Marot, Emmanuel, Marot, Emmanuel, Cités, Territoires, Environnement et Sociétés (CITERES), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Tours (UT), Université François Rabelais, Tours, Alain Ferdière, and Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Tours
The south-east Massif Central's ceramological knowledge during the Upper Empire leads to numerous paradoxes : whereas this area includes in the 1st and 2nd centuries leading workshops dealing out their fine ceramics throughout the whole Empire, one bare knows the crockery used in this area. This study aims at filling partly this documentary gap, focusing on the site of Javols-Anderitum, the Gabales' city ancient chief town (Lozère nowadays). The analysis, which delt with homogeneous ceramic sets dating back to the end of the 1st century b.C. until the end of the 3d century p.C., intended to study the ceramic categories present in Javols, as well as to identify their chronology, function and origin. This work therefore managed to establish different chrono-typological referentials, which remain open to further research and should allow better discussion between archaeologists. The analysis also intended to set the ceramics the inhabitants of this gallo-roman capital used in a wider economical and cultural frame. Since the very beginnings of the Gabales' chief town, the mediterranean model's penetration thus appeared quite deep as far as crockery is concerned. Yet this acculturation occurred not because of italic import, but is rather on the one hand the consequence of unbroken cultural, economical and commercial links with Arverns on the north, on the other the result of leading workshops emerging in the south of Gaul. The whole set of kitchen ustensils, though tooking advantage of potters' technical improvements, nevertheless betrays not a clear adoption of a roman alimentation. From an economical point of view, Javols' as well as other local sites' ceramic supplies seem to be tightly fastened with the leading workshops from the south of Gaul, especially with La Graufesenque. Those consumption sites then take advantage from the Rutenian workshop's rise, yet all the more suffer from its production breaking off, hence the emergence of a new and original crockery from the middle of the 2nd century p.C., La connaissance céramologique pour le Haut-Empire dans le sud-est du Massif Central présente de nombreux paradoxes : alors que cette région contient aux Ier et aux IIème s. de puissantes officines distribuant leurs céramiques fines à travers tout l’Empire, on connaît très mal la vaisselle consommée dans la région même. L’étude ici présentée se propose de combler en partie ce vide documentaire, en prenant comme focale le site de Javols-Anderitum, chef-lieu antique de la cité des Gabales (actuelle Lozère). À partir d’ensembles céramiques homogènes allant de la fin du Ier s. av. J.-C. à la fin du IIIème s. ap. l’analyse s’est attachée à étudier les catégories céramiques en vigueur à Javols, à en cerner la chronologie, la fonction et l’origine. Cette étude a donc permis d’établir plusieurs référentiels chrono-typologiques qui sont ouverts aux recherches futures et devraient permettre une meilleure discussion entre archéologues. L’analyse s’est aussi attachée à replacer la consommation céramique des habitants de cette capitale gallo-romaine dans un cadre économique et culturel plus vaste. Ainsi, il apparaît que, dès les premiers temps du chef-lieu gabale, la pénétration du modèle méditerranéen est très fortement perceptible au travers de la vaisselle de table. Toutefois, cette acculturation s’acquiert non par des importations italiques, mais par la continuité de liens culturels économiques et commerciaux avec les Arvernes au nord et par l’émergence des grandes officines de Gaule du sud. La batterie culinaire, en revanche, si elle profite des progrès techniques réalisés par les artisans potiers, ne marquent pas l’adoption franche d’une alimentation à la romaine. D’un point de vue économique, l’approvisionnement céramique de Javols et d’autres sites régionaux paraît étroitement lié, jusqu’à la fidélité, aux grandes officines de Gaule du sud, principalement à La Graufesenque. Ces sites de consommation profitent alors de l’essor de l’atelier rutène mais souffrent tout autant de l’arrêt de ses productions et doivent y répondre par l’émergence d’un nouveau vaisselier original à partir du milieu du IIème s. ap. J.-C.