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La vigne est une plante cultivée d’importance économique puisque la viticulture présente 15% de la valeur de la production agricole française pour une faible occupation des surfaces (3%). Pour autant, la viticulture fait présentement face à des difficultés liées, en particulier, à des problématiques de dépérissements du vignoble. Ces derniers sont multifactoriels (pathologiques, physiologiques, …) et impactent considérablement la durabilité des exploitations viti-vinicoles. Mieux les appréhender reste donc un défi actuel majeur.Dans ce cadre, il nous est apparu pertinent de travailler sur différents fronts complémentaires, tant dans les échelles d’observation, les approches utilisées et les finalités. L’approche cytologique, aux échelles tissulaire et subcellulaire, s’est avérée tout spécifiquement d’intérêt pour : (i) phénotyper les effets in planta de différents dépérissements ; (ii) localiser in situ certains agents infectieux responsables de dépérissement et (iii) appréhender l’effet ou la répartition de méthodes de lutte potentielle ou proscrite.Grâce à une collaboration étroite avec la plateforme d’imagerie DimaCell, nous avons ainsi pu passer au crible différents organes de la vigne (racines, bois, rameau). Par des techniques de stéréomicroscopie et microscopie électronique à balayage, nous avons été en capacité d’imager des répercussions physiologiques, tels que des évènements de thyllose ou de gommose. Par des observations en microscopie optique à partir de coupes semi-fines, nous avons pu phénotyper des dysfonctionnements méristématiques (cambium et phellogène) et vasculaires (altération du liber secondaire notamment). Par une approche d’hybridation in situ, nous avons pu développer des sondes moléculaires spécifiques de certains agents infectieux afin de les localiser in planta et de définir la niche écologique qu’ils occupent dans le végétal. Enfin, par des approches de microscopie électronique à balayage (couplée ou non à un détecteur-X), nous avons été à même de décrire la répartition (à la surface de plaies de taille) ou les répercussions (dans du vieux bois) de traitements phytosanitaires (badigeons ou traitement à l’arsénite de sodium).

International audience; Using plant defense elicitors to protect crops against diseases is an attractive strategy to reduce chemical pesticide use. However, development of elicitors remains limited because of variable effectiveness in the field. In contrast to fungicides that directly target pathogens, elicitors activate plant immunity, which depends on plant physiological status. Other products, the biostimulants, can improve certain functions of plants. In this study, the objective was to determine whether a biostimulant via effects on grapevine physiology could increase effectiveness of a defense elicitor. A new methodology was developed to study biostimulant activity under controlled conditions using in vitro plantlets. Both biostimulant and defense elicitor used in the study were plant extracts. When added to the culture medium, the biostimulant accelerated the beginning of plantlet growth and affected the shoot and root development. It also modified metabolomes and phytohormone contents of leaves, stems, and roots. When applied on shoots, the defense elicitor changed metabolite and phytohormone contents, but effects were different depending on whether plantlets were biostimulated or controls. Defense responses and protection against Plasmopara viticola (downy mildew agent) were induced only for plantlets previously treated with the biostimulant, Therefore, the biostimulant may act by priming the defense elicitor action. In this study, a new method to screen biostimulants active on grapevine vegetative growth was used to demonstrate that a biostimulant can optimize the efficiency of a plant defense elicitor.

Le court-noué (CN) correspond à un dépérissement infectieux (népovirus) qui apparaît par taches au sein des parcelles. Cette maladie entraîne une dégénérescence progressive de la vigne qui conduit in fine à la mort des ceps. A l’heure actuelle, environ 60% du vignoble national serait touché, dont 30% de façon importante. Seize népovirus sont responsables de dégénérescence ou de dépérissement de la vigne. Cependant, le Grapevine FanLeaf Virus (GFLV) est le principal agent responsable. Il est transmis spécifiquement de plante à plante par un nématode ectoparasite du sol, Xiphinema index. Les nématodes, en piquant successivement deux ceps voisins dont les racines sont proches, inoculent le virus du pied malade au pied sain. Au printemps, la végétation apparait languissante, il est fréquent d’observer sur rameaux un aplatissement (fasciation) ou un raccourcissement des mérithalles (entre-noeuds), une croissance en "zigzag", une division du rameau en "balais de sorcière". Les répercussions sur feuilles se traduisent par des troubles de la nervation, des déformations et des panachures réticulées ou diffuses du feuillage. Dans cette étude, le sol rhizosphérique ainsi que des racines de 4 ceps asymptomatiques et de 4 ceps symptomatiques ont été prélevés dans une parcelle de Champagne suivie depuis plusieurs années. Après extraction d’ADN et d’ARN, la diversité des GFLV ainsi que celle des champignons mycorhiziens à arbuscules (CMA) a été analysée. De plus, l’expression de gènes codant des fonctions d’intérêt dans les interactions plantes-CMA et plantes-GFLV a été mesurée. Nos résultats montrent que les ceps symptomatiques et asymptomatiques présentent des communautés fonctionnelles fongiques et virales différentes.

