Search

Au Grand Palais, grâce à un décapage de 1,35 ha (fig. 380), l’étude d’une partie du domaine située au plus près de la villa a porté sur une zone de plantation qui a révélé 779 structures fossoyées parmi lesquelles on distingue notamment 388 fosses rectangulaires et 334 fosses circulaires de plantation (fig. 381), auxquelles s’ajoutent 133 structures linéaires (fossés ou drains). Cette masse de données conduit à réfléchir sur le paysage, la structuration des champs et l’identification des prod...

8.1. L’ensemble funéraire de la Labre et les sépultures dispersées des alentours (Fr. Blaizot, Chr. Ronco, Chr. Bonnet, Chr. Cécillon, avec la collab. de J.‑L. Gisclon, de †V. Savino et d’E. Ferber) 8.1.1. Implantation des espaces funéraires 8.1.1.1. Contexte topographique et stratigraphie L’ensemble funéraire de la Labre est implanté sur le flanc sud d’un pointement rocheux couvert de molasse gréseuse qui domine la plaine de Montélimar et culmine à 106 m d’altitude (fig. 1). Le sommet est oc...

À l’est de la résidence, un ensemble de vestiges a d’abord fait l’objet de prospections et de mentions ponctuelles qui ont attiré l’attention sur eux. Une première tentative d’appréhension globale a été faite par le biais de la photo-interprétation, dont les résultats sont discutés ici, puis la multiplication des fouilles préventives a permis d’avoir du secteur économique de la villa une perception partielle mais assise sur les vestiges constatés au sol et de revoir les premières hypothèses. ...

1.1. Cadre géographique et géologique de la villa du Palais (J.‑Cl. Béal, A. Schmitt) Depuis Valence, le Rhône s’écoule contre les derniers contreforts, ardéchois, du Massif Central, constitués de formations calcaires et de terrains marneux. Quelques épanchements de basalte, à Rochemaure, se situent dans le prolongement du massif du Coiron (fig. 1). Les bourgs de cette rive droite s’abritent à la faveur de petits bassins, souvent des cônes de déjection de rivière ou ruisseau, comme à Meysse, ...

Au terme des travaux menés principalement depuis les années 1980, la villa du Palais est aujourd’hui mieux connue ; un bilan peut être dressé et quelques remarques proposées. La villa s’élevait à l’extrémité méridionale de la plaine de Montélimar, dans un territoire restructuré par Rome selon la centuriation dite du cadastre B d’Orange. Passant à l’est de la villa, la voie majeure qui traversait cette plaine était celle qui allait de Lyon et Valence vers Orange et le Sud ; à la latitude du Pa...

9.1. Les sources textuelles (Chr. Landry) Les sources médiévales font mention du site dès le Xe siècle. Des recherches avaient été menées par F. Vaireaux au début des années 1990, et les textes alors rassemblés traduits par C. Treffort et cités par C. Jung (Jung 1993 : 1‑2). Deux chartes conservées dans la Gallia Christiana Novissima font ainsi état d’une « cors Ladornaio », ou « Latronaco », et de l’église Saint-Pierre. La première, n° 252 (Chevalier 1901 : col. 103‑104), datée du 12 décembr...

Afin de mieux comprendre les relations sociétés-milieux dans la longue durée, le sol, le sous-sol et le paysage sont devenus, ces dernières décennies, des objets d’étude de l’archéologie, au même titre que les vestiges. Parmi les approches transdisciplinaires pouvant être mises en œuvre, deux grandes catégories complémentaires car interférentes peuvent être distinguées : les approches concernant l’évolution de l’environnement physique et abiotique (géomorphologie, sédimentologie, pédologie, g...

Dans l’espace régional que nous venons de présenter, la zone d’étude privilégiée dans nos travaux couvre un espace d’un peu plus de trois kilomètres de côté, à l’est et à l’ouest de la RD 73 qui relie Montélimar à Châteauneuf-du-Rhône, au nord et au sud de la Riaille, le point de franchissement de l’une par l’autre pouvant être considéré comme le centre approximatif de cette zone (fig. 6). C’est au sud de la Riaille, aux lieux-dits le Palais, le Grand Palais, la Labre, la Maladrerie, que les ...

