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La restauration de nombreuses églises de campagne dans le canton de Genève a donné l’occasion d’entreprendre une analyse systématique des monuments médiévaux (leur élévation, comme le sous‑sol sur lequel ils se trouvent, et leur environnement). Les résultats obtenus ces dernières années ont permis de reconstituer le développement architectural de chaque édifice et de trouver des traces d’installations antérieures et les premiers emplacements de l’Eglise chrétienne. L’étude de l’environnement immédiat de ces églises, où l’on a trouvé des constructions annexes et des cimetières, permet de mieux comprendre l’organisation religieuse. Des transformations, pendant le Moyen Âge, ont donné une preuve intéressante sur ces siècles que l’on dit obscurs. Les éléments apportés par l’étude archéologique ont permis d’approfondir la topographie chrétienne. The restoration of numerous rural churches in the canton of Geneva has provided the opportunity to undertake a systematic analysis of their elevations, their sub‑floor stratigraphy and their immediate vicinities. The results obtained permit us to understand the architectural evolution of each church, and to identify remains of earlier buildings on the sites. Research in the surrounding areas, which contain other structures and cemeteries, allows a better understanding of religious organization. Evidence for transformations of buildings and sites during the early Middle Ages provides interesting insight into centuries said to be obscure and, in turn, demonstrate the powerful contribution archaeology can make to the larger field of Christian topography.

Certains éléments des sites monastiques qui sont apparus en Irlande à partir du viie s. sont encore identifiables dans le paysage actuel : c’est le cas, en particulier, de l’enceinte monastique, constituée d’un rempart de terre ou d’un mur de pierre sèche de tracé circulaire ou ovale ; des vestiges du lieu de culte, parfois remplacés par une église plus récente, du cimetière, souvent abandonné mais parfois encore en usage. Bon nombre d’enceintes monastiques disparues ont laissé une empreinte durable dans la voirie urbaine ou le parcellaire rural. Une première enquête a permis d’inventorier environ 500 sites de ce type, mais les recherches en cours permettent d’évaluer leur nombre total à 3 000 ou plus. Les fouilles indiquent que la principale période d’occupation de ces sites se situe entre le vie et le xe s., avec des exemples fréquents de continuité d’utilisation jusqu’aux xiie‑xiiie s. Certain of the characteristics of early monastic sites, which developed from the VIIth century onwards, are recognisable as having survived in some manner to the present day, despite neglect and destruction. Among the most important of these is the monastic enclosure itself, a circular or oval vallum formed by an earthen bank with ditch, or a cashel wall built of dry stone. The most common surviving features are the fragments of an early church or its more recent or modern replacement, together with a buriall ground, sometimes abandoned, but occasionally still in use. The outline of the enclosure frequently survives as an easily recognised feature in itself, but it is commonly found to have been incorporated into a road or street or fieldfence pattern which may well have obscured its original purpose. An initial survey has revealed a total of approximately 500 such sites, but continuing research indicates that there may well have been upwards of 3000 or more early ecclesiastical sites in all. Excavations have demonstrated that the main period of occupation of these sites lies between the VIth and Xth centuries, with frequent examples where occupation continued into the later period of the XIIth and XIIIth centuries.

La fouille des cimetières paroissiaux doit s’inscrire dans une perspective ethnohistorique mettant en évidence la façon dont certains « facteurs sociaux », perceptibles à partir des études anthropologiques et paléopathologiques, expliquent leur organisation. L’accent est mis sur la recherche de regroupements topographiques mis en évidence par l’étude des âges, du sexe, de la parenté, ainsi que par une véritable approche paléoépidémiologique. The excavation of parish cemeteries must be viewed within the perspective of ethno‑history in which "social factors" elicted by anthropological and paleopathological analysis explains their organization. Emphasis is placed upon topographic groupings revealed by the analysis of age, sex and family as well as through paleoepidemiology.

