Marie-Fortunée d’Este (1731-1803), the daughter of Francis III Duke of Modena, comes to France in 1759 after her marriage to Louis-François-Joseph of Bourbon-Conti, Count of La Marche who inserts her in this younger branch of the Bourbon family. In 1776, this princess of blood separates from her husband and then leads an independent life sharing her existence between her Parisian hotel in Saint-Dominique street and her castle of Triel close to Paris. At the beginning of the French Revolution, she leaves France for Chambéry then Fribourg, Landshut, Presbourg and Venice where she dies on September 21st, 1803. Her existence is unequally documented. Only the period 1776-1789 is well indicated thanks to the conservation of her household accounts, the monthly statements of her expenses and invoices of her suppliers which bring considerable indications and exceptional details on the everyday life of a princess in the last quarter of the 18th century. Thus, the study of Marie-Fortunate d’Este’s life is based mainly on countable sources and correspondences without however excluding the recourse to otherdocuments, such as the notarial or private records. The ordinary or extraordinary princess’s consumption highlights the way of life of an aristocrat, a woman, a princess living separated from her husband and caring about maintaining her rank. If her material, social and cultural universe is inserted within normative frameworks, it also reveals the subjectivity of this woman, her personality and her choices. The subject analysis led from the consumption in various fields: the dwelling, the clothing, the occupations, the sociability, the readings makes it possible to present the many facets of her existence and to draw the portrait of a forgotten princess.; Marie-Fortunée d’Este (1731-1803) fille du duc François III de Modène, arrive en France en 1759 à la suite de son mariage avec Louis-François-Joseph de Bourbon-Conti, comte de la Marche qui la fait entrer dans cette branche cadette de la famille de Bourbon. En 1776, cette princesse du sang se sépare de son mari et mène alors une vie autonome partageant son existence entre son hôtel parisien rue Saint-Dominique et son château de Triel près de Paris. Au début de la Révolution, elle quitte la France pour Chambéry puis Fribourg, Landshut, Presbourg et Venise où elle meurt le 21 septembre 1803. Son existence est inégalement documentée. Seule, la période 1776-1789 est bien renseignée grâce à la conservation de comptes de sa maison, des mémoires mensuels de dépenses et des factures des différents fournisseurs qui apportent des indications considérables et des détails exceptionnels sur le quotidien d’une princesse dans le dernier quart du XVIIIe siècle. Dès lors, l’étude de la vie de Marie-Fortunée d’Este s’appuie principalement sur des sources comptables et des correspondances sans toutefois exclure le recours à d’autres documents, tels que les archives notariales ou privées. La consommation ordinaire ou extraordinaire de la princesse éclaire le mode de vie d’une aristocrate, d’une femme, d’une princesse vivant séparée de son époux et soucieuse de tenir son rang. Si son univers matériel, social et culturel est inséré dans des cadres normatifs, il révèle également la subjectivité de cette femme, sa personnalité et des choix en rupture. L’analyse thématique conduite à partir de la consommation dans des domaines divers : l’habitation, le vêtement, les occupations, lasociabilité, les lectures a offert la possibilité de présenter les diverses facettes de son existence et de dessiner le portrait d’une princesse oubliée.