Les vestiges architecturaux de la résidence du Palais et de la partie rustique du Grand Palais seront présentés successivement, dans les chapitres 4 et 5, et dans des séquences chronologiques comparables, mais nous avons d’abord regroupé ici les quelques traces d’occupation ancienne rencontrées dans les deux quartiers, avant d’aborder la description de la résidence. 4.1. Première occupation antique au Palais et au Grand Palais (J.‑Cl. Béal, Chr. Landry) 4.1.1. Les traces d’une occupation anci...

À sept kilomètres au sud de Montélimar, le bourg de Châteauneuf-du-Rhône s’adosse au relief montagneux qui forme l’entrée du défilé de Donzère. Il est encore dominé par les ruines du château médiéval de Montpensier dont l’enceinte permettait de contrôler l’accès à Montélimar au nord, mais aussi à Donzère au sud, au Rhône et à Viviers à l’ouest. Le site de la villa antique du Palais sous le nom générique duquel nous regroupons plusieurs sites voisins fouillés successivement, se trouve à 1,4 km...

L’examen des données architecturales de la villa du Palais montre que, conçue dès l’origine sur un plan ambitieux, elle prend à l’état III une remarquable extension qu’on peut comparer avec celle de quelques autres villae du territoire de Montélimar. Tout en explicitant certaines des bases sur lesquelles se fonde la chronologie du site, l’étude du mobilier permet d’apercevoir dans quels réseaux d’échanges se placent ses occupants, dont le statut peut être précisé. 7.1. Étude numismatique et c...

La villa antique du Palais à Châteauneuf-du-Rhône (Drôme), fouillée entre 1987 et 2017, est particuliè­rement bien située, à proximité de l’étape routière d’Acunum, dans la région de Montélimar. On a ainsi une bonne connaissance de la résidence et de son domaine, notamment d’importants secteurs de ses bâtiments rustiques et de ses zones funéraires. Cet ensemble, créé au Ier siècle de notre ère, se développe dès le IIe et plus encore au IVe. Les fouilles ont permis d’en suivre les extensions successives, tant du domaine agricole proprement dit (après des vignes, des vergers, par exemple, sont adossés à l’est de la propriété) que des espaces de confort réservés aux propriétaires (thermes au IIe siècle). Au cours du IVe siècle, l’exploitation se tourne à nouveau vers la viticulture. Par ailleurs, l’essor des espaces d’agrément (installation d’un bassin, d’une fontaine à jeux d’eau) est remarquable : la superficie de la résidence est doublée et sa structure devient comparable à celle des grands domaines d’Italie ou d’Espagne. Si le propriétaire reste anonyme, le mobilier et les décors de sa villa donnent à penser qu’il s’agissait d’un notable cultivé. Divers témoignages suggèrent qu’il entretenait des relations économiques tant avec le Sud et Arles qu’avec le Nord et Lyon.

Depuis septembre 2019, une opération ponctuelle a été menée sur les équipements hydrauliques du quartier Notre-Dame-de-Sablassou (Castelnau-le-Lez, Hérault) par le Service Inventaire et Connaissance des Patrimoines, associée à une étude d’archéologie du bâti de la noria du Clos de l’Armet. Ce quartier présente une concentration particulièrement élevée d’aménagements liés à l’élévation de l’eau, en particulier des puits équipés d’une roue actionnée grâce à l’énergie d’un animal de trait (puits à roue et norias). Massivement répandus dans la plaine littorale, de l’Aude à la Camargue, et dans les vallées languedociennes, ils répondent aux besoins domestiques et agricoles, dans des zones géographiques où l’eau disponible est avant tout présente dans des nappes aquifères plus ou moins profondes. L’étude menée à partir du corpus castelnauvien a permis d’éclaircir la question du vocabulaire employé pour désigner les engins élévatoires et, plus avant, d’en éclairer les caractéristiques techniques et les usages. La noria désigne d’abord, à partir du milieu du XIXe siècle, époque où elle apparaît dans nos sources, les mécanismes qui succèdent à ceux des puits à roue attestés depuis la fin du Moyen Âge et construits en nombre au cours des XVIIe et XVIIIe siècles dans les jardins potagers comme dans les jardins d’agrément à Montpellier et ses environs. L’évolution des termes employés est liée au changement des matériaux et de puissance de ces nouveaux mécanismes. Ces installations, qui ont connu un rebond lors de la crise du phylloxéra, ont perduré dans la plaine languedocienne dépourvue d’aménagements hydrauliques de grande envergure jusqu’au milieu du XXe siècle, époque de construction du canal de la Compagnie Nationale du Bas-Rhône-Languedoc (BRL). Since september 2019, a one-off operation has been carried out on the hydraulic equipment of the Notre-Dame-de-Sablassou district (Castelnau-le-Lez, Hérault) by the Heritage Inventory and Knowledge Department, associated with a building archaeology study on the Clos de l’Armet waterwheel. This district has a particularly high concentration of installations linked to the raising of water, in particular wells equipped with a wheel driven by the energy of a draught animal (wheel wells and norias). These wells are widespread in the coastal plain, from the Aude to the Camargue, and in the valleys of the Languedoc region. They meet domestic and agricultural needs in geographical areas where the available water is primarily found in aquifers of varying depths. The study carried out on the basis of the Castelnauvian corpus has made it possible to clarify the question of the vocabulary used to designate the elevating devices. From the middle of the 19th century, when it first appeared in our sources, the term "noria" was used to designate the mechanisms that succeeded the wheel wells, which had been in existence since the end of the Middle Ages and were built in large numbers during the 17th and 18th centuries in the vegetable gardens and pleasure gardens of Montpellier and its surroundings. The evolution of the terms used is linked to the change in materials and power of these new mechanisms. These installations, which experienced a revival during the phylloxera crisis, lasted until the middle of the 20th century in the Languedoc plain, which had no large-scale hydraulic installations.

