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Durant la deuxième moitié du XIXe siècle, les bourgs de Laudun-l’Ardoise et de Saint-Victor-la-Coste, situés dans la région de Bagnols-sur-Cèze dans le Gard, lancent à quelques années d’intervalle des projets d’adduction d’eau pour leurs habitants. Leurs problématiques reflètent bien celles des autres villages du midi de la France à cette période. Au-delà de la nécessité d’alimenter les populations et les animaux en eau de source, les municipalités concernées engagent des moyens importants afin de donner à leurs réalisations une dimension architecturale non négligeable. Dans une volonté de restructurer l’urbanisme et de donner un accès à l’eau potable, élus, architectes et entrepreneurs témoignent de leur ingéniosité et de leur profond attachement au nouveau régime républicain en édifiant des monuments originaux et fonctionnels. During the second half of the 19th century, the towns of Laudun-l'Ardoise and Saint-Victor-la-Coste, located in the region of Bagnols-sur-Cèze in the Gard, launched water supply projects for their inhabitants within a few years of each other. Their problems reflect those of other villages in the south of France at that time. Beyond the need to supply the population and animals with spring water, the municipalities concerned committed significant resources to give their projects a significant architectural dimension. In a desire to restructure urban planning and provide access to drinking water, elected officials, architects and contractors demonstrated their ingenuity and deep attachment to the new republican regime by building original and functional monuments.

Le canal latéral à la Garonne, prolongement du canal du Midi, a été inauguré en 1856. Dû à Jean-Baptiste de Baudre, il relie Toulouse à Castets-en-Dorthe. L’inventaire de ce linéaire, mené dans les années 2010, témoigne de son histoire dans le paysage industriel français : maintes fois voué à la disparition il voit son administration relancer le trafic fluvial. Le recensement des différents ouvrages d’art révèle l’évolution des techniques appliquées au patrimoine fluvial et les changements importants comme, dans les années 1990, la fin de la batellerie remplacée par le tourisme fluvial : les ports nouvellement équipés répondent à la demande des plaisanciers et les chemins de halages aménagés en « voies vertes » à de nouvelles pratiques sportives et sociales. The lateral canal to the Garonne, extension of the canal du Midi, was inaugurated in 1856. Due to Jean-Baptiste de Baudre, it links Toulouse to Castets-en-Dorthe. The inventory of this linear, conducted in 2010, testifies to its history in the French industrial landscape: many times doomed to disappear it sees its administration revive the river traffic. The inventory of the different structures reveals the evolution of the techniques applied to the river heritage and the important changes such as, in the 1990s, the end of the barge trade replaced by the river tourism: the newly equipped ports answer the demand of the pleasure boaters and the towpaths fitted out in "green ways" to new sports and social practices.

Los Angeles and San Francisco, with nearly 20 million residents in their combined metropolitan areas, are California’s two most famous cities. Yet neither city has anything close to an adequate water supply within hundreds of miles. Tremendous feats of hydraulic engineering are necessary to store and transport water from California’s inland mountain rivers to big cities on the state’s semi-arid coast. In the early twentieth century, a pair of Irish immigrant engineers named Bill and Mike took charge of building these water systems for Los Angeles and San Francisco. William Mulholland (“Bill”) was a self-taught school dropout whose projects bringing water to Los Angeles were grand in scale, yet simple in design, and in one case, fatally flawed. Michael M. O’Shaughnessy (“Mike”) was an academically trained, properly credentialed, and highly experienced engineer before he took over the design and construction of San Francisco’s water system. The work of these two Irishmen made it possible for their adopted cities to keep growing, but at the expense of two scenic valleys that were despoiled in the name of urban progress. The careers of Bill and Mike demonstrated the value of professional training and expertise over amateur autodidacticism, but also the irony of the sort of water imperialism they practiced. The more water they appropriated for their cities, the more people moved into those cities, raising demand faster than supply. Today, even as their populations decline, Los Angeles and San Francisco face greater water challenges than ever due to drought, climate change, and the sort of environmental concerns that Bill and Mike could never have imagined. Los Angeles et San Francisco, avec près de 20 millions d’habitants dans les deux zones métropolitaines, sont les villes les plus célèbres de Californie. Pourtant, sur plusieurs centaines de kilomètres, les volumes d’eau sont très insuffisants pour combler leurs besoins. D’énormes prouesses d’ingénierie hydraulique sont nécessaires pour stocker l’eau des rivières et pour la transporter depuis les montagnes de Californie jusqu’aux grandes villes de la côte semi-aride de l’État en traversant d’immenses étendues de territoire. Au début du XXe siècle, deux ingénieurs issus de l’immigration irlandaise nommés Bill et Mike ont pris en charge la construction des systèmes d’approvisionnement en eau de Los Angeles et San Francisco. William Mulholland (« Bill ») était un autodidacte dont les projets pour Los Angeles étaient de grande envergure, mais simples dans leur conception ; dans un cas, le projet était extrêmement défectueux. Michael M. O’Shaughnessy (« Mike ») était un ingénieur de formation académique, dûment qualifié et très expérimenté avant de prendre en charge la conception et la construction du système hydraulique de San Francisco. Le travail de ces deux Irlandais a permis à leurs villes d’adoption de continuer à croître, mais au détriment de deux vallées pittoresques qui ont été desséchées et sacrifiées au nom du progrès urbain. Les carrières de Bill et Mike ont démontré la valeur de la formation professionnelle et de l’expertise par rapport à la pratique autodidacte, mais aussi le paradoxe qu’impliquait le type d’impérialisme hydraulique qu’ils pratiquaient. Plus ils fournissaient d’eau pour leurs villes, plus les gens s’installaient dans ces villes, accroissant la demande plus rapidement que l’offre. Aujourd’hui, alors même que leurs populations déclinent, les villes de Los Angeles et San Francisco sont confrontées à des défis hydrauliques plus importants que jamais en raison de la sécheresse, du changement climatique et d’enjeux environnementaux qui n’ont jamais préoccupé Bill ou Mike.

