The rock behind the image: the invisible matrix of the Marvel franchiseRock music is extremely common in the Marvel film franchise. Thunderous, heroic, sometimes violent, and always epic, quotes from AC/DC, Aerosmith, or Led Zeppelin songs are anything but discreet soundtracks in blockbusters like "Iron Man" (Jon Favreau, 2008), "Guardians of the Galaxy" (James Gunn, 2014), "Thor: Ragnarok" (Taika Waititi, 2017) and "Spider-Man: Far From Home" (Jon Watts, 2019). However, it's often when they become unnoticed that the rock music is most interesting: on many occasions, layers of electric guitars or subtle drum beats underline discrete yet fundamental components of the narrative. Almost invisible amid a symphonic ocean in films such as "Doctor Strange" (Scott Derrickson, 2016), these sound events punctuate the action, underlining the complex psyche of a character or directing the viewer's attention to stealthy details of the mise en scene. In our paper, we will attempt to describe the mechanisms by which composers and directors succeed, in the Marvel films released between 2008 and 2019, in a veritable balancing act: concealing the music of rock aesthetics until it becomes both elusive and decisive., Les musiques rock sont extrêmement présentes dans les films de la franchise cinématographique Marvel. Tonitruantes, héroïques, parfois violentes et toujours épiques, les citations de chansons d’AC/DC, d’Aerosmith ou encore de Led Zeppelin constituent une bande-son tout sauf discrète dans des blockbusters comme "Iron Man" (Jon Favreau, 2008), "Les Gardiens de la Galaxie" (James Gunn, 2014), "Thor: Ragnarok" (Taika Waititi, 2017) et "Spider-Man: Far From Home" (Jon Watts, 2019). Cependant, c’est souvent quand elles se font oublier que les musiques rock sont les plus intéressantes : à de nombreuses occasions, des nappes de guitares électriques ou des rythmes subtils de batterie soulignent des composantes discrètes mais pourtant fondamentales de la narration. Presque inaperçus au milieu d’un océan symphonique dans des films comme "Doctor Strange" (Scott Derrickson, 2016), ces évènements sonores ponctuent l’action, soulignent la psyché complexe d’un personnage ou orientent l’attention du spectateur vers des détails furtifs de la mise en scène. Dans notre communication, nous nous attacherons à décrire les mécanismes grâce auxquels compositeurs et réalisateurs réussissent, dans les films Marvel sortis entre 2008 et 2019, un véritable numéro d’équilibriste : celui de dissimuler les musiques d’esthétique rock jusqu’à les rendre tant insaisissables que déterminantes.