“Huanglongbing” (HLB) is one of the most devastating diseases of citrus orchards worldwide. Samples from about 200 citrus plants of different cultivars and rootstock/cultivar combinations, showing HLB symptoms in Cuba, Jamaica and Guadeloupe-France, were tested to verify the possible presence of 'Candidatus Phytoplasma' in 'Candidatus Liberibacter asiaticus' infected species. About the 14% of the samples infected with 'Ca. Liberibacter' were also found positive to phytoplasmas, indicating the presence of mixed infection especially in the orchards located in Cuba. Moreover, in one of the samples from Jamaica mixed phytoplasma infection was detected. Further, the detection of only phytoplasmas in several symptomatic citrus samples collected from Cuba and Guadeloupe, confirmed that the symptomatology cannot be the sole criterium to discriminate between the presence of the two pathogens, and molecular identification of the bacteria is necessary to verify the sanitary status of symptomatic plants. Diaphorina citri insects collected in Cuba and Guadeloupe resulted positive to the 'Ca. L. asiaticus' presence confirming its active role in the dissemination of the pathogen in the Caribbean areas. Only one insect of the Cicadidae family, collected in Guadeloupe, was found positive for phytoplasma presence. Phytoplasmas enclosed in groups 16SrI and 16SrXII were identified in all the three islands; the 16SrII, 16SrIV, 16SrVII, 16SrX and 16SrXI groups were present in both Guadeloupe and Cuba. This could indicate that the surrounding cultivated species are influencing the phytoplasma population composition in citrus orchards as indicated by the relevant presence of the lethal yellowing phytoplasmas that was severely affecting the Cuban palm plantations in the past. Moreover the identification of phytoplasmas enclosed in groups 16SrIII, 16SrVI and 16SrIX only in Guadeloupe and of 16SrXV group only in Cuba is corroborating this hypothesis (Bertaccini et al., 2019; Luis-Pantoja et al., 2021). Considering that diverse 'Candidatus Phytoplasma'-related species were detected in the three countries in different citrus varieties, a relevant role as phytoplasma reservoir can be attributed to citrus orchards for the natural and agricultural ecosystems.

Extrait du procès-verbal dressé par Antoine Pillot, clerc juré commis par le parlement de Dole, de la visite des lieux du contentieux opposant l’abbé de Bellevaux et la dame de la Roche à propos de la propriété des forges de Moulin Martin.

Amédée, évêque de Besançon, confirme une longue liste de donations, parmi lesquelles celles du seigneur Guy de la Roche.