L’induction de résistance des cultures aux maladies par des Stimulateurs de Défenses desPlantes (SDP) est l’une des stratégies envisagées pour réduire l'utilisation des pesticides de synthèse.Cependant, la variabilité de son efficacité au champ freine son développement. L’une des raisons estque, contrairement aux fongicides qui agissent directement sur les agents pathogènes, les SDP sollicitentl'immunité de la plante, dont la performance peut dépendre de son état physiologique. Outre les SDP,d'autres produits utilisés en agriculture, les biostimulants (BS), sont décrits pour améliorer certainesfonctions de la plante. Dans ce contexte, l'objectif de ce travail était de vérifier sur vigne si les BS, vialeurs effets sur la physiologie de la plante, pouvaient constituer des leviers capables d’augmenterl'efficacité des SDP.Afin de vérifier cette hypothèse, nous avons développé une méthodologie expérimentale en conditionscontrôlées, utilisant des vitroplants de vigne et permettant de caractériser les effets de BS. Nous avonstesté les effets d’un BS (extrait végétal). Ajouté au milieu de culture, ce dernier accélère le début de lacroissance des plants et a un impact sur leur développement aérien et racinaire. Il a aussi un effet sur lemétabolome et la teneur en phytohormones des feuilles, des tiges et des racines. Enfin, nous avonstraité par un SDP (autre extrait végétal), par voie foliaire, les vitroplants précédemment biostimulés ounon. Le SDP a également modifié le métabolome et les teneurs en phytohormones des organes, maisdifféremment sur plants biostimulés ou témoins. De plus, il a induit des réponses de défense et uneprotection contre Plasmopara viticola (agent du mildiou) uniquement pour les plants biostimulés.Ces résultats suggèrent un mode d'action similaire à une potentialisation des défenses par le BS utilisé.Ainsi, cette étude a permis, d’une part, de développer une méthodologie adaptée au criblage de BS actifssur la croissance végétative de la vigne (phénotypage aérien et racinaire). D’autre part, elle démontre lapertinence de l'utilisation de biostimulants pour optimiser l'efficacité de SDP. D’autres travaux sontactuellement en cours pour étudier notamment les effets d’autres BS et SDP.

The grapevine FanLeaf (FL) corresponds to an infectious decline (nepovirus) which appears in patches within the plots. This disease leads to a progressive degeneration of grapevine plants which ultimately leads to the death. At present, about 60% of the French vineyard would be affected, of which 30% in an important way. Sixteen nepoviruses are responsible for grapevine degeneration or decline. Nevertheless, the Grapevine FanLeaf Virus (GFLV) is the main responsible agent. It is specifically transmitted from plant to plant by a soil-borne ectoparasitic nematode, Xiphinema index. The nematodes, by successively biting two neighboring plants whose roots are close, inoculate the virus from the diseased grapevine plant to the healthy one. In spring ,new growth is languishing in infected plants. It is frequent to observe on branches a flattening (fasciation) or a shortening of the internodes, a "zigzag" growth, a division of the branch in "witches' broom". The repercussions on leaves are expressed by venation disorders, deformations and reticulated or diffuse variegations of the foliage.In a vineyard plot located in Champaign (France), rhizospheric soil, fine roots, rootstock, internodes and leaves were sampled on many symptomanic and asymptomatic grapevine plants. Meta-genomics and -transcriptomics approaches were developed to follow (i) the species distribution, (ii) the genes and (iii) the expressed genes of fungi, bacteria and virus in a continuum from the soil to the leaves. In this context, our results reveal major modifications of the grapevine holobiont during the decline Our data suggest different communities of microbes and virus among plant tissues and between symptomatic and asymptomatic plants. In addition, expressed genes of virus as well as microbes are different between symptomatic and asymtomatic plants. For the time, our results bring some informations about the influence of the microbiota and virome in the grapevine holobiont disease.