Le service Connaissance et Inventaire des Patrimoines de la Région Occitanie a entrepris en 2019 l’inventaire de la ligne ferroviaire Béziers/Neussargues ou « ligne des Causses », longue de 277 kilomètres. Cette voie ferrée de montagne aux nombreux ouvrages d’art, électrifiée dès 1931-1932, constitue un riche champ d’investigations. Après avoir présenté l’aire d’étude et la méthode de l’enquête, l’article illustre l’inventaire en cours à travers trois exemples qui montrent comment la consultation des archives éclaire les observations effectuées sur le terrain : les ouvrages d’art, l’architecture des gares et la halle à voyageurs de Bédarieux. Il s’attache également à relever les spécificités de la ligne mais aussi les similitudes que cette dernière offre très logiquement avec d’autres parties de l’ancien réseau du Midi auquel elle appartenait jusqu’en 1938. In 2019, the Knowledge and Inventory of Heritage service of the Occitanie Region undertook the inventory of the 277-kilometre Béziers/Neussargues railway line. This mountain railway with numerous structures of art, electrified since 1931-1932, constitutes a rich field of investigations. After presenting the study area and the method of the survey, the article illustrates the current inventory through three examples that show how the consultation of the archives informs the observations made in the field: the works of art, the architecture of the stations and the passenger hall of Bédarieux. He also tries to note the specificities of the line but also the similarities that it offers very logically with other parts of the old Midi network to which it belonged until 1938.

CONSTRUIRE UN AQUEDUC UN CHOIX D’URBANISME Le confort et la salubrité sont les arguments invoqués par les Romains eux-mêmes pour justifier la construction des aqueducs. Le lien étroit avéré entre l’édification d’un aqueduc et l’aménagement de réseaux d’égouts le démontre : l’existence d’un réseau d’assainissement souterrain impliquait l’assurance d’apports constants et abondants d’eau pour garantir la chasse des déchets qui y transitaient ; sans l’abondance d’eau apportée par les aqueducs, le...

Faits et hypothèses de restitution LA DÉPRESSION DE KERAMPEST Entre les sections de la ZAC du Poher (inv. n° 52) et de la rue de l’Aqueduc-romain (inv. n° 54) à l’entrée de la ville antique, aucun témoin, en place, d’une quelconque canalisation, n’est connu. Aucun doute ne subsiste cependant sur la continuité du tracé à l’examen des cotes du fond de la grande canalisation, respectivement à 145,85 et 145,43 NGF, ce qui donne une pente de 0,32 m/km entre ces deux points distants de 1 300 m, val...

Petite ville de 9 000 habitants, Carhaix-Plouguer, née de la fusion des communes de Carhaix et de Plouguer, est la capitale d’une entité géographique et historique du Centre-Bretagne : le Poher. Implanté à l’est de Carhaix, l’aqueduc romain traverse cinq communes : Glomel, Maël-Carhaix, Paule et Le Moustoir, canton de Maël-Carhaix dans le département des Côtes-d’Armor et Carhaix-Plouguer, canton de Carhaix, dans le département du Finistère. LE CADRE GÉOGRAPHIQUE ET HYDROLOGIQUE Cette région a...

L’aqueduc romain de Carhaix – Vorgium, de la Table de Peutinger –, infrastructure urbaine par destination, mais ouvrage rural par son tracé, se développe sur les molles croupes schisteuses du bassin de Châteaulin, à l’est de Carhaix, dans les Côtes-d’Armor et le Finistère. Cet ouvrage avait, dans les milieux antiquisants régionaux, la réputation d’être bien connu. Le tracé proposé en 1900 par l’abbé Rolland, quoique largement erroné, faisait autorité et a été repris dans le catalogue de l’exp...

L’étude du tracé de l’aqueduc est indissociable de l’Inventaire des sites qui regroupe l’ensemble des informations recueillies sur chacun des lieux de découvertes jalonnant le parcours de l’aqueduc, à partir des observations anciennes, des prospections, des témoignages et des sondages. Chaque notice de site est documentée à l’aide d’une ou plusieurs illustrations selon le cas : dessins et/ou photographies, coupes (regroupés en planches à la suite de chaque ensemble de sites), ainsi que des ta...

Le suivi pas à pas du tracé, la multiplication des interventions archéologiques ponctuelles selon des problématiques qui, nécessairement, évoluent en fonction des analyses et les opportunités offertes par l’archéologie préventive ont permis, par l’acquisition de multiples données, de dépasser la vision traditionnelle de l’aqueduc résumée à quelques coupes et à la définition de la section utile et de la pente générale. « Un aqueduc, ça se fouille ! ». La démarche engagée et poursuivie, quitte ...

Afin d’améliorer les conditions d’hygiène, de confort et d’agrément en milieu urbain, nombre de villes romaines de la Gaule se sont dotées d’importantes infrastructures servant à approvisionner en eau les quartiers et les monuments publics. À l’extrémité de la péninsule armoricaine, aux confins de l’Empire, à Vorgium (Carhaix, Finistère), l’aqueduc romain (ier-ive siècle) parcourt les molles croupes schisteuses du bassin de Châteaulin, à l’est de Carhaix, dans les Côtes-d’Armor et le Finistère. Si, de longue date, l’aqueduc a fait l’objet de mentions d’inégal intérêt, les connaissances restaient encore il y a peu très fragmentaires. À l’issue de vingt années de recherches, ce volume offre une vision complète de la gestion de l’eau dans cette ville. Il permet de reconstituer pas à pas les étapes et les vicissitudes de la réalisation d’un projet de grande ampleur pour amener l’eau courante à la fin du iie siècle, après une première tentative infructueuse au siècle précédent. La description minutieuse des différentes sections de ces deux canalisations ouvre sur une série d’analyses traitant des vestiges des deux ouvrages d’art, l’un souterrain et l’autre aérien, de la diversité des modes de construction, des choix stratégiques des tracés et des évaluations de débit en lien avec l’étude de la ressource. Le contexte naturel de cette adduction a eu un impact sur son fonctionnement mais aussi sur son étude hydraulique, imposant l’élaboration d’une méthodologie adaptée à l’absence de dépôts calcaires. La mise en relation des adductions avec les infrastructures consommatrices, thermes, fontaines et, au bout de la chaîne, les égouts reste ici au stade de l’esquisse, à la mesure de notre perception encore trop incomplète de la ville antique et de ses équipements publics. Une contribution majeure à l’étude des aqueducs romains de la Gaule.

