L'hypertension artérielle (HTA) est la maladie chronique la plus fréquemment retrouvée à travers le monde. Sa prévalence varie selon les régions. Elle est élevée dans la plupart des DOM-ROM (départements et régions d'outre-mer) : 38,2 % à La Réunion, 44 % à Mayotte, 28 % aux Antilles, 18 % en Guyane, 25 % en Polynésie françaises et 28 % à Saint-Martin. Déterminer, pour un même système de soin, la différences de la prise en charge de l'HTA entre l'Hexagone et les DOM-ROM. Différences selon le sexe. À la différence de l'Hexagone, en outre-mer la prévalence de l'HTA est plus élevée chez les femmes, et on a par contre une meilleure prise en charge de l'HTA (un taux plus élevé en Guadeloupe d'HTA « normalisé sous traitement » en comparaison avec l'Hexagone). La principale explication quant à cette prévalence de l'HTA en outre-mer : le taux d'obésité et de surpoids bien plus élevé en outre-mer chez les femmes. Particularité socio-économiques de l'HTA en outre-mer. Les différentes études épidémiologiques réalisées en outre-mer confirment le rôle majeur des conditions socio-économiques dans la prévalence et la prise en charge de l'HTA en outre-mer, avec pour les couches défavorisées une plus forte prévalence de la sédentarité, de l'obésité de la consommation d'alcool et de sel. Au niveau socio-économique identique, il n'y a plus de différence concernant l'HTA, surtout chez les hommes, entre l'Hexagone et les Antilles. Les différences observées entre les DOM-ROM et l'Hexagone concernant la prévalence, la connaissance, le traitement et le contrôle de l'HTA sont variables en fonction du sexe. Chez les hommes, la prévalence et la prise de l'HTA diffèrent très peu lorsque que l'on s'intéresse à une population de travailleurs ou de salariés. En revanche, parmi les femmes, la prévalence de l'HTA est plus élevée aux Antilles-Guyane. Cette différence n'est pas totalement expliquée par la plus forte prévalence de l'obésité observée chez les salariées des Antilles-Guyane. Chez ces dernières, on observe également une meilleure connaissance et un meilleur contrôle de l'HTA. Les hommes en situation de précarité ou de pauvreté administrative ont un niveau de prise en charge à améliorer (dépistage, adhésion au traitement). High blood pressure (HBP) is the most common chronic disease worldwide. In France, its prevalence varies by region. It is high in most Overseas Departments and Regions (DOM-ROM), at 38.2% in Réunion (1), 44% in Mayotte (2), 28% in the French Antilles, 18% in French Guiana, 25% in French Polynesia (3) and 28% in Saint-Martin (4). To determinate the differences within the same healthcare system between hypertension in Metropolitan France compared to Overseas France Departments and Regions (DOM-ROM). Sex-based differences. In contrast to Metropolitan France, in Overseas France the prevalence of HBP is higher in women, although women show better rates of care (screening and rates of patients "normalised" under medical treatment). The main explanation for this is the higher prevalence of obesity in women. Obesity multiplies the risk of developing hypertension by 2.5 Obesity in Guadeloupe affects 14% of men compared to 31% of women. Socio-economic particularities of hypertension in Overseas France. The numerous epidemiological surveys carried out in the French Antilles have demonstrated the major role of socio-economic conditions in the occurrence of hypertension, alongside the usual risk factors such as sedentary lifestyle, salt consumption and obesity (7). In the absence of socio-economic disparity, there is no significant disparity in the prevalence of hypertension specially in men. There are differences between France Overseas Regions and Territories (DOM-ROMs) and Metropolitan France in terms of the prevalence, knowledge, treatment and control of hypertension, and these vary according to sex. For men, the prevalence and treatment of hypertension differ very little when considering a population of workers or employees in both regions. On the other hand, for women, the prevalence of hypertension is higher in the French Antilles-Guiana. This difference is not fully explained by the higher prevalence of obesity observed among female employees in the French Antilles-Guiana. For these patients, we also observe better knowledge and better control of hypertension. Care for men in socio-economically disadvantaged situations of precarity must be improved in terms of screening and adherence to treatment. [ABSTRACT FROM AUTHOR]