Le 161-49C (croisement Vitis berlandieri x Vitis riparia) est un porte-greffe jugé « qualitatif » qui a été largement utilisé pour les plantations et les complantations. Cependant, depuis une dizaine d’années, hormis sur le vignoble charentais, des problèmes de dépérissements graves et inexpliqués sont signalés, notamment en Bourgogne.Au vu de l’enjeu économique au sein du vignoble Bourguignon, le Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne (BIVB) cofinance un projet de recherche sur ce sujet : c’est le projet Aptitude. Ce projet vise à caractériser l’existence de possibles corrélations entre la nature physico-chimique des sols et l’intensité des dépérissements. Une attention particulière sera portée aux alimentations potassique et azotée, ces 2 éléments étant prélevés conjointement par la plante. De plus, des radicelles seront prélevées sur des plants dépérissants et non dépérissants de différentes parcelles pour comparer leur statut nutritionnel, leur structure anatomique et leur profil métabolique. A l’issue du projet, nous en saurons plus sur les caractéristiques physico-chimiques du sol susceptibles de favoriser ces dépérissements et si une fertilisation azotée et potassique adaptée permet d’en limiter le processus.

International audience; A biocontrol method based on exogenous foliar applications of sugar infra-doses (fructose, sucrose, glucose) has been developed to strengthen plant immunity against certain herbivores and pathogens. The SWEET project has made progress on this innovative subject of biocontrol, both on the acquisition of new agronomic references in the field and on the mechanisms induced in the plant. In vitro applications of sugars are well perceived in apple and vine models. The effects are multiple: on defense genes, metabolism genes, volatile compounds, epiphytic bacterial communities. The results obtained in natural conditions indicated that the protective effect observed is partial and showed variations over time. Technical data sheets that can be distributed to the agricultural profession have been drawn up to recommend the use of sugars. From a regulatory point of view, the two sugars of interest, fructose and sucrose, have been approved as a basic substance in 2014 and 2015, and can be used in organic farming. In addition, requests to extend the use of these two sugars to other targets tested in the project were approved by the European Commission in July 2020.; Une méthode de biocontrôle reposant sur des applications exogènes foliaires d’infra-doses de sucres (fructose, saccharose, glucose) a été développée afin de renforcer l’immunité des plantes contre certains herbivores et pathogènes. Le projet SWEET a permis d’avancer sur ce sujet innovant de biocontrôle aussi bien sur l’acquisition de nouvelles références agronomiques au champ, que sur les mécanismes induits dans la plante. In vitro, les applications de sucres sont bien perçues sur les modèles pommier et vigne. Les effets sont multiples : sur les gènes de défense, les gènes du métabolisme, les composés volatils, les communautés bactériennes épiphytes. Les résultats obtenus en conditions naturelles ont permis de montrer que l’effet protecteur observé est partiel et pose souvent des problèmes de répétabilité. Des fiches techniques diffusables auprès de la profession agricole ont été rédigées afin de préconiser l’utilisation des sucres. Du point de vue réglementaire, les deux sucres d’intérêt, fructose et saccharose, ont été approuvés en substance de base en 2014 et 2015, et sont utilisables en agriculture biologique. Par ailleurs, les demandes d’extension d’usage de ces deux sucres sur d’autres cibles testées dans le projet ont été approuvées par la Commission Européenne en juillet 2020.

National audience; Esca is one of the most widespread grapevine trunk diseases affecting vineyards. This complex disease leads to leaf alterations, wood necrosis and eventually to plant death. Esca symptoms are caused by several fungi inhabiting the xylem of host plants and degrading the wood structure. The main pathogens causing the disease are Phaeomoniella chlamydospora, Phaeoacremonium minimum, Fomitiporia mediterranea and other wood-rotting basidiomycetes. Grapevine susceptibility to esca can be predisposed by several factors, especially climate, vine age, and cultivar. An experiment was carried out (in 2015) to assess if esca expression on leaves could also be clone-dependent. Chardonnay clones 76 and 95 grown in the same plot were compared according to their developmental and physiological traits, metabolome, and foliar symptom expression. Leaves were sampled during summer on visually healthy vines as controls (C), and from asymptomatic (D-) and symptomatic (D+) shoots of esca-affected vines. Analysis of their metabolomes highlighted a clone-dependent metabolite fingerprint associated to esca expression. Opposite variations of specific metabolites were found between C and D+ leaves of both clones. The experiment was repeated (in 2018). Leaf samples could be discriminated, especially the C and D+ samples for each clone, but the differences were less marked than in the first experiment. Discriminant compounds were all different between the two experiments, and showed no opposite variations between C and D+ samples of both clones, which indicated variable metabolite responses from year to year for both clones. These results confirm that the leaf metabolite fingerprint associated to esca expression is clone-dependent, and is year-dependent in intensity and nature.

