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Territorial shrinkage is a rapidly growing topic in the scientific literature (Morel--Doridat and Hamez, 2019). Commonly, it is defined as the conjunction of different processes (economic slowdown, social exclusion, political weakening) whose the first signs are the population loss of territories (Pallagst et al., 2009) and spatial polarisation (Roth, 2016).Demographic data are at the heart of the identification of shrinking territories. Generally used in a transnational context, they allow to approach a specific socio-economic and political context (Wolff and Wiechmann, 2010). Three types of statistical data are detailed here:•the evolution of the population over a generation (1991-2016 for the European NUTS2 and 1981-2011 regions at local and cross-border level),•the youth index in 2011 (local),•the average annual migration growth rate (2009-2014, local).The spaces at the contact point between France and Germany are particularly revealing of a common challenge on both sides of the borders around the issue of the shrinkage. While depopulation areas are emerging, challenges in terms of demographic management, adaptability of urban spaces, sustainability and accessibility to services are raised. This is particularly the case in the cross-border region Saarbrücken (Saarland) – Moselle-Est (Grand Est). Victim of the industrial crisis, the French and German territories are struggling to stabilize their population (-13.37% in Völklingen (1) between 1981 and 2011, -19.71% in Forbach (2)) against a backdrop of negative net migration and ageing. In addition, there are specific national contexts that need to be integrated: family models (German example), political systems, planning cultures, etc., La décroissance territoriale est un sujet en plein essor dans la littérature scientifique (Morel--Doridat et Hamez, 2019). Communément, il est défini comme la conjonction de différents processus (ralentissement économique, exclusion sociale, affaiblissement politique) dont les manifestations premières sont la perte en population des territoires (Pallagst et al., 2009) et la polarisation spatiale (Roth, 2016).Les données démographiques ainsi sont au cœur de l’identification des territoires décroissants. Généralement retenues en contexte transnational, elles permettent d’approcher un contexte socio-économique et politique propre (Wolff et Wiechmann, 2010). Trois types de données statistiques sont détaillées ici :•l’évolution de la population sur une génération (1991-2016 pour les régions européennes NUTS2 et 1981-2011 à l’échelle locale et transfrontalière),•l’indice de jeunesse en 2011 (local),•le taux d’accroissement migratoire moyen annuel (2009-2014, local).Les espaces au point de rencontre entre France et Allemagne sont particulièrement révélateurs de l’enjeu partagé de part et d’autre des frontières de la décroissance. Alors que des poches de dépeuplement apparaissent, des défis en termes de gestion démographique, d’adaptabilité des espaces urbains, de pérennité et d’accessibilité aux services sont soulevés. C’est en particulier le cas de la région transfrontalière Sarrebruck (Sarre) – Moselle-Est (Grand Est). Victimes de la crise industrielle, les territoires français et allemands peinent à stabiliser leur population (-13,37% à Völklingen (1) entre 1981 et 2011, -19,71% à Forbach (2)) sur fond de solde migratoire négatif et de vieillissement. À cela s’ajoutent des contextes nationaux particuliers qu’il convient d’intégrer : modèles familiaux (exemple allemand), systèmes politiques, cultures de l’aménagement, etc.

La décroissance urbaine est un sujet récent et en pleine émergence dans la littérature scientifique bien qu’embryonnaire en France. En l’étudiant en contexte transfrontalier, la thèse contribue à cette littérature scientifique sur un thème encore peu défriché. Le processus est ici analysé de façon systémique à l’aide de trois entrées : faire appel à une analyse territoriale spatio-temporelle et multiscalaire, prendre connaissance du vécu de la décroissance et tenir compte de sa gouvernance. La méthodologie employée a trait à la fois à des analyses d’ordre statistique et cartographique, à des entretiens qualitatifs et à des enquêtes sur les procédures d’aménagement. Ce protocole de recherche donne à voir les manifestations de la décroissance et la variété de leurs répercussions en termes d’aménagement et d’urbanisme.