La fonction de l’aqueduc est d’acheminer l’eau, à l’aide d’un canal, depuis les sources captées jusqu’à une ville, une agglomération ou une villa. L’étude du fonctionnement hydraulique des aqueducs et de la circulation de l’eau dans les conduits a été abordée dans des travaux récents avec une vision d’ensemble comme à Nîmes (Fabre et al. [dir.], 1991 ; Id., 2000), Cologne (Grewe, 1986), ou Fréjus (Gébara et al. [dir.], 2002). Dans ces divers exemples, l’étude des laminae des dépôts calcaires ...

Les tunnels d’adduction d’eau connus dans les régions occidentales de l’Empire sont, pour la plupart, creusés dans des massifs calcaires aux reliefs façonnés par l’écoulement des eaux. Foré dans un contexte de roches primaires, le tunnel de Kervoaguel est un ouvrage technique romain tout à fait remarquable. L’étude de cet ouvrage, encore en assez bon état de conservation, a été menée en collaboration avec des géologues, hydrogéologues et spécialistes des travaux en espace souterrain. Les nomb...

La multiplication des sondages, offrant une vision en plan et en coupe sur des conduites (dont peu de vestiges étaient apparents) où, de surcroît, peu d’observations techniques avaient été effectuées, était une condition nécessaire pour collecter les données sur la structure et identifier les modes de construction. En complément, les grands décapages des opérations préventives et de la fouille programmée de Persivien ont permis de mesurer le comportement des canalisations sur des longueurs de...

LA TOPOGRAPHIE À L’ÉPOQUE ROMAINE L’architecture, les travaux publics et les cadastres résultent de la mise en œuvre de techniques systématiques, avec pour préalable une opération topographique intermédiaire entre le projet et la réalisation pratique. Le haut niveau technique des géomètres topographes grecs pour les problèmes d’arpentage, de calcul de distance entre deux points inaccessibles par une droite, de percement de tunnels par les extrémités et de conception de siphons sur les adducti...

Témoins et hypothèses Évoquer la question de l’aménagement hydraulique de Vorgium semble relever un défi tant est mince notre connaissance de l’équipement public et privé de la ville antique (fig. 367). Que l’on en juge par le fait qu’aucun plan d’édifice public n’a été levé ni caractérisé formellement ! Sans doute, à partir des observations ou des citations des érudits du xixe siècle, si peu scientifiques et bien éloignées soient-elles de ce que l’on connaît pour la même période dans d’autre...

En préalable à la construction d’une habitation au 468 chemin des Carrières à Vers-Pont-du Gard, l’Inrap a réalisé un diagnostic dans la propriété de M G. Pons afin de localiser le tracé de l’aqueduc antique qui était fortement pressenti grâce à l’observation du substrat rocheux affleurant au nord de la zone prescrite. Cette dernière a seulement été expertisée dans sa moitié orientale (section A, parcelles n° 1430, 1433, 1434, 1437 et 1821 ; section B, parcelles n° 2041, 2042, 2043 et 2366), puisque sa moitié occidentale ne se voyait finalement pas impactée par le projet d’aménagement. L’opération a consisté en l’ouverture de deux tranchées dont une première, au nord, qui a permis la mise au jour d’un nouveau segment de l’aqueduc sur une longueur de près de 6,60 m. La seconde tranchée, ouverte au sud, à l’emplacement du projet de construction, s’est révélée négative. Parallèlement à cette intervention, ont aussi été conduites deux prospections dans les propriétés voisines. À l’ouest (section B, parcelle n° 349), l’aqueduc coïncide avec la limite nord-ouest de la parcelle et est visible sur une longueur de près de 24 m. À l’est (section A, parcelle n° 113), l’ouvrage remarquablement conservé avec sa voûte encore en place apparaît à plusieurs endroits, ce qui permet de le suivre sur une longueur de 40 m environ. Ainsi, l’ensemble de ces observations autorise aujourd’hui à restituer avec précision, dans ce secteur, le tracé de l’aqueduc sur une distance avoisinant les 140 m d’ouest en est.

Implementar un sistema de automatización industrial con medición y control del tanque de agua del acueducto comunitario del barrio Pablo Neruda. El presente trabajo de grado se diseña e implanta un sistema para medir y controlar el abastecimiento de un tanque de reserva el cual será llenado con el rebose del tanque principal cuando el sistema de control detecte un nivel superior a 240.000 Litros aprovechando el resto de agua evitando la escases y la problemática de racionamientos que atraviesa los habitantes del barrio Pablo Neruda, llenado el tanque de 400 litros de reserva para temporadas de verano o cuando esta se necesite para situaciones especiales sin afectar el suministro de agua. En el acueducto comunitario barrio Pablo Neruda ubicado en el municipio de Sibate (Cundinamarca) cuenta con bajos recursos por lo cual se diseña una implementación utilizando componentes económicos y de bajo consumo de energía. La implementación ayuda a llevar una base estadística del nivel de agua en tiempo real, como de la temperatura que nos servirá para estudio y análisis en futuras investigaciones, ya sea para el medio ambiente de manera cronológica se podrá determinar los tiempos de abundancia y escases del agua como los cambios climáticos que afectan la región. El aprovechamiento de este sistema va a beneficiar a los habitantes de esta región haciendo una mejor distribución del agua y haciendo uso de nuevas tecnologías podríamos mejorar el sistema a futuro colocando paneles solares y resistencias que calienten el agua y le den mejor confort a los habitantes de la región ya que la temperatura llega a 10ºcelsius y la temperatura de confort son de 24ºcelsius. This degree work is designed to implement a system to measure and control the supply of a reserve tank which will be filled with the overflow from the main tank when the control system detects a level higher than 240,000 liters, taking advantage of the rest of the water. Avoiding the shortages and the problem of rationing that the inhabitants of the Pablo Neruda neighborhood face, filling the 400-liter reserve tank for summer seasons or when it is needed for special situations without affecting the water supply. In the Pablo Neruda neighborhood community aqueduct located in the municipality of Sibate (Cundinamarca), it has low resources, so an implementation is designed using low-price components and low energy consumption. The implementation helps to keep a statistical base of the water level in real time, as well as the temperature that will serve us for study and analysis in future investigations, either for the environment in a chronological way it will be possible to determine the times of abundance and scarcity of the water as the climatic changes that affect the region. The use of this system will benefit the inhabitants of this region by making a better distribution of water and making use of new technologies, we could improve the system in the future by placing solar panels and heating elements that heat the water and give better comfort to the inhabitants of the region since the temperature reaches 10º Celsius and the comfort temperature is 24ºcelsius.