Le projet HOLOVITI porte sur l’holobionte (du grec holo = tout et bios = vie), c’est-à-dire l’unité biologique composée de l’hôte (ici la vigne) et tous les microorganismes avec lesquels la plante interagit et établit un dialogue. « Nous étudions le lien physiologique entre le microbiote et le cep, depuis le sol jusqu’aux feuilles, précisent Pierre-Emmanuel Courty (INRAE Dijon Bourgogne Franche Comté) et Sophie Trouvelot (Institut Universitaire de la Vigne et du Vin -Université de Bourgogne), co- porteurs de ce projet. Le projet HOLOVITI a pour objectif majeur d’identifier des bio-indicateurs d’origine végétale et microbienne qui traduiraient l’état sanitaire et physiologique de la vigne et pourraient servir d’outils de diagnostic. L’originalité de ce projet réside dans le fait que ces bio-indicateurs seront recherchés le long du continuum sol, racines, tronc, rameau et feuilles. Ces bio-indicateurs seront définis pour la première fois en combinant des analyses au niveau de l’ADN (diversité des microorganismes), de l’ARN (expression de gènes) et des métabolites. Les relations entre le cépage, le microbiote et l’expression des symptômes foliaires de différents dépérissements seront analysées dans différentes parcelles de différentes régions viticoles (Bourgogne, vallée de Loire et Languedoc-Roussillon).Parmi les micro-organismes, les champignons mycorhiziens à arbuscules qui forment une symbiose mutualiste et qui sont connus pour améliorer la nutrition et la santé des plantes, seront de plus étudiés. Les bénéfices de la mycorhization seront analysés en laboratoire en connectant un cep sain et un cep dépérissant. Un plant mycorhizé en phase de dépérissement peut-il transmettre rapidement une alerte aux plants avec lesquels il partage un réseau mycélien ? Telle est une question que se pose les chercheurs.Pour conduire à bien ce projet un partenariat transdisciplinaire a été défini. Il regroupe notamment :- Des acteurs spécialisés dans la diversité et le fonctionnement microbien au sein de l’UMR Agroécologie de l’INRA de Dijon. Leur expertise porte tant sur les bactéries que sur les champignons parasites et bénéfiques du sol et endophytes.- Des experts scientifiques de la physiologie et l’immunité de la vigne, répartis dans l’UMR Agroécologie de l’INRA de Dijon et au sein de l’Université Reims Champagne-Ardenne- Des plateformes analytiques spécialisées dans l’analyse de métabolites (végétaux et microbiens) sur l’INRA de Versailles et l’INRA de Bordeaux- Des partenaires de terrain experts dans la détection des dépérissements ciblés et les mesures agronomiques qui y sont liées, avec notamment la Chambre Régionale d’Agriculture Bourgogne Franche-Comté, l’IFV de Rodihlan et le SICAVAC Centre Loire.- Les pépinières Mercier qui commercialisent notamment des plants mycorhizés.- Des partenaires associés qui donnent libre accès à des parcelles d’étude. Il s’agit (i) du Château de Marsannay qui possède des parcelles atteintes à la fois de court-noué, d’esca et de dépérissement au 161-49C et (ii) du CIVC qui, en lien avec Moët et Chandon, dispose de parcelles à historique court-noué et/ou Esca.Le projet HOLOVITI pourrait être résumé par 5 mots-clés : Holobionte, Microbiome, Continuum sol-racines-parties aériennes, Marqueurs fonctionnels et Diagnostic sanitaire.