The third housing sector, as a hybrid segment linking social housing and private-drivenhousing, is being rediscovered as an alternative form of housing, due to the legacy of housing cooperatives from the end of the 19th century: it could lead to an affordable housing supply so as to offer decent accommodation to a broader part of the population, in various spatial contexts but mainly in metropolitan areas which face ever-increasing demographie, land and socio-spatial pressure. The choice of a metropolitan perimeter provides an added dimension to this housing segment which seems to inextricably echo the national scale. The metropolitan region Vienna-Bratislava is often analyzed with a focus on cross-border cooperation, with a top-down approach . However national divergences in terms of socio-economic development and public policy orientationsremain significant, and thus question the true extent of the integration of this metropolitan cross-border region. Nevertheless both Austrian and Slovak part of this region face similar issues such as suburbanization (including a rising cross-border suburbanization process), attractiveness of metropolises, and socio-spatial cohesion. Through the scope of the third housing sector which exists in both contexts under various forms (in terms of both housing stock and construction) I will question the silent integration of this metropolitan region by monitoring the evolution of the metropolitan fabric (through the concrete housing production in the third housing sector), strategies of stakeholders and the evolution of housing policies, caught between economie viability and general interest tasks.; Le tiers secteur du logement, segment hybride entre le logement social et le logement privé, héritier des coopératives d'habitat de la fin du XIXème siècle, est redécouvert en sa qualité d'alternative potentielle : il renverrait à une offre de logement abordable, qui viserait à loger décemment l'ensemble de la population, dans des contextes spatiaux très divers, mais majoritairement dans des métropoles toujours plus sous pression démographique, foncière et socio-spatiale . Le périmètre métropolitain est novateur pour analyser les effets spatiaux de ce segment qui paraît indissociable du cadre national. La région métropolitaineVienne-Bratislavaestsouventétudiéesousl'angledela coopération transfrontalière,« par le haut », où le poids des divergences nationales, en termes socio-économiques et de politiques publiques, demeure important,questionnantalorsl'intégrationdelareg1onmétropolitaine. Cependant, la partie autrichienne, tout comme la partie slovaque de cette région transfrontalièrefont face àdes défis similaires,qu'il s'agissede périurbanisation(ycomprisunphénomènedepériurbanisation transfrontalière),d'attractivité métropolitaine ou encore de maintien de la cohésion socio-spatiale. Une entrée par le tiers secteur du logement, segment du logement présent dans les deux contextes nationaux sous des formes et avec une part dans le stock et la construction très variées, permet de questionner l'intégration silencieuse de la région métropolitaine, par l'évolution du tissu métropolitain (à travers la production au concret du tiers secteur), les stratégies des acteurs et l'évolution des politiques publiques, à l'interface entre viabilité économique et mission d'intérêt général.

Café géographique de Saint-Etienne du 1er février 2013 : "Les frontières entre ouverture et fermeture : peut-on souhaiter la disparition des frontières ?", avec Luisa Pace, Philippe Rekacewicz et Bénédicte Tratnjek. http://cafe-geo.net/les-frontieres-entre-ouverture-et-fermeture/

International audience

Résumé : Cet article explore certains postulats qui existent dans la définition spatiale résolument vague de la région couverte par la Convention des Carpates, mettant en lumière les aspects problématiques de la définition d'une telle entité. La nature intrinsèquement politique de la définition de limites dans l'espace est mise en avant, y compris la difficulté de baser un projet politique sur des limites biophysiques. Le processus de négociation de la Convention est ainsi analysé en tant que construction simultanée de la notion de « Carpates » comme entité spatiale en soi. Ceci est relié à la métaphore puissante et séductrice de « nature sans limite » divisée par des frontières politiques. Cette métaphore est mise en avant par une variété d'acteurs, y compris des naturalistes, des organisations internationales, des organisations non-gouvernementales et des organismes financeurs. L'analyse remet en question la dichotomie nature / politique qui impliquerait la négociation entre un idéal biophysique et une solution politique pragmatique. Cette conception est remplacée par une conception fondamentalement politique de la nature : la nature, en tant qu'objet, ne peut être que politique, et donc résultat de rapports de pouvoir. La discussion est illustrée par une analyse de trois cartes produites au cours du processus de négociation., Fall Juliet J., Egerer Harald. Construire les Carpates : la Convention des Carpates et la recherche d'un idéal spatial. In: Revue de géographie alpine, tome 92, n°2, 2004. Montagnes d'Europe. Acteurs, légitimation, délimitation, sous la direction de Gilles Rudaz . pp. 87-97.

Gesellschaft, Raumordnung und grenzüberschreitende Diskrepanz. Die ehemaligen Grenzràume, welche dank der Geschehnisse seit dem Zweiten Weltkrieg, trotz ihrer verbleibenden Diskrepanz, sich zu grenzüberschreitenden Räumen entwickelt haben, sind heute durch sozialwirtschaftliche Verflechtungen bevorzugt und dazu dienende Institutionen öffentlicher und privater Art unterstützt. Obwohl in früheren Zeiten diese Räume bereits kulturell, wirtschaftlich und politisch oft eine Einheit bildeten oder eng miteinander korrespondierten, haben sich inzwischen Klüfte gebildet, die eine gewisse Zeit brauchen, um entfernt zu werden. Das Rheinische Einzugsgebiet und Zentraleuropa bieten viele Beispiele solcher Räume an, die entweder schon weithin die alten Grundmerkmale der ehemals befeindeten Nachbarn beseitigt haben oder seit kurzem den Grenzeröffnungsprozess begonnen haben. Zwei einstweilen parallel laufende Antriebskräfte beschleunigen dièse Entwicklung : im Westen die Entwicklung des gemeinsamen zum integrierten Markt, im Osten die Entfernung des Eisernen Vorhanges und der Trend zur freien Marktwirtschaft., Les espaces qui passent des disparités frontalières aux disparités transfrontalières sont parvenus à une ouverture politico-économique telle que les pénétrations réciproques sont non seulement possibles, mais encouragées tant par les institutions publiques que par les sociétés en place. Celles-ci, souvent frustrées précédemment par leur appartenance à un espace discontinu, en dépit de relations antérieures suivies avec le côté voisin, sortent parfois maladroitement comme d'une certaine torpeur, avant de s'engager vers des actions qui interrogent la position transfrontalière. L'Europe rhénane et centrale, marquée par des frontières aux multiples variantes et aux vicissitudes contrastées les unes par rapport aux autres, bénéficie à présent de deux mouvements d'impulsion qui jettent des ponts nouveaux et suscitent des articulations inédites entre des pays naguère peu ou pas coopérants sur leurs marges : la dynamique du Marché Commun évoluant vers le Marché Unique d'une part, la disparition du Rideau de Fer d'autre part, avec ses effets synergétiques d'autant plus amples que la coupure fut totale durant plusieurs décennies., Wackermann Gabriel. Sociétés et aménagement face aux disparités transfrontalières. In: Revue Géographique de l'Est, tome 31, n°2,1991. Cultures et espaces transfrontaliers. pp. 89-98.