International audience; L’eau, élément essentiel dans l’interaction entre l’homme et son milieu, constitue une des principales ressources exploitées et apprivoisées par les populations anciennes.À Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), la configuration géologique particulière du plateau de Long- boyau a permis la formation d’une nappe perchée rejaillissant en plusieurs points sur le coteau. L’exploitation de ces sources, dont cinq sont toujours actives, nous montre la résilience dans la gestion de l’eau. Canalisées et densément exploitées depuis au moins le XIIIe siècle, plusieurs de ces ouvrages hydrauliques seront toujours utilisés à la période contemporaine. Desservant des propriétés publiques ou privées, ils ont fait l’objet de nombreux remaniements au cours du temps, nécessaires à l’entretien des réseaux et à l’évolution des besoins en eau jusqu’à aujourd’hui.Ces dernières années, plusieurs interventions menées par le service Archéologie du Val-de-Marne ont permis de documenter certaines de ces galeries et adductions d’eau, patrimoine archéologique en péril.Cette communication, s’appuyant à la fois sur la documentation archéologique et écrite, se pro- pose de recenser ces constructions (aqueducs, conduites, citernes, fontaines, ...), de décrire le fonctionnement d’un réseau hydraulique depuis la chambre de captage jusqu’à sa destination finale et d’aborder les usages, l’entretien et les conflits liés à la gestion de l’eau sur ces différents réseaux.

International audience; Le site de Vigneux-sur-Seine « Le Clos de la Régale » (Essonne) a été fouillé en 2007/2008 sur une surface de 5,5 ha, préalablement à la réalisation d’un aménagement pavillonnaire. La parcelle occupe un rebord de plateau bordé par l’Oly, un ru affluent de la Seine, et présente une forte déclivité nord-est. Le site est fréquenté depuis le Bronze final, avec une sépulture à incinération, à priori isolée. Ces occupations pérennes ne concernent toutefois que La Tène C2 / D1, l’Antiquité et le Moyen-âge.

A preventive archaeological excavation operation was carried out in the municipality of Boulazac (France), south-east of Périgueux, in a sector traversed by an ancient structure known since the early nineteenth century : the Grand-Font aqueduct. In an area close to the source, two branches were actually discovered, originally buried just beneath the ground surface. The main one is built in opus caementicum with a mixed covering (limestone slabs and a low vault). The second branch is posterior and indicates a more direct water supply phase from the source. It is made of a succession of monolithic channel blocks. These data supplement our knowledge and confirm the old hypotheses on the installations located just downstream from the source., Une opération de fouille archéologique préventive a été menée sur la commune de Boulazac (24), au sud-est de Périgueux, dans un secteur parcouru par un ouvrage antique connu depuis le début du XIXe s. : l’aqueduc de Grand-Font. Dans une zone à proximité de la source, ce sont en réalité deux branches qui ont été découvertes, originellement enfouies à fleur de terre. La principale est maçonnée en opus caementicum avec une couverture mixte (dalles calcaires et voûte surbaissée). La seconde s’insère dans la première et marque une phase d’alimentation plus directe depuis la source. Elle est faite d’une succession de blocs de cunette monolithiques. Ces données complètent nos connaissances et confirment les hypothèses anciennes sur les aménagements situés juste en aval de la source., Coutelas Arnaud,Arles Adrien. Entre Grand Font et Lieu-Dieu, nouvelles données sur l’aqueduc romain de Vesunna (Périgueux). In: Aquitania : une revue inter-régionale d'archéologie, tome 37, 2021. Tracer la route. Journée d’étude du 27 février 2020 à Bordeaux. pp. 219-230.

In antiquity, the water supply of Auch was ensured by at least one underground aqueduct. Tradition would have it enter the city from the south while its water catchment was supposedly located upstream on the right bank of the Gers river, in the present-day municipality of Pavie. In the 1960s, the aqueduct was first excavated in two places in this town during construction work. In 2019, a new excavation was organized to confirm and supplement the observations from the 1960s. This excavation allowed us to experiment with a new survey method in an underground context : photogrammetry, which allowed the production of a 3D digital model. Both these tools enable us to formulate a preliminary hypothesis about the operating qualities of the aqueduct., Durant l’Antiquité, l’approvisionnement en eau d’Auch était assuré par au moins un aqueduc souterrain. La tradition rapporte que celui-ci entrait dans la ville par le sud et que son captage se situait sur l’actuelle commune de Pavie, en amont de la rive droite du Gers. Dans les années 1960, l’ouvrage a été mis au jour une première fois en deux points dans cette commune à l’occasion de travaux de construction. Une opération d’archéologie programmée menée en 2019 a permis de vérifier et de compléter les observations alors réalisées. Cette intervention a donné l’opportunité d’expérimenter une nouvelle méthode de relevé en contexte souterrain, la photogrammétrie, laquelle a permis la création d’un modèle numérique en trois dimensions. Grâce à l’exploitation de ces outils, de premières hypothèses sur le fonctionnement de l’aqueduc ont pu être formulées., Van de Luitgaarden Angélique,Salle Valérie,Ollivier Julien. Sondages sur l’aqueduc d’Auch à Pavie (Gers) : apports de la photogrammétrie à l’étude d’un tronçon redécouvert en 2019. In: Aquitania : une revue inter-régionale d'archéologie, tome 37, 2021. Tracer la route. Journée d’étude du 27 février 2020 à Bordeaux. pp. 241-249.