Growing vegetables in the city is a growing concern for city dwellers while soils are still unknown and little studied. Urban soils are now known to keep traces of past or recent pollution. Before 2012, not any soil analysis was carried out before the establishment of allotment gardens in Nantes. The city relies on research carried out by local scientists for the management of its collective gardens: action thresholds have been defined from the four levels of anomalies suggested by Le Guern et al. (2013) in order to prevent health risks. The allotment gardens of the Contrie have contents of lead (Pb) and copper (Cu), to a lesser extent, above the respective thresholds of 100 mg/kg and 60 mg/kg. A management plan has been established with the advices of Cécile Le Guern (BRGM). The scenarios both tend towards a partial remediation of the soil and a reconversion of part of the contaminated gardens into an edible public garden. Compatibility between feeder functions and lead contaminated soils was verified. The fruits accumulate little Pb with a variable accumulation according to the category of fruit (nuts < pome and stone fruits < berries). Chicken eggs accumulate very little lead: the “worst case scenarios” (417 and 458 µg Pb/kg) have minimal provisional tolerable weekly intake (PTWI) for eggs (2.25 and 1.4%). Honey is the matrix that accumulated the least Pb compared to pollen and bees.; Le jardinage en ville connaît un engouement croissant alors que les sols sont encore peu connus et étudiés. Les sols urbains sont aujourd'hui connus pour garder les traces de pollutions passées ou récentes. Avant 2012, aucune analyse de sols n'était réalisée avant l 'implantation de jardins familiaux nantais. La ville s'appuie sur des recherches menées par des scientifiques locaux pour la gestion de ses jardins collectifs : des seuils d'intervention ont été définis à partir des niveaux d’anomalies proposés par Le Guern et al. (2013) afin de prévenir les risques sanitaires. Les jardins familiaux de la Contrie présentent des teneurs en Pb et Cu, dans une moindre mesure, supérieures aux seuils respectifs de 100 mg/kg et 60 mg/kg. Un plan de gestion a été établit avec les recommandations de C. Le Guern (BRGM). Les scénarios tendent tous deux vers une mise aux normes des sols partielle et une reconversion d'une partie des potagers contaminés en jardin public nourricier. La compatibilité entre fonctions nourricières et sols contaminés au plomb a été vérifiée. Les fruits sont considérés comme de faibles accumulateurs de Pb avec une accumulation variable selon la catégorie de fruit (fruits à coque < fruits à pépins et noyaux < baies). Les œufs de poule accumulent très peu le plomb : les « pires scénarios » (417 et 458 µg Pb/kg) présentent des doses hebdomadaire tolérables provisoires (PTWI) minimes pour les œufs (2,25 et 1,4 %). Le miel est la matrice qui accumule le moins de Pb en comparaison avec le pollen et les abeilles.

Le verger est un élément familier du paysage humanisé que permettent de camper les cartulaires ecclésiastiques du haut Moyen Age. Cependant, dans le cartulaire de Saint-Jean-de-Sorde, abbaye bénédictine implantée dans la zone de confluence des Gaves et de l’Adour, les viridaria — qui sont en fait ici des pommeraies à cidre —, occupent une place exceptionnelle. Pour s’en convaincre, il suffit de parcourir les actes du cartulaire du prieuré de Saint-Mont, situé dans la moyenne vallée de l’Adour...

Il y a vingt ans, Noël Coulet attirait l’attention sur les jardins médiévaux à travers une étude du cas d’Aix-en-Provence entre 1350 et 1450. Sa phrase introductive posait exactement le problème : “On ne fait pas au jardin sa place”. La formule reste en grande partie exacte. Le silence relatif des textes sur les jardins et les légumes est responsable de nos ignorances. L’autoconsommation des productions des “jardins familiaux” faisait partie d’une vie quotidienne sans histoire qui a accrédité...

Ephémère et condamné à une mort prochaine, tel est le jardin. N’en reste alors que le souvenir, embelli sans doute, qu’en proposent les artistes, poètes ou peintres. Nous nous proposons d’interroger cette série iconographique peu connue que présentent les plafonds peints gothiques du Languedoc. Il nous faut tout d’abord essayer de définir ce qu’est un jardin pour un propriétaire de plafond peint de cette époque. Nous avons affaire à un notable : chanoine, bourgeois, noble ou marchand, c’est u...

En ouvrant ce colloque, Monsieur Higounet a bien voulu rappeler l’article que je publiais voici vingt ans et où j’exhortais les médiévistes à s’intéresser au jardin, trop négligé alors par l’histoire rurale et l’histoire de l’alimentation. Fort heureusement, l’aspect parénétique de ces pages est aujourd’hui sur bien des points désuet. D’autres depuis, dont Henri Bresc en 1972, ont fourni, servis par des sources plus riches, des analyses plus approfondies des jardins urbains, de leur rôle écon...