Un rappel des sources et des nombreuses études consacrées à la topographie religieuse est nécessaire pour situer l’exposé. Une organisation paroissiale est en germe à l’époque visigotique, à laquelle se surimposent les fondations dues à l’impact castral. Le réseau est en place à la fin du xie s., et la reconstruction des églises en renforce l’image. L’église, depuis le ixes., est régulièrement entourée de la sagrera, cimetière délimité théoriquement par un rayon de trente pas autour d’elle. Ce territoire peut être occupé, à l’époque romane, par des silos, des greniers souterrains, des habitats dont l’usage nécessite le versement d’un cens annuel. A review of the sources and of the numerous studies devoted to religious topography provides a context for this article. Parish organization in Catalonia begins to develop in the Visigothic period. Subsequent castral foundations depend upon this initial Visigothic framework. The network of religious distribution is in place by the end of the eleventh century, and is reinforced by later reconstruction. From the ninth century onward the church whose limits are typically surrounded by a cemetery (called a segrera), is established by a radius of thirty paces. In the Romanesque period, this territory may be occupied by silos, underground granaries, or habitations which require the payment of an annual cens for its use.

Fondée en 1072 comme abbaye suburbaine de Soissons, l’abbaye de Saint‑Jean‑des‑Vignes fait l’objet d’un programme d’études archéologiques et historiques. L’abbaye possédait un domaine très excentré par rapport à la ville de Soissons. La méthode d’exploitation et de contrôle économique reposait sur les relais que constituaient les paroisses in castro. Saint‑Jean‑des‑Vignes in Soissons was the mother house of a powerful, regional order of Augustinian canons. The abbey possessed an extensive domain consisting of parishes, farms, mills, and ovens, as well as properties, rights and privileges. The eccentric geographical distribution of these possessions, however, raises questions of administration and control. Phased maps, based on unpublished cartularies, present the development of the domain from the foundation of the abbey in 1076 to 1140. This evidence suggests, and textual sources confirm, that priories situated in local castles formed subcenters from which the domain was administered.

On dénombre actuellement en Normandie près d’une quarantaine d’édifices gallo‑romains ayant livré les témoignages archéologiques d’une réutilisation funéraire à l’époque mérovingienne. L’étude de ces sites montre que dans un assez grand nombre de cas, le bâtiment antique était depuis longtemps en ruines lors de l’installation des premières sépultures, mais qu’une partie au moins de la construction (souvent le balnéaire dans le cas d’une villa ou la cella dans le cas d’un fanum), fut alors sommairement consolidée et remise hors d’eau pour servir d’église cimetériale. L’un des problèmes essentiels est de savoir si ce phénomène témoigne ou non d’une continuité d’occupation du site ou de ses environs immédiats, depuis l’Antiquité tardive. In Normandy, about forty Gallo‑Roman buildings have revealed archaeological evidence of funerary (re)use in the Merovingian period. Study of these sites indicates that, in a large number of cases, the antique building had been abandoned for a long time before the earliest burials occured. Typically, at least part of the building (the balneary, in the case of a villa, the cella in the case of a fanum) was reinforced in a summary fashion and modified for water drainage so that it could serve as a funerary church. An essential problem that remains is to know whether this monumental evidence reflects continuous occupation of the larger site, or of its immediate surroundings since late Antiquity, or a reoccupation of a completely abandoned area.

Les sources écrites des xie‑xiie s. permettent de suivre, en Anjou, le rôle croissant joué par l’Église dans le regroupement de l’habitat. La première phase est représentée par les agglomérations fortifiées construites par les comtes d’Anjou entre la fin du xe s. et 1060. La deuxième phase, la plus importante, est constituée par les fondations de bourgs qui datent principalement de la seconde moitié du xie s. Elles sont liées à la réforme grégorienne et à la multiplication des prieurés ruraux. La troisième phase est représentée par la création, par l’évêque, ou des établissements monastiques, dans la première moitié du xiie s., de villages neufs, désignés par le terme cimiterium, qui s’apparentent aux sauvetés du Midi aquitain. Written documents in Anjou show that the nucleation of settlement takes place in three phases, of varying importance, during which time the Church plays an increasingly active role. The first phase is represented by fortified agglomerations built by the counts of Anjou, between the end of the tenth century and 1060. The second phase, the most important of the three, is constituted by village foundations (bourgs) dating principally to the second half of the eleventh century. They are linked with Gregorian reform and the multiplication of rural priories. The third phase is represented by the creation of new villages by the bishop or monastic establishments in the first half of the twelfth century. The new villages, designated by the word cimiterium, are related to the « sauvetés » in Southern Aquitaine.

