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International audience; What bioeconomy means? What types of agriculture will it lead to in the Champagne Ardenne region ? These are the questions at the origin of the BIOCA Project. While the bioeconomy is usually presented as an ongoing ecological transition, BIOCA has shown that it actually covers a diversity of economic development projects that are both competing and seeking compromises, which do not necessarily meet the challenges of sustainability. These bioeconomies are based on a diversity of agricultural models present in Champagne Ardenne that do not have the same territorial scope or the same economic, social and environmental impacts. Public policies must take note of this diversity of situations and trajectories in terms of the agricultural bioeconomy and promote it in order to face the uncertainty of the future. The difficulty in establishing ecological accounting also appears to be a major obstacle for farmers who are already engaged in ecological transition thinking and approaches.; Qu’est-ce que la bioéconomie ? Quels types d’agriculture induit-elle sur le territoire de la Champagne Ardenne, lequel fait figure de leader en matière de bioéconomie ? Telles ont été les questions à l’origine du Projet BIOCA. Alors que la bioéconomie est présentée habituellement comme une transition écologique en cours, BIOCA a permis de montrer qu’elle recouvre en réalité une diversité de projets de développement économique qui sont à la fois en concurrence et à la recherche de compromis, qui ne répondent pas forcément aux enjeux de soutenabilité. Ces bioéconomies s’appuient sur une diversité de modèles agricoles présents en Champagne Ardenne qui n’ont pas la même territorialisation ni les mêmes impacts économiques, sociaux et environnementaux. Les politiques publiques doivent prendre acte de cette diversité de situations et de trajectoires en matière de bioéconomie agricole et la favoriser pour affronter au mieux les incertitudes du futur. La difficulté à établir une comptabilité écologique apparaît aussi comme un verrou majeur pour les agriculteurs qui sont d’ores et déjà engagés dans des réflexions et démarches de transition écologique.

International audience

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Le concept de food regime (forgé pour rendre compte des transformations historiques de la place de l’agriculture dans le capitalisme mondial) (McMichael, 2009a), discuté dans l’introduction et le chapitre 16, traduit par « régime agroalimentaire », mais que nous avons choisi pour notre part de rendre par la notion de « régime agro-industriel », vise à étudier, tel que nous le mettons en œuvre ici, comment des crises de natures multiples révèlent des l...

À l’heure des robots et du numérique, la terre (habitat, agriculture, paysage, planète) et la nourriture (du corps et de l’âme) sont parmi les préoccupations majeures dans les espaces médiatiques et politiques. Le pétrole et l’abondance qui l’a accompagné nous avaient fait oublier qu’elles sont au fondement des sociétés humaines. La « crise alimentaire » de 2008, qui a secoué plusieurs continents, a rappelé aux gouvernements l’enjeu de la sécurité alimentaire. Après des décennies d’excédents, de baisse du prix des produits agricoles de base, la question de la valeur de la terre et de l’agriculture est de retour. La question de la santé et celle des droits humains prennent une place élargie tant dans les politiques publiques et dans la production de normes alimentaires. Des mouvements sociaux transnationaux s’emparent de la question de l’avenir de l’agriculture et de l’alimentation, et de celle de la « bonne vie ». Pour contribuer à cette réflexion sur l’avenir de la terre et de la nourriture, cet ouvrage étudie la socialisation de l’agriculture, c’est-à-dire sa prise en charge tant par les politiques agricoles (essentiellement nationales) que par l’organisation des marchés dans un cadre national et international. Il le fait en prenant un large recul et mobilise trois temporalités. La première est celle de la planète. La seconde, celle des régimes métaboliques, façons dont l’humanité à différents stades de développement, mobilise matériaux et énergie. La troisième est celle du capitalisme, avec la succession de systèmes hégémoniques (ce qui n’exclue pas de multiples polarités). Cet ouvrage réunit des recherches récentes d’économistes, de sociologues, d’historiens et d’agronomes, de différents pays, recherches qui ont en commun de concerner la place de l’agriculture dans l’évolution des capitalismes.

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