International audience; The concept of a multicellular organism to describe complex organisms composed of groups of analogous cells called tissues and organs with specific functions, shows currently some limitations. An organism such as a plant does not live alone, but closely associated with different microbial communities making up its microbiomes. The microbiomes, specific to a tissue, interact with the plant and modulate some of its functions, including physiology and immunity. The host and the associated microbiomes define a holobiont, whose function is influenced by the spatio-temporal dynamics of their interactions. Thus, a dysfunction of the grapevine holobiont (linked for example to inappropriate technical itineraries or to climate change) could lead to the development of diseases or physiological disorders, similarly to the alteration of gut microbiota observed in numerous human diseases as type 2 diabetes, obesity and irritable bowel syndrome. The analysis of microbial communities associated with a plant such as grapevine has until recently been limited by the fact that most microorganisms cannot be cultured in vitro. New methods (named -omics) based on the analysis of genome, metabolome and proteome allow to define the taxonomic and functional characteristics of the different microbiomes associated with a plant, in particular organisms (i.e. bacteria, fungi) that are not cultivable. In the Holoviti project, we aim to characterize the role of microbiomes in grapevine homeostasis by describing and comparing the holobiont of i) healthy grapevines and ii) grapevines affected by three declines (Esca / BDA, fanleaf and linked to 161-49C rootstock). One of our objectives is to identify taxonomic and functional bio-indicators (linked to either microbes or the plant) of the host sanitary status. One prospect could be handle the microbial component of the holobiont to improve some ecosystemic services, such as the control of pathogens or the fight against abiotic stresses.

National audience; Despite an increasing interest for the use of biostimulants (BS) in agriculture, methods allowing a precise description of their effects on plants remain rather limited. In the IRIS+ FUI project, two major and highly different worldwide crops, wheat (annual, monocotyledon) and grapevine (perennial, broadleaf) were chosen to deepen our knowledge of such compounds and explore their potential additional interest. One objective was to develop a tool adapted to the screening and study of the impact of a series of BS on the development and physiology of these crops in controlled conditions. We managed to develop such a tool adapted to grapevine herbaceous cuttings. It allows a quite rapid and non-destructive phenotyping of BS effects on the aerial and root parts of plantlets over time. At the end of the experiment, plant material can be sampled for biomass measurements (fresh and dry weight) and analysis of gene expression or metabolites. This tool was validated with some commercial BS prior being used to study new putative ones. Using this tool, we have identified a new BS provided by Arysta-Goëmar. The positive effects of this BS was dose dependent. We have observed that it transiently accelerates the shoot development and increases the number of roots, and also shoot and root biomass. Moreover, analysis of the root and shoot metabolomes highlighted clear fingerprints associated to BS effects. This tool will be useful to screen new BS potentially active in grapevine. Moreover, it will be useful to study and compare the effects of diverse BS on grapevine development, metabolism and physiology ; and to decipher their mode of action. In this context, work is still in progress to further develop this tool to make it suitable to the highlighting of diverse effects related to BS and other crops, such as wheat.

National audience; Les maladies du bois connaissent une recrudescence importante depuis ces vingt dernières années, dont en découlent de fortes répercussions économiques sur les vignobles. L’arsénite de sodium, seul produit efficace, a été employé pour lutter contre certaines d’entre elles, notamment l’esca, jusqu’en 2001, date où il fut interdit en France à cause de son action carcinogène. Faute de nouveaux composés ou de méthodes prophylactiques efficaces, le besoin d’étudier ces maladies afin de mieux comprendre leur fonctionnement et leurs répercussions chez la vigne a émergé. Dans ce projet, nous visons donc à étudier l’impact de l’esca et des dépérissements liés aux Botryosphaeriacées sur la physiologie, le métabolisme et l’immunité de la vigne. Ces maladies impliquent des pathogènes colonisant et affaiblissant les ceps, se traduisant par des perturbations immunitaires, développementales, biochimiques et physiologiques. Nous étudierons ces perturbations via des méthodes de physiologie, biologie moléculaire, biochimie, métabolomique, microbiologie, cytologie et d’imagerie. L’étude des dépérissements liés aux Botryosphaeriacées sera ciblée au niveau du bois de rameaux de deux ans prélevés au vignoble, et ce à différents stades phénologiques. L’impact de l’esca sera étudié pluri-annuellement, notamment au niveau des feuilles et du bois prélevés sur un modèle original « double greffe », permettant la comparaison des réponses de deux variétés de sensibilité différente à la maladie dans un même environnement.