Archaeological excavations prescribed in December 2017 in Impasse Yvon Mansencal (Villenave-d ´ Ornon) provide additional knowledge about the layout, the construction techniques and the dating of the Roman aqueduct of Burdigala. To cross the Brucat valley, the aqueduct followed a straight line oriented 306° NW. Its 1.70 m wide and continuous foundation strip rested on a series of wooden piles driven into the substrate. Seventy-two piles, 9.5 to 21 cm in diameter, have been unearthed. The analysis of two samples indicate that they are made from alder, with trees felled in the spring and a cambial age of 25 years. Two radiocarbon datings confirm the hypothesis of a construction in the first century AD, most likely around its second-third. Demolition occurred before the twelfth century., Le diagnostic archéologique réalisé en décembre 2017 impasse Yvon Mansencal, à Villenave-d’Ornon, permet de compléter nos connaissances sur le tracé, les techniques de construction et la datation de l’aqueduc antique de Burdigala. Pour franchir le vallon du Brucat, l’aqueduc suivait un tracé rectiligne d’orientation 306° NO. Sa semelle de fondation, large de 1,70 m et continue, reposait sur une série de pieux de bois battus jusqu’à refus dans la tourbe et le substrat sabloargileux. Soixante-douze pieux, d’un diamètre de 0,095 à 0,21 m, ont été mis au jour. Deux échantillons analysés indiquent qu’ils étaient faits en aulne, à partir d’arbres abattus au printemps et d’un âge cambial de 25 ans. Deux datations 14C permettent de confirmer l’hypothèse d’une date de construction au Ier s. p. C., vraisemblablement dans son deuxième tiers. Son démantèlement intervient avant le XIIe s., Hourcade David,Belingard Christelle. Le franchissement du vallon du Brucat (Villenave-d’Ornon) : nouvelles données sur l’aqueduc de Burdigala. In: Aquitania : une revue inter-régionale d'archéologie, tome 37, 2021. Tracer la route. Journée d’étude du 27 février 2020 à Bordeaux. pp. 231-240.

Robert, évêque de Langres, confirme que Symon, seigneur de Clefmont, renonce au litige qui l’opposait aux religieux de Morimond au sujet du bief du moulin de Levécourt : le moulin sera commun, mais Simon se réserve la pêche dans le bief du moulin et confirme toutes les donations faites par son père.

En 2007, un bâtiment accolé au parement nord du pont-aqueduc a été mis au jour. Outre sa position singulière au sein de l’ensemble monumental de Cassinomagus, cet édifice a permis de réaliser une étude novatrice pour le site. En effet, bien que grandement arasé, celui-ci a livré les vestiges d’une peinture murale, restes composés de plaques de soubassement retrouvées in situ et d’enduits fragmentaires. Les plaques du soubassement encore en place contre les murs présentent des motifs végétaux, tandis que les fragments épars révèlent quelques éléments peu distincts à rattacher à la zone médiane et un décor à réseau, attribué au plafond. In 2007 a building adjoining the north face of the aqueduct was brought to light. Despite the peculiar location of this edifice at the centre of the Cassinomagus monument grouping, its excavation produced novel findings. Although almost completely razed to the ground, this structure exhibits traces of a wall painting, remains made up of base slabs still in situ and fragments of plaster. The base slabs which remain in place against the walls display plant motifs, while the scattered fragments feature, on the one hand, some faded images resembling those of the median area, and, on the other, a repeating pattern considered to have been on the ceiling. 2007 wurde ein an die Nordseite des Aquädukts angebautes Gebäude freigelegt. Das Bauwerk zeichnet sich nicht nur durch seine besondere Lage im monumentalen Komplex von Cassinomagus aus, es bot zudem Gelegenheit, eine für den Fundplatz gänzlich neue Untersuchung durchzuführen. Schließlich hat es, obwohl es weitgehend geschliffen worden war, Reste einer Wandmalerei geliefert : in situ befindliche Platten der Mauerbasis und fragmentarisch erhaltene Putze. Die noch an den Mauern haftenden Platten der der Sockelzone zeigen Pflanzenmotive, bei den anderen Fragmenten handelt es sich um einige nicht näher einzuordnende Elemente der Mittelzone und ein der Decke zugewiesenes Gitterwerk.

Few studies are dedicated to the aqueducts of Roman Gaul during Late Antiquity. The objective here is to explore the situation of the water supply network, mainly those of capitals of cities, from the transition phase of the 3rd century, and based on the examination of representative sites such as Lyon, Bordeaux, Perigueux, Reims, Narbonne or Nimes. Several situations are thus intended: the abandonment of aqueducts from Late Antiquity, the keeping of these canalisations through regular maintenance, occasional restorations or partial reconstructions, or even new constructions. The study of the insertion of these water networks in the urban grid as well as their relationship with the related structures such as water pipes, fountains or thermal baths provides essential information to understand the continuity of the aqueducts. Far from being exhaustive, this research lays the basis for an analysis that deserves to be much more in-depth, as evidenced by the diversity and richness of the presented case studies. Contrary to a generally widespread idea, it shows that water supply networks seem to have been maintained, in different circumstances from one city to another, at least during part of Late Antiquity in the different provinces of Roman Gaul.

International audience

UIDB/04666/2020 UIDP/04666/2020 Cet article cherche à expliquer comment Jean de Rouen est venu s'établir à Coimbra aussi bien qu'à réviser sa ‘seconde période’, point comme une phase de décadence stylistique mais plutôt comme um plus grand intérêt aux aspects sociaux de l' “architectura” vitruvienne: les bonnes oeuvres (‘évergétisme’) ainsi qu'un projet utilitaire, au lieu de la recherche de la grâce et la Beauté. L'aqueduc de Coimbra lui y est attribué. Este texto procura explicar como João de Ruão veio fixar-se em Coimbra e rever o seu ‘segundo período’, não como uma época de decadência estilística mas antes como um maior compromisso com os aspectos sociais da “architectura” de Vitrúvio: as boas obras (‘evergetismo’) e um projecto utilitário, em lugar da busca da graça e do Belo. O aqueduto de Coimbra aí é-lhe atribuído. publishersversion published