Longtemps, l’Italie a été considérée comme le pays par excellence des jardins, comme il fut celui des peintres, des sculpteurs, des architectes et des musiciens. Ce n’est point par hasard que Lenôtre fut envoyé en mission à Rome pour s’y inspirer de ce qu’il trouverait “de plus excellent dans cet art”. Il est vrai que Lenôtre ne fut pas ébloui par ce qu’il vit, peut-être parce que les architectes français — plutôt, d’ailleurs, que les “jardiniers” —, avaient depuis longtemps assimilé ce que l...

Dans tous le Sud-Est et l’Est de la Péninsule ibérique, la quantité de pluie est insuffisante et irrégulière ou mal répartie dans l’année : sans irrigation, sans contrôle de la distribution de l’eau, une agriculture pourrait se développer mais ses productions demeureraient assez peu variées : seule se satisfait des conditions hydriques naturelles la classique triade méditerranéenne : blé, vigne, olivier. Or, même si la liste doit aujourd’hui en être réduite, de nouvelles cultures ont été intr...

Le 26 avril 1524, Jacques Thiboust, notaire, secrétaire de la duchesse de Berry, Marguerite de Navarre, élu de Berry, et sa femme Jeanne La Font, achetaient aux héritiers de Jean Rogier la seigneurie de Quantilly. Ils en prenaient possession le 4 mai, et le 24 septembre de cette même année, deux maîtres maçons de Bourges vinrent procéder à l’arpentage du château. A l’automne de 1525, le nouveau maître fit semer une chênaie bordée d’une châtaigneraie, et planter une partie de la vigne ; en déc...

J’avais mis en œuvre, il y a maintenant quinze ans, pour l’étude des Jardins de Païenne (1290-1460), la série des contrats notariés palermitains, qui permettent de décrire avec précision la géographie de la Conque d’Or, de saisir les ressorts d’une économie de type latifondiaire, où la possession du sol et du capital est dissociée du travail et de l’initiative, excluant tout type d’“économie paysanne” et manifestant la pénétration précoce de l’économie de marché et d’un capitalisme rudimentai...

Guarros, un despoblado de l’Alpujarra Guarros constituait, en époque musulmane, l’une des cinq agglomérations (al-qura) regroupées autour du château (ḥiṣn) de Iñiza-Paterna qui les domine de quelques centaines de mètres. Comme celle de tous les villages de la haute Alpujarra, versant sud de la Sierra Nevada, au cœur de ce qui fut à partir du XIIIe siècle le royaume nasride de Grenade, son économie reposait sur une agriculture et une arboriculture (mûriers, fruitiers) irriguées, tôt mises en p...

Le rapport que nous présentons ici, est issu d’une étude plus générale sur les jardins en Aquitaine, effectuée à la demande du bureau des missions générales de protection du ministère de l’équipement. L’objectif principal de cette étude réside dans l’établissement d’un pré-inventaire des jardins d’intérêt historique, botanique ou paysager dans la région. Comme l’indique le terme de pré-inventaire, ce travail exigera des approfondissements. Même si nous tenons pour achevée la première phase de...

La construction des grandes routes royales constitue la principale réussite de l’Ancien Régime français au XVIIIe siècle. Tout le siècle est concerné ; les premières mesures donnaient aux intendants et aux ingénieurs en chef des généralités les pouvoirs nécessaires pour déterminer les nouveaux tracés, rectifier et élargir les anciens, faire procéder à la construction et au perfectionnement de la chaussée ; un article de l’important arrêt du 3 mai 1720, ordonnait à tous les propriétaires river...

Introduction “Seul celui auquel importe le présent rédige une chronique.” Cette formule, tirée des Maximes et réflexions de Goethe, peut être considérée comme le mobile de l’exposé qui va suivre ; car le jardin actuel, avec ses plantes et ses fleurs, indispensables à notre existence, est enraciné de façon concrète et élémentaire dans une tradition séculaire. Si l’on ne prend pas en considération le contexte culturel des jardins et des plantes, leur compréhension reste fragmentaire, éphémère. ...

Dans un régime d’autoconsommation qui ne laissait au commerce que les surplus de la production et les produits des redevances, le jardin domestique apparaît comme une pièce maîtresse de l’exploitation agricole. Il est toujours sis à proximité de l’habitation, nourri de composts (balayures, boues et immondices des cours, déchets domestiques...). Ceint de haies vives qui le protègent des rapines des animaux domestiques et des vagabonds, il est traditionnellement tracé selon un plan géométrique ...