Zusammenfassung. - Die grenzüberschreitenden Räume sind fur die Kulturgeographie von besonderer Bedeutung. Sie sind ganz spezifisch dazu geeignet die gesellschaftlichen Hemmungen auf sozialem und wirtschaftlichem Gebiet unvollendeter Gebiete aufzuwerfen. Politischmilitärische Strategien haben oft ursprüngliche Entwicklungsmöglichkeiten gedämmt oder sogar mehr oder weniger konkret untersagt. De derzeitigen Erschliessungstendenzen vieler Grenzgebiete, besonders in Westeuropa, erlauben es jedoch die verstockten Gemüter und Mentalitäten zu entspannen, so dass initiativgünstige «frische und freie Luft» echten Impuis zur Wettbewerbsfähigkeit fördert., Résumé. - Les espaces transfrontaliers privilégient particulièrement la géographie culturelle. Ils contribuent à poser l'essentiel des problèmes qui spécifient la vie et l'action économique ou sociale de périmètres qui n'ont pas pu s'accomplir entièrement, ou dont les contraintes politico-militaires ont pesé sur l'inachèvement des potentialités initiales. Les récents assouplissements, surtout en Europe occidentale, libèrent toutefois des énergies insoupçonnées et facilitent la participation aux restructurations imposées par la compétition internationale., Wackermann Gabriel. Nouvelles dimensions de l'observation culturelle en espace transfrontalier (A new cultural approach of frontier areas). In: Bulletin de l'Association de géographes français, 63e année, 1986-2 ( avril). pp. 131-140.

Zusammenfassung. — Das Erlebte und dessen Auswirkungen in Grenz-räumen. — Die kulturellen Beziehungen sind von besonderer Wichtigkeit in den Grenzräumen, wo man oft negative Auswirkungen auf diesem Gebiet vermerken kann. Die derzeitigen auflockernden Bestrebungen erlauben es die grenzüberschreitenden kulturellen Verflechtungen einge-hender und hemmungsloser zu untersuchen. Das Verhalten und das Erlebte sind dazu wichtige Anzätze., Résumé. — Les espaces transfrontaliers sont particulièrement sensibles à la dimension culturelle des échanges. L'observation du vécu et des comportements permet de mesurer les effets positifs et négatifs des tracés frontaliers. Le renouvellement des méthodes d'investigation a conduit à mieux connaître des situations naguère occultées à dessein., Wackermann Gabriel. Le vécu transfrontalier et ses répercussions. In: Revue Géographique de l'Est. Tome 27, N°1-2, année 1987. Vécu et comportement transfrontaliers. pp. 5-17.

Cet article interroge la pluralisation des territoires sous influence urbaine dans l’agglomération transfrontalière de Genève en s’appuyant sur une approche par les modes de vie. Cette approche, développée au Laboratoire de sociologie urbaine de l’EPFL, contribue à la littérature sur les mobilités résidentielles grâce à l’articulation simultanée de trois dimensions : sociale (rencontrer), fonctionnelle (utiliser) et sensible (habiter). Le cas genevois est intéressant de par sa situation transfrontalière et de par l’hétérogénéité qui caractérise ses composantes sociodémographiques et morphologiques. Il ressort de cette étude qu’au-delà du discours politique projetant de construire une agglomération « par-dessus les frontières », la fragmentation administrative du territoire genevois se reflète dans des pratiques sociales et des attachements qui font résister les frontières. Notre analyse révèle quatre types distincts de territoires sous influence urbaine, ce qui permet d’approfondir la compréhension des dynamiques d’extraurbanisation et plus spécifiquement dans des espaces transfrontaliers.