International audience

The aqueduct of Nicaea (modern Iznik, in northwestern Turkey) was studied for the first time using combined building stratigraphy, typology of construction techniques and subsurface geophysics. The analysis of the different materials and building techniques used allowed us to identify more than forty individual stratigraphical units on the section investigated, using thirteen specific techniques. The comparison of certain masonries with analogous techniques visible in the defensive walls of the city and our stratigraphical interpretations led us to propose a chronology of the construction divided into nine phases. Some of these rebuildings seem linked to war and earthquake damage. The aqueduct was originally built in the first centuries AD using a framework of terracottas and limestone rubble. Later on, two functional terracotta structures were added and the specus was extensively rebuilt. In a second period, the early facing was replaced by well-cut travertines. Significant rebuilding occurred around the 11th century when the city was attacked by the Turks. The last modifications date from the Lascarid period and are probably linked to the construction of a second defensive wall in the 13th century, which cuts the western end of the aqueduct. Geophysical acquisitions on the eastern section of the aqueduct evidenced a vertical offset of the building. The location of these offsets correlate well with the trace of a normal fault which historical activity was not suspected before. These kind of multidisciplinary approaches are powerful tools to study active tectonics and their impact on past societies.

International audience; How can we write the history of the Galermi aqueduct (Syracuse, Italy) from ancient times to the present day? This paper intends to report the first results of an interdisciplinary collective research program by emphasizing the different periods of the Galermi water: the aim is to identify the challenges and the so-called hydrosocial relations of this object from its technical, social and political history. What technical readings and representations of the hydraulic structure could be proposed over the ages? What control did this technical work undergo? By whom? Why? What social dynamics and actors can be identified and analyzed? What future and possible conservation can be suggested and set up for the sustainability of a monument that dates back more than 2,000 years? From Greeks and Romans to today’s policymakers, between influence and power, planning of land and Heritage, the reader is encouraged to discover this long underground aqueduct whose uses and purposes have been adapted through the ages: potable-water supply of the ancient and modern town of Syracuse, hydraulic energy for water mills during the 16th-19th centuries, hydraulic power station in the 20th century, irrigation since the 19th century.; De l’Antiquité à nos jours, comment retracer l’histoire de l’aqueduc du Galermi (Syracuse, Italie) ? Cet article propose de rendre compte des premiers résultats d’un programme collectif et interdisciplinaire en insistant sur les différents temps de l’eau de l’aqueduc, pour en dégager les enjeux et les relations dites hydrosociales à partir de son histoire technique, sociale et politique. Quelles lectures techniques et représentations de l’ouvrage au fil des âges peuvent être dégagées, de quel contrôle, par qui et pourquoi, cet objet technique de l’eau a-t-il fait l’objet, quelles dynamiques sociales et acteurs en présence peuvent être identifiés et analysés ? Quel futur et quelle préservation possible de cet ouvrage hydraulique de plus de deux mille ans d’âge peuvent être pensés et mis en place pour sa pérennité ? Des Grecs et Romains aux décideurs politiques d’aujourd’hui, entre jeux d’influence et de pouvoir, configuration du territoire et patrimoine, le lecteur est invité à découvrir ce long aqueduc souterrain aux usages et destinations adaptés au fil des temps, qui vont de l’approvisionnement en eau de la ville antique et moderne de Syracuse à l’irrigation depuis le XIXe siècle, en passant par l’alimentation en énergie hydraulique des moulins du XVIe au XIXe siècle, ou d’une centrale électrique du XXe siècle.

International audience; How can we write the history of the Galermi aqueduct (Syracuse, Italy) from ancient times to the present day? This paper intends to report the first results of an interdisciplinary collective research program by emphasizing the different periods of the Galermi water: the aim is to identify the challenges and the so-called hydrosocial relations of this object from its technical, social and political history. What technical readings and representations of the hydraulic structure could be proposed over the ages? What control did this technical work undergo? By whom? Why? What social dynamics and actors can be identified and analyzed? What future and possible conservation can be suggested and set up for the sustainability of a monument that dates back more than 2,000 years? From Greeks and Romans to today’s policymakers, between influence and power, planning of land and Heritage, the reader is encouraged to discover this long underground aqueduct whose uses and purposes have been adapted through the ages: potable-water supply of the ancient and modern town of Syracuse, hydraulic energy for water mills during the 16th-19th centuries, hydraulic power station in the 20th century, irrigation since the 19th century.; De l’Antiquité à nos jours, comment retracer l’histoire de l’aqueduc du Galermi (Syracuse, Italie) ? Cet article propose de rendre compte des premiers résultats d’un programme collectif et interdisciplinaire en insistant sur les différents temps de l’eau de l’aqueduc, pour en dégager les enjeux et les relations dites hydrosociales à partir de son histoire technique, sociale et politique. Quelles lectures techniques et représentations de l’ouvrage au fil des âges peuvent être dégagées, de quel contrôle, par qui et pourquoi, cet objet technique de l’eau a-t-il fait l’objet, quelles dynamiques sociales et acteurs en présence peuvent être identifiés et analysés ? Quel futur et quelle préservation possible de cet ouvrage hydraulique de plus de deux mille ans d’âge peuvent être pensés et mis en place pour sa pérennité ? Des Grecs et Romains aux décideurs politiques d’aujourd’hui, entre jeux d’influence et de pouvoir, configuration du territoire et patrimoine, le lecteur est invité à découvrir ce long aqueduc souterrain aux usages et destinations adaptés au fil des temps, qui vont de l’approvisionnement en eau de la ville antique et moderne de Syracuse à l’irrigation depuis le XIXe siècle, en passant par l’alimentation en énergie hydraulique des moulins du XVIe au XIXe siècle, ou d’une centrale électrique du XXe siècle.