“L’Antiquité n’a rien plus admiré que les jardins des Hespérides et des rois Adonis et Alcinous, ainsi que les jardins suspendus, œuvre de Sémiramis, ou de Syrus, roi d’Assyrie.”Pline, Histoire Naturelle, XIX, 19, 4. Les jardins de la Bétique romaine avaient, déjà, sous le climat chaud et pourvu en eaux de l’Ibérie Heureuse, fait éclater et l’atrium romain et le potager qui s’étendait derrière l’habitation romaine classique. Pierre Grimai a décrit la transformation de l’atrium en péristyle, é...

1. Autoparasitoids are intraguild consumers that attack and kill heterospecific and conspecific parasitoids as well as immature stages of hemipteran hosts, such as aphids, whiteflies and soft scales. Field experiments assessing the importance of interspecific competition between autoparasitoids and primary parasitoids, as well as its impact on herbivore suppression, are scarcely found in the ecological literature. 2. Using field data from 40 olive orchards, this study examined the mechanisms that regulate: (i) the interspecific competition between primary parasitoids of the genus Metaphycus and the autoparasitoid Coccophagus lycimnia; and (ii) the density of their shared herbivore host, the soft scale Saissetia oleae. 3. Metaphycus parasitoids used smaller hosts than C. lycimnia, yet did not outcompete C. lycimnia. On the other hand, C. lycimnia preferred to use Metaphycus females as secondary hosts for producing males rather than their own females. This preference might explain why the autoparasitoid negatively affected the density of the primary parasitoids. 4. Parasitism by the autoparasitoid C. lycimnia at the beginning of the season was the sole variable positively related to host mortality throughout the season, showing its greater effect on herbivore suppression. 5. In this study, an autoparasitoid, inferior at resource exploitation, was shown to outcompete a primary parasitoid without disrupting herbivore suppression. info:eu-repo/semantics/publishedVersion

Current climatic upheavals reduce water availability which impacts the growth and fruit quality of plants. In citrus crops, scion/rootstock combinations are used to ensure high fruit production and quality and a stress tolerance/resistance. Our objective was to assess the effect on the clementine scion (C) under natural mild water deficit of (i) polyploid rootstocks by comparing the allotetraploid FlhorAG1 (C/4xFLs, trifoliate orange + Willowleaf mandarin) with its diploid parents, trifoliate orange (C/2xTOs), and Willowleaf mandarin (C/2xWLs), and with a diploid genotype used as reference (Carrizo citrange, C/2xCCs), (ii) rootstock propagation methods by comparing trifoliate orange seedling (C/2xTOs) with cutting (C/2xTOc). A mild water deficit observed under orchard conditions during the summer period (July&ndash, August) induced a significant change in yield (except in C/2xTOs), fruit size, and quality. C/2xCCs, C/2xTOs, and C/2xWLs appeared less affected by water deficit as indicated by their lower reduction of predawn leaf water potential (&Psi, pd), relative water content (RWC), transpiration (E), and photosynthetic parameters (Pnet and gs). Their greater redox balance was probably due to their better antioxidant efficiency. Seedling rootstocks lead to a better adaptation of clementine scions to water deficit than cutting or allotetraploid rootstock. Improving the tolerance to water deficit requires taking into consideration the rootstock genotype, propagation method, and ploidy level.

Les codes culturels de la séparation des cultures en jardins distincts – verger, potager, fleuriste – tombent à la fin du xxe siècle. La volonté de réhabilitation des variétés anciennes de fruits et de légumes, par une société urbaine, n’est pas exempte d’ambiguïtés, de dérives sémantiques et de concepts détournés. Si, durant des siècles, une continuité certaine des semences et des variétés a prévalu dans chaque potager et verger, à partir du xixe siècle, une rupture de filiation se marque progressivement avec l’apparition des maisons grainières. Celles-ci proposent de nouveaux cultivars issus d’une recherche scientifique et agronomique dédiée à l’amélioration de la production. Retrouver les odeurs, les goûts et les saveurs d’antan, résultat d’une alchimie fort complexe associant le respect du sol et des cycles climatiques, retrouver graines et semences perdues dans un monde vivant qui n’a d’existence que dans une dynamique permanente d’adaptation, de changement, voire d’instabilité, ne relèvent-ils pas d’une vaine recherche ? The cultural codes dictating that plant cultivation should be separated into distinct gardens—orchards, vegetable gardens, flower gardens—tended to disappear at the end of the twentieth century. But the desire to rehabilitate old varieties of fruits and vegetables which has emerged within our urban society is not without its ambiguities, semantic shifts and conceptual twists. For centuries a certain continuity prevailed in the seeds and varieties grown in each orchard and vegetable garden, but the nineteenth century, with the emergence of seed merchants, interrupted this continuity. These offered new cultivars which were the result of scientific and agronomic research dedicated to improved production. But in our changing world which cannot exist without constant dynamics of adaptation, evolution and even instability, the rediscovery of the smells, tastes and flavours of former times, which were all a complex alchemy of respect for the soil and for climatic cycles, and the effort to find old seeds which have been lost, is this not something of a vain search?

