobilier sont représentatifs de la période romaine tardive. La présence de deux sépultures « bipartites » ainsi que celle de dépôts alimentaires diversifiés, parfois ternaires « porc-poule-œuf », ou « porc-poule-poisson », posent la question de l’éventuelle émergence de nouvelles pratiques funéraires d’influence germanique. The excavations undertaken at Ittenheim (Bas-Rhin) have revealed the presence of a late Roman necropolis of twenty-three graves dating from between the second half of the fourth century and the first half of the fifth century. The deceased were buried with ceramic vases, glass goblets, a few jewels, and deposits of foods in high proportion. The manner in which the bodies and grave goods were deposited is representative of the Late Roman period. The presence of two shared graves and of diversified food deposits – sometimes in three parts: “pig-chicken-egg” or “pig-chicken-fish” – raises the question of the possible emergence of new funerary practices of Germanic influence. Bei den Grabungen in Ittenheim (Departement Bas-Rhin) kam eine spätrömische Nekropole mit dreiundzwanzig Gräbern aus der zweiten Hälfte des 4. bis in die erste Hälfte des 5. Jh. n. Chr. zutage. Den Toten waren Keramikgefäße, Glasbecher, vereinzelt Schmuckelemente und Speisebeigaben in verhältnismäßig großen Mengen mitgegeben worden. Die Art der Niederlegung von Körper und Beigaben sind repräsentativ für die spätrömische Zeit. Die Präsenz von zwei „Doppelgräbern“, sowie die vielfältigen, zuweilen dreifachen Nahrungsopfer „Ei-Huhn-Schwein“ oder „Schwein-Huhn-Fisch“ stellen die Frage nach dem Aufkommen neuer Bestattungssitten germanischen Einflusses.

Longtemps considérée comme une période perturbée, l’Antiquité tardive apparaît aujourd’hui comme une époque riche de changements et d’influences mêlées, induisant des problématiques d’étude multiples. Ces particularités se traduisent notamment par des spécificités dans les traitements funéraires. Afin de les restituer au mieux, une étude à la fois biologique, topographique, archéologique et historique s’impose. Nous avons choisi cette approche pluridisciplinaire pour aborder les ensembles funéraires urbains et péri-urbains de Vienne, du iiie siècle au vie siècle de notre ère.Le protocole d’étude s’attache à observer les caractéristiques biologiques des échantillons issus de l’ensemble des nécropoles connues, simultanément aux données taphonomiques, à l’organisation spatiale intra-et inter-sites, mais aussi à la topographie à l’échelle de la ville ou aux archives historiques. Cette approche, mettant en œuvre des outils méthodologiques originaux, s’avère pertinente et a permis de mettre en évidence les mutations et évolutions qui s’opèrent dans la gestion et la représentation des morts à la fin de l’Antiquité. Les ensembles funéraires montrent des faciès très différents en fonction de la période chronologique et il existe bien une spécificité des nécropoles du ive siècle, entités « intermédiaires » où subsistent de nombreuses pratiques du Haut-Empire, avant la mise en place des premiers ensembles clairement chrétiens, à une époque plus tardive où l’Église est devenue dominante. Long considered a period of upheaval, Late Antiquity today appears a period rich in change and assorted influences, a fact that implies numerous problems for its study. In particular, these influences are manifested in specific characteristics of funerary treatments for which a biological, topographic, archaeological and historic analysis is required. We chose this multidisciplinary approach in the study of the urban and peri-urban funerary zones of Vienne, used between the third and sixth centuries AD.The protocol used studied the biological characteristics of samples taken from the known necropolises, the taphonomic data, the intra-and inter-site spatial organization, the topography with relation to the city, and the historic archives. By using innovative methodological instruments, this approach revealed itself to be relevant and show the changes and evolutions that took place in the management and representation of the dead at the end of Antiquity. The characteristics of the funerary zones differ significantly as a function of their chronological period and there exists a particular category of “intermediary” necropolises in which Early Empire practices were performed before the implementation of the early Christian protocols during a late phase when the Church had become dominant. Lange Zeit als eine Zeit der Wirren betrachtet, erscheint die Spätantike heute als eine Zeit der Veränderungen und der unterschiedlichsten Einflüsse, die zahlreiche Fragen aufwerfen. Diese Einflüsse sind insbesondere an Zügen des Bestattungsrituals erkennbar. Um diese bestmöglich darzustellen, ist eine zugleich biologische, topographische, archäologische und historische Studie geboten. Wir haben diesen interdisziplinären Ansatz gewählt, um die städtischen und stadtnahen Bestattungsplätze in Vienne vom 3. bis 6. Jh. n. Chr. zuuntersuchen.Das Untersuchungsprotokoll beinhaltet die Bestimmung der biologischen Merkmale der Individuen aus allen bekannten Nekropolen, und konfrontiert diese mit den taphonomischen Aspekten, mit der räumlichen Organisation innerhalb der Bestattungsplätze und der Bestattungsplätze untereinander, und schließlich mit den Daten der Stadttopografie oder noch mit den historischen Archiven. Dieser Ansatz, der sich origineller methodologischer Instrumente bedient, erweist sich als angebracht und hat es erlaubt, die Wandlungen und Entwicklungen in der Behandlung und Darstellung der Toten am Ende der Antike herauszustellen. Je nach ihrer Zeitstellung weisen die Bestattungsensembles sehr unterschiedliche Fazies auf, und die Nekropolen des 4. Jahrhundert zeichnen sich tatsächlich durch Besonderheiten aus, es sind „Übergangsgebilde“, in denen zahlreiche frühkaiserzeitliche Bräuche weiterbestehen und die, als das Christentum sich durchgesetzt hat, eindeutig christlichen Friedhöfen weichen.

