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Die Palastarchive von Mari (Tell Hariri Syrien) mit ihren Tausenden von Briefen und Wirtschaftstexten bieten eine der außergewöhnlichsten und detailliertesten Quellen zur Gesellschaft und Geschichte des alten Vorderen Orients, insbesondere des 18. Jh. v. Chr. Da sie aus dem Palast stammen, geben sie unter anderem einen guten Einblick in die Palastgesellschaft. Während die Organisation der weiblichen Bevölkerung im Königspalast in verschiedenen Publikationen untersucht worden ist, waren die männlichen Bediensteten der Könige von Mari (bzw. der anderern zeitgenössischen herrscher) bislang weniger gut bekannt. Insbesondere wird die soziale Kategorie untersucht, die durch das Keilschrift-Ideogramm "GÌR.SIG₅.GA" bezeichnet wird. Dieses Ideogramm wurde in den akkadischen Wörterbüchern unter dem Lemma gerseqqum verbucht, aber zwei phonetische Schreibweisen aus Mari zeigen, dass es kirisakkum zu lesen ist. Wir sehen, dass diese Männer oft (wenn nicht sogar immer) Eunuchen waren. Sie standen im Dienst der Könige von Mari und begleiteten die königlichen Frauen und Kinder auf ihren Reisen, konnten aber auch in der Palastverwaltung oder der Verwaltung von Landgütern eingesetzt werden. Einige dieser Kirisakku (GÌR.SIG.GA₅) waren Musiker oder dienten in den Tempeln., The palace archives of Mari (Tell Hariri, Syria) have provided one of the most extraordinary and detailed sources on the society and history of the ancient Near East in the 18th century BC and provide a profound insight into palatial society. While the social organisation of the female population of the royal palace has been studied in detail and the question of a possible harem has been raised, the male servants in the service of the kings of Mari are less well known and have not yet been studied as a whole. The article sheds some light on this issue. In particular, the social category designated by the cuneiform ideogram "GIR₃.SIG₅.GA" is examined. This ideogram has entered the Akkadian dictionaries under the lemma gerseqqum, but the phonetic spelling of Mari shows that it should be read kirisakkum. We see that these men were often (if not always) eunuchs. Attached to the service of the kings of Mari, they accompanied the royal wives and children during their travels, but could also serve in the palace administration or the management of the domains. Some of these kirisakku (GÌR.SIG.GA₅) were musicians or served in the temples. The Mari archives, by their nature of "palatial archives" only exceptionally attest the population attached to the temples., Les archives du palais de Mari (Tell Hariri Syrie) avec leurs milliers de lettres et textes économiques ont livré une des sources les plus extraordinaires et détaillées sur la société et l’histoire du Proche Orient ancien, plus précisément sur le XVIIIe siècle av. J.-C.. Issues du palais, elles donnent entre autres un bon aperçu sur la société palatiale. Alors que l'organisation de la population féminine du palais royal a été étudiée en détail et que la question d’un éventuel harem a été posée, les serviteurs masculins au service des rois de Mari sont moins bien connus et n’ont pas encore été étudiés en tant qu’ensemble. L'article apporte un éclairage sur cette question. C'est notamment la catégorie sociale désignée par l'idéogramme cunéiforme ”GÌR.SIG₅.GA” qui est examinée. Cet idéogramme est entrée dans les dictionnaires akkadiens sous le lemme gerseqqum, mais la graphie phonétique de Mari montre qu'il faut le lire en réalité kirisakkum. On voit que ces hommes étaient souvent (sinon toujours) des eunuques. Attachés au service des rois de Mari, ils accompagnaient les femmes et enfants royaux lors de leurs déplacement, mais pouvaient également servir dans l'administration palatiale ou la gestion des domaines. Certains de ces kirisakku (GÌR.SIG.GA₅) étaient musicien ou servaient dans les temples. Les archives de Mari, par leur nature d'”archives palatiales” n'attestent qu'exceptionnellement les hommes rattachés aux temples.