International audience; Understanding the factors underlying biodiversity patterns is crucial to develop sustainable agroecosystems conserving diversity and the services it provides. The aim of our study was to identify multi-trophic interactions between arthropod trophic guilds in a tropical agroecosystem, while taking the effects of farming practices and landscape complexity into account. To do so, we conducted an experiment in 10 mango orchards on Reunion Island during three consecutive years. In each orchard, we monitored arthropod diversity in two different plots: one plot which maintained customary farming practices and one plot where conservation biological control practices were applied. We used structural equation models to identify the variables that affected the abundance and diversity of different arthropod trophic guilds in two strata in mango orchards: the surface of the ground vs. the mango tree canopy. Links were found to be weak at the trophic guild abundance level on both the surface of the ground and in the mango tree canopy. Conversely, biodiversity mediated complex bottom-up and top-down interactions, including diversity cascades, which differed significantly between the strata. A remarkable difference in the forces affecting herbivore and predator diversity was observed. Herbivore diversity was controlled by top-down forces on the ground, whereas predator diversity was controlled by bottom-up forces in the canopy. These results demonstrate that biodiversity depends on both top-down and bottom-up effects in the tropical agroecosystem community studied here. Interaction directions indicate that conservation biological control based on diverse plant community in ground cover can be an effective lever to foster parasitoid diversity, but not for predatory diversity.

International audience; Agricultural research has to tackle complex questions such as the design of sustainable cropping systems. System experiments are innovative approaches to address this challenge and a framework to iteratively design annual cropping systems has been proposed by Debaeke et al. (2009). However, specificities of some other cropping systems are not considered. Orchards are complex perennial agroecosystems formed of grass and tree layers aiming at the production of fresh fruit that require specific design and management over space and time. To identify orchard specificities and adapt the design framework to such perennial systems, we used two case studies of orchards aiming at decreasing pesticide use in temperate (apple, system experiment) and tropical (citrus, on-farm network) fruit productions. Specificities to take into account in the design framework are: (1) the spatial heterogeneity of the orchard with grass and tree layers, and tree rows and alleys; (2) the succession and interrelations among a young unproductive and then a productive stage; (3) the permanency of the fruit-tree crop constraining the management of soil fertility, (4) ground cover and (5) pest control, especially for pests that complete their lifecycle in the orchard and can build up important populations or inoculum across years. This is especially true in tropical areas where there is no dormant season. (6) Conversely, the permanency of the orchard habitats facilitates the sowing, planting or conservation of plant assemblages (e.g., ground covers, lining hedgerows) to enhance conservation biocontrol and/or compete weeds, provided non-disruptive practices are applied. Because of their longevity, orchards contribute to foster both plant-mediated (e.g., bottom-up) and natural enemy-mediated (e.g., top-down) processes in the foodweb to avoid direct measures against pests. Interactions among the orchard life stages, spatial and functional dimensions and practices need to be explicitly considered to optimize the efficiency of the system as a whole. Using the generic framework proposed by Debaeke et al. (2009) to design annual cropping systems, our framework includes adaptations to account for orchard specificities: (i) Agronomic objectives have to be fixed for each orchard stage; (ii) The cultivar choice and the composition and spatial arrangement of plants within the orchard are key elements to provide the expected services in the long term. This entails to include an additional step of perennial spatial design; (iii) Within-time and −space interactions have to be considered in the decisional system; (iv) Evaluation has to consider all the orchard stages in the global impact or performance, to account for carry-over effects and possible ‘paybacks’ of a given stage or period to the orchard whole lifetime. Last, to handle such complex interactions, design needs knowledge from many stakeholders in the food system (growers, advisors, scientists etc.) and requires more and renewed interactions among those stakeholders in a co-design process.