S’il est réputé difficile de saisir la réalité de la christianisation rurale de l’Antiquité tardive en Provence, la documentation écrite, textes conciliaires ou œuvres littéraires, donnent l’idée d’un quadrillage du territoire par le clergé, même si les lieux de réunions sont attestés et non les circonscriptions paroissiales. La documentation archéologique confirme cette impression ainsi que les textes les plus anciens figurant dans les cartulaires. Il est peu probable qu’une telle densité de la christianisation soit sans rapport avec le tissu également bien fourni des églises mentionnées aux xie et xiie s. Although it is said to be difficult grasp to the reality of Christianization of the countryside In late Antique Provence, written sources, conciliar records and works of literature provide an idea of the structuring of the territory by the clergy whether or not the centers of workship are attested to in (later ?) parish structure. The archaeological record confirms the picture given by the earliest sources, including the oldest documents recopied into cartularies. It is thus unlikely that such a density of Christianization would have no correlation with evidence afforded by churches known from the eleventh and twelfth centuries.

Une série de cas illustre l’environnement immédiat d’églises du bassin de l’Aude, en Languedoc occidental, et souligne l’articulation entre habitats et lieux de culte d’époque romane. Sous la diversité des formes due aux matériaux de construction, à l’évolution dans le temps ou à l’organisation spatiale (groupements ouverts, noyaux circulaires enclos), les sites sont définis par le terme générique de villages ecclésiaux. Les structures circulaires correspondent aux périmètres sacrés de trente pas de rayon dotés de l’immunité ecclésiastique par les conciles de la Paix de Dieu au xie s. Replacé dans le contexte de la naissance du village médiéval, ce premier processus de concentration précède les agglomérations castrales qui se multiplient au xiie s. au détriment des groupements existants. A series of case studies illustrates the immediate surroundings of churches in the Aude basin located in western Languedoc. They show the relationship between settlements and places of worship during the Romanesque period. The generic term ecclesiastic village is used to define these sites which have various forms due to building materials, evolution over time, or to spatial organisation (open or circularly‑enclosed settlement cores). The circular structures correspond to sacred perimeters, with a radius of thirty paces, which were given ecclesiastic immunity by the eleventhcentury Peace of God councils. In the context of medieval village development, this first settlement concentration process preceded the castral agglomerations which multiply during the XVIIth century at the expense of existing groups.

Jusqu’à la fin du xiie s., l’église apparaît en Gascogne comme l’élément structurant d’un paysage rural anciennement humanisé. L’avènement du château sur motte et la mise en place des premiers bourgs castraux perturbent cependant un réseau d’églises aussi dense que ténu. Au xiiie s., l’accélération et la généralisation du processus d’incastellamento sous la forme des castelnaux a pour effet la disparition d’un nombre considérable d’églises, et la fréquence du divorce topographique entre le sanctuaire paroissial et le castrum, creuset d’une vie sociale purement profane. Au bas Moyen Age s’amorce au contraire un mouvement de recentrage de l’église paroissiale, et de création de nouveaux lieux sacrés en périphérie. Until the end of the twelfth century, the church in Gascony appears to be a structuring element in the rural landscape which was populated long before. However the dense and firmly held network of churches was disturbed by the introduction of mouted castles and castral villages. In the thirteenth century, the acceleration and generalization of the incastellamento process, in form of castelnaux, led in effect to the disappearance of a considerable number of churches, as well as to frequent topographic ruptures between the parish sanctuary and the castrum, the latter being the melting pot for purely secular social life. To the contrary, a movement starts in the late Middle Ages which recentralizes the parish church and creates new holy places in the periphery.

Durant le xe s., les sources écrites baslanguedociennes montrent une amorce de regroupement de l’habitat autour de l’église ou du cimetière. Mais, déjà, la séparation topographique entre le pôle politique et le centre religieux est en germe. À partir de l’an mille, la révolution castrale dissocie la structure politique de l’encadrement religieux qui manifeste un grand conservatisme. L’aire ecclésiale est rejetée hors de l’enceinte castrale. Le phénomène est très marqué pour les jeunes castra de relief. Au xiie s., l’église revient dans le castrum de plaine devenu village, mais le plus souvent en situation marginale, au barry ou dans le cinctus inferior. Dans l’arrière‑pays, avec l’édification des chapelles castrales, le couple église‑cimetière se rompt définitivement. During the tenth century, written documents from southern Languedoc demonstrate that habitations begin to regroup around churches or cemeteries. A topographical separation between political and religious centers, however, also begins to develop. From the year 1000, the castral revolution disassociates the political structure from the conservative religious organizations with churches relocated outside the castral precinct. The phenomenon is most evident in new castro built on elevated sites. By the twelfth century, churches built on lower elevations (plains and valley sites) return to the castra, but occupy marginal positions in the outer precinct zone. In provincial zones, the church‑cemetery link is definitively broken by the establishment of castral churches.