La question de la catégorisation des eunuques à Byzance fournit un témoignage indéniable qu’une approche binaire des sexes et genres est incompatible avec un compte rendu scientifique des réalités historiques de cette période. Ceci signifie que nous avons besoin de réexaminer et enseigner toutes les périodes de l’histoire en utilisant l’héritage de Eric Rofes sur la façon de repenser la sexualité à l’intérieur du contexte éducatif et d’une épistémologie queer afin de développer une nouvelle approche de l’enseignement du genre, des sexes et des sexualités. For a Queer Approach to historical Education in Gender, Sexualities and Health Education: Sex and Gender in Byzantium, a historical example of alternative social, cultural and political organizations of the sexes and sexualities. The issue of the categorization of eunuchs in Byzantium provides incontrovertible evidence that a binary approach to sexes and genders is incompatible with a scientific account of the historical realities of that period. This means that we need to reinvestigate and teach all periods of history using the legacy of Eric Rofes’ rethinking of sexuality within the educational context and queer epistemology to develop a new approach to teaching gender, sexes and sexualities.

Open access, à partir de mars 2022 (avant cette date article disponible auprès de l'auteur); International audience

The Network of the Queens Cleopatra I and Cleopatra II (180-115 BC) The study focuses on the networks of two Ptolemaic queens, Cleopatra I and her daughter Cleopatra II; the first queen was at the head of a joint rule between 180 and 177/ 6 BC with her young son Ptolemy VI; the other queen was part of six joint rules between 170 and 115 BC, and ruled alone in Alexandria during the civil war (from 132 to 127 BC). The present study tries to understand if the success of these two women should be explained in terms of some royal networks they benefited from and to identify those networks, both inside and outside their families., L’étude s’intéresse à l’entourage de deux reines lagides Cléopâtre I et Cléopâtre II, qui ont connu un parcours politique remarquable entre 180 et 115 av. J.-C. : la première a inauguré avec son fils mineur – Ptolémée VI – le premier règne conjoint lagide (180-177/ 6 av. J.-C.) et la seconde a participé à six règnes conjoints entre 170 et 115 av. J.-C. et a régné seule à Alexandrie durant la guerre civile, de 132-127 av. J.-C. L’étude vise à comprendre si la réussite de ces deux femmes s’explique par les appuis dont elles ont bénéficié et cherche à identifier ces appuis, tant dans le cadre familial qu’extra-familial., Bielman Sanchez Anne. Comment identifier des appuis discrets ? L’entourage des reines Cléopâtre I et Cléopâtre II (180-115 av. J.-C.). In: Dialogues d'histoire ancienne. Supplément n°17, 2017. Conseillers et ambassadeurs dans l’Antiquité. pp. 405-421.

La cour de Bagdad fut le théâtre d’innombrables conflits et luttes de pouvoir entre le calife et les élites politiques de l’empire abbasside. Des tiers furent souvent invités à agir comme intercesseurs – ou assumèrent ce rôle de leur propre chef – afin de plaider la cause d’un individu auprès d’un adversaire en position d’autorité. Cet article analyse ces processus d’intercession, ainsi que les catégories d’intercesseurs impliquées. À la cour du calife al-Muqtadir (r. 295-320/908-932), un groupe haut en couleur de courtisans – chambellans, eunuques, intendantes du harem, concubines et reine-mère – agissaient comme intermédiaires dans diverses sortes d’antagonismes. Leur rôle, et l’influence personnelle qu’ils exercèrent sur le règlement des conflits, sont dépeints de manière saisissante par les sources. S’appuyant sur trois cas d’intercession politique à la cour d’al-Muqtadir, cet article démontre que les intercesseurs fiables et efficaces étaient souvent des figures marginales, dont l’action était favorisée par leur position d’outsiders. The caliphal court in Baghdad was the arena of countless conflicts and struggles for power between the caliph and the political elites of the ‘Abbasid empire. In many of these conflicts third parties were asked – or styled themselves – as intercessors to intervene on behalf of the subordinate party to ask for mercy or a favour from the superior party. This article will analyse these intercession processes and the types of intercessors that were involved. At the court of caliph al-Muqtadir (r. 295-320/908-932) a colourful group of courtiers – chamberlains, eunuchs, harem stewardess, concubines and the queen mother – functioned as go-betweens in various kinds of conflicts. Their roles as intermediary and their own influence upon the settlement processes are vividly described in the sources. By analysing three cases of political intercession at the court of caliph al-Muqtadir, this article will demonstrate that successful and reliable intercessors were often marginal figures whose position as outsider made them particularly suitable for this job.