Au début de la Régence, la communauté urbaine est organisée autour de la pérennité de quelques sources intramuros. Cependant, les nouveaux souverains ottomans souhaitent vivement mettre en place un véritable système hydraulique pour satisfaire les besoins en eau d’une ville en plein développement. Des aqueducs sont conçus pour conduire l’eau à la cité ; leur ingéniosité est fonction de la topographie ainsi que de la façon dont les eaux du Sahel algérois se présentent. Ces réalisations comportent des ouvrages de franchissement des ravins, mais aussi des souterazi ou tours-siphons renversés jouant le rôle de brises charge dont l’originalité technique trouve sa place dans l’histoire des sciences hydrauliques. Les aqueducs d’Alger ne sont donc pas seulement le siège d’un écoulement gravitaire à la romaine, car ils comportent des ouvrages dont le fonctionnement est plus proche d’un écoulement sous pression et contrôlé, en somme mécanique. Cette technique adaptée aux terrains vallonnés prend son origine à Constantinople et trouve application à Alger. Elle prouve que la circulation des savoir-faire transmis via l’Empire ottoman est plus importante que l’on pouvait le supposer à priori. At the beginning of the Regency, the urban community is organized around the sustainability of some intramural sources. However, the new Ottoman rulers are keen to establish a true hydraulic system to satisfy the water needs of a growing city. Aqueducts are designed to provide the city with water, their ingenuity is a function of topography and how the waters of the Algerian Sahel arise. These achievements include ravines crossings, but also souterazi traps or towers toppled playing the role of breezes whose technical originality finds its place in the history of hydraulic sciences. The aqueducts of Algiers are not only the seat of a gravity flow to the Roman, because they involve works whose function is closer to a flow, which happens under pressure and mechanical control. This technique suited to hilly lands has its origin in Constantinople and finds application in Algiers. It proves that the flow of the knowledge forwarded through the Ottoman Empire is more important than one might expect a priori.

Les fouilles programmées de 2002 et 2003, dans le cadre de la mission archéologique de Salone, ont amené la découverte d’une installation de roue hydraulique tardo-antique dont le fonctionnement a pu être restitué avec une relative précision. La publication de ce livre a semblé l’occasion de mettre en valeur cette découverte. C’est en étudiant l’adduction et les évacuations d’une fontaine, installée dans la cour à l’arrière de “l’oratoire A’’ du quartier épiscopal, que l’existence de ce dispo...

De Layrac, bourg de 3000 habitants situé à dix kilomètres au sud-est d’Agen (fig. 1), nous n’avions comme plus vieux repères historiques reconnus que le menhir de la “Grand Peyro”, vestige du Néolithique final ou du Bronze ancien. De l’époque médiévale, seules subsistent l’église romane Saint-Martin (XIe, XIIe s.) avec sa mosaïque “Samson domptant le lion” (XIe s.) et la petite église d’Amans, de même époque mais hélas très endommagée, ainsi que deux mottes, une à Goulens près du château, l’a...

1. Introduction The problem of how efficiently to extract and distribute fresh water from deep wells, storage cisterns and sources on the surface, such as rivers and streams, has required ingenuity on the part of man since the earliest times. Although many of the solutions have remained virtually unchanged for thousands of years and are relatively simple, such as the shādūf, most water-lifting devices had limitations in terms of the volume of water that they could effectively lift and the dep...

1. Presentazione Le terme dei Cisiarii sono uno dei monumenti più noti e visitati di Ostia. Furono esplorate all’inizio del novecento, sebbene non completamente, e restaurate poi in varie riprese. Recenti saggi archeologici, eseguiti al di sotto dei livelli imperiali, hanno rivelato che esse furono precedute da un edificio tardo repubblicano che ne condizionò fortemente la planimetria, come avviene in molti edifici ostiensi, sottoposti nel tempo a modificazioni a volte radicali, dovute a camb...

La villa a fait l’objet d’une fouille archéologique préventive réalisée par l’INRAP d’octobre 2001 à mars 2002. Elle se situe à sept kilomètres à l’ouest de la ville de Nîmes, dans la plaine de la rivière du “Vistre”, à deux kilomètres au nord du lit mineur actuel. Celle-ci est implantée en zone de piémont des reliefs calcaires, à proximité immédiate du village actuel (fig. 1). Le contexte géomorphologique est marqué par une succession de sols hydromorphes dont la constitution est stable au m...

Les machines élévatrices d’eau ont été pendant longtemps méconnues dans l’Antiquité romaine car seule comptait l’eau courante et abondante amenée par les aqueducs. Pourtant de nombreux sites en ont livré plusieurs exemples depuis le xixe s., témoignages de la diversité des techniques. Ces dernières années, les découvertes se sont multipliées et permettent d’appréhender ces éléments fragiles car faisant souvent appel au bois, avec les méthodes d’étude les plus récentes. La Table-ronde organisée à Ausonius en 2003 a permis de faire le point de l’état des connaissances. In the ancient Roman world, where the plentiful supply of running water by the prestigious aqueducts was what mattered most, water-lifting devices remained largely unknown. Since the 19th century, however, a range of such devices, confirming the use of several different techniques, has been found in numerous sites. Moreover, as the number of such discoveries has increased in recent years, this has enabled the most up-to-date methods to be applied to these structures which, as wood elements are often used, are particulary fragile. Aquam in Altum Exprimere, the Round-table Study Day organized by Ausonius in 2003 has contributed to a general stocktaking of our present-day knowledge on this subject.

L’intérêt pour les machines élévatrices d’eau dans l’Antiquité, donc pour leurs vestiges archéologiques, est relativement récent puisqu’il ne remonte qu’à un peu plus d’un siècle. En effet, ce qui a fasciné, et fascine encore avant tout historiens et archéologues, ce sont les aqueducs qui excitent la curiosité par l’ampleur des vestiges, leur importance numérique et leur impact laissé dans le paysage ; ils symbolisent la grandeur de la civilisation romaine. Ils ne se font que l’écho des auteu...