Ce volume réunit les actes d’un congrès organisé par la Société d’archéologie médiévale et le Groupement de recherche 94 du CNRS qui s’est tenu à Aix-en-Provence du 28 au 30 septembre 1989. Les contributions ont été regroupées autour de trois thèmes qui jouent un rôle essentiel dans l’étude du peuplement rural au Moyen Âge. Le premier a trait à l’influence de l’Antiquité tardive sur la topographie religieuse des campagnes médiévales et à la question de la continuité de l’utilisation religieuse et funéraire des sites. Le deuxième porte sur le rôle des églises en tant que pôles d’organisation de l’habitat ; ce phénomène, favorisé par les institutions de paix, est à l’origine d’un réseau de peuplement qui semble parfois en concurrence avec le système castral en formation. Le dernier thème, enfin, concerne l’organisation des domaines ecclésiastiques. This volume comprises the published proceedings of a conference organized by the Société d’archéologie médiévale and the Groupement de recherche 94 of the CNRS which was held at Aix-en-Provence between September 1989 28th and 30th. The papers were grouped according to three themes which play a leading part in the study of medieval rural settlement. The first deals with the influence of late Antiquity on the religious topography of the medieval countryside and the problem of continuity of the ecclesiastical and funerary use of sites. The second adresses the role of churches as foci for the organisation of settlement; this phenomenon, which was promoted by the interests of the Peace of God movement, formed the basis of units of population which appear sometimes to have been in competition with the emergent system of castellanies. The last theme concerns the organisation of ecclesiastical estates.

L’étude du rôle de l’église dans l’organisation de l’espace rural languedocien au Moyen Âge (ixe‑xiie s.) se limite ici aux relations entre l’édifice ecclésial et l’habitat. Contrairement à la thèse traditionnelle, l’église apparaît toujours associée à un habitat qui peut être soit groupé soit isolé. Elle occupe fréquemment une situation excentrée par rapport à celui‑ci. La position centrale de l’édifice ecclésial reste relativement peu fréquente. Dans ce cas seulement, le rôle organisateur de l’église apparaît clairement. Après l’apparition du castrum, la présence de celle‑ci ne suffit pas à empêcher l’abandon à plus ou moins long terme des habitats pré‑castraux. This study of the role that the church plays in the organisation of Languedoc’s rural space during the Middle Ages (IXth‑XIIth c.), has been limited to the relations between the church edifice and settlements. Contrary to traditional thought on the subject, the church always appears to be associated with either an isolated or grouped settlement. The central position of the church edifice is not relatively frequent. Only in this case does the organizing role of the church seem to be clear. After the castrum appears, its presence, however, does not suffice to stop the (more or less) longterm desertion of pre‑castral settlements.

Les patrimoines monastiques des Abruzzes ont été constitués au cours des viiie et ixe s. Ils ont bénéficié d’un lent mouvement de concentration foncière qui a été freiné cependant par la résistance des paysans alleutiers. Le domaine biparti était une exception dans le paysage agraire des Abruzzes au Moyen Âge. Les monastères ont rarement réussi à constituer de véritables réserves. Les paysans libres étaient à même de retarder ou d’éviter leur incorporation dans le système domanial. De la fin du viiie à la fin du ixe s., ils ont été en conflit avec les monastères. La réalisation du processus de l’incastellamento fut lente et resta incomplète. Elle n’entraîna pas un bouleversement complet des structures agraires qui encore au xiie s. étaient dominées par la petite exploitation. Monastic domains in the Abruzzi region are created during the eighth and ninth centuries. They benefit from the slow development of land acquisition in the region, due to resistance on the part of allodial peasant society. A two‑part domainal organization remains the rule in the agrarian landscape of early medieval Abruzzi. Monasteries rarely produce surpluses, and free peasants succeed in delaying or avoiding completely incorporation into domainal organization. From the late eighth to the late ninth century, castral domains are in conflict with monastic land organization. Incastellamento is slow and incomplete, and does not fully replace the older agrarian organization into small units until the twelfth century.