International audience; The occurrence of grapevine trunk diseases (GTDs) increases gradually within vineyards, leading to important economic losses. The worldwide cost of dead grapevines replacement is estimated over 1.5 billion dollars per year (Hofstetter et al., 2012). In France, close to 13% of the vineyard is affected (Bruez et al., 2013). Several factors could affect grapevine susceptibility to GTDs, mainly climate, vine age, soil fertilization, and also rootstock and variety (Surico et al., 2006). Presently, no cultivar tolerant to GTDs could be identified and the level of disease expression for a cultivar can vary with region and from year to year (Surico et al., 2006). In this context, our objective was to assess if the expression of esca disease, one of the most widespread GTDs, was clone-dependent.

International audience; Induction of plant resistance against pathogens by defense elicitors constitutes an attractive strategy to reduce the use of fungicides in crop protection. However, all elicitors do not systematically confer protection against pathogens. Elicitor-induced resistance (IR) thus merits to be further characterized in order to understand what makes an elicitor efficient. In this study, the oligosaccharidic defense elicitors H13 and PS3, respectively, ineffective and effective to trigger resistance of grapevine leaves against downy mildew, were used to compare their effect on the global leaf metabolism. Ultra high resolution mass spectrometry (FT-ICR-MS) analysis allowed us to obtain and compare the specific metabolic fingerprint induced by each elicitor and to characterize the associated metabolic pathways. Moreover, erythritol phosphate was identified as a putative marker of elicitor-IR.

Prod 2017-374 SPE IPM UB DOCT; International audience

International audience; Grapevine trunk diseases (GTDs) are devastaLng diseases involving xylem-inhabiLng fungi. Among them, Esca and Botryosphaeria dieback affect vineyards in major worldwide grape-producing areas. The causal fungi alter the woody ;ssues and could produce toxins that disturb the plant physiology, leading to chronic or apolecLc leaf symptoms. The unique effecLve fungicide against these diseases, sodium arsenite, is now prohibited because of toxicity. As GTDs are complex and sLll partly unknown, the idenLficaLon of protecLon strategies remain a deadlock. Global and targeted approaches were therefore conducted to

International audience

National audience; La France étant le premier pays producteur de vin au monde la filière viticole représente un enjeu économique majeur. Compte tenu de l’absence de solutions face à des fléaux tels que les maladies cryptogamiques, il apparaît important de revenir aux fondamentaux pour préserver la culture de la vigne. Ainsi, une meilleure prise en considération de la physiologie de la plante paraît inéluctable dans nos recherches. Il s'agit de revenir aux mécanismes de base pour comprendre les réactions de la plante face aux différents bioagresseurs afin d'espérer pouvoir agir de façon naturelle pour l'aider à renforcer ses systèmes de défense. L'utilisation de microorganismes qui agissent naturellement sur le fonctionnement de la plante en quantités infimes s'avère être une piste de travail intéressante. Les mycorhizes sont des symbioses bénéfiques qui s’instaurent entre les racines de plantes et certains champignons du sol. Elles concernent plus de 95 % des plantes terrestres dont la plupart sont des plantes agricoles et horticoles. Développées par les plantes depuis plusieurs millions d’années, les associations mycorhiziennes donnent un meilleur accès aux éléments nutritifs du sol et aident les plantes à mieux résister aux stress environnementaux (sécheresse, salinité, attaque par des agents pathogènes...) de façon naturelle. Les champignons mycorhizogènes entrent en symbiose avec les cellules de la plante, ce qui modifie considérablement les relations de la racine avec le sol et augmente (grâce aux hyphes extraradiculaires du champignon) sa surface d’exploration : on estime que le volume de sol exploité par la plante est multiplié par 1000 grâce aux mycorhizes. Ce phénomène permet à la plante d'absorber de façon optimale les nutriments du sol (principalement phosphore, azote et oligoéléments) et de l’eau. Il en résulte une amélioration de la qualité et du rendement des cultures. Les réponses des plantes à une association avec un champignon peuvent être modulées par la souche impliquée. La diversité des champignons mycorhizogènes en parcelle est très mal connue et peut être déterminante dans la compréhension du choix du partenaire et des services écosystémiques rendus. Les premiers résultats sont en cours d’obtention et pourraient permettre, dans un premier temps, de corréler les différentes populations de champignons mycorhizogènes (par analyses moléculaires), aux taux de mycorhization (par analyses histochimiques, colorations) et/ou aux caractéristiques physico-chimiques de divers sols / pratiques culturales du vignoble bordelais. Dans un second temps l’efficacité des réactions de défense des vignes mycorhizées ou non seront analysées en réponse à un traitement par l’agent pathogène du mildiou.