Environment and agrarian systems of dry-season farming in the region of Boboye (Niger). A study undertaken on a regional level has shown that agricultural pressure on the land and the progressive rarefaction of land ressources constitute the phenomena that affect the whole of Boboye. Connection to the land and the management of space and their resources appear today as the strongest points of the dynamics of agrarian systems. This one can be analysed through dry season farming, which teaches us the recent developments and their actual blocking. In the domain of dry-season farming, the links to the land are individualized by the distribution of low lying lands, where this activity is practiced. The diversity of landed status weakened the notion of 'family patrimony' to the benefit of personal relat ionships that are established between an individual and a clearly restricted portion of space/land. Gardening depends on individual strategies wherein everyone exercises his activities in an autonomous way. In a production system that is marked by an almost chronic food deficit the possession of a garden, by the possibilities it offers, constitute generally a considerable advantage and can, consequently, orientate the farmer towards appropriate strategies. But the link with gardening has evolved : if the social function still remains, no matter how limited it is, relationship with low-lying lands have become today essentially economic ones. Gardening is in the final analysis a factor that permits to identify a category of farmers, who, without being in an enviable agricultural situation, benefit from some relative advantages when compared to the rest of the farmers. This gap can be insignificant, but it is susceptible of involving future perspectives much more different for all., Une analyse, menée à l’échelle régionale, a montré que la pression agricole sur l’espace et la raréfaction progressive des ressources en terres constituent des phénomènes qui touchent l’ensemble du Boboye. Le rapport à la terre et la gestion de l’espace et de ses ressources apparaissent donc aujourd’hui comme des points forts de la dynamique des systèmes agraires. Celle-ci peut être analysée par le biais des cultures de contre-saison, qui nous renseignent sur l’évolution récente et sur ses blocages actuels. Dans le cadre des cultures de contre-saison, les rapports à la terre sont individualisés par la distribution de terres de bas-fond, où se pratiquent cette activité. La diversité des statuts fonciers affaiblit la notion de «patrimoine familial» au profit de liens singuliers qui s’établissent entre un individu donné et une portion de l’espace nettement circonscrite. Le jardinage relève de stratégies individuelles où chacun exerce ses activités de façon autonome. Dans un système de production marqué par un déficit vivrier quasi-chronique, la possession d’un jardin, par les possibilités qu’il offre, constitue généralement un avantage considérable et par conséquent peut orienter les stratégies. Mais le lien avec le jardinage a évolué : si la fonction sociale demeure, si minime soit-elle, les relations avec les terres de bas-fond sont devenues aujourd’hui des rapports essentiellement économiques. La pratique du jardinage est en fin de compte un facteur qui permet d’identifier une catégorie d’agriculteurs, qui, sans être dans une situation agricole enviable, bénéficie d’avantages relatifs par rapport au reste des exploitations. Cet écart peut être faible, mais il est susceptible d’impliquer des perspectives d’avenir bien différentes pour tous., Yamba Boubacar,Bouzou Moussa Ibrahim,Boureima Amadou. La dynamique des systèmes agraires dans le sud-ouest nigérien : le cas des cultures de contre-saison dans la région du Boboye. In: Pratiques de gestion de l’environnement dans les pays tropicaux. VIe Journées de Géographie Tropicale du Comité National de Géographie. Commission «Espaces Tropicaux et leur Développement». Talence, 6-8 septembre 1995. Bordeaux : Presses Universitaires de Bordeaux, 1997. pp. 295-309. (Espaces tropicaux, 15)