Following a report published in the Revue Archéologique du Centre in 1992, this article presents the recent results of the excavation at Rigny. It is now clear that the site has been in use since the early Middle Ages — the earliest burials dating from at least the Sh or 9h century — and thus long prior to the building of the existing 11th or 12th century-church. Excavation revealed the northern extent of the burial area and that this had been reduced by successive stages. The first reduction, marked by an enclosure wall, took place in the 12th or 13th century. A number of domestic buildings existed within the graveyard until the 15th century. The excavation of a succession of priest'houses and associated buildings make it possible to reconstruct the evolution of the rectory from the 16th until the 19h century., Le présent article, qui fait suite à un premier bilan paru dans la Revue Archéologique du Centre en 1992, présente les nouveaux acquis de la fouille du centre paroissial de Rigny. Celle-ci a révélé une occupation du site au cours du haut Moyen-Âge et montré que les premières sépultures remontent au moins au VIIIe-IXe s. ; elles sont donc bien antérieures à l'église qui subsiste actuellement et qui date du XIe-XIIe s. Les recherches ont permis d'atteindre la limite de la zone d'inhumation au nord de l'église. Celle-ci a été reculée par étapes successives : la première réduction de l'espace funéraire est intervenue au XIIe-XIIIe s. et a été matérialisée, dès cette époque, par un mur de clôture. Jusqu'au XVe s., le cimetière a abrité quelques constructions à usage domestique ; à partir du XVIe s., il a été réservé exclusivement aux morts. La fouille des presbytères successifs permet de reconstituer l'évolution de l'exploitation du curé depuis le XVe s. au moins jusqu'au XIXe s., Zadora-Rio Elisabeth, Galinié Henri. La fouille de l'ancien centre paroissial de Rigny (commune de Rigny-Ussé, Indre-et-Loire) — Deuxième rapport préliminaire (1992-1994) / Excavation of the former parish cemetery at Rigny (commune of Rigny-Ussé, Indre-et-Loire) - Second interim report (1992-1994) . In: Revue archéologique du Centre de la France, tome 34, 1995. pp. 195-249.

Field survey and trial trenches have revealed a dense occupation, between the Gallo-roman period and the eleventh century, of the plateau — in marked contrast to the post-medieval concentration of settlement in the valley of the Loire. At Rigny the 11th- and 12th -century church, along with its cemetery, remained in use until the cult was transferred to Ussé in the middle of the last century. The excavation revealed three phases in the layout of its immediate environs. In the Middle Ages the cemetery (of a so farunknown extent) completely surrounded the church, and the burials were interspersed with inhabited houses. Its extent was then progressively reduced : at the end 15th or the beginning ot the 16th century burials were restricted to a limited area, and the separation of the living and the dead emphasized by the construction of a wall between it and the newly-built vicarage the final phase, in the second halfot the eighteenth century, saw further burials confined to a new enclosure laid out on the south side of the church., La prospection au sol et les sondages ont révélé sur le plateau, à l'époque gallo-romaine, une occupation importante qui a perduré jusque vers le XIe siècle et qui contraste avec la concentration de l'habitat dans la vallée de la Loire à l'époque moderne. L'église de Rigny, construite au XIe-XIIe siècle, ainsi que son cimetière, sont restés en usage jusqu'au milieu du XIXe siècle, date du transfert du siège de la paroisse à Ussé. La fouille a révélé trois phases dans l'organisation spatiale du centre paroissial. Au Moyen- Age, le cimetière, dont les limites initiales n'ont pas encore été reconnues, s'étendait tout autour de l'église ; il abritait des maisons d'habitation, construites au milieu des sépultures. Sa superficie fut ensuite réduite progressivement. A la fin du XVe siècle ou au début du XVIe siècle fut constitué un secteur réservé aux inhumations ; la séparation des morts et des vivants fut marquée, à cette date, par la construction d'un mur qui isola le nouveau presbytère du cimetière. La dernière étape fut représentée par une nouvelle réduction de l'aire d'inhumation et une mise à l'écart des morts, confinés à l'intérieur d'une clôture construite dans la seconde moitié du XVIIIe siècle au sud de l'église., Zadora-Rio Elisabeth, Galinié Henri, Baron Marie-Claude, Husi Philippe, Jouquand Anne-Marie, Martineau Marie-Christèle, Mascla Jean-Marcel, Poirot Agata, Rodier Xavier, Theureau Christian. Fouilles et prospections à Rigny-Ussé (Indre-et-Loire), rapport préliminaire 1986-1991 / Excavation and fieldwork in the parish of Rigny-Ussé (Indre-et- Loire), 1986-1991 : interim report . In: Revue archéologique du Centre de la France, tome 31, 1992. pp. 75-166.

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