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International audience; Chez l’Homme, comme chez la plupart des êtres vivants, les épisodes de stress tels que les déficiences alimentaires peuvent engendrer un coût métabolique afin de maintenir l’homéostasie de l’organisme. Ils sont alors à l’origine de changements histologiques et morphologiques sur les tissus osseux et/ou dentaires, et sont ainsi reconnus comme étant des indicateurs biologiques de stress. Les asymétries fluctuantes (FA) du squelette font partie de ces marqueurs. Elles sont utilisées en Anthropologie Biologique pour étudier l’état sanitaire des populations anciennes. Elles doivent également être prises en compte lors de la construction du profil biologique d’un individu, procédure qui implique l’utilisation de méthodes biométriques au niveau de structures bilatérales. Le principe de cette étude est d’effectuer une comparaison des caractéristiques des FA entre deux populations humaines dont l’état sanitaire diffère. Dans cette optique, les asymétries de conformation et de taille centroïde de deux échantillons de 70 paires de fémurs, issus respectivement de la collection ostéoarchéologique des charniers de la Grande Peste et de la population actuelle de la région marseillaise, ont été confrontées. Les coordonnées de 27 landmarks ont été relevées à deux reprises sur les reconstructions 3D de chaque fémur afin de quantifier et de minimiser au mieux l’effet de l’erreur de mesure sur l’évaluation des FA. L’application d’une Generalized Least-Squares Procrustes fit (GLSP) a non seulement permis de superposer les configurations de chacune des paires, mais aussi d’obtenir leurs tailles centroïdes. Enfin, la mesure des FA a été effectuée par une analyse de variance à deux facteurs ("Two-way mixed model ANOVA").Ce travail permet d’améliorer la compréhension des modalités d’expressions des FA chez l’Homme et d’apporter des arguments supplémentaires pour expliquer leur étiologie. Il permettra à terme, d’identifier au niveau du fémur les régions osseuses reflétant le mieux l’instabilité du développement.