Trois campagnes de fouilles successives menées par l’Inrap sur la commune de Bezannes (Marne), localité située dans la périphérie sud de Reims, ont livré un total de 209 monnaies pour la plupart antiques. Ces opérations ont été respectivement dirigées par R. Jemin en 2006 et N. Achard-Corompt en 2007-2008. Les monnaies proviennent d’un secteur densément occupé à l’époque romaine, qui comprend plusieurs zones d’habitats (établissements ruraux) et une zone funéraire ; ce terroir est également structuré par des fossés, des enclos domestiques et un réseau viaire important (axes Reims-Épernay et Reims-Troyes). Après une présentation générale du numéraire mis au jour dans les différents contextes, un lot de 85 pièces, issu d’une grande fosse d’extraction réaffectée en dépotoir et rapidement comblée à la fin de l’Antiquité, sera plus finement analysé. Cet ensemble s’avère être un témoignage intéressant de la circulation monétaire dans le nord de la Gaule à l’aube du ve siècle ap. J.-C. Three successive excavation campaigns directed by Inrap in the municipality of Bezannes (Marne), a locality on the southern edge of Reims, have returned a total of 209 coins, mostly ancient. The operations were directed by R. Jemin in 2006 and N. Achard-Corompt in 2007-2008. The coins were found in a sector that was densely occupied during the Roman period, which includes several habitats (rural settlements) and a funerary area. The territory also features ditches, domestic enclosures and an important road network (the Reims-Épernay and Reims-Troyes routes). Following a presentation of the coins discovered in the various contexts, a batch of 85 coins, found in a large quarry pit converted to a rubbish dump and quickly filled at the end of Antiquity, is analysed in more detail. The batch provides interesting information on the currency circulation in northern Gaul at the start of the fifth century AD. Bei drei aufeinanderfolgenden Grabungskampagnen des Inrap auf dem Gebiet der Gemeinde Bezannes (Departement Marne), einem südlichen Vorort von Reims, wurden insgesamt 209, mehrheitlich antike, Münzen geborgen. Die Grabungen wurden 2006 von R. Jemin und 2007-2008 von N. Achard-Corompt geleitet. Die Münzen stammen aus einem in römischer Zeit dicht besiedelten Sektor, zu dem mehrere Siedlungszonen (ländliche Siedlungen) und ein Gräberfeld gehören. Der Sektor wird zudem durch Gräben, Umfriedungen von Gehöften und ein bedeutendes Verkehrsnetz (Straße von Reims nach Épernay und von Reims nach Troyes) strukturiert. Nach einer allgemeinen Präsentation des Münzbestandes aus den unterschiedlichen Fundkontexten wird auf 85 Münzen aus einer großen als Abfallgrube genutzten und am Ende der Antike bald zugeschütteten Abbaugrube näher eingegangen. Dieses Ensemble erweist sich als ein interessantes Zeugnis des Münzumlaufes in Nordgallien zu Beginn des 5. Jh. n. Chr.