L’aménagement d’une rampe d’accès PMR et la transformation du parvis de l’abbaye de Chancelade ont amené le service régional de l’archéologie à prescrire une fouille préventive qui a eu lieu sur une durée de trois semaines au mois d’octobre 2017.Abbaye de chanoines réguliers de Saint-Augustin, fondée vers 1120, le site de Chancelade est aujourd’hui encore occupé par une communauté religieuse. L’abbaye a fait l’objet de plusieurs fouilles préventives depuis le début du xxie s, une opération d’archéologie du bâti dirigée par Fabrice Mandon (Atemporelle) était d’ailleurs en cours sur le logis de l’abbé lors de la présente opération.Un premier sondage, ouvert à l’extérieur le long du mur gouttereau sud de la nef jusqu’au bras du transept, a mis au jour une dizaine de sépultures regroupées contre le mur ouest. Le niveau d’apparition des sépultures, relativement haut par rapport à la porte actuelle du bras du transept, permet d’envisager un changement tardif des circulations dans cet espace. Quatre sépultures se distinguent particulièrement, elles sont constituées d’un coffrage en pierre de taille lié au mortier de chaux. À l’intérieur (fond, parois et couverture), les faces des blocs montrent une taille au ciseau particulièrement soignée, tandis que les faces externes étaient seulement dégrossies à la broche. Le bloc situé à la tête d’un individu portait en outre une croix en bas-relief, inscrite dans un cercle. Un petit vase en verre a été retrouvé en dépôt dans une autre de ces sépultures. Les éléments mis aux jours permettent d’envisager une datation entre le xiiie et le xve s, bien que l’étude anthropologique et la datation des sépultures par 14C soient encore en cours.Le second sondage, ouvert sur le parvis de l’abbatiale, avait pour but d’identifier les aménagements hydrauliques associés à une « fontaine » encore visible sur la place. Il a mis au jour un dispositif composé d’une première citerne en pierre de taille alimentant un aqueduc, daté par le mobilier céramique des xiiie-xve s. L’aqueduc présente une profondeur de 1,20 m pour une largeur de 0,75 m. L’ensemble est composé de pierres de taille liées par un mortier de chaux et couvert par des dalles monumentales. Ce dispositif a été impacté par un second aqueduc de dimensions plus modestes, construit à la fin de la période moderne pour alimenter un lavoir situé à proximité. D’autres transformations, consécutives au réaménagement de la place et à l’installation d’une pompe probablement au xixe s., ont également pu être observées.

Situées à l’amorce du contournement de la colline du Moulin, et corroborées plus à l’aval du tracé (Lotton 2019), ces corrections illustrent les difficultés rencontrées par les ingénieurs antiques lors du nivellement de la conduite, tout autant que leur capacité à les surmonter.Principal objet de la prescription, l’ensemble funéraire tardo-antique s’est avéré plus modeste qu’espéré. Une seule tombe a été mise au jour en plus de celles découvertes au diagnostic, soit quatre au total seulement, dont deux fouillées intégralement lors du diagnostic. Comme souvent en Bretagne, les restes osseux ont totalement disparu, interdisant toute approche biologique et limitant très largement les observations taphonomiques. La présence d’un contenant en bois cloué est fortement soupçonné dans la sépulture ST 31 ; c’est le seul cas. Trois des quatre fosses sépulcrales ont livré du mobilier d’accompagnement en céramique et en métal ; celui-ci est modeste, conformément aux pratiques localesobservées . Au sein de ce mobilier, trois cruches du type Chenet 345 et un gobelet type Chenet 334 permettent de situer la mise en place de l’ensemble funéraire durant la première moitié du IV e siècle de notre ère. L’hypothèse de sépultures militaires semble en revanche devoir être écartée, l'objet initialement identifié comme un fer de lance relevant en réalité plus probablement de la sphère de l'outillage(poinçon ?, alêne ?, aiguillon de bouvier ?) que de l’armement.Quoique modeste, la découverte de ce petit ensemble funéraire n’en demeure pas moins d’un grand intérêt dans la mesure où elle vient ajouter un point sur la carte encore très clairsemée des sites funéraires tardo-antiques dans la cité des Osismes. Contrairement à ce qui est fréquemment observé dans le Finistère (Creac’h ar Vrenn à Cléder/Plouescat ; la Fontaine Margot à Brest ; Ty Korn à Gouesnac’h ; Kroas Lesneven àChâteauneuf-du-Faou), les fosses sépulcrales ne sont pas ici inscrites au sein d’un enclos. Du reste, aucune limite ne vient circonscrire l’espace funéraire, qui semble toutefois s’accoter à un petit chemin, peut-être d’origine protohistorique. Même si le mobilier diffère par sa qualité, les nécropoles de Ty Korn à Gouesnac’h ou du Bourg à Saint-Marcel offrent des similarités en termes de rituel. On note plus particulièrement ladécouverte d’une tige, potentiellement une alêne, et de clous de chaussures, qui font écho à des découvertes similaires dans la sépulture 20 du site de Kroas Lesneven (Roy 2010 : 42-43). La découverte de ce petit ensemble funéraire n’a par ailleurs pas d’équivalent connu à Carhaix,où aucune sépulture du Bas-Empire n’avait encore été recensée. Bien qu’éloigné du centre urbain et relevant probablement d’un établissement rural dont la localisation nous demeure inconnue, l’ensemble funéraire mis au jour sur la zone 5 de la ZAC de Kergorvo illustre le maintien des modes de vie gallo-romains au début du IV e siècle dans les campagnes de Vorgium. Celui-ci transparaît ici à travers les rituels d’inhumation et la présence, parmi le mobilier d’accompagnement, de céramiques d’importation (sigillée de l’Est) attestant la pérennité des circuits commerciaux hérités du Haut-Empire. La véritable rupture a lieu plus tardivement ; sur la zone 5 de la ZAC de Kergorvo, elle semble effective à la fin du VI eou au début du VII e siècle, date à laquelle l’installation de plusieurs structures de combustion à l’emplacement d’une ancienne limite parcellaire – sans doute un chemin – témoigne de l’abandon des modes d’occupation des sols de l’Antiquité.

Localisée en limite SE de l’agglomération rémoise, sur la commune de Cernay-les-Reims, l’emprise de l’opération porte sur une surface de 11 300 m2. Cette neuvième concentration de vestiges, fouillée sur un parc d’activité, correspond à un établissement rural de l’Antiquité tardive, prolongé à l’époque médiévale par une zone d’activité artisanale. Ces deux occupations se développent le long d’un axe de circulation qui perdure vraisemblablement de l’Antiquité à la première guerre mondiale.