Pennuto Concetta. « Il n'est pas sûr de laisser les eunuques surveiller les femmes» : réflexions sur les eunuques à la Renaissance. In: Seizième Siècle, N°7, 2011. pp. 111-123.

On s'intéresse ici aux différents types de recours à la castration dans l'Occident médiéval, de la punition corporelle au châtiment autoinfligé en passant par ses applications chirurgicales.

La Cyropédie est l'une des œuvres de Xénophon les plus énigmatiques. Dans un monde grec du IVe siècle où dominent d'autres modèles, ce polygraphe, contemporain de Platon et disciple de Socrate, choisit de célébrer un régime controversé, la monarchie impériale, et son fondateur, Cyrus l'Ancien. Plus étonnant encore, dans la dernière partie de l'œuvre, Cyrus adopte des mœurs fastueuses, caractérisé par un cérémonial imposant et la place particulière que se voient désormais attribuer les eunuques. Comment interpréter ce changement? L'objet de cet article est de montrer que Xénophon, loin de réduire l'eunuque à l'incarnation suprême de l'horreur despotique, le conçoit comme un élément objectivement essentiel d'un régime politique digne d'une approche autonome.En effet, l'auteur ne fait pas des eunuques de simples repoussoirs : il n'abandonne pas les barbares à leur cruauté sans nom, excluant ainsi le régime perse du champ de la réflexion politique au nom de son incomparable monstruosité. Au contraire, il se sert de l'image de la royauté achéménide — fût-elle déformée au regard de la réalité historique — pour développer ses idées propres et poser des problèmes politiques grecs.

La castration augmente la taille absolue. Et pour cette augmentation - qui est considérable - l'accroissement des jambes est incomparablement plus grand que celui du buste. Les eunuques sont donc des échassiers.

Chiron, Bd. 42 (2012), Der Beitrag geht Spekulationen u��ber die m��rderischen Machenschaften des beru��chtigten Pr��torianerpr��fekten, u��ber K��mpfe zwischen den politischen Gruppen w��hrend des Prinzipats des Tiberius und u��ber die angebliche ��Verschw��rung�� des Pr��fekten aus dem Weg. Er zeigt stattdessen, dass Seianus trotz der Verteufelung und der ��u��erst negativen Berichte in den Quellen nicht der Empork��mmling war, zu dem er nach seinem Tod gemacht wurde. Er war eher ein Vertrauter des Kaisers, also kein potentieller Regent fu��r irgendeinen Erben aus der Familie der Claudier, sondern bis zu seinem letzten Lebensjahr der vorgesehene Nachfolger des Tiberius. Um all das zu begru��nden, werden zun��chst seine aristokratische Herkunft, sein offizielles Bild in der ��ffentlichkeit und die wenig gefestigte Staatsordnung des fru��hen Prinzipats untersucht. Anschlie��end werden die Hinweise auf seine nicht bezeugten literarischen und angeblichen sexuellen Vorlieben diskutiert. Schlie��lich zeigt der Autor, wie Seianus auf brillante Weise die ��ffentliche Meinung manipulierte, um eine popul��re ��ffentliche Persona zu erschaffen. In allen Punkten w��re er nach Meinung des Autors fu��r seine Zeitgenossen ein absolut akzeptabler princeps gewesen.