Située à l’extérieur des murs antiques d’Autun, l’ancienne église de Saint-Pierre-l’Estrier a fait l’objet d’une opération d’archéologie programmée entre 1976 et 1986. L’articulation entre la fin de la villa du Haut-Empire, à l’origine du site, et la première phase de l’occupation funéraire qui incorpore un mausolée hypothétique constitue l’objet de cet article. La création de la basilique, au ve siècle, et ses transformations sont rapidement évoquées. Les sarcophages de plomb découverts au nord de Saint-Pierre, au cours d’une fouille de sauvetage réalisée en 1995, sont également présentés. Lying outside the ancient walls of Autun, the church of Saint-Pierre-l’Estrier was subjected to an archaeological campaign between 1976 and 1986. This article concerns the period between the end of the Early Empire villa, which was the original construction on the site, and the first phase of funerary occupation, which incorporated a hypothetical mausoleum. The construction of the basilica in the fifth century, and its subsequent transformations are briefly outlined. The lead sarcophagi discovered to the north of the church during rescue excavation in 1995 are also presented. Die außerhalb der antiken Stadtmauern von Autun gelegene ehemalige Kirche Saint-Pierre-l’Estrier war zwischen 1976 und 1986 Gegenstand einer archäologischen Plangrabung. Thema des vorliegenden Artikels ist der Übergang von der Aufgabe der siedlungsgründenden frühkaiserzeitlichen villa zu der ersten Nutzungsphase des Platzes als Friedhof, in der ein Mausoleum existiert haben soll. Auf die Gründung der Basilika im 5. Jh. und ihre Umgestaltungen wird kurz eingegangen. Die Bleisarkophage, die 1995 bei einer Rettungsgrabung im Norden von Saint-Pierre entdeckt wurden, werden ebenfalls präsentiert.

L’opération de Bezannes, Le Bas Torchant se situe en périphérie sud-ouest de l’agglomération de Reims-Durocortorum. Elle a permis de mettre en évidence l’extrémité orientale d’un site essentiellement organisé autour de structures en creux. La vocation agricole semble à privilégier, même si l’organisation apparemment assez atypique des aménagements soulève diverses interrogations. Le rare mobilier céramique indique une occupation essentiellement centrée sur le Bas-Empire. Il provient pour l’essentiel d’une vaste fosse qui a également livré de nombreux restes osseux de bovins, attestant le traitement de plusieurs carcasses sur place ou à proximité. Le Bas Torchant at Bezannes lies on the south-west edge of the agglomeration of Reims-Durocortorum. It has revealed the eastern tip of a site essentially organized around hollow structures. Agriculture seems to have been prevalent even though the atypical organization of the facilities raises a few questions. The rare ceramic goods found indicate occupation for the most part during the Late Empire. Most of these goods were found in a large trench that also contained a large number of cattle bones, indicating the treatment of several carcasses on the spot or nearby. Bei der Ausgrabung in Bezannes „Le Bas Torchant“ an der Südwestgrenze von Reims-Durocortorum wurde der äußerste Osten eines hauptsächlich um zwei eingetiefte Strukturen organisierten Areals entdeckt. Eine landwirtschaftliche Nutzung scheint offensichtlich, selbst wenn die anscheinend recht untypische Organisation der Anlagen mehrere Fragen aufwirft. Das seltene Keramikmobiliar weist auf eine Besiedlung, die sich auf die späte Kaiserzeit zu konzentrieren scheint. Es stammt überwiegend aus einer großen Grube, die außerdem zahlreiche Rinderknochen geliefert hat, was darauf hinweist, dass hier oder in der Nähe mehrere Rinderkarkassen verarbeitet wurden.

La première occupation identifiée sur le site de Menneville La Bourguignotte (Aisne) est rattachée au Bronze final IIIa et IIIb. Il s’agit de silos épars et de quelques fosses, mais l’habitat en rapport n’est pas inscrit dans l’emprise de la fouille. L’occupation antique de ce site débute au iiie siècle et perdure jusqu’au début du ve siècle de notre ère. L’établissement présente une organisation spatiale originale pour la région, évoquant l’habitat groupé de l’époque mérovingienne. Les vestiges rassemblés en habitat ouvert sont constitués de bâtiments sur poteaux plantés, de caves et de fonds de cabane s’articulant en trois zones très denses associées à quelques édifices périphériques. The first identified occupation of the site Menneville La Bourguignotte (Aisne) occurred during the Late Bronze Age, IIIa and IIIb. Revealed by scattered silos and a few graves, the habitat is not under excavation. The ancient occupation of the site began in the third century and lasted until the start of the fifth. Laid out in an original manner for the region, it evokes the grouped habitat of the Merovingian period. The vestiges relate to buildings on piles, cellars, and hut floors in three densely populated zones, with a few outlying buildings. Die erste nachgewiesene Besiedlung des Fundplatzes Menneville La Bourguignotte (Departement Aisne) ist in die Phasen IIIa und IIIb der Spätbronzezeit datiert. Es handelt sich um verstreute Speicher sowie einige Gruben, die dazugehörige Siedlung liegt außerhalb des Grabungsareals. Die antike Besiedlung des Platzes beginnt im 3. Jh. n. Chr. und dauert bis in das 5. an. Die Siedlung weist eine für die Region originelle räumliche Organisation auf, die an die dörflichen Siedlungen der merowingischen Zeit erinnert. In drei Zonen mit großer Funddichte sind offene Siedlungsbereiche erkennbar mit Spuren von Pfostenbauten, Kellern und Grubenhäusern und einigen Gebäuden in den Randbereichen.