Search

Si la question des viols comme arme de guerre est souvent analysée au prisme des blessures psychologiques pour les victimes, on se propose de les interroger par l'approche spatiale : les viols de masse sont des modalités dans le combat et dans l'ancrage de la guerre par-delà le temps des combats. Les viols systématisés participent de la " purification " des territoires, et sont un enjeu dans le processus de pacification et de (ré)conciliation des populations. Publié dans les "Tribunes" de la Revue Défense Nationale : http://www.defnat.com/site_fr/tribune/fs-article.php?ctribune=305

Este artículo postula como rasgo esencial de la narrativa que se ocupa del régimen chavista la incorporación de una tropología del duelo y la abyección asociable a lo que Julia Kristeva define como "melancolía". Ello se observa sobre todo en cuentos y novelas breves que evocan la "Tragedia de Vargas", es decir, el desastre natural de diciembre de 1999 en que desaparecieron miles de personas y comunidades enteras sin respuestas oportunas del gobierno. La discusión se concentra en obras de Rodrigo Blanco Calderón, Jesús Nieves Montero, Antonio López Ortega y Sonia Chocrón, pero incluye referencias adicionales a otros autores venezolanos de relevancia en lo que va del siglo xxi. This article argues that an essential trait of the works of fiction dealing with the Hugo Chávez regime has been the incorporation of an imagery both mournful and abject deeply imbibed in what Julia Kristeva would term "melancholia." This is particularly noticeable in short stories and novellas centered on the so called "Vargas tragedy," i.e., the December 1999 disaster that struck the Vargas State with massive landslides that killed thousands of people and destroyed thousands of homes without adequate government responses. The analysis focuses primarily on works of Rodrigo Blanco Calderón, Jesús Nieves Montero, Antonio López Ortega, and Sonia Chocrón, but includes additional references to other significant Venezuelan authors of the early 21st-century. Cet article suggère comme caractère essentiel de la littérature ayant trait au régime de Hugo Chávez l’íncorporation d’une tropologie du duel et de l’abjection liée à ce que Julia Kristeva a défini comme "mélancolie". Ceci est visible, surtout, dans les récits et nouvelles qui évoquent la "Tragedia de Vargas", c’est-à-dire la catastrophe naturelle ayant eu lieu à Vargas en décembre de 1999, dans lequelle des milliers de personnes et foyers ont disparu sans que le gouvernment puisse offrir une réponse convenable. L’article se concentre sur certaines oeuvres de Rodrigo Blanco Calderón, Jesús Nieves Montero, Antonio López Ortega et Sonia Chocrón mais comprend aussi des références à d’autres auteurs importants du xxième siècle.

Si la question des viols comme arme de guerre est souvent analysée au prisme des blessures psychologiques pour les victimes, on se propose de les interroger par l'approche spatiale : les viols de masse sont des modalités dans le combat et dans l'ancrage de la guerre par-delà le temps des combats. Les viols systématisés participent de la " purification " des territoires, et sont un enjeu dans le processus de pacification et de (ré)conciliation des populations. Publié dans les "Tribunes" de la Revue Défense Nationale : http://www.defnat.com/site_fr/tribune/fs-article.php?ctribune=305